9.1917.000.0
Incontroluce XVI / Les Marches : Industrie et territoire : soutien à l'école et aux activités
sportives de la jeunesse / Étude : Le pouvoir de la lumière / Projets : Nouveau centre de
recherche et développement de Brembo / Le palais Madame et le musée municipal d'Art
ancien de la ville de Turin / Nhow Hotel / Vide bleu. Mémorial pour les victimes du 11-Mars /
Avinguda de Meritxell / Trésors engloutis d’Égypte / Nouvel éclairage pour l'Abbaye de Romsey
/ GN Store Nord / Éclairage et divertissement. Sihlcity et Rüsterei / La lumière idéale pour les
magasins Bally / Augustinus Muziekcentrum / Aéroport de Melbourne, arrivées internationales /
Le plan lumière de la Vieille Havane / Ideapark / Culture d'entreprise : «Praxitèle, connaître
la forme» / Ron Arad aux Designer’s days / Less CO2ReLighting / «Renzo Piano Building
Workshop. Les villes visibles» / iGuzzini au Salon du meuble / Spectacle pour les partenaires
d'iGuzzini / Printemps italien du film d'auteur et photographies Alinari / Atelier sur les plans
lumière / Présentation de More than Vision
16
Édition française
II. 2007
Éditorial
16
Chers lecteurs,
Incontroluce
II. 2007
Incontroluce
Revue semestrielle internationale
sur la culture de la lumière
ce seizième numéro de notre revue est dense, gonflé des contributions qui
nous parviennent de nos filiales européennes, mais aussi de nos distributeurs
de par le monde. Le projet qui nous a amenés à collaborer avec la société
Brembo sur le premier parc scientifico-technologique italien, d'après un plan
directeur de Jean Nouvel, vous y est présenté. Comme toujours, les domaines
d'intervention sont multiples : l'architecture contemporaine de Nouvel,
l'aménagement en musée du palais Madame de Turin, une abbatiale anglaise,
une exposition au Grand Palais, à Paris, le siège d'une entreprise danoise
et le mémorial des victimes de l'attentat du 11 mars en Espagne.
Au sommaire également, la deuxième édition du projet «Connaître la forme»,
que le Centre d'études et de recherche d'iGuzzini a imaginé conjointement
avec l'Institut central de restauration, et qui a été présenté au Louvre
de mars à juin 2007.
IXe année, 16
Rédaction
Centre d’études et de recherche iGuzzini
Fr.ne Sambucheto, 44/a
62019 Recanati MC
+39.071.7588250 tel.
+39.071.7588295 fax
Courriel : [email protected]
iGuzzini illuminazione spa
62019 Recanati, Italie
via Mariano Guzzini, 37
+39.071.75881 tel.
+39.071.7588295 fax
Courriel : [email protected]
www.iguzzini.com
Vidéo : 071-7588453
Projet graphique
Studio Cerri & Associati
Adolfo Guzzini
Éditeur
iGuzzini illuminazione spa
Ont collaboré à ce numéro
iGuzzini illuminazione Benelux Bvba/Sprl
iGuzzini illuminazione Danmark
iGuzzini illuminazione España S.A.
iGuzzini illuminazione France S.A.
iGuzzini illuminazione Schweiz AG
iGuzzini illuminazione UK
E.C.C. Lighting LTD, Australia
Peyan Oy, Finlandia
Photo de couverture
Pietro Savorelli
Achevé d’imprimer en : Octobre 2007
Tecnostampa, Recanati
La rédaction décline toute responsabilité quant
aux inexactitudes et aux omissions dont pourrait
être entachée la liste des crédits relatifs
aux projets et fournis par nos collaborateurs.
Toute réintégration ou rectification sera effectuée
dans le prochain numéro.
II
III
16
Incontroluce
Table des matières
II
Éditorial
2
Les Marches
Industrie et territoire :
soutien à l'école et aux activités
sportives de la jeunesse
4
10
Étude
Le pouvoir de la lumière
Projets
Nouveau centre de recherche et développement
de Brembo
16
Le Palais Madame et le musée municipal
d'Art ancien de la ville de Turin
20
Nhow Hotel
22
Vide bleu. Mémorial
pour les victimes du 11 mars.
24
Avinguda de Meritxell
26
Trésors engloutis d’Égypte
30
Nouvel éclairage
pour l'Abbaye de Romsey
32
GN Store Nord
34
Éclairage et divertissement.
Sihlcity et Rüsterei
36
La lumière idéale pour les magasins Bally
38
Augustinus Muziekcentrum
40
Aéroport de Melbourne,
arrivées internationales
42
Le plan lumière de la Vieille Havane
44
Ideapark
46
Culture d’entreprise
«Praxitèle, connaître la forme»
48
Ron Arad aux Designer’s Days
50
Less CO2ReLighting
52
«Renzo Piano Building Workshop.
Les villes visibles»
53
iGuzzini au Salon du meuble
54
Spectacle pour les partenaires d'iGuzzini
Printemps italien
du film d'auteur et photographies Alinari
55
Atelier sur les plans lumière
Présentation de More than Vision
II. 2007
Les Marches
Une entreprise est forte lorsqu'elle peut compter
sur des ressources humaines bien préparées
culturellement et prédisposées à l'innovation.
Pour retrouver ces caractéristiques dans sa région,
la société iGuzzini a tissé une série de liens avec
sa zone d'implantation sous forme d'initiatives
culturelles et de collaborations avec les écoles locales.
Le but est de nouer des relations avec les
établissements scolaires régionaux et nationaux
ayant un rapport avec les activités de la société.
Celle-ci met ses structures à disposition, offre des
espaces et des opportunités, et jette ainsi une
passerelle entre le monde du travail et l'éducation
nationale. C'est une démarche très importante
pour notre entreprise. D’une part, elle apporte
son soutien aux étudiants et à leur famille en leur
proposant des formations corrélées aux offres
d’emploi de la région ; d’autre part, elle permet à
l’école d’élargir son champ d’action pédagogique.
La société accueille donc des stagiaires, participe
au travail des thésards (près de 70 mémoires
ont bénéficié de ce coup de pouce depuis une
vingtaine d'années) et à des activités didactiques
aux côtés des enseignants, assure des
interventions spécialisées pendant les cours,
et peut même adopter purement et simplement
un établissement, comme ce fut le cas en 2001.
Cette année-là, iGuzzini (en collaboration
avec Fratelli Guzzini, Teuco Guzzini, la ville de
Recanati et l'inspecteur d'académie de Macerata)
ont choisi l'institut d'enseignement secondaire
supérieur Enrico Mattei de Recanati, l'un des
premiers lycées techniques italiens à avoir dispensé
des cours pour passer son permis cyclomoteur.
Industrie et territoire :
soutien à l'école et aux activités
sportives de la jeunesse
1
2
2
Photo : l'institut Enrico Mattei
1.2. Moments de la vie scolaire
3. Projet «Itis in moto» élaboré en collaboration avec la société
Campetella, qui conçoit et fabrique des robots pour l'industrie,
ainsi que des systèmes d'injection et des véhicules électriques.
4. Rencontre avec Carlo Campetella
3
4
Cette adoption prévoit un soutien économique
pour la mise en place de cursus spécifiques
et l'achat de matériel. Le rôle de la société est
aussi d'offrir de nouvelles possibilités en matière
d'enseignement, tels que la visite de centres
de design industriel comme le centre Mercedes,
ou de musées d'entreprises comme le musée
Ducati, iGuzzini ayant œuvré sur ces deux
projets. Toujours en 2001, iGuzzini a contribué
à la création de deux filières IFTS (Istruzione
e Formazione Tecnica Superiore) vouées à la
formation des techniciens-projeteurs en éclairage,
conservation et mise en valeur des biens
artistiques et culturels, et du cours «Étude
et design de l'objet». Le niveau est très élevé
et la sélection drastique : 25 inscrits maximum
après sélection de 120 candidats. Le taux
d'emploi à l'issue du cursus était proche de 80%,
mais 15% des inscrits ont décidé de poursuivre
leurs études. L'institut Enrico Mattei affiche
désormais un solide CV : en décembre 2006,
il a fêté ses quarante ans d'existence, ce qui
a donné lieu à une cérémonie organisée au
théâtre Persiani de Recanati en présence
de la ministre de la Jeunesse et des Sports,
Giovanna Melandri. La vitalité de cette école
se reflète dans l'augmentation du nombre
d'inscriptions et de spécialisations. En 2004,
la branche informatique a vu le jour, suivie
l'année suivante d'une formation professionnelle
en électronique visant à répondre à une
demande de plus en plus forte de la part des
entreprises de la région. Autre spécialisation
que les Marches appelaient de leurs vœux :
celles des formes dans le secteur de la
mécanique. Là encore, des cours plus élaborés
ont été mis au point. Lors de la cérémonie
susdite, la ministre a également récompensé
les footballeurs de l'US Recanatese, société
sportive dont l'équipe a remporté, en 2006,
le titre provincial dans la catégorie «poussins»
et qui est sponsorisée par l'ITIS Enrico-Mattei,
tant il est vrai que l'éducation ne se limite
pas aux bancs de l'école.
incontroluce 16
3
Étude
Le pouvoir de la lumière
Commentaire personnel de Jonathan Speirs
C'est une question de passion. En tout cas, c'est mon humble avis !
Je suis convaincu qu'il faut aimer le potentiel magique de la lumière pour pouvoir
en manipuler les forces. Que seules la pratique et l'expérience peuvent créer des
espaces et des environnements merveilleux dont on puisse jouir. Évidemment,
il faut tenir compte de beaucoup d'autres aspects, et à cet égard, mon opinion peut
sembler quelque peu partiale, mais je suis persuadé que, pour être un architecte
ou un éclairagiste de talent, il est essentiel de percevoir les trois dimensions, d'aimer
et d'apprécier toutes les facettes de l'architecture, de savoir faire son autocritique
(en étayant le processus de création jusqu'à ce l'idée soit sans conteste la bonne)...
et aimer le tennis ! Ce que je veux dire par-là, c'est que quand vous êtes éclairagiste,
que vous travaillez côte à côte avec un architecte ou un architecte d'intérieur, et que
l'un de vous lance une idée comme une balle sur un cours, il peut arriver qu'elle vous
revienne dessus avec de l'effet et que, par une sorte de prolongement mental, vous
réussissiez à la renvoyer d'un lob habile pour obliger votre interlocuteur à courir et,
s'il en est capable, à vous répondre par une idée encore meilleure.
L'idée ou la solution prend ainsi sa forme finale et les joueurs transforment ensemble
la balle de match. Au tennis, lorsque le public assiste à un long échange conclu par
un point décisif, ce que les spectateurs applaudissent, c'est toujours l'échange en
lui-même plus que le point marqué. En d'autres termes, peu importe qui est à la
conclusion ; si la meilleure idée a été retenue, c'est le projet qui en sortira gagnant !
J'adore jouer au tennis et j'aime ces échanges d'idées qui durent tout le temps
nécessaire pour identifier une solution véritablement créative. Ce qui m'inquiète
un peu, c'est d'entendre des éclairagistes dire qu'ils préfèrent travailler sur des
projets sans architecte ni architecte d'intérieur. Le lighting design, c'est-à-dire la
conception de systèmes d'éclairage, a fait beaucoup de chemin depuis 25 ans.
