LA CONTRIBUTION AU CONGRES 2005 DANS TOUTES LES LANGUES Français Anglais Espagnol Italien Portugais p. p. 6 p. 0 p. 5 p. 20 FRANÇAIS L’égalité des droits, pour changer la France Contribution au Congrès de novembre 2005 au Mans Égalité, universalité, réalité Pourquoi les questions de société n’auraient-elles pas la même priorité que les questions sociales ? Comment les avancées pour les personnes lesbiennes, gaies, bi ou trans (LGBT) dans une perspective d’égalité des droits se conjuguent-elles avec le progrès social ? Quels sont les principes qui permettent d’échapper au piège du communautarisme quand on entend œuvrer pour des minorités ? Trois principes essentiels nous guident dans ces propositions, qui permettent de répondre à ces questions. D’abord le principe d’égalité, fondateur de notre République, et pourtant si malmené aujourd’hui. Le renforcement des inégalités sociales est au cœur du diagnostic que l’on peut tirer aujourd’hui sur l’état du pays. Ces inégalités sont de tous ordres, depuis les écoles jusqu’aux entreprises : ce sont des inégalités devant l’accès aux connaissances et à la formation, dans l’accès au travail ou dans le déroulement des carrières, face au chômage et à la pauvreté, dans l’accès aux soins comme au logement. Mais ce sont 1 aussi des inégalités de droits qui mènent à l’exclusion des immigrés, des jeunes issus de l’immigration, et des personnes LGBT. L’organisation matérielle et légale des familles recomposées relève bien du champ social ; l’accompagnement des personnes trans dans un parcours de changement de sexe aussi. L’inégalité par rapport aux couples mariés, quand le ou la partenaire vient à décéder, et que la bellefamille reprend l’appartement et obtient la garde exclusive de l’enfant qu’on a élevé à deux, n’est-ce pas aussi une vraie question sociale ? Mais le reproche de communautarisme n’est jamais loin, quand on s’intéresse au sort des minorités. Pourtant, n’est-ce pas justement le refus d’offrir aux personnes discriminées la même protection qu’à tous qui les conduit à désespérer de la République et à se réfugier dans des communautés particulières ? Le débat récent sur la création de la Halde à l’Assemblée nationale l’a bien montré, où les parlementaires socialistes ont dû s’opposer à cette objection venue des bancs les plus réactionnaires de la majorité. Au communautarisme, nous opposons le principe d’universalité qui fonde toute notre démarche. Il s’agit de renforcer le pacte social afin que tous les citoyens, quels que soient les traits qui les distinguent les uns des autres, se retrouvent dans la seule communauté qui puisse réellement garantir leurs droits et les rappeler à leurs devoirs : la communauté nationale. C’est sur la base de ce principe d’universalité que nos propositions cherchent, non pas à créer des droits spécifiques, mais, en partant de la situation concrète des personnes LGBT, au contraire à enrichir la société française dans son www.hes-france.org .FR ensemble, et c’est particulièrement frappant pour toutes les questions relatives au droit de la famille. Enfin, comme on vient de l’annoncer, le dernier principe qui nous a guidé est le principe de réalité. Il ne s’agit en effet pas ici de construire un échafaudage théorique, alors même que les études sociologiques nous manquent souvent (tandis que d’autres pays, comme le Canada, ont su avancer à grand pas ces dernières années dans une analyse scientifique sociologique, psychologique et politique) : en fait, la société ne nous a pas attendus pour s’organiser d’elle-même, en bricolant des aménagements des règles usuelles, sur toutes ces questions où nous nous sommes trop souvent perdus dans des débats aussi véhéments que stériles. Nous proposons donc de prendre la société telle qu’elle est aujourd’hui, les familles telles qu’elles se sont réinventées, les couples tels qu’ils se sont constitués. L’Espagne l’a bien compris, qui malgré les injonctions solennelles et comminatoires de l’Église, a décidé de répondre concrètement aux demandes des femmes victimes de violences conjugales, des couples d’hommes qui veulent adopter, ou des couples de femmes qui désirent se marier. La réalité de la société a changé, il sera bien temps d’ajuster les corps de doctrines des uns ou des autres, d’ici là, les politiques ont la charge de mettre le droit en conformité avec les usages. Un débat qui mobilise la société Depuis le Congrès de Dijon, la Droite a tenté d’améliorer son image en direction des personnes LGBT, en s’appuyant sur une communication bien maîtrisée et des prises de position « ouvertes » de certains de ses leaders, voulant faire oublier l’image exécrable qu’elle hérite des débats sur le Pacs, lors de sa création par le gouvernement Jospin. Mais le bilan des mesures votées par la majorité est finalement très limité : si elle a renforcé l’arsenal répressif en aggravant les peines dans le cas d’agressions homophobes, elle aura transcrit a minima les directives communautaires 76/207/CEE et 2000/43/CE en instituant une Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité (Halde) qui souffre de nombreuses carences et dont on peut douter qu’elle soit à la hauteur de ses missions. Encore aura-t-il fallu toute l’énergie des associations LGBT et des parlementaires socialistes pour que les propos discriminatoires à raison du handicap ou de l’orientation sexuelle soient enfin pénalisés, le gouvernement abandonnant finalement l’idée de défendre un projet de loi spécifique réformant la loi sur la liberté de la presse. De même, les dispositions réformant la fiscalité des successions des couples pacsés ne vont pas au bout de la