9.1917.000.0 Incontroluce XVI / Les Marches : Industrie et territoire : soutien à l'école et aux activités sportives de la jeunesse / Étude : Le pouvoir de la lumière / Projets : Nouveau centre de recherche et développement de Brembo / Le palais Madame et le musée municipal d'Art ancien de la ville de Turin / Nhow Hotel / Vide bleu. Mémorial pour les victimes du 11-Mars / Avinguda de Meritxell / Trésors engloutis d’Égypte / Nouvel éclairage pour l'Abbaye de Romsey / GN Store Nord / Éclairage et divertissement. Sihlcity et Rüsterei / La lumière idéale pour les magasins Bally / Augustinus Muziekcentrum / Aéroport de Melbourne, arrivées internationales / Le plan lumière de la Vieille Havane / Ideapark / Culture d'entreprise : «Praxitèle, connaître la forme» / Ron Arad aux Designer’s days / Less CO2ReLighting / «Renzo Piano Building Workshop. Les villes visibles» / iGuzzini au Salon du meuble / Spectacle pour les partenaires d'iGuzzini / Printemps italien du film d'auteur et photographies Alinari / Atelier sur les plans lumière / Présentation de More than Vision 16 Édition française II. 2007 Éditorial 16 Chers lecteurs, Incontroluce II. 2007 Incontroluce Revue semestrielle internationale sur la culture de la lumière ce seizième numéro de notre revue est dense, gonflé des contributions qui nous parviennent de nos filiales européennes, mais aussi de nos distributeurs de par le monde. Le projet qui nous a amenés à collaborer avec la société Brembo sur le premier parc scientifico-technologique italien, d'après un plan directeur de Jean Nouvel, vous y est présenté. Comme toujours, les domaines d'intervention sont multiples : l'architecture contemporaine de Nouvel, l'aménagement en musée du palais Madame de Turin, une abbatiale anglaise, une exposition au Grand Palais, à Paris, le siège d'une entreprise danoise et le mémorial des victimes de l'attentat du 11 mars en Espagne. Au sommaire également, la deuxième édition du projet «Connaître la forme», que le Centre d'études et de recherche d'iGuzzini a imaginé conjointement avec l'Institut central de restauration, et qui a été présenté au Louvre de mars à juin 2007. IXe année, 16 Rédaction Centre d’études et de recherche iGuzzini Fr.ne Sambucheto, 44/a 62019 Recanati MC +39.071.7588250 tel. +39.071.7588295 fax Courriel : [email protected] iGuzzini illuminazione spa 62019 Recanati, Italie via Mariano Guzzini, 37 +39.071.75881 tel. +39.071.7588295 fax Courriel : [email protected] www.iguzzini.com Vidéo : 071-7588453 Projet graphique Studio Cerri & Associati Adolfo Guzzini Éditeur iGuzzini illuminazione spa Ont collaboré à ce numéro iGuzzini illuminazione Benelux Bvba/Sprl iGuzzini illuminazione Danmark iGuzzini illuminazione España S.A. iGuzzini illuminazione France S.A. iGuzzini illuminazione Schweiz AG iGuzzini illuminazione UK E.C.C. Lighting LTD, Australia Peyan Oy, Finlandia Photo de couverture Pietro Savorelli Achevé d’imprimer en : Octobre 2007 Tecnostampa, Recanati La rédaction décline toute responsabilité quant aux inexactitudes et aux omissions dont pourrait être entachée la liste des crédits relatifs aux projets et fournis par nos collaborateurs. Toute réintégration ou rectification sera effectuée dans le prochain numéro. II III 16 Incontroluce Table des matières II Éditorial 2 Les Marches Industrie et territoire : soutien à l'école et aux activités sportives de la jeunesse 4 10 Étude Le pouvoir de la lumière Projets Nouveau centre de recherche et développement de Brembo 16 Le Palais Madame et le musée municipal d'Art ancien de la ville de Turin 20 Nhow Hotel 22 Vide bleu. Mémorial pour les victimes du 11 mars. 24 Avinguda de Meritxell 26 Trésors engloutis d’Égypte 30 Nouvel éclairage pour l'Abbaye de Romsey 32 GN Store Nord 34 Éclairage et divertissement. Sihlcity et Rüsterei 36 La lumière idéale pour les magasins Bally 38 Augustinus Muziekcentrum 40 Aéroport de Melbourne, arrivées internationales 42 Le plan lumière de la Vieille Havane 44 Ideapark 46 Culture d’entreprise «Praxitèle, connaître la forme» 48 Ron Arad aux Designer’s Days 50 Less CO2ReLighting 52 «Renzo Piano Building Workshop. Les villes visibles» 53 iGuzzini au Salon du meuble 54 Spectacle pour les partenaires d'iGuzzini Printemps italien du film d'auteur et photographies Alinari 55 Atelier sur les plans lumière Présentation de More than Vision II. 2007 Les Marches Une entreprise est forte lorsqu'elle peut compter sur des ressources humaines bien préparées culturellement et prédisposées à l'innovation. Pour retrouver ces caractéristiques dans sa région, la société iGuzzini a tissé une série de liens avec sa zone d'implantation sous forme d'initiatives culturelles et de collaborations avec les écoles locales. Le but est de nouer des relations avec les établissements scolaires régionaux et nationaux ayant un rapport avec les activités de la société. Celle-ci met ses structures à disposition, offre des espaces et des opportunités, et jette ainsi une passerelle entre le monde du travail et l'éducation nationale. C'est une démarche très importante pour notre entreprise. D’une part, elle apporte son soutien aux étudiants et à leur famille en leur proposant des formations corrélées aux offres d’emploi de la région ; d’autre part, elle permet à l’école d’élargir son champ d’action pédagogique. La société accueille donc des stagiaires, participe au travail des thésards (près de 70 mémoires ont bénéficié de ce coup de pouce depuis une vingtaine d'années) et à des activités didactiques aux côtés des enseignants, assure des interventions spécialisées pendant les cours, et peut même adopter purement et simplement un établissement, comme ce fut le cas en 2001. Cette année-là, iGuzzini (en collaboration avec Fratelli Guzzini, Teuco Guzzini, la ville de Recanati et l'inspecteur d'académie de Macerata) ont choisi l'institut d'enseignement secondaire supérieur Enrico Mattei de Recanati, l'un des premiers lycées techniques italiens à avoir dispensé des cours pour passer son permis cyclomoteur. Industrie et territoire : soutien à l'école et aux activités sportives de la jeunesse 1 2 2 Photo : l'institut Enrico Mattei 1.2. Moments de la vie scolaire 3. Projet «Itis in moto» élaboré en collaboration avec la société Campetella, qui conçoit et fabrique des robots pour l'industrie, ainsi que des systèmes d'injection et des véhicules électriques. 4. Rencontre avec Carlo Campetella 3 4 Cette adoption prévoit un soutien économique pour la mise en place de cursus spécifiques et l'achat de matériel. Le rôle de la société est aussi d'offrir de nouvelles possibilités en matière d'enseignement, tels que la visite de centres de design industriel comme le centre Mercedes, ou de musées d'entreprises comme le musée Ducati, iGuzzini ayant œuvré sur ces deux projets. Toujours en 2001, iGuzzini a contribué à la création de deux filières IFTS (Istruzione e Formazione Tecnica Superiore) vouées à la formation des techniciens-projeteurs en éclairage, conservation et mise en valeur des biens artistiques et culturels, et du cours «Étude et design de l'objet». Le niveau est très élevé et la sélection drastique : 25 inscrits maximum après sélection de 120 candidats. Le taux d'emploi à l'issue du cursus était proche de 80%, mais 15% des inscrits ont décidé de poursuivre leurs études. L'institut Enrico Mattei affiche désormais un solide CV : en décembre 2006, il a fêté ses quarante ans d'existence, ce qui a donné lieu à une cérémonie organisée au théâtre Persiani de Recanati en présence de la ministre de la Jeunesse et des Sports, Giovanna Melandri. La vitalité de cette école se reflète dans l'augmentation du nombre d'inscriptions et de spécialisations. En 2004, la branche informatique a vu le jour, suivie l'année suivante d'une formation professionnelle en électronique visant à répondre à une demande de plus en plus forte de la part des entreprises de la région. Autre spécialisation que les Marches appelaient de leurs vœux : celles des formes dans le secteur de la mécanique. Là encore, des cours plus élaborés ont été mis au point. Lors de la cérémonie susdite, la ministre a également récompensé les footballeurs de l'US Recanatese, société sportive dont l'équipe a remporté, en 2006, le titre provincial dans la catégorie «poussins» et qui est sponsorisée par l'ITIS Enrico-Mattei, tant il est vrai que l'éducation ne se limite pas aux bancs de l'école. incontroluce 16 3 Étude Le pouvoir de la lumière Commentaire personnel de Jonathan Speirs C'est une question de passion. En tout cas, c'est mon humble avis ! Je suis convaincu qu'il faut aimer le potentiel magique de la lumière pour pouvoir en manipuler les forces. Que seules la pratique et l'expérience peuvent créer des espaces et des environnements merveilleux dont on puisse jouir. Évidemment, il faut tenir compte de beaucoup d'autres aspects, et à cet égard, mon opinion peut sembler quelque peu partiale, mais je suis persuadé que, pour être un architecte ou un éclairagiste de talent, il est essentiel de percevoir les trois dimensions, d'aimer et d'apprécier toutes les facettes de l'architecture, de savoir faire son autocritique (en étayant le processus de création jusqu'à ce l'idée soit sans conteste la bonne)... et aimer le tennis ! Ce que je veux dire par-là, c'est que quand vous êtes éclairagiste, que vous travaillez côte à côte avec un architecte ou un architecte d'intérieur, et que l'un de vous lance une idée comme une balle sur un cours, il peut arriver qu'elle vous revienne dessus avec de l'effet et que, par une sorte de prolongement mental, vous réussissiez à la renvoyer d'un lob habile pour obliger votre interlocuteur à courir et, s'il en est capable, à vous répondre par une idée encore meilleure. L'idée ou la solution prend ainsi sa forme finale et les joueurs transforment ensemble la balle de match. Au tennis, lorsque le public assiste à un long échange conclu par un point décisif, ce que les spectateurs applaudissent, c'est toujours l'échange en lui-même plus que le point marqué. En d'autres termes, peu importe qui est à la conclusion ; si la meilleure idée a été retenue, c'est le projet qui en sortira gagnant ! J'adore jouer au tennis et j'aime ces échanges d'idées qui durent tout le temps nécessaire pour identifier une solution véritablement créative. Ce qui m'inquiète un peu, c'est d'entendre des éclairagistes dire qu'ils préfèrent travailler sur des projets sans architecte ni architecte d'intérieur. Le lighting design, c'est-à-dire la conception de systèmes d'éclairage, a fait beaucoup de chemin depuis 25 ans. Et 25 ans, c'est justement le laps de temps depuis lequel j'exerce ma profession, depuis lequel j'ai décidé que la «lumière» offrait de meilleures opportunités en terme de débouchés et de satisfaction personnelle que les principales branches de l'architecture. Suite à ce choix, j'ai eu des occasions fabuleuses de travailler et d'apprendre auprès d'architectes comptant parmi les meilleurs au monde. Cet apprentissage permanent m'a permis d'approfondir mes connaissances de l'éthos et des différentes philosophies architecturales, et de me frotter sans réserve à la théorie comme à la pratique de cette discipline. Mon intérêt pour l'éclairage m'est venu à l'âge de 12 ans avec la découverte du théâtre à l'école, intérêt qui s'est ensuite mué en un attrait affirmé pour les diverses formes de spectacle, aussi bien théâtral que musical. J'ai toujours été intéressé autant par la musique que par la production événementielle. Quand j'étais étudiant en architecture, j'ai travaillé avec des groupes de rock locaux dont les performances impliquaient des sons, des lumières, et même des jeux pyrotechniques ! Ma thèse de fin d'études, intitulée Architecture Using Theatrical Lighting Techniques and Technology to Create Atmosphere in Buildings, reflétait d'ailleurs mon inclination d'alors et d'aujourd'hui pour l'utilisation des techniques d'éclairage théâtral en architecture. Grâce à toutes ces influences et à ces expériences, j'ai un regard beaucoup plus large sur le design et la conception de projet que quand j'ai démarré ce fascinant parcours professionnel. En cofondant en 1983 le «Lighting Design Partnership» d'Édimbourg (Écosse), premier cabinet professionnel indépendant d’éclairagisme du Royaume-Uni, j'ai franchi un pas très important. À force d'enthousiasme, de créativité et de dur labeur, on s'est forgé une solide réputation dans un secteur - celui des projets d'éclairage pour bâtiments - qui était sans précédent en Europe. Vers la fin des années 1970 et le début des années 1980, comme vous le savez sans doute, les possibilités de carrière comme lighting designer en architecture ne couraient pas les rues. 4 Photo : Gabriele Basilico, Adam Mork, Sophie Milligan 1. Appareil réalisé spécialement pour les bureaux gouvernementaux de Great George Street (GOGGS) GOGGS à Londres (Royaume-Uni) Architecte : Foster + Partners Dans le cadre de la restructuration des bureaux gouvernementaux qui occupent Whitehall, à Londres, il nous a été demandé de concevoir une solution d'éclairage pour le grand escalier de l'entrée. Nous avons donc imaginé un élément suspendu capable de réfléchir la lumière. Cette idée a ensuite évolué vers une série d'anneaux réfléchissants en acrylique, suspendus sous un appareil downlight à faisceau étroit et insérés dans la coupole du plafond. Derrière la simplicité de ces objets se cache le travail considérable qui a été nécessaire pour préserver la «propreté» de l'appareil. Dans un certain sens, ce sont les caractéristiques de la lumière plus que nos préférences de designers qui ont imposé la forme et les dimensions des composants. incontroluce 16 1 5 Étude Le pouvoir de la lumière Made of Light Imaginé par Major et Speirs, ce projet vise à identifier les sources d'inspiration de l’éclairagisme et du mode de pensée se rapportant à la lumière et à l'architecture. Cette analyse a été faite pendant un week-end de brainstorming sur le thème de l'inspiration avec le personnel des deux cabinets, dans leur siège londonien. «Made of Light» a abouti à quatre résultats : le livre édité par Birkhauser, qui en est aujourd'hui à sa troisième réimpression; l’exposition qui s'est tenue jusqu'à présent au siège central du Royal Institute of British Architects et de l'ARC 06 à Londres, à la biennale de l'Institut suisse d'architecture de Berne et au PALME INSTALL de Dubaï, et qui a récemment été intégrée à un événement organisé à Graz (Autriche) avant de partir en tournée en Scandinavie, en Allemagne et en Italie en 2008 ; une conférence à Francfort, Las Vegas, New York, Dubaï et Graz ; et enfin, le site Internet www.madeoflight.com. Ce dernier, qui en est encore à ses tâtonnements, constituera une ressource exaltante, selon la volonté des deux éclairagistes : toute l'activité de recherche et la production ont été financées par SaMA (Speirs and Major Associates), non pas à des fins promotionnelles, mais dans l'intention d'instruire et d'inspirer les designers sur le formidable outil avec lequel ils travaillent. Les fonds de partenariat de l'exposition ont pour origine des entreprises intéressées par le projet et grâce auxquelles il a été possible d'acheter les équipements nécessaires à l'organisation de cette manifestation itinérante. Nombre de collaborateurs internes et externes aux cabinets ont participé à sa mise en œuvre au moyen d'éléments textuels et iconographiques. Le résultat final n'aurait pas été possible sans l'apport et le soutien éditorial d'Anthony Tischauser. 2 4 1 3 5 LDP pendant quelques années, vers le milieu des années 1980. S'en est suivi la création à Londres de Speirs & Major, puis, en 2003, la fusion des deux cabinets en Speirs et Major Associates (SaMA). C'est au moment de cette union que Mark et moi avons décidé de nous lancer dans un projet didactique interne qui a ensuite dépassé le simple cadre du cabinet : «Made of Light». Il n'était pas question d'affirmer qu'il s'agissait du seul et unique moyen de concevoir ou de considérer la lumière, mais plutôt que c'était notre seule façon d'appréhender un projet. Le cheminement conduisant au développement de celui-ci s'est avéré instructif pour l'ensemble des sujets impliqués. Quant à l'avenir de l’éclairagisme et de notre métier émergent, il nous inspire aujourd'hui un net optimisme seulement modéré par quelques incertitudes que nous analyserons dans le prochain numéro. 6 2.3.4. Exposition «Made of Light» 5. Jonathan Speirs 6. L'opéra de Copenhague de nuit 6 Opéra de Copenhague (Danemark) Architecte : Henning Larsen Tegnestue C'est le don d'un bienfaiteur généreux et éclairé à la population danoise. Ce projet a nécessité un lighting design ingénieux pour soustraire les appareils d'éclairage à la vue et habiller l'architecture d'une lumière élégante pendant la nuit. La vue de l'extérieur était capitale en raison de la présence du bâtiment sur l'eau. Il fallait attirer le regard de l'observateur vers l'intérieur de l'édifice en faisant en sorte que celui-ci fonctionne comme une «lanterne». Une grande partie de l'illumination du foyer est le fait d'un système spécial grâce auquel on a pu éviter le saupoudrage de downlight au plafond. La cuvette de l'auditorium est éclairée, quant à elle, au moyen d'encastrés fixés dans le toit et utilisant des lampes à deux températures de couleur : froide le jour et chaude la nuit. En journée, la lumière naturelle imprègne l'espace, tandis que le soir, une lumière bleue illumine le foyer et crée un contraste avec l'orangé des panneaux de bois. La fibre optique est utilisée essentiellement sur le parterre, où chaque tête lenticulaire est mise au point, orientée et fixée à chacun des sièges. Les fronteaux du balcon sont équipés d'une succession d'encastrés linéaires à leds blanches. Toutes les têtes à fibre optique et les unités à leds sont accessibles de manière individuelle.e le unità a LED sono accessibili singolarmente. incontroluce 16 7 Étude Le pouvoir de la lumière 7 The Eden Project, Cornouailles (Royaume-Uni) Architecte : Grimshaw Le projet d'éclairage de cet ouvrage reposait sur deux grands objectifs : d'abord, réaliser l'éclairage du «Time of Gifts Festival» ; ensuite, mettre en place une stratégie d'éclairage général pour l'intégralité du site. Ces deux aspirations recoupaient la demande principale, celle d'un système pour l'intérieur des biomes (les coupoles qui abritent toute la faune et la flore vivant dans un milieu géographique donné). Le budget et le temps limités - cinq mois seulement entre le briefing et l'inauguration - ont été les écueils à surmonter. Des appareils d'éclairage très basse tension et d'autres aux halogénures métalliques dotés de différents accessoires ont été installés en des points stratégiques à l'intérieur des biomes. Leur couleur, leur orientation et leur exposition ont été choisies en fonction de la végétation, des sculptures et de l'architecture du lieu. L’éclairage du haut des tours de service a créé des jeux d'ombres et de lumière au sol. Au dehors, des émissions diffuses aux halogénures métalliques ont servi de toile de fond aux biomes et aux niches percées dans les murs, tout en soulignant le dynamisme du paysage où l'Eden Project a élu domicile. Les principaux sentiers pédestres sont éclairés par des lumières bleues sur les colonnes existantes et des leds bleues dans les arbres. 8 7. Eden Project 8. Appareil réalisé spécialement pour le siège central de HBOS. Siège central de HBOS à Édimbourg (Royaume-Uni) Architecte : Malcolm Fraser Architects Cette restauration d'envergure sur un bâtiment historique (1er degré) et les fortes contraintes qui en découlent aux plans de l'architecture et de l'éclairage ont placé les projeteurs face à plusieurs défis. La priorité était de réussir à intégrer un éclairage contemporain sur un édifice daté sans que cela «jure» et de respecter les caractéristiques originelles du bâti afin de garantir un équilibre harmonieux entre le neuf et l'ancien. De nombreux plafonds y étant ornés de plâtres, l'intégrité esthétique de l'ensemble commandait d'éviter les encastrés. L'éclairage du grand hall devait être assez polyvalent pour y remplir diverses fonctions, mais aussi s'insérer harmonieusement dans ce cadre d'époque sans nuire au rusticage décoratif du plafond. Six ouvertures ont donc été pratiquées dans ce dernier pour loger les lampes qui, bien que visibles, n'interfèrent pas avec les plâtres sophistiqués. Les systèmes éclairent les points principaux et mettent en valeur les œuvres et les détails architecturaux. Les lumières blanches et bleues à cathode froide sont dissimulées dans la corniche pour éclairer les dorures du plafond. Conçu tout spécialement, un extraordinaire lustre central de 5 mètres de haut et 3 de large en acier inoxydable à poli miroir donne la touche finale à l'ensemble. 