Et 25 ans, c'est justement le laps de temps depuis lequel j'exerce ma profession,
depuis lequel j'ai décidé que la «lumière» offrait de meilleures opportunités en
terme de débouchés et de satisfaction personnelle que les principales branches
de l'architecture. Suite à ce choix, j'ai eu des occasions fabuleuses de travailler
et d'apprendre auprès d'architectes comptant parmi les meilleurs au monde.
Cet apprentissage permanent m'a permis d'approfondir mes connaissances de
l'éthos et des différentes philosophies architecturales, et de me frotter sans réserve
à la théorie comme à la pratique de cette discipline. Mon intérêt pour l'éclairage
m'est venu à l'âge de 12 ans avec la découverte du théâtre à l'école, intérêt qui
s'est ensuite mué en un attrait affirmé pour les diverses formes de spectacle,
aussi bien théâtral que musical. J'ai toujours été intéressé autant par la musique
que par la production événementielle. Quand j'étais étudiant en architecture, j'ai
travaillé avec des groupes de rock locaux dont les performances impliquaient des
sons, des lumières, et même des jeux pyrotechniques ! Ma thèse de fin d'études,
intitulée Architecture Using Theatrical Lighting Techniques and Technology to Create
Atmosphere in Buildings, reflétait d'ailleurs mon inclination d'alors et d'aujourd'hui
pour l'utilisation des techniques d'éclairage théâtral en architecture. Grâce à toutes
ces influences et à ces expériences, j'ai un regard beaucoup plus large sur le design
et la conception de projet que quand j'ai démarré ce fascinant parcours professionnel.
En cofondant en 1983 le «Lighting Design Partnership» d'Édimbourg (Écosse),
premier cabinet professionnel indépendant d’éclairagisme du Royaume-Uni, j'ai
franchi un pas très important. À force d'enthousiasme, de créativité et de dur labeur,
on s'est forgé une solide réputation dans un secteur - celui des projets d'éclairage
pour bâtiments - qui était sans précédent en Europe. Vers la fin des années 1970
et le début des années 1980, comme vous le savez sans doute, les possibilités
de carrière comme lighting designer en architecture ne couraient pas les rues.
4
Photo : Gabriele Basilico, Adam Mork, Sophie Milligan
1. Appareil réalisé spécialement pour les bureaux
gouvernementaux de Great George Street (GOGGS)
GOGGS à Londres (Royaume-Uni)
Architecte : Foster + Partners
Dans le cadre de la restructuration des bureaux
gouvernementaux qui occupent Whitehall,
à Londres, il nous a été demandé de concevoir
une solution d'éclairage pour le grand escalier
de l'entrée. Nous avons donc imaginé
un élément suspendu capable de réfléchir
la lumière. Cette idée a ensuite évolué vers
une série d'anneaux réfléchissants en acrylique,
suspendus sous un appareil downlight à
faisceau étroit et insérés dans la coupole du
plafond. Derrière la simplicité de ces objets
se cache le travail considérable qui a été
nécessaire pour préserver la «propreté»
de l'appareil. Dans un certain sens, ce sont
les caractéristiques de la lumière plus que
nos préférences de designers qui ont imposé
la forme et les dimensions des composants.
incontroluce 16
1
5
Étude
Le pouvoir de la lumière
Made of Light
Imaginé par Major et Speirs, ce projet vise à
identifier les sources d'inspiration de l’éclairagisme
et du mode de pensée se rapportant à la lumière et
à l'architecture. Cette analyse a été faite pendant
un week-end de brainstorming sur le thème de
l'inspiration avec le personnel des deux cabinets,
dans leur siège londonien. «Made of Light» a abouti
à quatre résultats : le livre édité par Birkhauser,
qui en est aujourd'hui à sa troisième réimpression;
l’exposition qui s'est tenue jusqu'à présent au siège
central du Royal Institute of British Architects et de
l'ARC 06 à Londres, à la biennale de l'Institut
suisse d'architecture de Berne et au PALME
INSTALL de Dubaï, et qui a récemment été intégrée
à un événement organisé à Graz (Autriche) avant
de partir en tournée en Scandinavie, en Allemagne
et en Italie en 2008 ; une conférence à Francfort,
Las Vegas, New York, Dubaï et Graz ; et enfin,
le site Internet www.madeoflight.com. Ce dernier,
qui en est encore à ses tâtonnements, constituera
une ressource exaltante, selon la volonté des deux
éclairagistes : toute l'activité de recherche et la
production ont été financées par SaMA (Speirs and
Major Associates), non pas à des fins promotionnelles,
mais dans l'intention d'instruire et d'inspirer les
designers sur le formidable outil avec lequel ils
travaillent. Les fonds de partenariat de l'exposition
ont pour origine des entreprises intéressées
par le projet et grâce auxquelles il a été possible
d'acheter les équipements nécessaires à
l'organisation de cette manifestation itinérante.
Nombre de collaborateurs internes et externes
aux cabinets ont participé à sa mise en œuvre
au moyen d'éléments textuels et iconographiques.
Le résultat final n'aurait pas été possible sans
l'apport et le soutien éditorial d'Anthony Tischauser.
2
4
1
3
5
LDP pendant quelques années, vers le milieu des années 1980. S'en est suivi la
création à Londres de Speirs & Major, puis, en 2003, la fusion des deux cabinets en
Speirs et Major Associates (SaMA). C'est au moment de cette union que Mark et moi
avons décidé de nous lancer dans un projet didactique interne qui a ensuite dépassé
le simple cadre du cabinet : «Made of Light». Il n'était pas question d'affirmer qu'il
s'agissait du seul et unique moyen de concevoir ou de considérer la lumière, mais plutôt
que c'était notre seule façon d'appréhender un projet. Le cheminement conduisant au
développement de celui-ci s'est avéré instructif pour l'ensemble des sujets impliqués.
Quant à l'avenir de l’éclairagisme et de notre métier émergent, il nous inspire
aujourd'hui un net optimisme seulement modéré par quelques incertitudes que nous
analyserons dans le prochain numéro.
6
2.3.4. Exposition «Made of Light»
5. Jonathan Speirs
6. L'opéra de Copenhague de nuit
6
Opéra de Copenhague (Danemark)
Architecte : Henning Larsen Tegnestue
C'est le don d'un bienfaiteur généreux et éclairé à la
population danoise. Ce projet a nécessité un lighting
design ingénieux pour soustraire les appareils
d'éclairage à la vue et habiller l'architecture d'une
lumière élégante pendant la nuit. La vue de
l'extérieur était capitale en raison de la présence
du bâtiment sur l'eau. Il fallait attirer le regard de
l'observateur vers l'intérieur de l'édifice en faisant
en sorte que celui-ci fonctionne comme une
«lanterne». Une grande partie de l'illumination du
foyer est le fait d'un système spécial grâce auquel
on a pu éviter le saupoudrage de downlight au
plafond. La cuvette de l'auditorium est éclairée,
quant à elle, au moyen d'encastrés fixés dans
le toit et utilisant des lampes à deux températures
de couleur : froide le jour et chaude la nuit.
En journée, la lumière naturelle imprègne l'espace,
tandis que le soir, une lumière bleue illumine le foyer
et crée un contraste avec l'orangé des panneaux
de bois. La fibre optique est utilisée essentiellement
sur le parterre, où chaque tête lenticulaire est mise
au point, orientée et fixée à chacun des sièges.
Les fronteaux du balcon sont équipés d'une
succession d'encastrés linéaires à leds blanches.
Toutes les têtes à fibre optique et les unités à leds
sont accessibles de manière individuelle.e le unità
a LED sono accessibili singolarmente.
incontroluce 16
7
Étude
Le pouvoir de la lumière
7
The Eden Project, Cornouailles (Royaume-Uni)
Architecte : Grimshaw
Le projet d'éclairage de cet ouvrage reposait sur
deux grands objectifs : d'abord, réaliser l'éclairage
du «Time of Gifts Festival» ; ensuite, mettre
en place une stratégie d'éclairage général pour
l'intégralité du site. Ces deux aspirations
recoupaient la demande principale, celle d'un
système pour l'intérieur des biomes (les coupoles
qui abritent toute la faune et la flore vivant dans
un milieu géographique donné). Le budget et
le temps limités - cinq mois seulement entre le
briefing et l'inauguration - ont été les écueils à
surmonter. Des appareils d'éclairage très basse
tension et d'autres aux halogénures métalliques
dotés de différents accessoires ont été installés
en des points stratégiques à l'intérieur des
biomes. Leur couleur, leur orientation et leur
exposition ont été choisies en fonction de la
végétation, des sculptures et de l'architecture
du lieu. L’éclairage du haut des tours de service
a créé des jeux d'ombres et de lumière au sol.
Au dehors, des émissions diffuses aux
halogénures métalliques ont servi de toile de
fond aux biomes et aux niches percées dans
les murs, tout en soulignant le dynamisme
du paysage où l'Eden Project a élu domicile.
Les principaux sentiers pédestres sont éclairés
par des lumières bleues sur les colonnes
existantes et des leds bleues dans les arbres.
8
7. Eden Project
8. Appareil réalisé spécialement
pour le siège central de HBOS.
Siège central de HBOS à Édimbourg (Royaume-Uni)
Architecte : Malcolm Fraser Architects
Cette restauration d'envergure sur un bâtiment
historique (1er degré) et les fortes contraintes
qui en découlent aux plans de l'architecture
et de l'éclairage ont placé les projeteurs face
à plusieurs défis. La priorité était de réussir à
intégrer un éclairage contemporain sur un édifice
daté sans que cela «jure» et de respecter les
caractéristiques originelles du bâti afin de garantir
un équilibre harmonieux entre le neuf et l'ancien.
De nombreux plafonds y étant ornés de plâtres,
l'intégrité esthétique de l'ensemble commandait
d'éviter les encastrés. L'éclairage du grand
hall devait être assez polyvalent pour y remplir
diverses fonctions, mais aussi s'insérer
harmonieusement dans ce cadre d'époque
sans nuire au rusticage décoratif du plafond.
Six ouvertures ont donc été pratiquées dans
ce dernier pour loger les lampes qui, bien
que visibles, n'interfèrent pas avec les plâtres
sophistiqués. Les systèmes éclairent les points
principaux et mettent en valeur les œuvres et
les détails architecturaux. Les lumières blanches
et bleues à cathode froide sont dissimulées dans
la corniche pour éclairer les dorures du plafond.
Conçu tout spécialement, un extraordinaire lustre
central de 5 mètres de haut et 3 de large en
acier inoxydable à poli miroir donne la touche
finale à l'ensemble.
8
incontroluce 16
9
Projets
Nouveau centre de recherche
et développement de Brembo
Stezzano - Bergame, Italie
Le nouveau centre de recherche et
développement de Brembo est le premier
bâtiment réalisé dans le cadre des nouveaux
travaux définis par le plan directeur de Jean
Nouvel pour la zone du parc scientificotechnologique de Kilometro Rosso. Il abrite
des bureaux de direction et les espaces de
recherche de Brembo, première entreprise
à poser ses valises au cœur de ce «Kilomètre
rouge». Construit à l'origine pour HewlettPackard, le seul immeuble déjà présent et
que l'on doit au grand cabinet américain SOM
(Skidmore Owings & Merrill) accueille depuis
déjà plusieurs années la recherche de Brembo
et de Brembo Ceramic Brake System, une
coentreprise que la société partage avec
le groupe Daimler-Chrysler. Si le nouveau
pôle de R&D doit son projet architectural à
M. Nouvel, les intérieurs ont été imaginés
par l'étude Blast Architetti, Bombassei,
Siccardi, Traversa, et les espaces verts au
cabinet Land. Le parc scientifique en question,
qui couvre une superficie de 392 000 par
90 000 mq, se trouve aux portes de Bergame,
le long de l'autoroute A4 Milan-Venise.