logique qui aurait dû les guider et refusent encore .FR l’égalité avec les couples mariés. Enfin, lors du débat sur les retraites, de triste mémoire, l’ouverture de la pension de réversion a une fois encore été refusée aux couples pacsés, qui pourtant sont soumis au devoir de solidarité qui la justifie ! En outre, ces quelques petites victoires ont été arrachées à la Droite par le combat des associations, efficacement relayé par les élu-e-s socialistes, dans le même temps où le gouvernement affirmait son refus catégorique de seulement ouvrir le débat sur l’ouverture du mariage aux couples de même sexe. Si on peut émettre des réserves sur l’opportunité et l’efficacité politiques de la cérémonie organisée à Bègles par Noël Mamère, il faut dénoncer la disproportion de la sanction prise à son encontre par Dominique de Villepin, alors ministre de l’Intérieur, et la solidarité de tout son gouvernement à refuser tout avenir à cette revendication. Pourtant, la société a commencé à débattre des questions de parentalité, et le président de l’Assemblée nationale a dû lancer une mission parlementaire sur la famille et les droits des enfants, présidée par Patrick Bloche, mais dont il n’est pas sûr qu’elle débouche sur un rapport acceptable par les élus socialistes. Pendant ce temps, dans la lignée des Pays-Bas, nos voisins montraient l’exemple, en Belgique, et, de façon encore plus éclatante, en Espagne, avec l’arrivée aux affaires du gouvernement de José Luis Zapatero, qui fait adopter aujourd’hui une loi ouvrant le mariage et l’adoption aux couples de même sexe ! Ces sujets de société sont désormais fortement présents dans le débat public et le Parti socialiste est attendu sur ces thèmes : il revient au Congrès de novembre 2005 de formuler des propositions concrètes pour l’égalité des droits et le progrès social. Agir pour l’égalité des droits Compléter les dispositifs de lutte contre les discriminations Nous proposons d’ancrer définitivement dans notre droit cette volonté de lutter pareillement contre toutes les discriminations, en complétant l’article premier de la Constitution pour y inscrire que, audelà de l’origine et de la religion, la France assure l’égalité de tous les citoyens sans distinction de sexe, d’orientation sexuelle et d’identité de genre. Ensuite, il convient d’aller au bout du travail législatif entrepris depuis quelques années. Cela signifie qu’un alignement de tous les textes (codes pénal, de la santé publique, du travail ; lois sur le www.hes-france.org 2 logement, la fonction publique ou la liberté de la presse) est nécessaire, pour intégrer à égalité avec l’orientation sexuelle le motif identité de genre. La Halde doit pouvoir disposer de moyens à la hauteur de ses missions. Il s’agit d’abord de mieux intégrer les associations, sans les cantonner au sein d’un Comité consultatif sans autonomie. Les associations LGBT y ont toute leur place, au même titre que les syndicats ou les autres associations de lutte contre les discriminations. Il s’agit également d’assurer un maillage au niveau de chaque département et de chaque territoire en outre-mer, afin d’ouvrir largement l’accès de tous les citoyens à la Halde. Plus généralement, l’action publique doit accompagner les efforts des associations dans la lutte contre toutes les discriminations : au-delà d’un effort renouvelé en terme de subventions, et loin des discours convenus, on attend l’expression d’une véritable volonté politique. Elle pourrait se décliner dans des campagnes publiques, et se traduire tout particulièrement dans le secteur éducatif : la lutte contre toutes les discriminations, et pas seulement contre le racisme et l’antisémitisme, doit constituer un objectif pédagogique et faire l’objet d’un travail quotidien dans les établissements scolaires ; la formation des personnels de l’éducation doit prévoir une sensibilisation et une information sur la diversité des sexualités et sur la prévalence du suicide chez les jeunes homosexuel-le-s ; les programmes officiels ne peuvent plus se limiter à une éducation sexuelle réduite à l’enseignement des modes de reproduction et des méthodes de contraception. Améliorer le Pacs Le mariage et le Pacs sont deux formes différentes de conjugalité, qu’il nous apparaît important de conserver l’une et l’autre, tout en les améliorant : le Pacs ne doit pas être un mariage bis ou au rabais, qui justifierait qu’on n’ouvrirait pas le mariage aux couples de même sexe. Au contraire, son originalité (en particulier sa souplesse en matière de conclusion, de gestion et de dissolution, où l’intervention d’un notaire ou d’un avocat n’est jamais imposée) et sa modernité l’ont fait aujourd’hui adopter par de nombreux couples, de même sexe ou de sexes différents, qui y voient une véritable alternative au mariage. Cependant, comme l’indiquaient déjà Patrick Bloche et Jean-Pierre Michel dans un rapport publié en novembre 200, la pratique du Pacs met en évidence quelques propositions, qui, sans en altérer la philosophie, amélioreraient cette forme de conjugalité : 3 — d’abord, assurer une meilleure information des couples qui souhaitent contracter un Pacs, en particulier sur le régime des biens : la délivrance d’un livret explicatif et d’une convention-type, proposant par défaut le régime de séparation des biens ; — prévoir l’enregistrement en mairie, et l’inscription du Pacs à l’état-civil (ce qui est demandé par les greffes des tribunaux) : il semble aberrant de continuer à considérer des partenaires d’un Pacs comme des célibataires ! — parce que la solidarité est une des obligations majeures du Pacs, les droits liés au décès du partenaire