8 incontroluce 16 9 Projets Nouveau centre de recherche et développement de Brembo Stezzano - Bergame, Italie Le nouveau centre de recherche et développement de Brembo est le premier bâtiment réalisé dans le cadre des nouveaux travaux définis par le plan directeur de Jean Nouvel pour la zone du parc scientificotechnologique de Kilometro Rosso. Il abrite des bureaux de direction et les espaces de recherche de Brembo, première entreprise à poser ses valises au cœur de ce «Kilomètre rouge». Construit à l'origine pour HewlettPackard, le seul immeuble déjà présent et que l'on doit au grand cabinet américain SOM (Skidmore Owings & Merrill) accueille depuis déjà plusieurs années la recherche de Brembo et de Brembo Ceramic Brake System, une coentreprise que la société partage avec le groupe Daimler-Chrysler. Si le nouveau pôle de R&D doit son projet architectural à M. Nouvel, les intérieurs ont été imaginés par l'étude Blast Architetti, Bombassei, Siccardi, Traversa, et les espaces verts au cabinet Land. Le parc scientifique en question, qui couvre une superficie de 392 000 par 90 000 mq, se trouve aux portes de Bergame, le long de l'autoroute A4 Milan-Venise. Conçu comme un campus plongé dans la verdure, il se caractérise par un ruban architectural spectaculaire en aluminium Projet préliminaire, définitif et exécutif, direction artistique de Jean Nouvel Conseiller de Jean Nouvel Hubert Tonka Chef de projet Alessandro Carbone extrudé rouge, le «Kilomètre rouge». Le mur rouge créé par Jean Nouvel, qui constitue avant tout une barrière de protection contre le bruit et la pollution des véhicules passant à proximité, repose sur une structure en acier et béton armé entièrement revêtue de profils ailetés en aluminium extrudé. La continuité de ce front lamellé est interrompue par de grandes ouvertures qui rappellent les prises d'air d'une carrosserie automobile. Elles ont pour but de permettre aux voitures et aux piétons d'accéder aux bâtiments du parc. Parmi les différents ouvrages architecturaux de Kilometro Rosso, Nouvel 1 10 Équipe Livia Tani, Cristina Ventura, Andrea Ciofi degli Atti, Raffaella Falbo, Andrew Todd, Gwenola de Quelen, Sergio Noero, Cristiano Benzoni, Laurent Pereira, Anna Ugolini. Blast Architetti - Luca Bombassei, Simona Traversa, Franz Siccardi Coordination du projet, intérieurs, direction artistique. Chefs de projet Luca Bombassei Simona Traversa Équipe Francesca Ciuffreda, Antonio Runco, Luigi Pezone, Chiara Giussani, Aria Behbehani, Luca Cattaneo, Anna Cattaneo, Andrea Fiorucci, Matteo Mazzola, Paola Badoino Photo : Matteo Piazza, Pietro Savorelli 1. Le Kilometro Rosso vu de nuit depuis l'autoroute A4 2. Ébauche du parc par le cabinet Land 3. Simulation de la zone du parc scientifico-technologique 3 2 a opté pour un «écoulement» de la végétation, sans clôture, réduit au maximum les voies carrossables en surface et prévu des rampes souterraines pour que l'on puisse rejoindre les nouvelles constructions en voiture. Dans ce contexte, celui de l'excellence architecturale, des activités pluridisciplinaires de recherche et d'innovation technologique sont promues, qui visent à créer un réseau de connaissances et à employer plus de 3000 personnes dans les 6 à 8 prochaines années. D'une superficie de 11 000 m2, le centre de recherche et développement de Brembo se situe à l'extrémité sud-ouest de la zone du parc scientificotechnologique. Constitué de volumes parallélépipédiques s'allongeant vers le parc, il prend place dans le mur rouge qui s'élargit pour en accueillir les principaux accès horizontaux. Ceux-ci sont articulés entre eux selon une logique qui tient compte des variations de dimensions, des glissements, des saillies. L'entrée est un cylindre recouvert d'acier qui s'enfonce dans le mur. Les baies vitrées des façades aérées composent, en réalité, un système complexe de lamelles qu'il est possible de régler en fonction des besoins. Ces façades affichent ainsi une épaisseur et une densité semblables à de la glace et donnent à voir diverses fonctions vitales à l'intérieur. Trois matériaux sont utilisés à l'extérieur : la tôle du mur rouge, qui ressemble à un escalier et rappelle la région des Marches, le verre des parallélépipèdes, symbole du travail administratif, et le métal argenté dont sont revêtus le dernier étage et le cylindre de l'entrée, qui incarne le travail conceptuel. Ces trois matériaux prennent aussi trois formes différentes (la ligne, le volume pur et la forme libre), trois âmes, chacune délivrant un message propre. Les quatre saillies, deux au sud et deux à l'ouest, sont réalisées via une solution structurelle qui combine des poutres et parois en béton avec des dalles métalliques faites de poutres d'acier et de tôle à frette grecque. La plus audacieuse, qui se trouve à l'ouest, à l'étage le plus haut, est accentuée par l'appui qu'elle prend sur une façade en retrait avec des gradins. Le centre de recherche de Brembo est accessible directement depuis le parking situé près de l'autoroute, un peu au-dessus du parc où est érigé le complexe. L'entrée de l'immeuble, au premier étage, est donc traversée par le cylindre qui débouche sur les espaces intérieurs, ce qui en fait une sorte de gare de triage des différents parcours. C'est de là que partent les «rues-corridors» effectuant les liaisons à l'horizontale : taillées dans l'épaisseur du mur rouge, elles se déploient vers incontroluce 16 11 Projets le parc via une portion en virage. Sinueuse, la principale «rue-corridor» part de l'entrée ouest pour rejoindre des bureaux et la salle de conférence entièrement logée dans un corps en saillie ; à l'est, elle descend et relie le nouveau bâtiment à celui, préexistant, de SOM. Aux étages supérieurs, cet espace longitudinal accueille, outre les passages horizontaux, le showroom des produits Brembo et une cafétéria. Grâce à deux passerelles qui se détachent du corps du mur, les blocs tout en longueur, destinés Nouveau centre de recherche et développement de Brembo aux bureaux, se rejoignent aux 1er et 2e étages. Le dernier niveau, parallèle au mur, est accessible par l'entrée cylindrique. Au rez-de-chaussée, on trouve les espaces ouverts des laboratoires de recherche et les zones de production des prototypes. Le choix de Blast Architetti pour les matériaux et les couleurs des intérieurs a obéi à des critères esthétiques rigoureux : l'aspect matiériste du béton armé visible sur les murs périphériques instaure un «dialogue» avec le sérieux des surfaces verticales finies au plâtre ciré et avec la légèreté et la transparence des séparations de verre sérigraphié qui divisent les bureaux et assurent une continuité visuelle vers le parc qui entoure l'édifice. Creusées dans les parois latérales de la grande «rue-corridor», les niches d'exposition abritent de beaux fragments de mécanique fabriqués par Brembo. À l'intérieur de ces renfoncements, la lumière peut changer de tonalité et de couleur grâce à des leds. Vu du dehors, l'immeuble se compose de blocs orthogonaux, comme un jeu de Lego 4 12 Aménagement des espaces verts et de plein air Projet complet et assistance technique à la direction des travaux Cabinet LAND Équipe Mauro Panigo, Giuliano Garello, Anna Comi, Alain Carnelli, Prisco Ferrara, Andrea Giuradei, Mina Fiore 4-5. Le centre de recherche et développement de Brembo de jour et de nuit Chefs de projet Andreas Kipar Giovanni Sala que l'on aurait assemblé un peu au hasard, tandis qu'à l'intérieur, les accès linéaires confèrent simplicité et clarté à l'architecture. La complexité de cette organisation est largement compensée par la richesse des vues qu'offrent les parcours et par le degré d'autonomie et d'identité dont jouit chaque service de la société. Les passerelles qui font la jonction entre le mur rouge et les parallélépipèdes vitrés constituent des points névralgiques ; de là, le regard embrasse tout le projet sur 360° et permet d'avoir une vision d'ensemble du concept. Dans les bureaux, les séparations en verre sérigraphié se confondent avec les vitres externes, tandis que les faux plafonds en métal microperforé rappellent l'argenté qui habille le troisième étage et le cylindre de l'entrée. Pour ce qui concerne les tons chromatiques, Blast travaille presque toujours sur les nuances de gris. Les lampes, encastrées, baignent de leur lumière les surfaces verticales et horizontales sans créer de fort contraste; l'ambiance ainsi composée prend un air enveloppant, quasiment dépourvu de toute ombre. Dans les zones de transit, la lumière et la couleur se marient pour personnifier la mobilité. L'intégration des lumières naturelle et artificielle a été la ligne directrice du projet d'éclairage de ce vaste centre : pendant la journée, la première assure le confort visuel des usagers ; la nuit, l'éclairage fait ressortir les grandes surfaces vitrées. Dans les bureaux, les encastrés Optica garantissent une moyenne de 500 lux sur les plans horizontaux et ne provoquent ni éblouissement, ni reflet sur les écrans informatiques. 5 incontroluce 16 13 Projets Nouveau centre de recherche et développement de Brembo 6 Dans les salles de réunion, des Cestello fluorescents assurent à la fois l'éclairage général et ponctuel. Installés le long des couloirs, les encastrés Lineup à optique wall-washer donnent une lumière qui se conjugue à celle projetée d’en bas par les encastrés Linealuce. Le projet d'espace vert du centre Brembo s'inscrit dans le schéma global réalisé par le cabinet Land (Landscape Architecture Nature Development) pour l'ensemble du parc scientifique. Ce projet fait de Kilometro Rosso la métaphore d'une soufflerie autour de laquelle «l'élément fluide, en se heurtant aux géométries rigides de l'architecture, génère mouvements, ondes, creux et tourbillons». Traduits dans la réalité, ces creux et tourbillons sont de petites buttes de terre et des miroirs d'eau. Sur le sol glissent des vaguelettes qui, sous la forme de petites dunes, protègent les voies d'accès internes ou délimitent les différents secteurs. Les arbres sont disposés en dégradé, depuis les zones proches du mur rouge jusqu'aux champs environnants. Enfin, le parc est éclairé par des appareils à faible impact visuel, en l'occurrence des encastrés Ledplus pour les voies piétonnes et des iWay pour les routes. Extrait tiré librement du texte Centro Ricerche e Sviluppo di Brembo 2004-2007, de Sebastiano Brandolini. 