Conçu comme un campus plongé dans
la verdure, il se caractérise par un ruban
architectural spectaculaire en aluminium
Projet préliminaire, définitif
et exécutif, direction artistique de
Jean Nouvel
Conseiller de Jean Nouvel
Hubert Tonka
Chef de projet
Alessandro Carbone
extrudé rouge, le «Kilomètre rouge».
Le mur rouge créé par Jean Nouvel, qui
constitue avant tout une barrière de protection
contre le bruit et la pollution des véhicules
passant à proximité, repose sur une structure
en acier et béton armé entièrement revêtue
de profils ailetés en aluminium extrudé.
La continuité de ce front lamellé est interrompue
par de grandes ouvertures qui rappellent
les prises d'air d'une carrosserie automobile.
Elles ont pour but de permettre aux voitures
et aux piétons d'accéder aux bâtiments
du parc. Parmi les différents ouvrages
architecturaux de Kilometro Rosso, Nouvel
1
10
Équipe
Livia Tani, Cristina Ventura,
Andrea Ciofi degli Atti, Raffaella Falbo,
Andrew Todd, Gwenola de Quelen,
Sergio Noero, Cristiano Benzoni,
Laurent Pereira, Anna Ugolini.
Blast Architetti - Luca Bombassei,
Simona Traversa, Franz Siccardi
Coordination du projet,
intérieurs,
direction artistique.
Chefs de projet
Luca Bombassei
Simona Traversa
Équipe
Francesca Ciuffreda, Antonio Runco,
Luigi Pezone, Chiara Giussani,
Aria Behbehani, Luca Cattaneo,
Anna Cattaneo, Andrea Fiorucci,
Matteo Mazzola, Paola Badoino
Photo : Matteo Piazza, Pietro Savorelli
1. Le Kilometro Rosso vu de nuit depuis l'autoroute A4
2. Ébauche du parc par le cabinet Land
3. Simulation de la zone du parc
scientifico-technologique
3
2
a opté pour un «écoulement» de la végétation,
sans clôture, réduit au maximum les voies
carrossables en surface et prévu des rampes
souterraines pour que l'on puisse rejoindre les
nouvelles constructions en voiture. Dans
ce contexte, celui de l'excellence architecturale,
des activités pluridisciplinaires de recherche et
d'innovation technologique sont promues, qui
visent à créer un réseau de connaissances et
à employer plus de 3000 personnes dans les
6 à 8 prochaines années. D'une superficie
de 11 000 m2, le centre de recherche et
développement de Brembo se situe à l'extrémité
sud-ouest de la zone du parc scientificotechnologique. Constitué de volumes parallélépipédiques s'allongeant vers le parc, il prend
place dans le mur rouge qui s'élargit pour en
accueillir les principaux accès horizontaux.
Ceux-ci sont articulés entre eux selon une logique
qui tient compte des variations de dimensions,
des glissements, des saillies. L'entrée est un
cylindre recouvert d'acier qui s'enfonce dans
le mur. Les baies vitrées des façades aérées
composent, en réalité, un système complexe de
lamelles qu'il est possible de régler en fonction des
besoins. Ces façades affichent ainsi une épaisseur
et une densité semblables à de la glace et donnent
à voir diverses fonctions vitales à l'intérieur. Trois
matériaux sont utilisés à l'extérieur : la tôle du mur
rouge, qui ressemble à un escalier et rappelle la
région des Marches, le verre des parallélépipèdes,
symbole du travail administratif, et le métal argenté
dont sont revêtus le dernier étage et le cylindre de
l'entrée, qui incarne le travail conceptuel. Ces trois
matériaux prennent aussi trois formes différentes
(la ligne, le volume pur et la forme libre), trois
âmes, chacune délivrant un message propre.
Les quatre saillies, deux au sud et deux à l'ouest,
sont réalisées via une solution structurelle qui
combine des poutres et parois en béton avec des
dalles métalliques faites de poutres d'acier et de
tôle à frette grecque. La plus audacieuse, qui se
trouve à l'ouest, à l'étage le plus haut, est accentuée
par l'appui qu'elle prend sur une façade en retrait
avec des gradins. Le centre de recherche de Brembo
est accessible directement depuis le parking situé
près de l'autoroute, un peu au-dessus du parc où
est érigé le complexe. L'entrée de l'immeuble, au
premier étage, est donc traversée par le cylindre qui
débouche sur les espaces intérieurs, ce qui en fait
une sorte de gare de triage des différents parcours.
C'est de là que partent les «rues-corridors»
effectuant les liaisons à l'horizontale : taillées dans
l'épaisseur du mur rouge, elles se déploient vers
incontroluce 16
11
Projets
le parc via une portion en virage. Sinueuse, la
principale «rue-corridor» part de l'entrée ouest
pour rejoindre des bureaux et la salle de
conférence entièrement logée dans un corps en
saillie ; à l'est, elle descend et relie le nouveau
bâtiment à celui, préexistant, de SOM.
Aux étages supérieurs, cet espace longitudinal
accueille, outre les passages horizontaux, le
showroom des produits Brembo et une cafétéria.
Grâce à deux passerelles qui se détachent du
corps du mur, les blocs tout en longueur, destinés
Nouveau centre de recherche
et développement de Brembo
aux bureaux, se rejoignent aux 1er et 2e étages.
Le dernier niveau, parallèle au mur, est accessible
par l'entrée cylindrique. Au rez-de-chaussée,
on trouve les espaces ouverts des laboratoires
de recherche et les zones de production des
prototypes. Le choix de Blast Architetti pour les
matériaux et les couleurs des intérieurs a obéi
à des critères esthétiques rigoureux : l'aspect
matiériste du béton armé visible sur les murs
périphériques instaure un «dialogue» avec le
sérieux des surfaces verticales finies au plâtre
ciré et avec la légèreté et la transparence des
séparations de verre sérigraphié qui divisent
les bureaux et assurent une continuité visuelle
vers le parc qui entoure l'édifice. Creusées dans
les parois latérales de la grande «rue-corridor»,
les niches d'exposition abritent de beaux
fragments de mécanique fabriqués par Brembo.
À l'intérieur de ces renfoncements, la lumière
peut changer de tonalité et de couleur grâce à
des leds. Vu du dehors, l'immeuble se compose
de blocs orthogonaux, comme un jeu de Lego
4
12
Aménagement des espaces verts
et de plein air
Projet complet et assistance
technique à la direction des travaux
Cabinet LAND
Équipe
Mauro Panigo, Giuliano Garello,
Anna Comi, Alain Carnelli, Prisco Ferrara,
Andrea Giuradei, Mina Fiore
4-5. Le centre de recherche et développement
de Brembo de jour et de nuit
Chefs de projet
Andreas Kipar
Giovanni Sala
que l'on aurait assemblé un peu au hasard, tandis
qu'à l'intérieur, les accès linéaires confèrent
simplicité et clarté à l'architecture. La complexité
de cette organisation est largement compensée par
la richesse des vues qu'offrent les parcours et par
le degré d'autonomie et d'identité dont jouit chaque
service de la société. Les passerelles qui font la
jonction entre le mur rouge et les parallélépipèdes
vitrés constituent des points névralgiques ; de là,
le regard embrasse tout le projet sur 360° et
permet d'avoir une vision d'ensemble du concept.
Dans les bureaux, les séparations en verre
sérigraphié se confondent avec les vitres externes,
tandis que les faux plafonds en métal microperforé
rappellent l'argenté qui habille le troisième étage
et le cylindre de l'entrée. Pour ce qui concerne les
tons chromatiques, Blast travaille presque toujours
sur les nuances de gris. Les lampes, encastrées,
baignent de leur lumière les surfaces verticales
et horizontales sans créer de fort contraste;
l'ambiance ainsi composée prend un air
enveloppant, quasiment dépourvu de toute ombre.
Dans les zones de transit, la lumière et la couleur
se marient pour personnifier la mobilité.
L'intégration des lumières naturelle et artificielle
a été la ligne directrice du projet d'éclairage de
ce vaste centre : pendant la journée, la première
assure le confort visuel des usagers ; la nuit,
l'éclairage fait ressortir les grandes surfaces vitrées.
Dans les bureaux, les encastrés Optica garantissent
une moyenne de 500 lux sur les plans horizontaux
et ne provoquent ni éblouissement, ni reflet
sur les écrans informatiques.
5
incontroluce 16
13
Projets
Nouveau centre de recherche
et développement de Brembo
6
Dans les salles de réunion, des Cestello
fluorescents assurent à la fois l'éclairage général
et ponctuel. Installés le long des couloirs, les
encastrés Lineup à optique wall-washer donnent
une lumière qui se conjugue à celle projetée d’en
bas par les encastrés Linealuce. Le projet d'espace
vert du centre Brembo s'inscrit dans le schéma
global réalisé par le cabinet Land (Landscape
Architecture Nature Development) pour l'ensemble
du parc scientifique. Ce projet fait de Kilometro
Rosso la métaphore d'une soufflerie autour de
laquelle «l'élément fluide, en se heurtant aux
géométries rigides de l'architecture, génère
mouvements, ondes, creux et tourbillons».
Traduits dans la réalité, ces creux et tourbillons
sont de petites buttes de terre et des miroirs d'eau.
Sur le sol glissent des vaguelettes qui, sous la
forme de petites dunes, protègent les voies d'accès
internes ou délimitent les différents secteurs.
Les arbres sont disposés en dégradé, depuis les
zones proches du mur rouge jusqu'aux champs
environnants. Enfin, le parc est éclairé par des
appareils à faible impact visuel, en l'occurrence
des encastrés Ledplus pour les voies piétonnes
et des iWay pour les routes.
Extrait tiré librement du texte Centro Ricerche e
Sviluppo di Brembo 2004-2007, de Sebastiano
Brandolini.
14
6. Détail de l'un des accès de nuit
7. Jean Nouvel et Luca Bombassei
8-9. Variation de couleur dans les couloirs
7
Cabinet Blast Architetti
Bombassei, Siccardi, Traversa
Luca Bombassei (Bergame, 1966) et Simona Traversa
(Milan, 1968) fondent le cabinet Blast à Milan en
2001. Quatre ans plus tard, ils sont rejoints par Franz
Siccardi (Milan, 1964). Tous trois produits de la faculté
d'architecture de l'école polytechnique de Milan,
ils connaissent, après leur diplôme de fin d'études,
différentes expériences professionnelles et formatrices
en Italie et aux États-Unis, ce qui participe à la
polyvalence de Blast, actuellement composé de vingt
personnes. Parmi leurs nombreux travaux achevés
récemment, on peut citer la restauration de plusieurs
bâtiments historiques à Venise, le nouveau stand
Brembo, la Casa del Habano à Milan. Outre moult
logements privatifs, ils terminent actuellement le siège
milanais de Rezia Energia Italia, le plan directeur d'une
résidence en Côte d'Ivoire, et le projet de requalification
fonctionnelle et environnementale d'une zone industrielle
en Toscane. Projeté par Jean Nouvel, le parc scientificotechnologique de Kilometro Rosso constitue l'expérience
la plus complète du cabinet. Le Centre des professions,
premier chantier architectural de la province de
Bergame bénéficiant d'un rendement énergétique
certifié, sera achevé en 2007. Les besoins globaux
de cet édifice en matière d'énergie sont inférieurs à
la moitié de ceux d'un immeuble traditionnel et les
émissions nocives sont réduites de 70 %. Ces résultats
permettent au centre de remplir les critères d'excellence
définis par les protocoles de certification les plus
prestigieux, tels que la classe A du protocole italien
CASACLIMA et le niveau Platinum de la norme
américaine LEED (Leadership in Energy and
Environmental Design). Blast entend cependant faire
encore mieux sur le projet du District interdisciplinaire
de recherche et de technologie (achèvement des
travaux prévu pour fin 2008).