doivent s’aligner sur ceux du conjoint : il ne s’agit pas d’ouvrir systématiquement aux partenaires d’un Pacs les mêmes droits qu’aux couples mariés, puisque ces deux modes d’union ont des philosophies différentes. Mais les droits découlant précisément de l’obligation commune de solidarité dans le couple doivent être les mêmes, tout particulièrement au moment du décès d’un partenaire. Il convient donc d’aligner la fiscalité des successions entre partenaires d’un Pacs sur celles des couples mariés, et d’offrir la possibilité de se désigner l’un l’autre comme héritier réservataire. En matière de logement, il s’agit d’étendre au partenaire successible d’un Pacs les dispositions concernant le droit au logement temporaire et le droit viager au logement en cas de décès du partenaire. Enfin, il faut ouvrir le droit à la pension de réversion aux couples Pacsés ; — régler la situation administrative des couples binationaux pacsés durant l’année probatoire imposée par les textes en vigueur avant l’attribution du droit au séjour ; — enfin, il faut rendre possible la conclusion d’un Pacs aux personnes détenues. Ouvrir le mariage, prendre en compte les nouvelles formes de parentalité Nous proposons, à l’instar du PSOE, d’ouvrir le mariage aux couples de même sexe, l’adoption à tous les couples, et l’adoption de l’enfant du conjoint quel que soit le statut du couple. Ouvrir le mariage aux couples de même sexe entraînera évidemment un toilettage général du code civil, en particulier afin de substituer l’expression « les deux parents » à « les père et mère » et « époux » à « mari et femme ». Nous souhaitons que tous les couples puissent adopter pareillement : quel que soit le sexe des partenaires, mais aussi quel que soit le statut légal du couple, mariage, Pacs ou concubinage. De même, www.hes-france.org .FR dans tous ces cas, il convient d’ouvrir la possibilité d’adopter l’enfant de son conjoint, partenaire ou concubin, ce qui répondra aux cas les plus fréquents d’adoption. De façon incidente, il s’agit de garantir que l’orientation sexuelle ou l’identité de genre ne puissent être considérés comme des obstacles à l’adoption par une personne célibataire. Pareillement, il convient d’empêcher que soit prononcé un retrait partiel ou total de l’autorité parentale sur le seul motif d’un changement de sexe à l’état civil. Mais l’adoption — sauf peut-être celle de l’enfant du partenaire — reste exceptionnelle, les enfants adoptables étant en très petit nombre par rapport aux couples adoptants. La loi Royal avait aménagé les modalités de la délégation de l’autorité parentale (en particulier dans l’article 377 du code civil). Nous pensons qu’il est possible d’accéder à une reconnaissance des « parents sociaux » par une simple extension de ces dispositions : il ne s’agit pas simplement de répondre au cas des familles homoparentales mais bien à celui de toutes les nouvelles formes de la famille qui ont vu le jour ces dernières décennies ; il s’agit d’offrir à l’enfant une meilleure protection par la reconnaissance du parent social qui accompagne le parent légal dans son éducation. Nous proposons donc que les parents puissent d’un commun accord, et sans autre condition particulière, déléguer tout ou partie de l’exercice de leur autorité parentale à un tiers, époux, partenaire d’un Pacs ou concubin de l’un d’entre eux. De nombreuses femmes font aujourd’hui, au vu et au su de tous, le voyage en Belgique ou aux Pays-Bas pour pouvoir bénéficier d’une IDA (insémination par donneur anonyme) ou d’une FIV (fécondation in vitro), ce que leur refuse la loi française : il est temps d’en finir avec cette hypocrisie, et de leur ouvrir l’accès à l’IDA et à la FIV quelles que soient leur situation civile et leur orientation sexuelle, qu’elles vivent en couple ou non. Reconnaître les personnes trans comme des citoyen-ne-s à part entière Il importe avant tout de faire acte de reconnaissance : oui, le transgénérisme et la transsexualité sont des réalités, certes minoritaires ; non, elles ne sont pas assimilables au travestissement, et n’impliquent pas la prostitution ; la dysphorie de genre n’est pas une maladie mentale, c’est simplement un état qu’on sait corriger, si on le souhaite. Demeure le devoir de garantir aux personnes concernées la protection sociale et juridique auxquelles elles ont droit, rendue plus urgente encore par l’insécurité juridique et sociale dans laquelle la société d’aujourd’hui les contraint à vivre. .FR Au niveaux international et national, l’homosexualité a été retirée de la liste des maladies mentales, nous demandons qu’il en soit de même du transsexualisme. Nous pensons que la majeure partie des aménagements nécessaires à une protection juridique et sociale des personnes trans peut passer par la voie réglementaire : il ne s’agit pas tant de bouleverser les repères et l’organisation de la société, que de tout simplement répondre très concrètement à des situations où la vie sociale des personnes est aujourd’hui rendue insupportable. Il existe actuellement plusieurs protocoles psychomédico-chirurgicaux de suivi des personnes trans, qui sont extrêmement dirigistes, sélectifs, et dont aucun n’a pour objectif de tenir compte de l’avis et du ressenti des patient-e-s. Tous sont déterminés à la seule initiative des équipes elles-mêmes, sans aucun contrôle ni recours des premier-e-s intéressée-s. Il est donc nécessaire d’instaurer un dispositif cohérent, contrôlé et acceptable par toutes les parties. Pour cela, nous proposons d’établir un protocole général, complété par un protocole additionnel réservé aux personnes désireuses d’un changement