14 6. Détail de l'un des accès de nuit 7. Jean Nouvel et Luca Bombassei 8-9. Variation de couleur dans les couloirs 7 Cabinet Blast Architetti Bombassei, Siccardi, Traversa Luca Bombassei (Bergame, 1966) et Simona Traversa (Milan, 1968) fondent le cabinet Blast à Milan en 2001. Quatre ans plus tard, ils sont rejoints par Franz Siccardi (Milan, 1964). Tous trois produits de la faculté d'architecture de l'école polytechnique de Milan, ils connaissent, après leur diplôme de fin d'études, différentes expériences professionnelles et formatrices en Italie et aux États-Unis, ce qui participe à la polyvalence de Blast, actuellement composé de vingt personnes. Parmi leurs nombreux travaux achevés récemment, on peut citer la restauration de plusieurs bâtiments historiques à Venise, le nouveau stand Brembo, la Casa del Habano à Milan. Outre moult logements privatifs, ils terminent actuellement le siège milanais de Rezia Energia Italia, le plan directeur d'une résidence en Côte d'Ivoire, et le projet de requalification fonctionnelle et environnementale d'une zone industrielle en Toscane. Projeté par Jean Nouvel, le parc scientificotechnologique de Kilometro Rosso constitue l'expérience la plus complète du cabinet. Le Centre des professions, premier chantier architectural de la province de Bergame bénéficiant d'un rendement énergétique certifié, sera achevé en 2007. Les besoins globaux de cet édifice en matière d'énergie sont inférieurs à la moitié de ceux d'un immeuble traditionnel et les émissions nocives sont réduites de 70 %. Ces résultats permettent au centre de remplir les critères d'excellence définis par les protocoles de certification les plus prestigieux, tels que la classe A du protocole italien CASACLIMA et le niveau Platinum de la norme américaine LEED (Leadership in Energy and Environmental Design). Blast entend cependant faire encore mieux sur le projet du District interdisciplinaire de recherche et de technologie (achèvement des travaux prévu pour fin 2008). 8 9 incontroluce 16 15 Projets Le Palais Madame et le musée municipal d'Art ancien de la ville de Turin Turin, Italie 1 En décembre 2006, la réouverture du musée municipal d'Art ancien du palais Madame a mis un point final aux travaux de restauration, de réhabilitation et de réaménagement commencés en 1997. La très longue durée de l'étude et de l'intervention sur le palais est imputable à la complexité du projet. Pendant toutes ces années, parallèlement à la restauration de l'édifice, des travaux de recherche portant sur l'éclairage et la climatisation des zones d'exposition ont été menés en collaboration avec l'école polytechnique de Turin, section Énergie, et le groupe en charge du projet du palais Madame. Deux fois millénaire, ce dernier présente une fabuleuse stratification de témoignages architecturaux de différentes périodes : à l'origine porte d'entrée de la ville romaine, il s'est mué en château fort au IVe siècle, avant d'être remodelé par l'architecte Filippo Juvarra et transformé en résidence sous Marie-Christine de France, puis Marie-JeanneBaptiste de Savoie-Nemours. Un avant-corps grandiose, terminé en 1721, s'y est ajouté pour 16 Direction du projet Carlo Viano, architecte Assistant de direction du projet Diego Giachello, architecte Installations techniques Alfonso Famà, ingénieur Projet d’éclairage Groupe de projet de la Ville de Turin et école polytechnique de Turin, section Énergie, dans le cadre des contrats de recherche et conseil : «Recherche et expérimentation en laboratoire sur les problèmes d'éclairage et de climatisation dans les zones d'exposition temporaire et permanente», responsable Marco Filippi, professeur ; groupe de travail : Chiara Aghemo, Anna Pellegrino et Laura Galeazzo ; «Définition des systèmes d'éclairage artificiel des salles et parcours d'exposition du musée municipal d'Art ancien du palais Madame», responsable Anna Pellegrino, professeur. Photo : Paolo Carlini 1. Chambre de Madame Royale 2. Salle des quatre saisons Consultante sur le projet d'éclairage des équipements du musée Anna Pellegrino devenir l'un des exemples les plus marquants de l'art baroque en Europe. Le grand escalier d'honneur, monumental, se distingue par la présence de grandes surfaces ajourées qui instaurent une communication réciproque entre l'extérieur et l'intérieur, caractéristique de l'architecture juvarrienne. En journée, les grandes ouvertures permettent à la lumière naturelle et à la «vie extérieure» de pénétrer à l'intérieur, alors que la nuit, les espaces internes éclairés et les activités qui s'y déroulent sont visibles des personnes présentes sur la place, à l'extérieur. Afin de bien percevoir la profondeur de l'avantcorps, la luminance crée un contraste entre le volume de l'escalier, visible de la rue, et la façade. S'agissant de l'éclairage du grand escalier, il a été décider de remplacer les trois lustres existants par de nouveaux systèmes qui soient en mesure de répondre aux besoins tout en conservant les mêmes points lumineux et en évitant des travaux supplémentaires. Conçus par iGuzzini d'après le Cestello, les nouveaux «lustres» permettent d'appréhender parfaitement l'architecture et la décoration de cet espace. Leur structure est souple et équipée de sources orientées vers le haut pour l'éclairage de la voûte, vers les côtés pour les murs, et vers le bas pour la majestueuse volée de marches. Étant donné les dimensions de l'avant-corps et les spécificités matérielles et chromatiques de l'ornementation, des lampes à iodures métalliques de 70 W et 3000 K de température de couleur ont été sélectionnées. 2 incontroluce 16 17 Projets Le Palais Madame et le musée municipal d'Art ancien de la ville de Turin 3. Salle Acaja 4. Grand escalier de l'avant-corps de Juvarra Les propriétés formelles de ce système ont servi de références pour chacune des solutions retenues dans le reste du palais, ceci afin de veiller à l'uniformité de l'ensemble. Un appareil semblable, quoique plus petit et doté de sources halogènes QR 111 (technologie IRC), a d'ailleurs pris place dans la salle Acaja et dans la salle Stemmi, au premier étage. Une solution technique multifonctionnelle permettant de concentrer les divers éléments techniques nécessaires au projet a été tout spécialement étudiée et réalisée. Tout au long du parcours de visite du palais, ce dispositif rassemble les systèmes de signalisation et de diffusion sonore et accueille également les appareils d’éclairage. Cette solution, qui avait pour but de limiter les interventions sur le bâtiment, a constitué un défi particulièrement difficile à relever : le positionnement de ces dispositifs était prédéterminé par les points d’alimentation déjà existants ; leur taille et la présence d’autres composants limitait le nombre de points lumineux. Dans certaines salles, il a fallu intégrer des sources halogènes (QR 111 de différentes puissance et largeur de faisceau, technologie IRC) à des sources à iodures métalliques pour pouvoir garantir, dans la limite de l'espace disponible, la quantité et la qualité de lumière nécessaires 3 18 incontroluce 16 4 19 Projets Nhow Hotel Donneur d'ouvrage - Investisseur DHD - Design Hotel Development Emanuele Garosci Projet architectural Daniele Beretta Milan, Italie Design intérieur Matteo Thun & Partners 1 L’hôtel Nhow est apparu à Milan sur les ruines d'une usine de General Electrics, qui occupait l'un des plus grands bâtiments de Tortona, zone industrielle depuis les années 1930, aujourd'hui quartier de la mode et du design. La volonté de préserver la mémoire du lieu a servi de fil conducteur au travail de Daniele Beretta, car ce secteur, bien qu'en pleine expansion, conserve son caractère primitif : désaffectées, les infrastructures ont été transformées en salles d’exposition, ateliers et autres studios de création. L'édifice de GE a lui aussi gardé son aspect originel dans ses volumes grâce à une toiture de hangar typique de l'architecture industrielle et à l'enduit gris des murs extérieurs que l'on a allégés et ravivés par de grandes fenêtres aux vitres colorées. Aménagé par Matteo Thun, l'intérieur est le siège d'une cohabitation entre matériaux d'usine, comme le ciment des sols ou le fer des colonnes, et matériaux plus traditionnels, comme la pierre naturelle et le bois, ce dernier n'étant pas traité sur certaines surfaces pour transmettre, outre l'effet visuel, une sensation tactile différente. En outre, le Nhow n'est pas seulement un hôtel, mais un lieu d'exposition où structures et mobilier peuvent changer et se combiner à l'occasion d'événements tels que rétrospectives, défilés et autres expos organisées en collaboration avec la Triennale de Milan et un réseau de galeries d'art. L'éclairage des intérieurs satisfait à cette exigence : outre les appareils qui participent à la décoration, des projecteurs Trimmer ont été encastrés dans des cavités peu profondes du plafond. Cette solution permet de s'adapter aux besoins des différentes manifestations se tenant dans l'établissement. À l'extérieur, un Glimcube à led bleue souligne les encadrements de fenêtres. 2 20 Photo : Giuseppe Saluzzi 1. Zone d'exposition 2.3. Extérieur du bâtiment. Le Glimcube colore les encadrements de fenêtres 3 incontroluce 16 21 Projets Vide bleu. Mémorial pour les victimes du 11-Mars. Madrid, Espagne 1 En avril 2007, soit trois ans après les terribles attentats du 11 mars 2004 dans le métro de Madrid, le roi et la reine d'Espagne ont inauguré le monument érigé à la mémoire des victimes, un immense cylindre situé devant la gare d'Atocha. Cette sculpture consiste donc en une coupole cylindrique en cristal de 11 mètres de haut faite de blocs spéciaux de 30 x 20 x 7 centimètres, ce qui correspond aux cotes les plus grandes que permette ce matériau selon Esaú Acosta, architecte de l'étude Fascinante Aroma a Manzana (FAM), vainqueur du concours présidant à l'attribution du monument. Mauro Gil-Fournier, autre membre de FAM avec Raquel Buj, Pedro Colón de Carvajal et Miguel Jaenicke, nous explique que l'ouvrage n'a de sens que si on l'associe à la grande salle intérieure baptisée le "Vide bleu", où sont exposés les messages écrits après le drame. Cette pièce de quelque 500 m2 située sous le niveau du sol est la seule porteuse de signification, tandis que la partie supérieure, à savoir le dôme de cristal, joue sur la visibilité. Construite à l'aide d'une membrane faite d'un matériau appelé ETFE, la salle souterraine est isolée des bruits du dehors, tant et si Projet architectural Cabinet FAM Collaborateurs SON3 - Productions numériques, Alvaro León-Keloide, Rubén Coca (vidéo) Oliver Acosta (assistance technique) bien que le silence et la lumière en sont les protagonistes. D'un poids total de 160 tonnes, le mémorial est entièrement transparent et incolore, les blocs de cristal massif étant collés les uns aux autres au moyen d'un adhésif spécial. Les messages sont visibles à travers la couche de verre pendant la journée et sous une autre forme à la nuit tombée. Entièrement dématérialisée, quasiment invisible grâce à une transparence de 97%, cette voûte interne se compose exclusivement de lettres qui lui donnent sa forme et sa taille. L'entrée se situe dans la gare d'Atocha, à hauteur du porche principal. Lorsqu'on entre dans la salle, l'espace disparaît pour offrir le premier rôle à la lumière, un espace bleu où la seule distraction est l'œil qui permet d'observer le dôme de l'intérieur. Tout le reste est pensé et réalisé en fonction de cela. Grâce aux nuances et aux reflets que créent le cristal et l'ETFE, la lumière inonde ce volume et y imprime un effet discret et délicat. La nuit, les mots inscrits sur l'EFTE sont mis en évidence par douze ColourWoody disposés entre les matériaux. 