8
9
incontroluce 16
15
Projets
Le Palais Madame et le musée municipal
d'Art ancien de la ville de Turin
Turin, Italie
1
En décembre 2006, la réouverture du musée
municipal d'Art ancien du palais Madame a mis
un point final aux travaux de restauration, de
réhabilitation et de réaménagement commencés
en 1997. La très longue durée de l'étude et de
l'intervention sur le palais est imputable à la
complexité du projet. Pendant toutes ces années,
parallèlement à la restauration de l'édifice, des
travaux de recherche portant sur l'éclairage et
la climatisation des zones d'exposition ont été
menés en collaboration avec l'école polytechnique
de Turin, section Énergie, et le groupe en charge
du projet du palais Madame. Deux fois millénaire,
ce dernier présente une fabuleuse stratification
de témoignages architecturaux de différentes
périodes : à l'origine porte d'entrée de la ville
romaine, il s'est mué en château fort au IVe
siècle, avant d'être remodelé par l'architecte
Filippo Juvarra et transformé en résidence sous
Marie-Christine de France, puis Marie-JeanneBaptiste de Savoie-Nemours. Un avant-corps
grandiose, terminé en 1721, s'y est ajouté pour
16
Direction du projet
Carlo Viano, architecte
Assistant de direction du projet
Diego Giachello, architecte
Installations techniques
Alfonso Famà, ingénieur
Projet d’éclairage
Groupe de projet de la Ville de Turin
et école polytechnique de Turin, section
Énergie, dans le cadre des contrats de
recherche et conseil : «Recherche et
expérimentation en laboratoire sur les
problèmes d'éclairage et de climatisation
dans les zones d'exposition temporaire
et permanente», responsable Marco
Filippi, professeur ; groupe de travail :
Chiara Aghemo, Anna Pellegrino et Laura
Galeazzo ; «Définition des systèmes d'éclairage artificiel des salles et parcours d'exposition du musée municipal d'Art ancien du
palais Madame», responsable Anna
Pellegrino, professeur.
Photo : Paolo Carlini
1. Chambre de Madame Royale
2. Salle des quatre saisons
Consultante sur le projet d'éclairage
des équipements du musée
Anna Pellegrino
devenir l'un des exemples les plus marquants
de l'art baroque en Europe. Le grand escalier
d'honneur, monumental, se distingue par
la présence de grandes surfaces ajourées qui
instaurent une communication réciproque entre
l'extérieur et l'intérieur, caractéristique de
l'architecture juvarrienne. En journée, les grandes
ouvertures permettent à la lumière naturelle et
à la «vie extérieure» de pénétrer à l'intérieur, alors
que la nuit, les espaces internes éclairés
et les activités qui s'y déroulent sont visibles des
personnes présentes sur la place, à l'extérieur.
Afin de bien percevoir la profondeur de l'avantcorps, la luminance crée un contraste entre
le volume de l'escalier, visible de la rue, et la
façade. S'agissant de l'éclairage du grand escalier,
il a été décider de remplacer les trois lustres
existants par de nouveaux systèmes qui soient
en mesure de répondre aux besoins tout en
conservant les mêmes points lumineux et en
évitant des travaux supplémentaires. Conçus
par iGuzzini d'après le Cestello, les nouveaux
«lustres» permettent d'appréhender parfaitement
l'architecture et la décoration de cet espace.
Leur structure est souple et équipée de sources
orientées vers le haut pour l'éclairage de la voûte,
vers les côtés pour les murs, et vers le bas pour
la majestueuse volée de marches. Étant donné
les dimensions de l'avant-corps et les spécificités
matérielles et chromatiques de l'ornementation,
des lampes à iodures métalliques de 70 W
et 3000 K de température de couleur ont été
sélectionnées.
2
incontroluce 16
17
Projets
Le Palais Madame et le musée municipal
d'Art ancien de la ville de Turin
3. Salle Acaja
4. Grand escalier de l'avant-corps de Juvarra
Les propriétés formelles de ce système ont
servi de références pour chacune des solutions
retenues dans le reste du palais, ceci afin de
veiller à l'uniformité de l'ensemble. Un appareil
semblable, quoique plus petit et doté de sources
halogènes QR 111 (technologie IRC), a d'ailleurs
pris place dans la salle Acaja et dans la salle
Stemmi, au premier étage. Une solution technique
multifonctionnelle permettant de concentrer les
divers éléments techniques nécessaires au projet
a été tout spécialement étudiée et réalisée.
Tout au long du parcours de visite du palais, ce
dispositif rassemble les systèmes de signalisation
et de diffusion sonore et accueille également
les appareils d’éclairage. Cette solution, qui
avait pour but de limiter les interventions sur
le bâtiment, a constitué un défi particulièrement
difficile à relever : le positionnement de ces
dispositifs était prédéterminé par les points
d’alimentation déjà existants ; leur taille et la
présence d’autres composants limitait le nombre
de points lumineux. Dans certaines salles, il
a fallu intégrer des sources halogènes (QR 111
de différentes puissance et largeur de faisceau,
technologie IRC) à des sources à iodures
métalliques pour pouvoir garantir, dans la limite
de l'espace disponible, la quantité et la qualité
de lumière nécessaires
3
18
incontroluce 16
4
19
Projets
Nhow Hotel
Donneur d'ouvrage - Investisseur
DHD - Design Hotel Development Emanuele Garosci
Projet architectural
Daniele Beretta
Milan, Italie
Design intérieur
Matteo Thun & Partners
1
L’hôtel Nhow est apparu à Milan sur les ruines
d'une usine de General Electrics, qui occupait
l'un des plus grands bâtiments de Tortona,
zone industrielle depuis les années 1930,
aujourd'hui quartier de la mode et du design.
La volonté de préserver la mémoire du lieu
a servi de fil conducteur au travail de Daniele
Beretta, car ce secteur, bien qu'en pleine
expansion, conserve son caractère primitif :
désaffectées, les infrastructures ont été
transformées en salles d’exposition, ateliers et
autres studios de création. L'édifice de GE a lui
aussi gardé son aspect originel dans ses volumes
grâce à une toiture de hangar typique de
l'architecture industrielle et à l'enduit gris des
murs extérieurs que l'on a allégés et ravivés par
de grandes fenêtres aux vitres colorées.
Aménagé par Matteo Thun, l'intérieur est le siège
d'une cohabitation entre matériaux d'usine,
comme le ciment des sols ou le fer des colonnes,
et matériaux plus traditionnels, comme la pierre
naturelle et le bois, ce dernier n'étant pas traité
sur certaines surfaces pour transmettre, outre
l'effet visuel, une sensation tactile différente.
En outre, le Nhow n'est pas seulement un hôtel,
mais un lieu d'exposition où structures et mobilier
peuvent changer et se combiner à l'occasion
d'événements tels que rétrospectives, défilés et
autres expos organisées en collaboration avec la
Triennale de Milan et un réseau de galeries d'art.
L'éclairage des intérieurs satisfait à cette exigence :
outre les appareils qui participent à la décoration,
des projecteurs Trimmer ont été encastrés dans
des cavités peu profondes du plafond.
Cette solution permet de s'adapter aux besoins
des différentes manifestations se tenant dans
l'établissement. À l'extérieur, un Glimcube à led
bleue souligne les encadrements de fenêtres.
2
20
Photo : Giuseppe Saluzzi
1. Zone d'exposition
2.3. Extérieur du bâtiment.
Le Glimcube colore les encadrements de fenêtres
3
incontroluce 16
21
Projets
Vide bleu. Mémorial
pour les victimes du 11-Mars.
Madrid, Espagne
1
En avril 2007, soit trois ans après les terribles
attentats du 11 mars 2004 dans le métro de
Madrid, le roi et la reine d'Espagne ont inauguré
le monument érigé à la mémoire des victimes,
un immense cylindre situé devant la gare
d'Atocha. Cette sculpture consiste donc en une
coupole cylindrique en cristal de 11 mètres de
haut faite de blocs spéciaux de 30 x 20 x 7
centimètres, ce qui correspond aux cotes les
plus grandes que permette ce matériau selon
Esaú Acosta, architecte de l'étude Fascinante
Aroma a Manzana (FAM), vainqueur du
concours présidant à l'attribution du monument.
Mauro Gil-Fournier, autre membre de FAM
avec Raquel Buj, Pedro Colón de Carvajal et
Miguel Jaenicke, nous explique que l'ouvrage
n'a de sens que si on l'associe à la grande
salle intérieure baptisée le "Vide bleu", où
sont exposés les messages écrits après le
drame. Cette pièce de quelque 500 m2 située
sous le niveau du sol est la seule porteuse de
signification, tandis que la partie supérieure,
à savoir le dôme de cristal, joue sur la visibilité.
Construite à l'aide d'une membrane faite d'un
matériau appelé ETFE, la salle souterraine
est isolée des bruits du dehors, tant et si
Projet architectural
Cabinet FAM
Collaborateurs
SON3 - Productions numériques,
Alvaro León-Keloide,
Rubén Coca (vidéo)
Oliver Acosta
(assistance technique)
bien que le silence et la lumière en sont les
protagonistes. D'un poids total de 160 tonnes,
le mémorial est entièrement transparent
et incolore, les blocs de cristal massif étant
collés les uns aux autres au moyen d'un
adhésif spécial. Les messages sont visibles
à travers la couche de verre pendant
la journée et sous une autre forme à la
nuit tombée. Entièrement dématérialisée,
quasiment invisible grâce à une transparence
de 97%, cette voûte interne se compose
exclusivement de lettres qui lui donnent
sa forme et sa taille. L'entrée se situe dans
la gare d'Atocha, à hauteur du porche
principal. Lorsqu'on entre dans la salle,
l'espace disparaît pour offrir le premier rôle
à la lumière, un espace bleu où la seule
distraction est l'œil qui permet d'observer
le dôme de l'intérieur. Tout le reste est
pensé et réalisé en fonction de cela.
Grâce aux nuances et aux reflets que
créent le cristal et l'ETFE, la lumière
inonde ce volume et y imprime un effet
discret et délicat. La nuit, les mots inscrits
sur l'EFTE sont mis en évidence par douze
ColourWoody disposés entre les matériaux.
2
22
Assistance partenariat
iGuzzini illuminazione España, S.A.