chirurgical du sexe d’origine. Ces deux protocoles devraient être définis par un colloque national réunissant toutes les personnes intéressées et dont le respect garantirait un remboursement par la Sécurité sociale. L’initiative des personnes trans engagées dans ce(s) protocole(s) général (et additionnel) doit être réaffirmée. Les patient-e-s doivent bénéficier du libre choix de composer leur équipe d’accompagnement. Dès lors qu’une personne s’est engagée dans un protocole général, le tribunal de grande instance (TGI) compétent autorisera, à la demande de l’intéressé-e, l’adjonction d’un prénom d’usage au (x) prénom(s) de naissance, prenant acte d’une volonté de reconnaissance et d’intégration sociales. Le changement chirurgical du sexe ne doit plus être un préalable à la rectification de l’état civil. Si la personne engagée dans un protocole général a vécu deux années au moins dans le genre correspondant au comportement social revendiqué, la rectification définitive du sexe à l’état civil et du changement de prénom doit être effectuée. Il ne doit plus être demandé d’expertise médicale en préalable : le suivi médico-psychologique est pris en compte dans le protocole, et la réalité du transsexualisme suffisamment avérée par les deux années de vie sociale dans le nouveau genre. L’intéressé-e doit rester entièrement libre du choix de son nouveau prénom. www.hes-france.org 4 À la suite du changement d’état civil et de prénom, le TGI produira un acte constatant les changements consécutifs à ses décisions et indiquant explicitement qu’il donne droit à toutes rectifications nécessaires, afin que nul ne puisse s’y opposer, concernant notamment : la carte nationale d’identité, le passeport, le permis de conduire, la carte d’électeur/ électrice, le numéro de sécurité sociale, les actes de propriétés, les diplômes, et, le cas échéant, les cartes de séjour ou de résidence. Convaincre pour faire gagner la gauche Nos propositions répondent aux attentes des personnes LGBT en matière de lutte contre les discriminations et d’égalité des droits. Elles offrent aussi des perspectives nouvelles pour l’ensemble des couples, quel que soit le sexe des partenaires, en ouvrant le mariage, en améliorant les dispositions du Pacs, en ouvrant les dispositions concernant l’adoption et l’autorité parentale. Ces dispositions permettront d’apporter des solutions simples et pratiques à toutes les difficultés que rencontrent les familles recomposées. Après trois années d’un gouvernement de droite qui a imperturbablement pratiqué une politique brutale de casse sociale, les citoyen-nes attendent beaucoup de la gauche et du Parti socialiste. La désespérance actuelle imposera des politiques sociales ambitieuses et efficaces, et il faudra redonner confiance aux Françaises et aux Français dans leur avenir et dans celui de la France au sein de l’Europe. Comme tous citoyens de gauche, nous espérons la mise en oeuvre d’une politique socialiste ambitieuse, nécessaire pour améliorer la situation économique et sociale de nos concitoyen-nes, bien dégradée aujourd’hui. Il ne faut cependant pas opposer progrès social et avancées sociétales. Au contraire, celles-ci ont pour objectif de renforcer la cohésion sociale et d’assurer une avancée vers un monde plus libre, plus égal et plus fraternel. Elles ne présentent par ailleurs aucun obstacle insurmontable, ce que nous ont bien prouvé nos camarades espagnols. Nous appelons donc l’ensemble des Socialistes à se saisir de ces propositions concrètes, à vocation universelle, pour faire avancer l’égalité des droits de toutes et tous. 5 www.hes-france.org .FR ANGLAIS Based on this principle of universality, our propositions don’t try to create specific rights ; instead, starting from the tangible situation of the LGBT people, we try to improve the whole of French society. And a striking example of this is to be found in the issues linked to the rights of families. Equality of rights, to change France Equality, Universality, Reality Why society issues wouldn’t have the same priority as social issues ? How to combine social progress and victories for lesbians, gays, bis or trans, with equality of rights in mind ? What are the principles to follow in order to avoid the community favouritism trap when helping minorities ? Three main principles guide us in these propositions, and help answer these questions. First the principle of equality, base of our Republic, and yet so threatened nowadays. The state of the country today shows a diagnosis of stronger social inequalities. They are in every field, from school to the work place : inequalities in access to knowledge and training, in access to work or during a career, in unemployment and in poverty, in access to care and housing. Furthermore there are inequalities in rights, leading to the exclusion of immigrants, of the children of immigrants, and of the LBGT people. The material and legal structure of blended families is indeed a social issue ; and so is the accompanying of transgender people in a sex change process. Inequality compared to married couples, when the partner passes away, and the partner’s family takes the apartment back and gets the exclusive custody of the child raised by the couple, isn’t this truly a social issue ? The reproach of communautarism is always close when one tries to protect minorities. However isn’t it the lack of protection of these discriminated people that led them to lose faith in the Republic and find help and shelter in separate communities ? It was clearly shown in the recent debate about the institution of the Halde (High Commission for the fight