2 22 Assistance partenariat iGuzzini illuminazione España, S.A. Photo : José Hevia 1. Le couple royal et M. Zapatero, Premier Ministre, à l'inauguration du mémorial 2. Simulation 3. Le «Vide bleu» de nuit 3 incontroluce 16 23 Projets Avinguda de Meritxell Client Ville d'Andorre-la-Vieille Manel Blasi, adjoint Jordi Pujol, conseiller Joan Rodríguez, architecte Víctor Soto, responsable de l'éclairage Andorre-la-Vieille, Andorre La Principauté d'Andorre est un petit état blotti entre la France et l'Espagne, au cœur des Pyrénées, qui tient le tourisme pour première ressource économique. Son patrimoine culturel niché dans les vallées du pays, ses sports de montagne et ses activités commerciales lui permettent d'attirer un grand nombre de visiteurs tout au long de l'année. C'est à Andorre-la-Vieille, la capitale, que vit la majeure partie de la population. Située au confluent de deux rivières, le Valira du nord et le Valira oriental, qui forment le Valira, la ville abrite aussi l'essentiel des organismes et des institutions de la principauté. À ses composants historiques (monuments importants) se combine le cosmopolitisme d'une cité envahie de touristes. L'Avinguda de Meritxell, qui affiche une vitalité économique à toute épreuve jusque tard dans la nuit grâce à sa multitude de boutiques, en est l'artère principale. Désireuse de revitaliser cet axe commercial, l'administration locale a lancé un projet de rénovation et de restructuration incluant un changement de revêtement au sol, de mobilier urbain et d'éclairage afin d'en faire une voie piétonne. Le projet du cabinet ACXT tablait sur un éclairage urbain original, caractéristique et efficace pour une rue marchande très fréquentée par les piétons. Il a donc conçu un mât de 8 mètres de haut sur une section rectangulaire de 400 x 200 mm. En haut du mât, le panneau comprenant un élément réfléchissant blanc forme un angle droit avec un support vertical d'une longueur de 1700 mm et d'une largeur allant de 400 à 900 mm. Sur le mât, en acier galvanisé, se trouvent deux projecteurs Maxiwoody à optique routière pour lampe aux halogénures métalliques de 150 W fixés à six mètres du sol. Focalisés sur la chaussée et le trottoir, ils ont trouvé place des deux côtés de la colonne. À 6,6 mètres de haut, un projecteur Colourwoody est tourné vers la surface réfléchissante du panneau supérieur. Cet appareil à lumière dynamico-chromatique dispose d'une optique spot et peut être équipé d’une lampe aux halogénures métalliques de 250 W. Ainsi donc, le système sur mât additionne la fonctionnalité des Maxiwoody à optique routière, qui donne d'excellents niveaux d'éclairage, à l'originalité de la lumière indirecte, dynamique et colorée que produisent les Colourwoody sur l'écran blanc. Les appareils ont été installés selon une disposition bilatérale en quinconce et espacés d'environ 18 mètres. Cela permet d'obtenir un éclairement moyen de quelque 70 lux et une uniformité moyenne de près de 0,5. 1 24 Projet architectural et d’ingénierie ACXT-Idom Ingeniería y Sistemas S.A. Photo : José Hevia 1.2.3. Avinguda de Meritxell Installations GEA, General Eléctrica Andorrana S.A. Assistance partenariat iGuzzini illuminazione España, S.A. 3 Sur l'installation électrique, trois allumages par mât ont été prévus en plus du câble de commande des Colourwoody. Le contrôle de ces projecteurs offre la possibilité à la mairie de choisir, les jours de réjouissances, de congés ou de fête nationale, la couleur qui se reflétera dans le panneau supérieur des appareils (monochrome ou suite de couleurs donnée). À propos de mobilier urbain, le mât peut servir de porte-étendard lorsque la municipalité voudra suspendre blasons et drapeaux, mais aussi accueillir les illuminations de Noël. Cet appareil lumineux conçu tout spécialement par iGuzzini porte le nom de Meritxell. incontroluce 16 2 25 Projets Trésors engloutis d’Egypte Organisation de l'exposition Franck Goddio et Hilti Arts & Culture GmbH Projet d’éclairage Thierry d’Oliveira Grand Palais, Paris 1 L'exposition «Trésors engloutis d'Égypte» s'est tenue au Grand Palais de septembre 2006 à mars 2007. Près de 600 objets y étaient présentés pour la première fois au public français. Ils ne constituaient cependant qu'une petite partie des pièces mises au jour lors des fouilles sous-marines dirigées par Franck Goddio et son équipe dans la baie d'Aboukir et dans le port d'Alexandrie, en particulier sur les sites de l'ancien port de la cité d'Alexandre et des villes d'Héraklion et de Canope, dans la baie susdite. Ces sites furent submergés au VIIIe siècle de notre ère suite à la hausse du niveau de la mer Méditerranée. Parmi les principaux vestiges exposés figuraient trois statues colossales, dont la plus grande représente Hâpy, divinité des crues du Nil, symbole d'opulence et de fertilité, et les imposantes sculptures de granit rose de plus de 5 mètres d'un roi et d'une reine ptolémaïques. Conçu par Thierry d’Oliveira épaulé de Jacques Biderman, l'éclairage de cette exposition s'est avéré particulièrement difficile en raison de l'absence totale d'appareils sur la voûte du Grand Palais, haute de 40 mètres, à l'exception de quelques appareils d’éclairage de secours suspendus. Philippe Délis, scénographe de l'exposition des mêmes pièces à Berlin, a répondu à ce problème en créant des espaces semi-fermés au moyen de paravents de 7 mètres de haut sur lesquels les appareils ont pris place ; les faisceaux lumineux se croisent ainsi pour éclairer de manière plus significative chacun des objets. La manifestation est éclairée par des projecteurs Gabbiano et Le Perroquet professionnel à sources halogènes posés sur rail. Les mêmes dispositifs, sur rail également, ont été utilisés dans la librairie et le restaurant. Quatre cents systèmes à led de 1 watt, 26 Scénographie Philippe Délis Photo : Didier Boy de la Tour 1. Éclairage thématique du Grand Palais Assistance partenariat iGuzzini illuminazione France S.A. 2. L'un des espaces de l'exposition 2 incontroluce 16 27 Projets Trésors engloutis d’Egypte 3 28 3.4. Différentes parties de l'exposition 4 imaginés par Thierry d'Oliveira et fabriqués par Panavision, ont permis d'éclairer les vitrines. Au vu du thème de l'expo, Philippe Berthé s'est inspiré de l'eau pour éclairer la façade, dont la lumière bleu-vert ridée de vagues s'obtient grâce à une technique traditionnelle faisant appel à des miroirs dorés qui bougent au moindre souffle d'air. Pour les colonnes et les corniches de la façade, l’on a choisi des projecteurs Platea à optique superspot. L'arrière des colonnes est éclairé, quant à lui, par des Platea Spot à filtre bleu. Fonctionnant sur une alimentation à décharge, les projecteurs Woody, dont le faisceau se reflète sur les mêmes miroirs, contribuent à cet aspect aquatique. L'entrée de l'exposition est mise en lumière par des projecteurs Maxiwoody très puissants à filtre bleu également et des projecteurs Platea Superspot à faisceau resserré. incontroluce 16 29 Projets Nouvel éclairage pour l'Abbaye de Romsey Client Comitato Romsey PCC Fabric Principale entreprise A.C. Lighting Hampshire, Grande-Bretagne 1 La superbe église normande de Romsey se dresse sur un lieu de culte occupé depuis les temps les plus reculés de l'époque saxonne, bien avant la fondation d'un couvent, en 907. Suite aux invasions vikings et danoises, l'édifice fut d'abord abandonné, puis restauré et agrandi avant que la construction de l'abbaye normande ne débute, autour de 1120. Cruciforme, longue de 77,7 mètres, elle est bâtie essentiellement en pierre de Binstead, originaire de l'île de Wight. Sa fondation prit fin au début du XIIIe siècle avec les derniers arcs de style Early English. Citée parmi les 100 sites religieux les plus appréciés de Grande-Bretagne, d'après l'enquête d'un quotidien réalisée récemment à l'échelle nationale, l'abbaye accueille chaque année de nombreux concerts de haut vol et de multiples activités locales. Au rang de ses hôtes réguliers figurent les Romsey Singers, la chorale de Romsey, l'orchestre symphonique de Bournemouth et l'orchestre de la Ville de Southampton. En 2007, un nouveau système d'éclairage faisant appel à plus de 300 appareils a été créé. C'est la société A.C. Lighting qui a été retenue pour trouver une solution à la faiblesse de l’éclairage général existant et aux coûts de fonctionnement élevés de l'ancien dispositif. En sa qualité de principale intervenante dans ce domaine, elle a demandé à David Atkinson Lighting Design (DALD) de réaliser le nouvel éclairage, avant de se charger elle-même de l'approvisionnement, de la mise en place, de la commande et de la programmation du système de gestion. Afin d'accroître l'éclairement le long de la nef, de la croisée, des transepts nord et sud, du presbytère et du tabernacle, l'appareil spécial ETC Source 4 Pars a été surélevé et fixé à la base des fenêtres. S'y est ajoutée une grille antiéblouissement, car la gêne occasionnée jusqu'alors était importante. Soucieuse de faciliter la maintenance et de veiller aux économies d'énergie, l'équipe du projet a réduit au strict minimum l'utilisation de lampes incandescentes Chacun s'est donc entendu pour placer dans la galerie des lampes aux halogénures métalliques de 150 W à économie d'énergie, dévolues à l'éclairage général lorsqu’aucun office ni événement n'a lieu dans l'église. Ces travaux avaient aussi pour but de faire ressortir les extraordinaires détails architecturaux de l'abbaye ; pour ce faire, on a utilisé des projecteurs Woody à distribution en lame de lumière qui soulignent les archivoltes et les fenêtres. 30 Projet d’éclairage DALD - David Atkinson Lighting Design Photo : A.C. Lighting Special Projects 1.3. Le vaisseau central Assistance partenariat iGuzzini illuminazione UK LTD 2. Les fenêtres trilobées 3 Des filtres anti-UV et un éclairement très modeste protègent des rayons ultraviolets les murs ornés de fresques et les panneaux de bois gravés. Au niveau du sol, des appareils très basse tension posés sur le chapiteau des différentes colonnes éclairent la voûte située au-dessus, ainsi que les nefs latérales et les chapelles. Les lampes à économie d'énergie employées dans tout le bâtiment présentent un autre avantage, celui d'être compatibles avec un système de variation d'intensité (dimmer). Commandé par quatre écrans tactiles à cristaux liquides, ce dernier donne accès à moult tableaux personnalisés et prédéfinis pour les différentes manifestations dont l'abbaye est le théâtre. 