Photo : José Hevia
1. Le couple royal et M. Zapatero, Premier Ministre,
à l'inauguration du mémorial
2. Simulation
3. Le «Vide bleu» de nuit
3
incontroluce 16
23
Projets
Avinguda de Meritxell
Client
Ville d'Andorre-la-Vieille
Manel Blasi, adjoint
Jordi Pujol, conseiller
Joan Rodríguez, architecte
Víctor Soto,
responsable de l'éclairage
Andorre-la-Vieille, Andorre
La Principauté d'Andorre est un petit état blotti
entre la France et l'Espagne, au cœur des
Pyrénées, qui tient le tourisme pour première
ressource économique. Son patrimoine culturel
niché dans les vallées du pays, ses sports
de montagne et ses activités commerciales
lui permettent d'attirer un grand nombre
de visiteurs tout au long de l'année. C'est
à Andorre-la-Vieille, la capitale, que vit
la majeure partie de la population. Située
au confluent de deux rivières, le Valira du
nord et le Valira oriental, qui forment le Valira,
la ville abrite aussi l'essentiel des organismes
et des institutions de la principauté.
À ses composants historiques (monuments
importants) se combine le cosmopolitisme
d'une cité envahie de touristes.
L'Avinguda de Meritxell, qui affiche une vitalité
économique à toute épreuve jusque tard dans
la nuit grâce à sa multitude de boutiques,
en est l'artère principale. Désireuse de
revitaliser cet axe commercial, l'administration
locale a lancé un projet de rénovation et de
restructuration incluant un changement de
revêtement au sol, de mobilier urbain et
d'éclairage afin d'en faire une voie piétonne.
Le projet du cabinet ACXT tablait sur un
éclairage urbain original, caractéristique et
efficace pour une rue marchande très
fréquentée par les piétons. Il a donc conçu
un mât de 8 mètres de haut sur une section
rectangulaire de 400 x 200 mm. En haut du
mât, le panneau comprenant un élément
réfléchissant blanc forme un angle droit avec
un support vertical d'une longueur de 1700
mm et d'une largeur allant de 400 à 900 mm.
Sur le mât, en acier galvanisé, se trouvent
deux projecteurs Maxiwoody à optique
routière pour lampe aux halogénures
métalliques de 150 W fixés à six mètres
du sol. Focalisés sur la chaussée et le trottoir,
ils ont trouvé place des deux côtés de la
colonne. À 6,6 mètres de haut, un projecteur
Colourwoody est tourné vers la surface
réfléchissante du panneau supérieur.
Cet appareil à lumière dynamico-chromatique
dispose d'une optique spot et peut être équipé
d’une lampe aux halogénures métalliques de
250 W. Ainsi donc, le système sur mât
additionne la fonctionnalité des Maxiwoody
à optique routière, qui donne d'excellents
niveaux d'éclairage, à l'originalité de la lumière
indirecte, dynamique et colorée que produisent
les Colourwoody sur l'écran blanc.
Les appareils ont été installés selon une
disposition bilatérale en quinconce et espacés
d'environ 18 mètres. Cela permet d'obtenir un
éclairement moyen de quelque 70 lux et une
uniformité moyenne de près de 0,5.
1
24
Projet architectural et d’ingénierie
ACXT-Idom Ingeniería y Sistemas S.A.
Photo : José Hevia
1.2.3. Avinguda de Meritxell
Installations
GEA, General Eléctrica Andorrana S.A.
Assistance partenariat
iGuzzini illuminazione España, S.A.
3
Sur l'installation électrique, trois allumages
par mât ont été prévus en plus du câble de
commande des Colourwoody. Le contrôle de
ces projecteurs offre la possibilité à la mairie
de choisir, les jours de réjouissances, de congés
ou de fête nationale, la couleur qui se reflétera
dans le panneau supérieur des appareils
(monochrome ou suite de couleurs donnée).
À propos de mobilier urbain, le mât peut servir
de porte-étendard lorsque la municipalité voudra
suspendre blasons et drapeaux, mais aussi
accueillir les illuminations de Noël. Cet appareil
lumineux conçu tout spécialement par iGuzzini
porte le nom de Meritxell.
incontroluce 16
2
25
Projets
Trésors engloutis d’Egypte
Organisation de l'exposition
Franck Goddio
et Hilti Arts & Culture GmbH
Projet d’éclairage
Thierry d’Oliveira
Grand Palais, Paris
1
L'exposition «Trésors engloutis d'Égypte»
s'est tenue au Grand Palais de septembre 2006
à mars 2007. Près de 600 objets y étaient
présentés pour la première fois au public
français. Ils ne constituaient cependant qu'une
petite partie des pièces mises au jour lors
des fouilles sous-marines dirigées par Franck
Goddio et son équipe dans la baie d'Aboukir
et dans le port d'Alexandrie, en particulier sur
les sites de l'ancien port de la cité d'Alexandre
et des villes d'Héraklion et de Canope, dans
la baie susdite. Ces sites furent submergés
au VIIIe siècle de notre ère suite à la hausse
du niveau de la mer Méditerranée. Parmi les
principaux vestiges exposés figuraient trois
statues colossales, dont la plus grande
représente Hâpy, divinité des crues du Nil,
symbole d'opulence et de fertilité, et les
imposantes sculptures de granit rose de plus de
5 mètres d'un roi et d'une reine ptolémaïques.
Conçu par Thierry d’Oliveira épaulé de Jacques
Biderman, l'éclairage de cette exposition s'est
avéré particulièrement difficile en raison de
l'absence totale d'appareils sur la voûte du Grand
Palais, haute de 40 mètres, à l'exception de
quelques appareils d’éclairage de secours
suspendus. Philippe Délis, scénographe de
l'exposition des mêmes pièces à Berlin, a
répondu à ce problème en créant des espaces
semi-fermés au moyen de paravents de 7
mètres de haut sur lesquels les appareils ont
pris place ; les faisceaux lumineux se croisent
ainsi pour éclairer de manière plus significative
chacun des objets. La manifestation est éclairée
par des projecteurs Gabbiano et Le Perroquet
professionnel à sources halogènes posés sur
rail. Les mêmes dispositifs, sur rail également,
ont été utilisés dans la librairie et le restaurant.
Quatre cents systèmes à led de 1 watt,
26
Scénographie
Philippe Délis
Photo : Didier Boy de la Tour
1. Éclairage thématique du Grand Palais
Assistance partenariat
iGuzzini illuminazione France S.A.
2. L'un des espaces de l'exposition
2
incontroluce 16
27
Projets
Trésors engloutis d’Egypte
3
28
3.4. Différentes parties de l'exposition
4
imaginés par Thierry d'Oliveira et fabriqués
par Panavision, ont permis d'éclairer les
vitrines. Au vu du thème de l'expo, Philippe
Berthé s'est inspiré de l'eau pour éclairer
la façade, dont la lumière bleu-vert ridée
de vagues s'obtient grâce à une technique
traditionnelle faisant appel à des miroirs
dorés qui bougent au moindre souffle d'air.
Pour les colonnes et les corniches de
la façade, l’on a choisi des projecteurs Platea
à optique superspot. L'arrière des colonnes est
éclairé, quant à lui, par des Platea Spot à filtre
bleu. Fonctionnant sur une alimentation à
décharge, les projecteurs Woody, dont le
faisceau se reflète sur les mêmes miroirs,
contribuent à cet aspect aquatique. L'entrée
de l'exposition est mise en lumière par des
projecteurs Maxiwoody très puissants à filtre
bleu également et des projecteurs Platea
Superspot à faisceau resserré.
incontroluce 16
29
Projets
Nouvel éclairage
pour l'Abbaye de Romsey
Client
Comitato Romsey PCC Fabric
Principale entreprise
A.C. Lighting
Hampshire, Grande-Bretagne
1
La superbe église normande de Romsey se
dresse sur un lieu de culte occupé depuis les
temps les plus reculés de l'époque saxonne,
bien avant la fondation d'un couvent, en 907.
Suite aux invasions vikings et danoises, l'édifice
fut d'abord abandonné, puis restauré et agrandi
avant que la construction de l'abbaye normande
ne débute, autour de 1120. Cruciforme, longue
de 77,7 mètres, elle est bâtie essentiellement
en pierre de Binstead, originaire de l'île de
Wight. Sa fondation prit fin au début du XIIIe
siècle avec les derniers arcs de style Early
English. Citée parmi les 100 sites religieux les
plus appréciés de Grande-Bretagne, d'après
l'enquête d'un quotidien réalisée récemment
à l'échelle nationale, l'abbaye accueille chaque
année de nombreux concerts de haut vol et
de multiples activités locales. Au rang de ses
hôtes réguliers figurent les Romsey Singers,
la chorale de Romsey, l'orchestre symphonique
de Bournemouth et l'orchestre de la Ville de
Southampton. En 2007, un nouveau système
d'éclairage faisant appel à plus de 300
appareils a été créé. C'est la société A.C.
Lighting qui a été retenue pour trouver une
solution à la faiblesse de l’éclairage général
existant et aux coûts de fonctionnement
élevés de l'ancien dispositif.
En sa qualité de principale intervenante dans
ce domaine, elle a demandé à David Atkinson
Lighting Design (DALD) de réaliser le nouvel
éclairage, avant de se charger elle-même de
l'approvisionnement, de la mise en place, de
la commande et de la programmation du
système de gestion. Afin d'accroître l'éclairement
le long de la nef, de la croisée, des transepts
nord et sud, du presbytère et du tabernacle,
l'appareil spécial ETC Source 4 Pars a été
surélevé et fixé à la base des fenêtres. S'y est
ajoutée une grille antiéblouissement, car la
gêne occasionnée jusqu'alors était importante.
Soucieuse de faciliter la maintenance et de
veiller aux économies d'énergie, l'équipe du
projet a réduit au strict minimum l'utilisation
de lampes incandescentes Chacun s'est donc
entendu pour placer dans la galerie des lampes
aux halogénures métalliques de 150 W à
économie d'énergie, dévolues à l'éclairage
général lorsqu’aucun office ni événement n'a
lieu dans l'église. Ces travaux avaient aussi
pour but de faire ressortir les extraordinaires
détails architecturaux de l'abbaye ; pour ce
faire, on a utilisé des projecteurs Woody à
distribution en lame de lumière qui soulignent
les archivoltes et les fenêtres.
30
Projet d’éclairage
DALD - David Atkinson Lighting Design
Photo : A.C. Lighting Special Projects
1.3. Le vaisseau central
Assistance partenariat
iGuzzini illuminazione UK LTD
2. Les fenêtres trilobées
3
Des filtres anti-UV et un éclairement très
modeste protègent des rayons ultraviolets les
murs ornés de fresques et les panneaux de
bois gravés. Au niveau du sol, des appareils
très basse tension posés sur le chapiteau des
différentes colonnes éclairent la voûte située
au-dessus, ainsi que les nefs latérales et les
chapelles. Les lampes à économie d'énergie
employées dans tout le bâtiment présentent
un autre avantage, celui d'être compatibles avec
un système de variation d'intensité (dimmer).
Commandé par quatre écrans tactiles à cristaux
liquides, ce dernier donne accès à moult tableaux
personnalisés et prédéfinis pour les différentes
manifestations dont l'abbaye est le théâtre.
2
incontroluce 16
31
Projets
GN Store Nord
Client
GN Store Nord
Projet architectural
NOBEL arkitekter
Copenhague, Danemark
Célèbre dans le monde entier pour ses écouteurs
sans fil, la société GN Store Nord affichait une
expansion telle qu'elle nécessitait de nouvelles
solutions pour aménager ses locaux. De façon
à ne pas entraver l'accroissement de la production,
l'accès reliant le service développement au
service fabrication a dû être raccourci.
