Voyage sur le fil de l’eau “Le voyage est une espèce de porte par où l’on sort de la réalité connue pour pénétrer dans une réalité inexplorée qui semble un rêve.” Guy de Maupassant, Au soleil 1884 “Strada tagliata attraverso le rovine di vecchie ville romane. Singolare mescolarsi di arte in rovina e natura vigorosa. Rovine ricoperte da piante rampicanti. Le rovine qui prendono il posto delle rocce... Tempio di Venere. Rotondo. Cima ondeggiante di vegetazione. Tempio di Mercurio. Cupola bassa. Una parte caduta, si trova di sotto. Piante rampicanti pendenti. Eco. Dove sei,Mercurio? Dove?” La mer est de marbre La ville laisse imaginer, suggère une autre ville. Une ville qui semble se dissoudre dans le temps et dans l’histoire Le marbre est le corps d’une terre submergée Soumise aux jeux de la nature Phlégréen: feu, feu ardent du grec comme cette terre à l’ouest de Naples où l’histoire de l’homme et du monde est écrite dans la transparence de l’eau, Dans le silence de la mer. Dans le feu et dans l’eau se fait l’eternel dialogue de l’homme. Entre la vie et la mort Entre la peur et le mystère voyage voyage-rêve voyage sur l’eau voyage au fil de l’eau. La navigation se fait expérience d’un moi et d’un autre moi Pause dans la douleur. Dans le nom Pausi-lypòn (en grec “une pause dans la douleur”) on entend un écho virgilien. Et précisément, toute la partie du Golfe qui va du Pausilippe au Capo Misène avec le Lac d’Averne, la Solfatara, l’Antre de la Sibille cumaine et les îles de Procida, Vivara, et Ischia est virgilienne. Ce côté virgilien du Golfe se reconnaît surtout dans la couleur jaune du tuf. Les rives, baïes, îles, îlots, villas romaines, palais… Travaillé, Émoussé, Rongé, façonné par l’action de la mer et du vent, Le tuf donne sa couleur de miel au rivage doux et riant, où flotte une mélancolie champêtre, car, toujours, on ressent la présence de la campagne qui vient frôler les ondes et mêler sa verdure à celle des algues; Et comme tout cela est virgilien! E quando veleggiando giungerai vicino la città di Cuma e ai laghi divini dell’Averno risonante per il frastuono delle sue foreste, tu vedrai… “Ho visto il sole uscire dal mare e separare cielo e frutti; il cielo che pareva sollevarsi e i frutti che si distendevano. Si sarebbe detto che il sole si fosse riposato giusto in mezzo a loro durante la notte. L’ho visto nascere glorioso sulla sommità di Posillipo; correre sul promontorio di Miseno; sfavillare nelle onde che bagnano le isole di Procida, Ischia e Nisida; e poi avanzarsi verso la linea orizzontale dove il cielo confina con il mare, sfiorare con i suoi raggi più dolci Baia e Pozzuoli e il monte Barbaro, dove un tempo maturava il Falerno; infine i Campi Elisi, le rovine di Cuma… Fermati per un istante, sole! Lascia ch’io percorra tutti questi splendidi luoghi, che la natura sembrò aver creato espressamente riposo ai Romani dopo la conquista dell’universo o per fargliela dimenticare”. L'Homme et la mer Homme libre, toujours tu chériras la mer! La mer est ton miroir; tu contemples ton âme. Dans le déroulement infini de sa lame, Et ton esprit n'est pas un gouffre moins amer. Tu te plais à plonger au sein de ton image; Tu l'embrasses des yeux et des bras, et ton coeur Se distrait quelquefois de sa propre rumeur Au bruit de cette plainte indomptable et sauvage. Vous êtes tous les deux ténébreux et discrets: Homme, nul n'a sondé le fond de tes abîmes; Ô mer, nul ne connaît tes richesses intimes, Tant vous êtes jaloux de garder vos secrets! Et cependant voilà des siècles innombrables Que vous vous combattez sans pitié ni remords, Tellement vous aimez le carnage et la mort, Ô lutteurs éternels, ô frères implacables! Charles Baudelaire “La mémoire de la mer: Voyage sur le fil de l’eau” Parcours artistique, littéraire et théâtrale à la découverte des Champs Phlégréens Réalisé par: Boccardo Solange De vita Bianca Di Colandrea Amalia Di Maio Valentina Evangelista Daniele Guardascione Maria Letizia Russo Gennaro Jacopo. Prof. Cosentino Annamaria I. C. Paolo Di Tarso Bacoli-Naples