2 incontroluce 16 31 Projets GN Store Nord Client GN Store Nord Projet architectural NOBEL arkitekter Copenhague, Danemark Célèbre dans le monde entier pour ses écouteurs sans fil, la société GN Store Nord affichait une expansion telle qu'elle nécessitait de nouvelles solutions pour aménager ses locaux. De façon à ne pas entraver l'accroissement de la production, l'accès reliant le service développement au service fabrication a dû être raccourci. Pour atteindre l'objectif fixé quant à l'optimisation du volume de travail, l'entreprise a racheté un ancien bâtiment municipal de 1995 déjà retouché et un petit immeuble administratif attenant. Complètement réhabilité, l'édifice a été doté d'une nouvelle entrée principale et de 500 postes de travail organisés en bureaux dans un espace ouvert et flexible. L'extension ainsi réalisée couvre 34 500 m2. Auteur des nouveaux ateliers de développement de l'ancienne zone d'implantation de la société, le cabinet NOBEL a prodigué l'intégralité des conseils dont le projet a bénéficié en matière d'architecture. La création d'une passerelle, gage d'une meilleure cohésion et d'un flux de travail moins rigide, entre les différentes parties de l'immeuble a constitué l'une des tâches Ingénierie EKJ Rådgivende ingeniører as 1 2 32 Paysagiste Henrik Jørgensen landskabsarkitekter plr. Photo : Hviidphotography - Anders Hviid 1.2. Couloirs et salle de relaxation Acoustique Jordan Akustik 3. Atrium Assistance partenariat iGuzzini illuminazione Danmark 3 les plus importantes. Pour cela, il a fallu modifier l'extérieur, initialement occupé par un jardin. La zone a été recouverte d'une armature de verre et d'acier visant à former un grand atrium. Du point de vue architectural, ce dernier réunit de manière logique et probante les éléments qui composent le noyau du complexe. Les passerelles qui le traversent font la liaison entre les différents services tout en symbolisant le dynamisme de la société. Chez GN, l’atrium est aussi un lieu de représentation et de rencontre ; c'est le point central d'un bâtiment dont les organes sont notamment un auditorium, des salles de conférence et de réunion, des points de jonction (ascenseurs, escaliers). incontroluce 16 33 Projets Éclairage et divertissement. Sihlcity e Rüsterei Zurich, Suisse Client Sihlcity Karl Steiner AG Projet architectural Sihlcity Theo Hotz AG Projet d'éclairage Sihlcity Reflexion AG Nouveau paradis du temps libre et du shopping au sud de Zurich, Sihlcity a été conçu par le cabinet d'architecture Theo Hotz comme une fascinante combinaison de verre, de béton et de briques. Quatre bâtiments de l'ancienne papeterie qui a laissé place à ce centre sont restés intacts et témoignent donc toujours d'un chapitre de l'histoire de la ville. Soigneusement restaurés, ils ont été assimilés par la nouvelle construction. Le chemin de la papeterie, qui s'élève à soixante mètres, est le signe distinctif de Sihlcity, tandis que le centre commercial à plusieurs étages en est le cœur. Pour ce qui concerne l'offre gastronomique, le Rüsterei (restaurant, bar, location événementielle et boutique de spécialités), que l'on doit à l'artiste de renom Zermatt Heinz Julen, sort du lot. Sa gestion est assurée par la société Five AG de Zurich. L'atmosphère particulière de Sihlcity est accentuée par la lumière. Responsable du projet d'éclairage, la société zurichoise Reflexion s'est efforcée de jouer sur l'idée de «ville dans la ville» en marquant le distinguo entre l'intérieur et l'extérieur. Dehors, la lumière des spots est concentrée ; les endroits ouverts au public, les façades et les immeubles sont mis en valeur par le biais de faisceaux lumineux compacts qui font ressortir certains éléments et soulignent les trois dimensions de la structure. Dedans, en revanche, le volume est éclairé de manière diffuse, sans lumière ponctuelle. Les produits standard ont dû y être adaptés, tels que les câbles et fixations qu'il a fallu conformer aux installations électriques existantes, ou les couleurs des parties visibles qui se devaient d'être assorties à celles du bâtiment. L'illumination du Rüsterei est une particularité du projet de Sihlcity. L’artiste Heinz Julen et le directeur exécutif Ralf Gubler, du cabinet d'architecture Eidos AG, se sont adressés à cet 1 34 Client Rüsterei Sihlcity Gastro AG Five AG Projet architectural Rüsterei Eidos AG Ralf Gubler, Heinz Julen Projet d'éclairage Rüsterei Lichtkompetenz GmbH Photo : ARTCOM Architekturfotografie - Günter Laznia 1. Extérieur de Sihlcity Assistance partenariat iGuzzini Suisse 2 2.3.4. Changements de couleur à l'intérieur du restaurant 4 3 égard à l'entreprise locale Lichtkompetenz GmbH. L'étude de projet d’éclairage a tenu compte du concept artistique voulu par M. Julen, concept pour lequel des appareils et technologies iGuzzini ont été choisis. Ainsi des lumières latérales sontelles projetées sur des pièces de tissu placées sur les côtés et au centre du volume. Pour ajouter au spectaculaire, des tubes fluorescents sont encastrés dans les tables et les comptoirs. Leur couleur peut être modifiée via un boîtier RGB commandé par le système Colour Equalizer et préprogrammé en fonction des effets désirés par Heinz Julen. Afin d'adapter l'éclairage aux différents moments de la journée et à ce qu'il se passe au bar ou dans le restaurant, on a défini de nombreux programmes fixes et dynamiques. Par exemple, la lumière demeure statique pendant les repas pour ne pas changer la couleur des plats ni gêner les convives par des modifications incessantes. Une plus grande liberté est toutefois possible à certaines occasions. Indépendamment de ces mises en lumière prédéfinies, le boîtier RGB permet de faire varier les couleurs de manière ciblée, par exemple en proposant des tons plus froids lorsqu'il fait chaud l'été, ou plus chauds l'hiver. Autre illustration d'une souplesse d’utilisation maximale, le système d’éclairage est à même de changer la répartition des espaces : si la situation l'exige, les pieds des tables peuvent, en effet, être refermés et les surfaces lumineuses hissées vers le plafond comme de simples panneaux. incontroluce 16 35 Projets La lumière idéale pour les magasins Bally Bâle, Suisse Client Bally Schuhfabriken AG Projet architectural Cabinet d'architecture Mach Assistance partenariat iGuzzini Suisse Le nouveau concept store de Bally, célèbre marque de chaussures et de prêt-à-porter, respire l'harmonie, de la façade du bâtiment à la présentation des produits. Cette solution est d'ailleurs devenue un standard aux quatre coins du monde. Le verre fumé marron foncé au fameux logo blanc et les vitrines extérieures mettent en exergue la qualité luxueuse des articles. À l'intérieur, les couleurs et les matériaux naturels utilisés incitent au calme et à la tranquillité. Par le biais de sa filiale suisse, iGuzzini a œuvré en étroite collaboration avec le cabinet d'architecture Mach de Zurich, chargé de l'élaboration et de l'exécution des travaux. S'agissant de l'éclairage, l'architecte a choisi un système complexe de gorges où sont logés des appareils à sources lumineuses diverses . La hauteur extrême de l'une des principales parties du magasin a limité le choix des appareils, qui s'est finalement porté sur une version spéciale du projecteur Metro posé par groupes de trois. Dans le local le plus bas, on a opté pour le projecteur Frame, et dans le couloir, pour l'applique Astra. Toutes les lampes sont connectées à un dispositif de gestion créateur de différentes ambiances. À l'ouverture de la boutique, l'intensité lumineuse est maximale car elle assure une présentation optimale des produits. La nuit, seules les vitrines restent discrètement éclairées. L'éclairage intérieur, qui donne davantage de profondeur à la partie frontale du commerce, transforme purement et simplement la déco en devanture. 1 36 Photo : ARTCOM Architekturfotografie - Günter Laznia 1.2.3. Intérieur de la boutique 3 Un éclairage d'appoint est également utilisé lors des fréquents événements qui s'y déroulent. Initiée en 2006 sur la première boutique de Bâle, la coopération entre Bally et iGuzzini s'est poursuivie après l'ouverture de ce point de vente fin janvier 2007 pour s'étendre à toutes les filiales mondiales de l'illustre chausseur. Sept projets sont en cours. 2 incontroluce 16 37 Projets Augustinus Muziekcentrum Projet architectural Vanhecke & Suls Assistance partenariat iGuzzini Benelux Anvers, Belgique En janvier 2006, un nouveau centre consacré à la musique antique a été inauguré à Anvers. L’Augustinus Muziekcentrum, que l'on abrège en AMUZ, abrite une salle de concert un peu particulière car réalisée dans un cadre historique. Pour autant, aucun des outils technologiques nécessaires à un auditorium moderne ne fait défaut. Édifice baroque désaffecté du centre-ville, l'église de Saint-Augustin a bénéficié d'une restauration dont la seule finalité était d'en faire une salle hi-tech pour spectacles et enregistrements de musique ancienne. Cette reconversion, unique en son genre sur le Vieux Continent, a été possible grâce à l'expérience des architectes Vanhecke & Suls, qui s'étaient déjà rendus «coupables» d'interventions semblables. Le projet a été mené à bien en prenant le plus grand soin du monument. À l'issue des travaux, le triptyque de l'autel, œuvre des maîtres flamands Rubens, Jordaens et Van Dyck, a retrouvé la place qui était la sienne à l'origine à l'intérieur de l'église, ce qui n'a pas manqué de contribuer à l'intérêt que suscite cet espace. 