Pour atteindre l'objectif fixé quant à l'optimisation
du volume de travail, l'entreprise a racheté
un ancien bâtiment municipal de 1995 déjà
retouché et un petit immeuble administratif
attenant. Complètement réhabilité, l'édifice a
été doté d'une nouvelle entrée principale et de
500 postes de travail organisés en bureaux dans
un espace ouvert et flexible. L'extension ainsi
réalisée couvre 34 500 m2. Auteur des nouveaux
ateliers de développement de l'ancienne zone
d'implantation de la société, le cabinet NOBEL
a prodigué l'intégralité des conseils dont le
projet a bénéficié en matière d'architecture.
La création d'une passerelle, gage d'une
meilleure cohésion et d'un flux de travail
moins rigide, entre les différentes parties
de l'immeuble a constitué l'une des tâches
Ingénierie
EKJ Rådgivende ingeniører as
1
2
32
Paysagiste
Henrik Jørgensen landskabsarkitekter plr.
Photo : Hviidphotography - Anders Hviid
1.2. Couloirs et salle de relaxation
Acoustique
Jordan Akustik
3. Atrium
Assistance partenariat
iGuzzini illuminazione Danmark
3
les plus importantes. Pour cela, il a fallu
modifier l'extérieur, initialement occupé
par un jardin. La zone a été recouverte d'une
armature de verre et d'acier visant à former
un grand atrium. Du point de vue architectural,
ce dernier réunit de manière logique et
probante les éléments qui composent
le noyau du complexe.
Les passerelles qui le traversent font la liaison
entre les différents services tout en symbolisant
le dynamisme de la société. Chez GN, l’atrium
est aussi un lieu de représentation et de
rencontre ; c'est le point central d'un bâtiment
dont les organes sont notamment un auditorium,
des salles de conférence et de réunion, des
points de jonction (ascenseurs, escaliers).
incontroluce 16
33
Projets
Éclairage et divertissement.
Sihlcity e Rüsterei
Zurich, Suisse
Client Sihlcity
Karl Steiner AG
Projet architectural Sihlcity
Theo Hotz AG
Projet d'éclairage Sihlcity
Reflexion AG
Nouveau paradis du temps libre et du shopping
au sud de Zurich, Sihlcity a été conçu par le
cabinet d'architecture Theo Hotz comme une
fascinante combinaison de verre, de béton et de
briques. Quatre bâtiments de l'ancienne papeterie
qui a laissé place à ce centre sont restés intacts et
témoignent donc toujours d'un chapitre de l'histoire
de la ville. Soigneusement restaurés, ils ont été
assimilés par la nouvelle construction. Le chemin
de la papeterie, qui s'élève à soixante mètres, est
le signe distinctif de Sihlcity, tandis que le centre
commercial à plusieurs étages en est le cœur. Pour
ce qui concerne l'offre gastronomique, le Rüsterei
(restaurant, bar, location événementielle et
boutique de spécialités), que l'on doit à l'artiste
de renom Zermatt Heinz Julen, sort du lot. Sa
gestion est assurée par la société Five AG de
Zurich. L'atmosphère particulière de Sihlcity est
accentuée par la lumière. Responsable du projet
d'éclairage, la société zurichoise Reflexion s'est
efforcée de jouer sur l'idée de «ville dans la ville»
en marquant le distinguo entre l'intérieur et
l'extérieur. Dehors, la lumière des spots est
concentrée ; les endroits ouverts au public,
les façades et les immeubles sont mis en valeur
par le biais de faisceaux lumineux compacts
qui font ressortir certains éléments et soulignent
les trois dimensions de la structure. Dedans,
en revanche, le volume est éclairé de manière
diffuse, sans lumière ponctuelle. Les produits
standard ont dû y être adaptés, tels que les
câbles et fixations qu'il a fallu conformer aux
installations électriques existantes, ou les
couleurs des parties visibles qui se devaient
d'être assorties à celles du bâtiment.
L'illumination du Rüsterei est une particularité
du projet de Sihlcity. L’artiste Heinz Julen et
le directeur exécutif Ralf Gubler, du cabinet
d'architecture Eidos AG, se sont adressés à cet
1
34
Client Rüsterei
Sihlcity Gastro AG
Five AG
Projet architectural Rüsterei
Eidos AG
Ralf Gubler, Heinz Julen
Projet d'éclairage Rüsterei
Lichtkompetenz GmbH
Photo : ARTCOM Architekturfotografie - Günter Laznia
1. Extérieur de Sihlcity
Assistance partenariat
iGuzzini Suisse
2
2.3.4. Changements de couleur à l'intérieur du restaurant
4
3
égard à l'entreprise locale Lichtkompetenz GmbH.
L'étude de projet d’éclairage a tenu compte du
concept artistique voulu par M. Julen, concept
pour lequel des appareils et technologies iGuzzini
ont été choisis. Ainsi des lumières latérales sontelles projetées sur des pièces de tissu placées
sur les côtés et au centre du volume. Pour
ajouter au spectaculaire, des tubes fluorescents
sont encastrés dans les tables et les comptoirs.
Leur couleur peut être modifiée via un boîtier
RGB commandé par le système Colour Equalizer
et préprogrammé en fonction des effets désirés
par Heinz Julen. Afin d'adapter l'éclairage aux
différents moments de la journée et à ce qu'il se
passe au bar ou dans le restaurant, on a défini
de nombreux programmes fixes et dynamiques.
Par exemple, la lumière demeure statique
pendant les repas pour ne pas changer la
couleur des plats ni gêner les convives par
des modifications incessantes. Une plus grande
liberté est toutefois possible à certaines
occasions. Indépendamment de ces mises en
lumière prédéfinies, le boîtier RGB permet de
faire varier les couleurs de manière ciblée, par
exemple en proposant des tons plus froids
lorsqu'il fait chaud l'été, ou plus chauds l'hiver.
Autre illustration d'une souplesse d’utilisation
maximale, le système d’éclairage est à même de
changer la répartition des espaces : si la situation
l'exige, les pieds des tables peuvent, en effet, être
refermés et les surfaces lumineuses hissées vers
le plafond comme de simples panneaux.
incontroluce 16
35
Projets
La lumière idéale
pour les magasins Bally
Bâle, Suisse
Client
Bally Schuhfabriken AG
Projet architectural
Cabinet d'architecture Mach
Assistance partenariat
iGuzzini Suisse
Le nouveau concept store de Bally, célèbre
marque de chaussures et de prêt-à-porter,
respire l'harmonie, de la façade du bâtiment
à la présentation des produits. Cette solution
est d'ailleurs devenue un standard aux quatre
coins du monde. Le verre fumé marron foncé
au fameux logo blanc et les vitrines extérieures
mettent en exergue la qualité luxueuse des
articles. À l'intérieur, les couleurs et les
matériaux naturels utilisés incitent au calme
et à la tranquillité. Par le biais de sa filiale
suisse, iGuzzini a œuvré en étroite collaboration
avec le cabinet d'architecture Mach de Zurich,
chargé de l'élaboration et de l'exécution des
travaux. S'agissant de l'éclairage, l'architecte
a choisi un système complexe de gorges où
sont logés des appareils à sources lumineuses
diverses . La hauteur extrême de l'une des
principales parties du magasin a limité le choix
des appareils, qui s'est finalement porté sur
une version spéciale du projecteur Metro posé
par groupes de trois. Dans le local le plus bas,
on a opté pour le projecteur Frame, et dans le
couloir, pour l'applique Astra. Toutes les lampes
sont connectées à un dispositif de gestion
créateur de différentes ambiances. À l'ouverture
de la boutique, l'intensité lumineuse est
maximale car elle assure une présentation
optimale des produits. La nuit, seules les
vitrines restent discrètement éclairées.
L'éclairage intérieur, qui donne davantage de
profondeur à la partie frontale du commerce,
transforme purement et simplement la déco
en devanture.
1
36
Photo : ARTCOM Architekturfotografie - Günter Laznia
1.2.3. Intérieur de la boutique
3
Un éclairage d'appoint est également utilisé lors
des fréquents événements qui s'y déroulent.
Initiée en 2006 sur la première boutique de
Bâle, la coopération entre Bally et iGuzzini s'est
poursuivie après l'ouverture de ce point de
vente fin janvier 2007 pour s'étendre à toutes
les filiales mondiales de l'illustre chausseur.
Sept projets sont en cours.
2
incontroluce 16
37
Projets
Augustinus Muziekcentrum
Projet architectural
Vanhecke & Suls
Assistance partenariat
iGuzzini Benelux
Anvers, Belgique
En janvier 2006, un nouveau centre consacré
à la musique antique a été inauguré à Anvers.
L’Augustinus Muziekcentrum, que l'on abrège
en AMUZ, abrite une salle de concert un peu
particulière car réalisée dans un cadre historique.
Pour autant, aucun des outils technologiques
nécessaires à un auditorium moderne ne fait
défaut. Édifice baroque désaffecté du centre-ville,
l'église de Saint-Augustin a bénéficié d'une
restauration dont la seule finalité était d'en faire
une salle hi-tech pour spectacles et enregistrements
de musique ancienne. Cette reconversion,
unique en son genre sur le Vieux Continent, a
été possible grâce à l'expérience des architectes
Vanhecke & Suls, qui s'étaient déjà rendus
«coupables» d'interventions semblables.
Le projet a été mené à bien en prenant le plus
grand soin du monument. À l'issue des travaux,
le triptyque de l'autel, œuvre des maîtres
flamands Rubens, Jordaens et Van Dyck, a
retrouvé la place qui était la sienne à l'origine à
l'intérieur de l'église, ce qui n'a pas manqué de
contribuer à l'intérêt que suscite cet espace.
1
38
Photo : Paul Van Den Brande
1. Chapelle d'hiver, aujourd'hui foyer
2. Scène
3. Éléments de diffusion sonore dans la nef droite
2
3
Visuellement comme dans la pratique, ce centre
musical peut être découpé en deux parties :
d'un côté, la nouvelle construction comprenant
les bureaux, les loges et l'atrium, et de l'autre,
la partie réhabilitée - salle de concert et foyer sur laquelle iGuzzini a travaillé. Dans la salle
de concert de style baroque, c'est un éclairage
discret qui a été mis en place, notamment parce
que l'on se sert des lumières - conséquentes - de
l'infrastructure théâtrale. Dans les nefs latérales,
des appareils Le Perroquet éclairent le passage
du public, tandis que des Cestello à lampes
halogènes tirent les peintures de l'ombre.
Le foyer, qui se trouve dans la chapelle d'hiver
du XVIIe siècle et contient des fresques d'époque,
est équipé en son milieu d'une suspension
Cestello et de 21 sources lumineuses AR 111
à optiques d'ouvertures diverses.
incontroluce 16
39
Projets
Aéroport de Melbourne,
arrivées internationales
Client
Australia Pacific Airports
(Melbourne) Pty Ltd
Projet architectural
DesignInc.
Melbourne, Australie
1
En 2006, l'adoption du nouvel Airbus A380
et l'augmentation subséquente du nombre de
passagers ont contraint l'aéroport de Melbourne
à un agrandissement de son système de
distribution des bagages. Les travaux qu'a subis
le terminal de débarquement ont aussi porté
sur la zone d'accueil des voyageurs.