against discriminations and for equality), the Socialist Members of Parliament had to fight this objection from the ultraconservative side of the Majority. Our work is based on the principle of universality, that we oppose to communautarism. The purpose is to reinforce the social pact to insure that whatever distinguishes them from one another, all citizens feel at home in the only community that can truly guarantee their rights and remind them of their duties : the Nation. .FR .UK Finally as we said, the last principle to guide us is the principle of reality. This is not about building a theoretical scaffold, when we are lacking proper sociological studies (whereas other countries, like Canada, have progressed a lot in the last years in terms of political, psychological, and sociological scientific analysis). In fact, society didn’t wait for us to organise itself, by arranging some usual rules, on issues we have too often bitterly and pointlessly debated about. So we propose to embrace society as it is today, families as the re-invented themselves, couples as they were established. Spain understood this very well, despite solemn and comminatory injunctions from the Church, and decided to firmly address the problems of women victims of conjugal violence, of men couples wanting to adopt, or women couples wanting to marry. The reality of society has changed, anyone’s beliefs can be changed at their own pace. In the meantime, it is the duty of politics to make sure the legal world is in phase with the real one. A debate that mobilise society Since the Dijon Congress (2003), the right wing has tried to improve its stance towards the LGBT people, using a well-handled communication, and putting forward the “open” positions of some of its leaders, in order to push in the past the appalling image inherited from the debates about the creation of the Pacs (solidarity secular union) by the Jospin cabinet. However the appraisal of what this majority voted is rather low : on one hand it has strengthened the repressive arsenal by increasing the maximum sentences for homophobic assaults ; on the other hand it has reflected a minima the European directives 76/207/CEE and 2000/43/CE by instituting the Halde (High Commission for the fight against discriminations and for equality) whose deficiencies give everyone doubts about its ability to carry out its mission. It took all the combined energy of the LGBT associations and the socialists representatives to obtain the penalisation of handicap- or sexual orientation-based discriminatory comments, and for the government to give up on the idea of presenting a bill to reform freedom of press. In the same way, the fiscal reforms of Pacsed couples inheritance don’t follow the logic it should have, www.hes-france.org 6 and still enforce inequality with married couples. Finally, during the deplorable debates on pensions, the widow-er survivor’s pension was yet again denied to Pacsed couples, even though it is justified by the duty of solidarity in the Pacs contract ! Moreover, these small victories have been snatched off the Right thanks to the fight of the LGBT associations, effectively relayed by the Socialist representatives, while the government was confirming its resolute refusal of even opening the debate about same sex marriage. If one can keep some reserve about the appropriateness and the political efficacy of Noël Mamère’s wedding ceremony in Bègles, we have to decry the disproportion of the penalty imposed by then Interior Minister Dominique de Villepin, and how all the government acts as one in denying any future to this claim. Nevertheless society has started debating about parenthood, and the Assemblée nationale president had to launch a parliamentary mission on family and children’s rights, presided by socialist Patrick Bloche ; it is not yet certain that this mission’s rapport will be acceptable by socialist representatives. In the meantime, following the Netherlands, our neighbours are showing the way, like in Belgium, or even more in Spain, where the cabinet of José Luis Zapatero just arrived in power and passed straight away a law authorising marriage and adoption to same sex couples ! These society issues are now unavoidable in the public debate, and the position of the Socialist Party is waited with expectancy : the November 2005 Congress will have to devise concrete propositions for equality of rights and social progress. Take action for equality of rights Complete the mechanisms of fight against discriminations We propose to definitively anchor in our right the will to fight the same way against all discriminations, by completing the first article of our Constitution, so it states that France insures the equality of all citizens, with no condition of origin or religion, nor gender, sexual orientation or gender identity. Then we have to finish the legislative work started a few years ago. This means a grooming of all French legal texts (penal code, public health code, fair labor standards act ; laws on housing, public office or freedom of press) is necessary, to make sure sexual orientation and gender identity are equally represented. 