1 38 Photo : Paul Van Den Brande 1. Chapelle d'hiver, aujourd'hui foyer 2. Scène 3. Éléments de diffusion sonore dans la nef droite 2 3 Visuellement comme dans la pratique, ce centre musical peut être découpé en deux parties : d'un côté, la nouvelle construction comprenant les bureaux, les loges et l'atrium, et de l'autre, la partie réhabilitée - salle de concert et foyer sur laquelle iGuzzini a travaillé. Dans la salle de concert de style baroque, c'est un éclairage discret qui a été mis en place, notamment parce que l'on se sert des lumières - conséquentes - de l'infrastructure théâtrale. Dans les nefs latérales, des appareils Le Perroquet éclairent le passage du public, tandis que des Cestello à lampes halogènes tirent les peintures de l'ombre. Le foyer, qui se trouve dans la chapelle d'hiver du XVIIe siècle et contient des fresques d'époque, est équipé en son milieu d'une suspension Cestello et de 21 sources lumineuses AR 111 à optiques d'ouvertures diverses. incontroluce 16 39 Projets Aéroport de Melbourne, arrivées internationales Client Australia Pacific Airports (Melbourne) Pty Ltd Projet architectural DesignInc. Melbourne, Australie 1 En 2006, l'adoption du nouvel Airbus A380 et l'augmentation subséquente du nombre de passagers ont contraint l'aéroport de Melbourne à un agrandissement de son système de distribution des bagages. Les travaux qu'a subis le terminal de débarquement ont aussi porté sur la zone d'accueil des voyageurs. Mandatée sur ce projet de restructuration, la société DesignInc s'est servie de Greenwich à lampes aux halogénures métalliques de 250 W dans le nouvel espace. Ces appareils projettent leur faisceau vers le haut, sur des structures rondes de grand diamètre, et assurent ainsi l'éclairage indirect du site. 40 Building Services Engineer Meinhardt (Vic) Pty Ltd Photo : Infinite Photography - Justin Matthews 1.2. Intérieur Assistance partenariat ECC Lighting LTD incontroluce 16 2 41 Projets Le plan lumière de la Vieille Havane Maîtrise d’ouvrage Oficina del Historiador et Conseil d'État Coordination du projet José Linares et Jorge Candelaria, ingénieur La Havane, Cuba L'Oficina del Historiador a décidé, courant 2006, de prendre à bras le corps le problème du gaspillage énergétique en entamant la réorganisation et la restructuration de l'éclairage public de la Vieille Havane. Les travaux doivent durer deux ans. Le plan lumière de ce quartier a pour but principal de réaliser de substantielles économies d'énergie en remplaçant les halogènes par des appareils à lampes fluorescentes, à décharge et à led. Partenaire numéro un de cette opération, la société iGuzzini dispensera ses conseils en matière d'éclairagisme et fournira les appareils, conformément à l'accord signé en avril 2007 avec l'Oficina del Historiador et le Conseil d'État. De fait, la collaboration entre l'entreprise des Marches et Cuba remonte à 1998 : à l'époque, l'illumination de la cathédrale avait été revue et corrigée à l'occasion de la visite de Jean-Paul II, ainsi que celle des galeries formant le musée des Beaux-Arts de La Havane. Cette année, l'éclairage de quelques bâtiments historiques, et notamment de l'extérieur du palais des Capitaines généraux, où sont conservées des pièces issues des collections de différentes familles régentes espagnoles, permet un nouveau partenariat. Les appareils utilisés sont des Miniwoody à décharge sur tige pour la partie inférieure des murs et sur patère orientés vers le haut pour l’éclairage des abords. Les câbles d'alimentation, cachés sur les balcons de l'édifice, évitent toute impression d'intrusion. L'autre bâtiment concerné, Santo Domingo, est un ancien couvent reconverti en ministère, puis en université. Il est aujourd'hui le siège de la faculté d'architecture et de restauration. 1 42 Photo : Enrique Padron 1. Bâtiment Santo Domingo Au-dessus de la porte, le «caisson» voulu par l'architecte 2. Place de la cathédrale 3. Signature de l'accord conclu en avril 2007 de gauche à droite : Domenico Vecchioni, ambassadeur d'Italie, Paolo Guzzini et Eusebio Leal, historien de la Vieille Havane 2 De par le matériau employé (la brique) et la présence conjuguée d'une tour et d'une grande porte d'entrée, les deux premiers étages de l'édifice préservent un lien avec la façade du couvent. Afin d'en souligner les détails architecturaux typiques, on a choisi des Linealuce xénon et des Radius pour les arcs. Du troisième au cinquième étage, en revanche, l'intégration est contemporaine et une structure de verre englobe le clocher. L’architecte José Linares souhaitait obtenir une sorte de «boîte lumineuse» : c'est chose faite grâce au Lineup wall-washer pour fenêtre. 3 incontroluce 16 43 Projets Client ldeapark Development Ltd Ideapark Projet architectural Schauman Architects Oy Arkkitehtuuri Oy TAKT Tampere, Finlande L'Ideapark se trouve en Finlande, près de l'autoroute Helsinki-Tampere, à environ une heure et demie de route de la première et 12 kilomètres de la seconde, qui est du reste la troisième ville du pays par sa taille. La forme du bâtiment et la répartition des espaces créés à l'automne 2004 sont le résultat de l'union entre projet architectural, stratégie commerciale et business plan. L'idée était de reconstituer l'atmosphère d'une petite cité à travers deux grandes structures : Business City, espace couvert et accueillant, et City Wall, qui ceint la zone piétonnière du centre-ville avec ses édifices et ses ruelles. Cette atmosphère citadine est rehaussée par la petite place du marché qui se trouve dans le parc adjacent à la zone baptisée Old Town. Le profil «cassé» des bâtiments est une solution simple et idéale pour qui veut composer des espaces verts étroits et allongés. Disposé en éventail autour de la marquise qui couronne les murs, le parking permet aux piétons d'accéder rapidement et en toute sécurité à l'une des quatre entrées. Les projets d'éclairage des façades, des zones piétonnes, de la place du marché et d'Old Town ont été conçus par Timo Alhanen, de la société InLight Oy, et Jaakko Kiukkanen, de chez TAKT. Pour l’éclairage routier, on s'est basé sur le principe de la «lumière sans excès», qui réduit la consommation d'énergie liée aux appareils d’éclairage, mais aussi, indirectement, au conditionnement. Les solutions retenues aux entrées et sur les placettes entendent faciliter l'orientation du visiteur. La lumière se déverse du haut, via des appareils posés sur les principaux poutrages et tournés vers les arbres de la zone piétonne de façon à créer une ambiance accueillante à travers les branches. Étendu sur plus de 10 hectares, l'Ideapark comprend 180 boutiques de toutes tailles (de 11 à 6 600 m2), emploie 1 200 personnes et accueille chaque année de 6 à 8 millions de clients. Son concept veut que la zone commerciale s'articule autour d'un axe central consacré à l'ameublement et à la décoration. 2 1 44 Entreprise de construction Teräselementti Oy Installation électrique Sähköinsinööritoimisto Matti Leppä Oy Éclairage TAKT - Jaakko Kiukkanen InLight Oy - Timo Alhanen Photo : Voitto Niemelä, Topi Jalonen 1. Entrée du centre commercial 2.3. Intérieur de l'Ideapark Assistance partenariat Pejan Oy 3 À l'instar d'un marché, la disposition des magasins obéit à un renouvellement permanent. Ainsi, le même espace sera dévolu à la mode et aux produits de beauté. On y trouve des concept stores et des commerces qui, bien souvent, n'existaient pas encore en Finlande. Sous le même toit, les boutiques d'habillement côtoient les budget stores. Old Town, qui se distingue du reste de la ville par son architecture, impose aussi sa différence par rapport aux autres centres commerciaux du même type en donnant à de petites entreprises l'occasion de participer. Ce secteur aux dimensions réduites est le centre de gravité de l'espace alentour, au sein duquel il facilite l'orientation. Dans l'Ideapark, précisément, des appareils Le Perroquet à lumière indirecte et Le Perroquet spot offrent un éclairage diffus et assurent l’éclairage ponctuel. Là où le trafic est plus dense, ce sont des appareils d'extérieur, tels que le Platea à optique asymétrique et le Citywoody, qui ont été privilégiés. incontroluce 16 45 Culture d’entreprise “Praxitèle, connaître la forme” Création Centre d’études et de recherche iGuzzini Institut central de restauration Collaboration scientifique Musée tactile national Homère Du 23 mars au 18 juin 2007, aile Sully, salle Saint-Louis, Musée du Louvre Le projet «Connaître la forme», dont la première édition s'était tenue à Milan en mai 2006, a gagné le Louvre en juin de cette année. Son aspect didactique a tout particulièrement intéressé Cyrille Gouyette, responsable des activités éducatives du musée parisien, qui nous a demandé d'en préparer l'organisation à l'occasion d'une exposition consacrée à Praxitèle. Nous avons donc demandé à Alain Pasquier, directeur du département des Antiquités grecques, étrusques et latines du Louvre, Jean-Luc Martinez, conservateur du même département, et Agnès Robert, chanteuse lyrique malvoyante, d'interpréter cette sculpture à travers la lumière. Alain Pasquier a commencé sa lecture en s'appuyant sur les détails : grâce à l'éclairage, il a mis en évidence certaines particularités de la statue, comme l'aurait fait le zoom d'un appareil photo. Il a ensuite réuni tous ces détails dans une lecture dynamique, presque une découverte graduelle et émotionnelle de l'œuvre. Jean-Luc Martinez a essayé de se servir de la lumière pour aplatir la sculpture jusqu'à lui donner une forme bidimensionnelle. 1 46 Remerciements Le conservateur de Trapani pour nous avoir aimablement permis d’utiliser une copie du Satyre dansant. Musée du Louvre Photo : Didier Boy de La Tour, archives iGuzzini 1. Structure d'éclairage du Faune 2.3. Phases de travail 4. Mise en lumière d'Alain Pasquier 5. Inauguration du 19 mars. De gauche à droite : Juan Velasquez, iGuzzini France, Jean-Luc Martinez, Henry Loyrette, directeur du musée du Louvre, et Adolfo Guzzini 6. Une des combinaisons de couleurs voulues par Agnès Robert 2 Cela répondait à la question que pose le débat scientifique autour de l'œuvre, quant à savoir si elle a d'abord été créée en deux ou trois dimensions. Agnès Robert a utilisé le toucher comme premier moyen de connaissance, puis elle a approfondi la lecture du Satyre par le biais de la lumière, et notamment la lumière colorée, que cette malvoyante distingue plus facilement que la lumière neutre. Pour réaliser l'ensemble des éclairages, une structure composée de parois lumineuses à l'intérieur desquelles un système RGB permet de créer un grand nombre de nuances de couleur a vu le jour. Ce dispositif comprend aussi des projecteurs Tecnica à optiques, sources et températures de couleur diverses, ceci pour une plus grande flexibilité. Tous les effets obtenus sont ensuite gérés, mémorisés et réactivés par le Scene Equalizer. Lors de la soirée inaugurale de l'exposition, le 19 mars, Renaud Donnedieu de Vabres, ex-ministre de la Culture, et Henry Loyrette, directeur du Musée du Louvre, étaient présents. Par ailleurs, une rencontre a eu lieu le 24 avril avec les représentants de nombreux musées français, à laquelle a participé Roberto Farroni, directeur du musée tactile national Homère. 