Mandatée sur ce projet de restructuration, la
société DesignInc s'est servie de Greenwich à
lampes aux halogénures métalliques de 250 W
dans le nouvel espace. Ces appareils projettent
leur faisceau vers le haut, sur des structures
rondes de grand diamètre, et assurent ainsi
l'éclairage indirect du site.
40
Building Services Engineer
Meinhardt (Vic) Pty Ltd
Photo : Infinite Photography - Justin Matthews
1.2. Intérieur
Assistance partenariat
ECC Lighting LTD
incontroluce 16
2
41
Projets
Le plan lumière de la Vieille Havane
Maîtrise d’ouvrage
Oficina del Historiador
et Conseil d'État
Coordination du projet
José Linares et Jorge Candelaria,
ingénieur
La Havane, Cuba
L'Oficina del Historiador a décidé, courant 2006,
de prendre à bras le corps le problème du
gaspillage énergétique en entamant la
réorganisation et la restructuration de l'éclairage
public de la Vieille Havane. Les travaux doivent
durer deux ans. Le plan lumière de ce quartier
a pour but principal de réaliser de substantielles
économies d'énergie en remplaçant les halogènes
par des appareils à lampes fluorescentes, à
décharge et à led. Partenaire numéro un de cette
opération, la société iGuzzini dispensera ses
conseils en matière d'éclairagisme et fournira les
appareils, conformément à l'accord signé en avril
2007 avec l'Oficina del Historiador et le Conseil
d'État. De fait, la collaboration entre l'entreprise
des Marches et Cuba remonte à 1998 : à
l'époque, l'illumination de la cathédrale avait
été revue et corrigée à l'occasion de la visite de
Jean-Paul II, ainsi que celle des galeries formant
le musée des Beaux-Arts de La Havane.
Cette année, l'éclairage de quelques bâtiments
historiques, et notamment de l'extérieur du palais
des Capitaines généraux, où sont conservées
des pièces issues des collections de différentes
familles régentes espagnoles, permet un nouveau
partenariat. Les appareils utilisés sont des
Miniwoody à décharge sur tige pour la partie
inférieure des murs et sur patère orientés vers
le haut pour l’éclairage des abords.
Les câbles d'alimentation, cachés sur les balcons
de l'édifice, évitent toute impression d'intrusion.
L'autre bâtiment concerné, Santo Domingo, est
un ancien couvent reconverti en ministère, puis
en université. Il est aujourd'hui le siège de la
faculté d'architecture et de restauration.
1
42
Photo : Enrique Padron
1. Bâtiment Santo Domingo
Au-dessus de la porte, le «caisson» voulu par l'architecte
2. Place de la cathédrale
3. Signature de l'accord conclu en avril 2007
de gauche à droite : Domenico Vecchioni, ambassadeur d'Italie,
Paolo Guzzini et Eusebio Leal, historien de la Vieille Havane
2
De par le matériau employé (la brique) et la
présence conjuguée d'une tour et d'une grande
porte d'entrée, les deux premiers étages de
l'édifice préservent un lien avec la façade
du couvent. Afin d'en souligner les détails
architecturaux typiques, on a choisi des
Linealuce xénon et des Radius pour les arcs.
Du troisième au cinquième étage, en revanche,
l'intégration est contemporaine et une structure
de verre englobe le clocher. L’architecte José
Linares souhaitait obtenir une sorte de «boîte
lumineuse» : c'est chose faite grâce au Lineup
wall-washer pour fenêtre.
3
incontroluce 16
43
Projets
Client
ldeapark Development Ltd
Ideapark
Projet architectural
Schauman Architects Oy
Arkkitehtuuri Oy
TAKT
Tampere, Finlande
L'Ideapark se trouve en Finlande, près de
l'autoroute Helsinki-Tampere, à environ une heure
et demie de route de la première et 12 kilomètres
de la seconde, qui est du reste la troisième ville
du pays par sa taille. La forme du bâtiment et la
répartition des espaces créés à l'automne 2004
sont le résultat de l'union entre projet architectural,
stratégie commerciale et business plan.
L'idée était de reconstituer l'atmosphère d'une
petite cité à travers deux grandes structures :
Business City, espace couvert et accueillant, et City
Wall, qui ceint la zone piétonnière du centre-ville
avec ses édifices et ses ruelles. Cette atmosphère
citadine est rehaussée par la petite place du
marché qui se trouve dans le parc adjacent à la
zone baptisée Old Town. Le profil «cassé» des
bâtiments est une solution simple et idéale pour
qui veut composer des espaces verts étroits
et allongés. Disposé en éventail autour de la
marquise qui couronne les murs, le parking
permet aux piétons d'accéder rapidement et
en toute sécurité à l'une des quatre entrées.
Les projets d'éclairage des façades, des zones
piétonnes, de la place du marché et d'Old Town
ont été conçus par Timo Alhanen, de la société
InLight Oy, et Jaakko Kiukkanen, de chez TAKT.
Pour l’éclairage routier, on s'est basé sur le
principe de la «lumière sans excès», qui réduit
la consommation d'énergie liée aux appareils
d’éclairage, mais aussi, indirectement, au
conditionnement. Les solutions retenues aux
entrées et sur les placettes entendent faciliter
l'orientation du visiteur. La lumière se déverse du
haut, via des appareils posés sur les principaux
poutrages et tournés vers les arbres de la zone
piétonne de façon à créer une ambiance
accueillante à travers les branches. Étendu sur
plus de 10 hectares, l'Ideapark comprend 180
boutiques de toutes tailles (de 11 à 6 600 m2),
emploie 1 200 personnes et accueille chaque
année de 6 à 8 millions de clients.
Son concept veut que la zone commerciale
s'articule autour d'un axe central consacré à
l'ameublement et à la décoration.
2
1
44
Entreprise de construction
Teräselementti Oy
Installation électrique
Sähköinsinööritoimisto
Matti Leppä Oy
Éclairage
TAKT - Jaakko Kiukkanen
InLight Oy - Timo Alhanen
Photo : Voitto Niemelä, Topi Jalonen
1. Entrée du centre commercial
2.3. Intérieur de l'Ideapark
Assistance partenariat
Pejan Oy
3
À l'instar d'un marché, la disposition des magasins
obéit à un renouvellement permanent. Ainsi,
le même espace sera dévolu à la mode et aux
produits de beauté. On y trouve des concept
stores et des commerces qui, bien souvent,
n'existaient pas encore en Finlande. Sous le
même toit, les boutiques d'habillement côtoient
les budget stores. Old Town, qui se distingue du
reste de la ville par son architecture, impose
aussi sa différence par rapport aux autres centres
commerciaux du même type en donnant à de
petites entreprises l'occasion de participer.
Ce secteur aux dimensions réduites est le centre
de gravité de l'espace alentour, au sein duquel
il facilite l'orientation. Dans l'Ideapark,
précisément, des appareils Le Perroquet à
lumière indirecte et Le Perroquet spot offrent
un éclairage diffus et assurent l’éclairage
ponctuel. Là où le trafic est plus dense, ce sont
des appareils d'extérieur, tels que le Platea à
optique asymétrique et le Citywoody, qui ont
été privilégiés.
incontroluce 16
45
Culture d’entreprise
“Praxitèle, connaître la forme”
Création
Centre d’études et de recherche iGuzzini
Institut central de restauration
Collaboration scientifique
Musée tactile national Homère
Du 23 mars au 18 juin 2007,
aile Sully, salle Saint-Louis, Musée du Louvre
Le projet «Connaître la forme», dont la première
édition s'était tenue à Milan en mai 2006,
a gagné le Louvre en juin de cette année.
Son aspect didactique a tout particulièrement
intéressé Cyrille Gouyette, responsable des
activités éducatives du musée parisien, qui
nous a demandé d'en préparer l'organisation à
l'occasion d'une exposition consacrée à Praxitèle.
Nous avons donc demandé à Alain Pasquier,
directeur du département des Antiquités
grecques, étrusques et latines du Louvre,
Jean-Luc Martinez, conservateur du même
département, et Agnès Robert, chanteuse lyrique
malvoyante, d'interpréter cette sculpture à travers
la lumière. Alain Pasquier a commencé sa lecture
en s'appuyant sur les détails : grâce à l'éclairage,
il a mis en évidence certaines particularités de la
statue, comme l'aurait fait le zoom d'un appareil
photo. Il a ensuite réuni tous ces détails dans
une lecture dynamique, presque une découverte
graduelle et émotionnelle de l'œuvre. Jean-Luc
Martinez a essayé de se servir de la lumière pour
aplatir la sculpture jusqu'à lui donner une forme
bidimensionnelle.
1
46
Remerciements
Le conservateur de Trapani
pour nous avoir aimablement permis
d’utiliser une copie du Satyre dansant.
Musée du Louvre
Photo : Didier Boy de La Tour, archives iGuzzini
1. Structure d'éclairage du Faune
2.3. Phases de travail
4. Mise en lumière d'Alain Pasquier
5. Inauguration du 19 mars. De gauche à droite : Juan Velasquez,
iGuzzini France, Jean-Luc Martinez, Henry Loyrette, directeur
du musée du Louvre, et Adolfo Guzzini
6. Une des combinaisons de couleurs voulues par Agnès Robert
2
Cela répondait à la question que pose le débat
scientifique autour de l'œuvre, quant à savoir
si elle a d'abord été créée en deux ou trois
dimensions. Agnès Robert a utilisé le toucher
comme premier moyen de connaissance, puis
elle a approfondi la lecture du Satyre par le biais
de la lumière, et notamment la lumière colorée,
que cette malvoyante distingue plus facilement
que la lumière neutre. Pour réaliser l'ensemble
des éclairages, une structure composée de
parois lumineuses à l'intérieur desquelles
un système RGB permet de créer un grand
nombre de nuances de couleur a vu le jour.
Ce dispositif comprend aussi des projecteurs
Tecnica à optiques, sources et températures
de couleur diverses, ceci pour une plus grande
flexibilité. Tous les effets obtenus sont ensuite
gérés, mémorisés et réactivés par le Scene
Equalizer. Lors de la soirée inaugurale de
l'exposition, le 19 mars, Renaud Donnedieu
de Vabres, ex-ministre de la Culture, et Henry
Loyrette, directeur du Musée du Louvre, étaient
présents. Par ailleurs, une rencontre a eu lieu
le 24 avril avec les représentants de nombreux
musées français, à laquelle a participé
Roberto Farroni, directeur du musée tactile
national Homère.
3
5
4
6
incontroluce 16
47
Ron Arad aux Designer’s Days
Culture d’entreprise
Paris, du 14 au 18 juin 2007
1
3
5
2
4
6
L’association française Designer’s Day a pour
mission de promouvoir le design et de tisser
des liens entre les acteurs de la production
industrielle des objets de design. Depuis
quelques années, elle choisit un thème autour
duquel une visite des hauts lieux du design
parisien est organisée. En 2007, grâce à sa
filiale présente dans la capitale, la société
iGuzzini a pris part pour la première fois à
cette initiative focalisée, cette année, sur le
désir. Le 15 juin, notre siège parisien a ouvert
ses portes aux journalistes et exposants du
secteur pour une rencontre avec Ron Arad,
qui a assuré l'agencement de notre espace en
jouant autour de sa dernière lampe, conçue par
iGuzzini. Le nom de cette dernière, PizzaKobra,
rappelle les multiples formes qu'elle peut
revêtir : plate comme une pizza ou sinueuse
comme un cobra. Ron Arad a imaginé une
lampe utilisant des technologies novatrices,
telles que les leds (6 cool white de 1 W) ou
les articulations, qui permettent une grande
variété de formes et une orientation optimale
du flux lumineux sur le plan de travail.