7 The Halde (High Commission for the fight against discriminations and for equality) must have the means to fulfil its missions. The first step is to work at best with the associations, instead of confining them in a consultative committee without autonomy. The LGBT associations must have a part in it, on the same level as trade unions or other fight against discriminations associations. The Halde has to be present in each department and over-sea territories, so that any citizen may easily access it. More generally, public action has to help the efforts of the associations in the fight against all discriminations : even more than renewing subsidies, and far from clichés and speeches, we expect the expression of a real political determination. It could be shown in public campaigns, especially in educational area : the fight against any discrimination, and not only racism and anti-semitism, must be regarded as a teaching objective and has to be the subject of a daily work in schools ; the training of the teaching staff must contain awareness programs and information about sexual diversity and the prevalence of suicide among young gays and lesbians ; the official teaching programs cannot be limited anymore to a sexual education reduced to means of reproduction and contraception methods. Improving the PACS (PActe Civil de Solidarité i.e. Solidarity civil Pact) Marriage and Pacs are two different forms of conjugality, which we consider important to both keep, and improve as well : Pacs must not be a second-hand marriage, allowing not to open marriage to same-sex couples. On the contrary, its originality (in particular, its adaptability in terms of conclusion, management and dissolution, for which the intervention of a solicitor is never compulsory) and modernity have led a lot of couples, whether of same or different sexes, to adopt it as a true alternative to marriage. Yet, as already indicated by Patrick Bloche et Jean-Pierre Michel in their report published in November 200, Pacs in practice has put into light some proposals which, without altering the general philosophy of it, would improve this form of conjugality : — first, ensuring a best information of the couples whishing to conclude a Pacs, in particular concerning the status of properties : delivering of an explanatory booklet and a standard convention, providing by default for the separation of property ; — providing for registering at city halls, and enrolment on civil status (which is required by www.hes-france.org .UK .FR courts offices) : it seems absurd to still regard partners in a pacs as singles ! — because solidarity is one of the major obligations of Pacs, in case of death, a partner should have the same rights as a spouse : the point is not systematically giving to partners in a Pacs the same rights as married couples, since the two kinds of union are built on a different philosophical approach. But the rights coming precisely from a common obligation of solidarity must be the same, especially at the death of a partner. The proper consequence would be first to have the same tax regime concerning inheritance for partners of a Pacs as for married couples, and to allow them to choose one another as rightful heir to the legal reserve. Concerning housing, the point is to extend to the partner in a Pacs eligible for succession the provisions related to the right to temporary housing as well as the right to housing for life in case the partner dies. Lastly, the right to reversion pension should be given to Pacs couples ; — solve the administrative situation of binational couples who concluded a Pacs during the probatory year provided for by the applicable law before granting the right to residence ; — lastly, people in detention should be allowed to conclude a Pacs. Opening marriage, taking into account the new forms of parentality Like PSOE, we propose the opening of marriage to same sex, adoption to all couples, and adoption of the spouse child whatever the couple’s status. Of course, opening marriage to same-sex couples will lead to a global tidying up of civil law, notably to replace « father and mother » by « both parents » and « husband and wife » by « spouses ». We wish that all couples could adopt likewise : Whatever the sex of the partners, but also the legal status of the couple - marriage, Pacs or commonlaw marriage. In the same way, in all those cases, adopting the child of one’s partner should be allowed. Such a measure would answer the most frequent situations of adoption. Incidentally, the point is to make sure that sexual orientation or gender identity cannot be obstacles to adoption by a single person. Likewise, partial or complete withdrawal of parental authority on the only ground of change of sex on civil status should be prohibited. But adoption – perhaps with the exception of the partner’s child – remains exceptional. There are very few children who can be adopted in comparison with the number of couples who wish to adopt. An Act has modified the modalities of parental authority .FR .UK delegation (in particular in article 377 of civil code). We consider possible to get recognition of « social parents » through a mere extension of these provisions : the answer is not only for homoparental families but also for all the new forms of families which have appeared during the last decades ; the point is to offer a better protection to the child by recognition of the social parent who can support the legal parent for education. We therefore propose that parents be able, on common agreement and without any other specific condition, to delegate completely or partially exercise of parental authority to a third party, their spouse or partner in a Pacs or commonlaw marriage. Lots of women nowadays go openly and publicly for a trip to Belgium or Netherlands so as to benefit from an artificial insemination with anonymous donor or an IVF (in vitro fertilization), which is banned in French law. It is time to get rid of such hypocrisy, and open artificial insemination and IVF to them, whatever their