3 5 4 6 incontroluce 16 47 Ron Arad aux Designer’s Days Culture d’entreprise Paris, du 14 au 18 juin 2007 1 3 5 2 4 6 L’association française Designer’s Day a pour mission de promouvoir le design et de tisser des liens entre les acteurs de la production industrielle des objets de design. Depuis quelques années, elle choisit un thème autour duquel une visite des hauts lieux du design parisien est organisée. En 2007, grâce à sa filiale présente dans la capitale, la société iGuzzini a pris part pour la première fois à cette initiative focalisée, cette année, sur le désir. Le 15 juin, notre siège parisien a ouvert ses portes aux journalistes et exposants du secteur pour une rencontre avec Ron Arad, qui a assuré l'agencement de notre espace en jouant autour de sa dernière lampe, conçue par iGuzzini. Le nom de cette dernière, PizzaKobra, rappelle les multiples formes qu'elle peut revêtir : plate comme une pizza ou sinueuse comme un cobra. Ron Arad a imaginé une lampe utilisant des technologies novatrices, telles que les leds (6 cool white de 1 W) ou les articulations, qui permettent une grande variété de formes et une orientation optimale du flux lumineux sur le plan de travail. 48 Pour de plus amples informations : http://pizzakobra.iguzzini.com Photo : Didier Boy De La Tour 1. Ron Arad 2.3.4.5.6. La soirée du 15 juin 7. Agencement dans les locaux d'iGuzzini France 7 incontroluce 16 49 Less CO2ReLighting Culture d’entreprise iGuzzini Partner Assistance Milan, du 17 au 21 avril 2007 Pendant le Fuori Salone 2007 de Milan, notre showroom a accueilli, en concomitance avec Euroluce 2007, l'initiative «Less CO2ReLighting» afin de montrer ce qu'iGuzzini pouvait faire pour réduire les émissions de dioxyde de carbone. Depuis des années, notre campagne de communication sur la culture de la lumière, sur les économies d'énergie et sur la lutte contre la pollution lumineuse témoigne de notre engagement en la matière. Notre slogan «Qui a volé la Voie lactée ?» remonte, du reste, à 1993. Aujourd'hui, nous parlons de «Better Light for a Better Life», car un éclairage bien conçu, qui utilise les meilleures technologies disponibles, réduit la consommation d'énergie et donc les émissions susdites. Giorgio Di Tullio a réinterprété en termes poétiques l'implication d'iGuzzini. De là est née l'opération «Visions de Terratre», qui a été exposée dans nos locaux pendant le Salon du meuble. 1 50 Photo : Carlo Anastasio 1.2. L'installation «Visions de Terratre» 3.4. La soirée inaugurale 3 4 2 incontroluce 16 51 Culture d’entreprise «Renzo Piano Building Workshop. Les villes visibles» Triennale de Milan, du 22 mai au 16 septembre 2007 par Fulvio Irace La Triennale de Milan a consacré une grande exposition monographique à l'œuvre de Renzo Piano, intitulée «Renzo Piano Building Workshop. Les villes visibles», et lancé pour l'occasion la quatrième édition de la Fête de l'architecture. L'activité de M. Piano nous est contée à travers les projets qui en ont fait l'un des premiers architectes sur la scène internationale et qui ont contribué à transformer le paysage urbain. Du prototype parisien de Beaubourg à la reconversion du Lingotto turinois, de la Cité internationale de Lyon au port de Gênes, en passant par la Potsdamerplatz de Berlin, il a sa part dans la transformation du vieux modèle de la cité industrielle en cité de l'information et de la culture. Les expériences menées sur les quartiers désaffectés de Milan et de Sesto San Giovanni, de Lyon, de Paris, de Harlem à New York, illustrent aussi le passage de la ville manufacturière à la ville du changement. La cité de Piano propose des espaces multifonctionnels qui traduisent l'instabilité contemporaine en sublimant la complexité, la transparence et la perméabilité, autant de concepts chers à Italo Calvino, l'un des auteurs ayant le plus influencé l'architecte et à qui le titre de l'exposition, référence aux Villes invisibles, rend hommage. L'organisation en a été confiée à Fulvio Irace, le projet d'agencement revenant au cabinet Renzo Piano Building Workshop et à Franco Origoni. La société iGuzzini illuminazione, quant à elle, est partenaire technique pour l'éclairage des dessins, photographies, maquettes et prototypes, parfois suspendus au plafond. Des projecteurs Le Perroquet en suspension et d'autres projecteurs à lumière profilée de type théâtral ont été installés. 52 Culture d’entreprise iGuzzini au Salon du meuble Milan, Euroluce, du 18 au 21 avril 2007 Après quelques années d'absence, iGuzzini a de nouveau participé au Salon du meuble afin d'y présenter ses solutions innovantes en matière d'économies d'énergie, véritable leitmotiv de la présence de la société à «Fiera e fuori». Au cours de cette manifestation, iGuzzini a pris une part active à un parcours sur le développement durable (Less CO2ReLighting), «Best Up. Circuit de l'habitat durable». Acronyme de Bello Equo Sostenibile, «Best Up» vise à promouvoir auprès des entreprises, des professionnels et des particuliers le thème du développement durable appliqué au design et au logement. L'éclairage de «L'Aube à minuit», événement-performance organisé par l'étude Azzurro, est l'œuvre d'appareils Platea et Woody. Le nouveau spot Tecnica a été utilisé pour illuminer les installations de Michele De Lucchi, Denis Santachiara et Luca Scacchetti sur l'exposition «All you need is light» mise en place par Aldo Colonetti. Enfin, des projecteurs Light Up ont fait ressortir la tour Ssssth de Michele De Lucchi pour «Decode Elements», qui a vu designers et projeteurs s'affronter sur le thème de la lecture via une série d'installations dédiées aux quatre éléments : l'eau, l'air, la terre et le feu. incontroluce 16 53 Culture d’entreprise Spectacle pour les partenaires d'iGuzzini Rome, complexe de Santo Spirito in Saxia 5 juin 2007 Près de 250 personnes, parmi lesquelles des architectes, des designers-éclairagistes et des personnalités du monde du spectacle et de la culture, ont été reçues par iGuzzini pour une soirée conviviale au complexe de Santo Spirito in Saxia. L'humoriste romain Enrico Brignano en a assuré l'animation. Printemps italien du film d'auteur et photographies Alinari Genk, du 5 mai au 7 juin 2007 iGuzzini illuminazione a participé à la réalisation du «Printemps italien» par l'entremise de sa filiale anversoise. Organisée dans le cadre des célébrations du 50e anniversaire du traité de Rome, cette manifestation s'est tenue sous le patronage de l'ambassade d'Italie à Bruxelles. La société iGuzzini a fourni des appliques Cestello et des systèmes Le Perroquet sur rail pour éclairer l'exposition «L’Autocélébration, la Sacralité, les Chefs-d'œuvre» : constituée de photos tirées des archives Alinari, elle avait lieu dans l'ancienne mine de Winterslag. Photo: Paul Van Den Brande En haut à droite De droite à gauche : le gouverneur du Limbourg belge, les consuls de France, d'Allemagne, d'Espagne, l'agent consulaire italien et le bourgmestre du Limbourg. 54 Culture d’entreprise Atelier sur les plans lumière Pour qui travaille chez iGuzzini, la formation est continue. En mai, la société a organisé deux rencontres avec Pietro Palladino. Cela a été l'occasion pour les techniciens de notre agence de mettre en place, sous la tutelle du lighting designer, un véritable atelier sur l'éclairage des centres urbains. Présentation de More than Vision Milan, Forma - Centre international de la photographie, le 26 juin 2007 Huitième volume de la collection chapeautée par notre centre d'études et publiée en collaboration avec la maison d'édition Domus, More than vision a été présenté à Milan le 26 juin dernier. Étaient présents Adolfo Guzzini, Luigi Spinelli pour les éditions Domus, Mark Rea, directeur du Lighting Research Center de Troy, et Fulvio De Nigris, fondateur de La Casa dei Risvegli di Luca De Nigris. À cette occasion, Mark Rea a évoqué quelques-unes des dernières découvertes sur le rapport entre lumière et bien-être. Photo: Carlo Anastasio incontroluce 16 55 Éditorial 16 Chers lecteurs, Incontroluce II. 2007 Incontroluce Revue semestrielle internationale sur la culture de la lumière ce seizième numéro de notre revue est dense, gonflé des contributions qui nous parviennent de nos filiales européennes, mais aussi de nos distributeurs de par le monde. Le projet qui nous a amenés à collaborer avec la société Brembo sur le premier parc scientifico-technologique italien, d'après un plan directeur de Jean Nouvel, vous y est présenté. Comme toujours, les domaines d'intervention sont multiples : l'architecture contemporaine de Nouvel, l'aménagement en musée du palais Madame de Turin, une abbatiale anglaise, une exposition au Grand Palais, à Paris, le siège d'une entreprise danoise et le mémorial des victimes de l'attentat du 11 mars en Espagne. Au sommaire également, la deuxième édition du projet «Connaître la forme», que le Centre d'études et de recherche d'iGuzzini a imaginé conjointement avec l'Institut central de restauration, et qui a été présenté au Louvre de mars à juin 2007. IXe année, 16 Rédaction Centre d’études et de recherche iGuzzini Fr.ne Sambucheto, 44/a 62019 Recanati MC +39.071.7588250 tel. +39.071.7588295 fax Courriel : [email protected] iGuzzini illuminazione spa 62019 Recanati, Italie via Mariano Guzzini, 37 +39.071.75881 tel. +39.071.7588295 fax Courriel : [email protected] www.iguzzini.com Vidéo : 071-7588453 Projet graphique Studio Cerri & Associati Adolfo Guzzini Éditeur iGuzzini illuminazione spa Ont collaboré à ce numéro iGuzzini illuminazione Benelux Bvba/Sprl iGuzzini illuminazione Danmark iGuzzini illuminazione España S.A. iGuzzini illuminazione France S.A. iGuzzini illuminazione Schweiz AG iGuzzini illuminazione UK E.C.C. Lighting LTD, Australia Peyan Oy, Finlandia Photo de couverture Pietro Savorelli Achevé d’imprimer en : Octobre 2007 Tecnostampa, Recanati La rédaction décline toute responsabilité quant aux inexactitudes et aux omissions dont pourrait être entachée la liste des crédits relatifs aux projets et fournis par nos collaborateurs. Toute réintégration ou rectification sera effectuée dans le prochain numéro. II III 9.1917.000.0 Incontroluce XVI / Les Marches : Industrie et territoire : soutien à l'école et aux activités sportives de la jeunesse / Étude : Le pouvoir de la lumière / Projets : Nouveau centre de recherche et développement de Brembo / Le palais Madame et le musée municipal d'Art ancien de la ville de Turin / Nhow Hotel / Vide bleu. Mémorial pour les victimes du 11-Mars / Avinguda de Meritxell / Trésors engloutis d’Égypte / Nouvel éclairage pour l'Abbaye de Romsey / GN Store Nord / Éclairage et divertissement. Sihlcity et Rüsterei / La lumière idéale pour les magasins Bally / Augustinus Muziekcentrum / Aéroport de Melbourne, arrivées internationales / Le plan lumière de la Vieille Havane / Ideapark / Culture d'entreprise : «Praxitèle, connaître la forme» / Ron Arad aux Designer’s days / Less CO2ReLighting / «Renzo Piano Building Workshop. Les villes visibles» / iGuzzini au Salon du meuble / Spectacle pour les partenaires d'iGuzzini / Printemps italien du film d'auteur et photographies Alinari / Atelier sur les plans lumière / Présentation de More than Vision 16 Édition française II. 2007