48
Pour de plus amples informations :
http://pizzakobra.iguzzini.com
Photo : Didier Boy De La Tour
1. Ron Arad
2.3.4.5.6. La soirée du 15 juin
7. Agencement dans les locaux d'iGuzzini France
7
incontroluce 16
49
Less CO2ReLighting
Culture d’entreprise
iGuzzini Partner Assistance
Milan, du 17 au 21 avril 2007
Pendant le Fuori Salone 2007 de Milan, notre
showroom a accueilli, en concomitance avec
Euroluce 2007, l'initiative «Less CO2ReLighting»
afin de montrer ce qu'iGuzzini pouvait faire
pour réduire les émissions de dioxyde de
carbone. Depuis des années, notre campagne
de communication sur la culture de la lumière,
sur les économies d'énergie et sur la lutte
contre la pollution lumineuse témoigne de
notre engagement en la matière. Notre slogan
«Qui a volé la Voie lactée ?» remonte, du reste,
à 1993. Aujourd'hui, nous parlons de «Better
Light for a Better Life», car un éclairage bien
conçu, qui utilise les meilleures technologies
disponibles, réduit la consommation d'énergie
et donc les émissions susdites.
Giorgio Di Tullio a réinterprété en termes
poétiques l'implication d'iGuzzini. De là est
née l'opération «Visions de Terratre», qui
a été exposée dans nos locaux pendant le
Salon du meuble.
1
50
Photo : Carlo Anastasio
1.2. L'installation «Visions de Terratre»
3.4. La soirée inaugurale
3
4
2
incontroluce 16
51
Culture d’entreprise
«Renzo Piano Building Workshop.
Les villes visibles»
Triennale de Milan,
du 22 mai au 16 septembre 2007
par Fulvio Irace
La Triennale de Milan a consacré une grande
exposition monographique à l'œuvre de Renzo
Piano, intitulée «Renzo Piano Building Workshop.
Les villes visibles», et lancé pour l'occasion la
quatrième édition de la Fête de l'architecture.
L'activité de M. Piano nous est contée à travers
les projets qui en ont fait l'un des premiers
architectes sur la scène internationale et qui
ont contribué à transformer le paysage urbain.
Du prototype parisien de Beaubourg à la
reconversion du Lingotto turinois, de la Cité
internationale de Lyon au port de Gênes, en
passant par la Potsdamerplatz de Berlin, il a sa
part dans la transformation du vieux modèle de
la cité industrielle en cité de l'information et de
la culture. Les expériences menées sur les
quartiers désaffectés de Milan et de Sesto San
Giovanni, de Lyon, de Paris, de Harlem à New
York, illustrent aussi le passage de la ville
manufacturière à la ville du changement. La cité
de Piano propose des espaces multifonctionnels
qui traduisent l'instabilité contemporaine en
sublimant la complexité, la transparence et la
perméabilité, autant de concepts chers à Italo
Calvino, l'un des auteurs ayant le plus influencé
l'architecte et à qui le titre de l'exposition,
référence aux Villes invisibles, rend hommage.
L'organisation en a été confiée à Fulvio Irace, le
projet d'agencement revenant au cabinet Renzo
Piano Building Workshop et à Franco Origoni.
La société iGuzzini illuminazione, quant à elle,
est partenaire technique pour l'éclairage des
dessins, photographies, maquettes et prototypes,
parfois suspendus au plafond. Des projecteurs Le
Perroquet en suspension et d'autres projecteurs à
lumière profilée de type théâtral ont été installés.
52
Culture d’entreprise
iGuzzini au Salon du meuble
Milan, Euroluce, du 18 au 21 avril 2007
Après quelques années d'absence, iGuzzini a de
nouveau participé au Salon du meuble afin d'y
présenter ses solutions innovantes en matière
d'économies d'énergie, véritable leitmotiv de la
présence de la société à «Fiera e fuori». Au cours
de cette manifestation, iGuzzini a pris une part
active à un parcours sur le développement
durable (Less CO2ReLighting), «Best Up.
Circuit de l'habitat durable». Acronyme de Bello
Equo Sostenibile, «Best Up» vise à promouvoir
auprès des entreprises, des professionnels et des
particuliers le thème du développement durable
appliqué au design et au logement. L'éclairage
de «L'Aube à minuit», événement-performance
organisé par l'étude Azzurro, est l'œuvre d'appareils
Platea et Woody. Le nouveau spot Tecnica a été
utilisé pour illuminer les installations de Michele
De Lucchi, Denis Santachiara et Luca Scacchetti
sur l'exposition «All you need is light» mise en
place par Aldo Colonetti. Enfin, des projecteurs
Light Up ont fait ressortir la tour Ssssth de
Michele De Lucchi pour «Decode Elements»,
qui a vu designers et projeteurs s'affronter sur
le thème de la lecture via une série d'installations
dédiées aux quatre éléments : l'eau, l'air,
la terre et le feu.
incontroluce 16
53
Culture d’entreprise
Spectacle pour les partenaires d'iGuzzini
Rome, complexe de Santo Spirito in Saxia
5 juin 2007
Près de 250 personnes, parmi lesquelles des
architectes, des designers-éclairagistes et des
personnalités du monde du spectacle et de la
culture, ont été reçues par iGuzzini pour une
soirée conviviale au complexe de Santo Spirito
in Saxia. L'humoriste romain Enrico Brignano
en a assuré l'animation.
Printemps italien du film
d'auteur et photographies Alinari
Genk, du 5 mai au 7 juin 2007
iGuzzini illuminazione a participé à la réalisation du «Printemps italien» par l'entremise de
sa filiale anversoise. Organisée dans le cadre
des célébrations du 50e anniversaire du traité
de Rome, cette manifestation s'est tenue sous
le patronage de l'ambassade d'Italie à Bruxelles.
La société iGuzzini a fourni des appliques
Cestello et des systèmes Le Perroquet sur rail
pour éclairer l'exposition «L’Autocélébration, la
Sacralité, les Chefs-d'œuvre» : constituée de
photos tirées des archives Alinari, elle avait
lieu dans l'ancienne mine de Winterslag.
Photo: Paul Van Den Brande
En haut à droite
De droite à gauche : le gouverneur du Limbourg belge,
les consuls de France, d'Allemagne, d'Espagne,
l'agent consulaire italien et le bourgmestre du Limbourg.
54
Culture d’entreprise
Atelier sur les plans lumière
Pour qui travaille chez iGuzzini, la formation est
continue. En mai, la société a organisé deux
rencontres avec Pietro Palladino. Cela a été
l'occasion pour les techniciens de notre agence
de mettre en place, sous la tutelle du lighting
designer, un véritable atelier sur l'éclairage des
centres urbains.
Présentation de More than Vision
Milan, Forma - Centre international
de la photographie, le 26 juin 2007
Huitième volume de la collection chapeautée
par notre centre d'études et publiée en
collaboration avec la maison d'édition Domus,
More than vision a été présenté à Milan le 26
juin dernier. Étaient présents Adolfo Guzzini,
Luigi Spinelli pour les éditions Domus, Mark
Rea, directeur du Lighting Research Center de
Troy, et Fulvio De Nigris, fondateur de La Casa
dei Risvegli di Luca De Nigris. À cette occasion,
Mark Rea a évoqué quelques-unes des
dernières découvertes sur le rapport entre
lumière et bien-être.
Photo: Carlo Anastasio
incontroluce 16
55
Éditorial
16
Chers lecteurs,
Incontroluce
II. 2007
Incontroluce
Revue semestrielle internationale
sur la culture de la lumière
ce seizième numéro de notre revue est dense, gonflé des contributions qui
nous parviennent de nos filiales européennes, mais aussi de nos distributeurs
de par le monde. Le projet qui nous a amenés à collaborer avec la société
Brembo sur le premier parc scientifico-technologique italien, d'après un plan
directeur de Jean Nouvel, vous y est présenté. Comme toujours, les domaines
d'intervention sont multiples : l'architecture contemporaine de Nouvel,
l'aménagement en musée du palais Madame de Turin, une abbatiale anglaise,
une exposition au Grand Palais, à Paris, le siège d'une entreprise danoise
et le mémorial des victimes de l'attentat du 11 mars en Espagne.
Au sommaire également, la deuxième édition du projet «Connaître la forme»,
que le Centre d'études et de recherche d'iGuzzini a imaginé conjointement
avec l'Institut central de restauration, et qui a été présenté au Louvre
de mars à juin 2007.
IXe année, 16
Rédaction
Centre d’études et de recherche iGuzzini
Fr.ne Sambucheto, 44/a
62019 Recanati MC
+39.071.7588250 tel.
+39.071.7588295 fax
Courriel : [email protected]
iGuzzini illuminazione spa
62019 Recanati, Italie
via Mariano Guzzini, 37
+39.071.75881 tel.
+39.071.7588295 fax
Courriel : [email protected]
www.iguzzini.com
Vidéo : 071-7588453
Projet graphique
Studio Cerri & Associati
Adolfo Guzzini
Éditeur
iGuzzini illuminazione spa
Ont collaboré à ce numéro
iGuzzini illuminazione Benelux Bvba/Sprl
iGuzzini illuminazione Danmark
iGuzzini illuminazione España S.A.
iGuzzini illuminazione France S.A.
iGuzzini illuminazione Schweiz AG
iGuzzini illuminazione UK
E.C.C. Lighting LTD, Australia
Peyan Oy, Finlandia
Photo de couverture
Pietro Savorelli
Achevé d’imprimer en : Octobre 2007
Tecnostampa, Recanati
La rédaction décline toute responsabilité quant
aux inexactitudes et aux omissions dont pourrait
être entachée la liste des crédits relatifs
aux projets et fournis par nos collaborateurs.
Toute réintégration ou rectification sera effectuée
dans le prochain numéro.
II
III
9.1917.000.0
Incontroluce XVI / Les Marches : Industrie et territoire : soutien à l'école et aux activités
sportives de la jeunesse / Étude : Le pouvoir de la lumière / Projets : Nouveau centre de
recherche et développement de Brembo / Le palais Madame et le musée municipal d'Art
ancien de la ville de Turin / Nhow Hotel / Vide bleu. Mémorial pour les victimes du 11-Mars /
Avinguda de Meritxell / Trésors engloutis d’Égypte / Nouvel éclairage pour l'Abbaye de Romsey
/ GN Store Nord / Éclairage et divertissement. Sihlcity et Rüsterei / La lumière idéale pour les
magasins Bally / Augustinus Muziekcentrum / Aéroport de Melbourne, arrivées internationales /
Le plan lumière de la Vieille Havane / Ideapark / Culture d'entreprise : «Praxitèle, connaître
la forme» / Ron Arad aux Designer’s days / Less CO2ReLighting / «Renzo Piano Building
Workshop. Les villes visibles» / iGuzzini au Salon du meuble / Spectacle pour les partenaires
d'iGuzzini / Printemps italien du film d'auteur et photographies Alinari / Atelier sur les plans
lumière / Présentation de More than Vision
16
Édition française
II. 2007
Scarica

t ars / omsey r les les / ître aires ans