social situation and sexual orientation, whether they have a partner or not. Recognizing transsexual people as full citizens First, it is of prior importance to show full recognition : however in a minority, transgenderism and transexuality are for real ; they are in no way the same thing as cross-dressing, and do not imply prostitution ; gender troubles are no mental illness, but only a situation which people can correct if they wish so. Then remain the duty to guarantee to the people concerned the legal and social protection they are entitled to. It is even more so urgent with regards to the legal and social insecurity in which society put them at present time. At national and international levels, homosexuality has been withdrawn from the list of mental illnesses ; we demand the same for transsexualism. We consider that most of the adjustments needed for social and legal protection of trans people could be made through regulations : the point is not to disorient society and disrupt its organization, but simply to answer very concretely to present situations of unbearable social distress for these people. At present time, several psycho-medico-surgical protocols exist for follow-up of trans people, but they are extremely authoritarian and selective, and do not take into account the opinion and feelings of the patients. They are all determined on the only initiative of the medical teams, without any control or resort for the first concerned. www.hes-france.org 8 It is therefore necessary to implement a coherent system, accepted and controlled by all parties. In this objective, we propose the setting-up of a general protocol, complemented by an additionnal protocol specific to people who want a surgical change of initial sex. Both protocols should be defined by a national symposium gathering all the concerned parties. Adhering to such protocols should guarantee reimbursement by Social Security. Right of initiative for trans people adhering to those protocols must be reaffirmed. Patients should have free choice regarding the composition of their follow-up team. As soon as someone is engaged in a general protocol, the competent Civil Court should allow, on demand of the person concerned, adding a current use first name to the given ones, thus taking into account a will of recognition and social integration. despair, ambitious and efficient social policies will be necessary, and the French people will need to regain confidence in their future and the future of France inside Europe. As all left-wing citizens, we hope for the implementation of an ambitious social policy, necessary to improve the economic and social situation of our fellow citizens, so deteriorated nowadays. However, social progress and societal advances should not be opposed. On the contrary, the latter aim at reinforcing social cohesion and advancing towards a freer, more equal and more brotherly world. Moreover, they represent no insurmountable obstacle, as our Spanish comrades have clearly proven. We therefore urge all Socialists to endorse these concrete propositions, in order to further equality of rights for all, in a universal perspective. The surgical change of sex should not be a prerequisite to civil status rectification. If a person engaged in a general protocol has been living for at least two years in the gender corresponding to the reclaimed social behaviour, definite rectification of sex on civil status and change of first name should be performed. No medical expertise should be demanded beforehand : medico-psychological follow-up is part of the protocol, and sufficient proof of transsexuality is given by the two years of social life in the chosen gender. The person concerned should remain completely free in the choice of one’s new first name. Following the change in civil status and first name, Civil Court will produce a certificate for the changes decided and indicating explicitly that it grants a right to any necessary rectification, so that no one can oppose them, concerning in particular : national identity card, passport, driving licence, voting card, social security number, property certificates, diplomas, and, if need be, residence permit. Convincing to make the Left win Our propositions answer the expectations of LGBT people concerning fighting against discriminations and equality of rights. They offer as well new perspectives for all couples, whatever the sex of the partners, by opening marriage and the regimes for adoption and parental authority, and improving Pacs. These provisions will allow simple and practical solutions for all the difficulties encountered by reconstituted families. After three years of a right wing government implementing imperturbably a brutal policy of social wreckage, citizens expect a lot from the Left and the Socialist Party. In regard of the present 9 www.hes-france.org .UK .FR ESPAGNOL La igualdad de los derechos, para cambiar Francia Igualdad, universalidad, realidad ¿ Por qué las cuestiones de sociedad no tendrían la misma prioridad que las cuestiones sociales ? ¿ Cómo los adelantos para las personas lesbianas, gais, bi o trans (L.G.B.T.) en una perspectiva de igualdad de los derchos se conjugan con el progreso social ? ¿ Cuáles son los principios que permiten escapar de ta trampa del comunitarismo cuando uno quiere laborar para unas minorías ? Tres principios esenciales nos guían en estas propuestas, que permiten contestar estas preguntas. Primero el principio de igualdad, fundador de nuestra república, y sin embargo tan maltratado hoy en día. El fortalecimiento de las desigualdades sociales está en el centro del diagnóstico que podemos hacer hoy en día acerca del estado del país. Estas desigualdades son de todos tipos, desde las escuelas hasta las empresas : son desigualdades frente al acceso al trabajo o en el desarrollo de las carreras profesionales, frente al paro y a la pobreza, en el acceso a la asistencia médica así como al alojamiento. Pero son también desigualdades de derechos las que llevan a la exclusión a inmigrados, jóvenes procedentes de la inmigración, y personas L.G.B.T.. La organización material y legal de las familias recompuestas forma parte del campo social ; el acompañamiento de las personas trans en un recorrido de cambio de sexo también. La desigualdad respecto a las parejas casadas cuando el novio o la novia viene a fallecer, y que la familia política recupera el apartamento y obtiene la custodia exclusiva del niño que uno educó con su novio o su novia, ¿ no es también una verdadera cuestión social ? Pero el reproche de comunitarismo nunca está lejos cuando uno se interesa por el destino de unas minorías. Sin embargo, ¿ no es precisamente el rechazo de ofrecer a las personas discriminadas la misma protección que a todos el que las conduce a desesperar de la República y a refugiarse en comunidades particulares ? Bien lo dejó ver el debate reciente sobre la creación de la “Halde” en la “Asamblea Nacional Francesa”, en el que los diputados socialistas tuvieron que oponerse a este reparo procedente de los bancos más reaccionarios de la mayoría. Al comunitarismo, oponemos el .FR .ES principio de universalidad que fundamenta todo nuestro paso. Se trata de reforzar el pacto social para que todos los ciudadanos cualesquiera que sean los rasgos que los diferencien los unos a los otros, se encuentren en la única comunidad que realmente pueda garantizar sus derechos y recordar sus deberes : la comunidad nacional. Es en la base de este principio de universalidad en el que nuestras propuestas no buscan a crear derechos específicos sino, a partir de la situación concreta de las personas L.G.B.T., a enriquecer la sociedad francesa en su conjunto, lo que resulta particularmente patente en cuanto a todas las cuestiones relativas al derecho de la familia. Por fin, como lo acabamos de anunciar, el último principio que nos ha guíado es el principio de realidad. No se trata de construir efectivamente un tinglado teórico, cuando a menudo nos faltan los estudios sociológicos (mientras que otros países, como Canadá, han sabido avanzar a grandes pasos estos últimos años en un análisis científico, sociologico, psicológico y político) : en realidad, la sociedad no nos ha esparado para organizarse por si misma, arreglando unos ajustes con las reglas usuales, en cuanto a todas estas cuestiones en las que nos hemos perdido demasiado a menudo en unos debates tan vehementes como estériles. Proponemos entonces tomar a la sociedad tal como es hoy en día, a las familias tales como se han vuelto a inventar, a las parejas tales como se han constituido. Bien lo entendió Espana, ya que a pesar de las exhortaciones solemnes y conminatorias de la Iglesia, decidió contestar concretamente a los pedidos de las mujeres víctimas de violencias conyugales, de las parejas de hombres que querían adoptar, o de las parejas de mujeres que querían casarse. La realidad de la sociedad ha cambiado, siempre se está a tiempo de ajustarse para las distintas doctrinas de los unos o de los otros, hasta entonces, los políticos tienen el cargo de hacer que el derecho esté en conformidad con los usos. Un debate que mobiliza a la sociedad Desde el Congreso de Dijon, la Derecha intentó mejorar su imagen para con las personas L.G.B.T., apoyándose en una comunicación bien dominada y unas posturas “abiertas” por algunos de sus líderes, con vistas a hacer olvidar la imagen execrable que hereda de los debates sobre el “Pacs”, en los momentos de su creación por el gobierno de Jospin. Pero el balance de la medidas votadas por la mayoría resulta muy limitado : si la Derecha ha reforzado el arsenal represivo agravando las penas en el caso de agresiones homofobas, habrá transcrito a minima las directivas de la comunidad europea 76/207/CEE y 2000/43/CE instituyendo una alta autoridad de lucha contra las discriminaciones y por la igualdad www.hes-france.org 10 (Halde) que sufre numerosas carencias y de la que podemos dudar que esté a la altura de sus misiones. Habrá necesitado toda la energia de las asociaciones L.G.B.T. y de los diputados socialistas para que las palabras discriminatorias en cuanto a la orientación sexual sean penalizadas, ya que el gobierno abandonó finalmente la idea de defender un proyecto de ley específico para reformar la ley sobre la libertad de prensa. Además, las disposiciones para reformar la fiscalidad de las sucesiones de las parejas ligadas por “Pacs” no van hasta el final de la lógica que hubiera debido guíarlas y niegan todavía la igualdad con las parejas casadas. Por fin, en los momentos del debate sobre las jubilaciones, de triste memoria, se ha negado otra vez la apertura de la pension de reversion a las parejas ligadas por “Pacs”, ¡ que sin embargo son sometidas al deber de solidaridad que la justifica ! Por añadidura, se arrancaron esas pocas pequeñas victorias a la Derecha por el combate de las asociaciones, eficazmente relevadas por los elegidos socialistas, mientras el gobierno afirmaba su rechazo categórico para abrir el debate sobre la apertura del matrimonio a las parejas del mismo sexo. Si podemos emitir unas reservas sobre la oportunidad y la eficacia de la ceremonia celebrada en la ciudad de Bègles por el alcalde Noël Mamère, hace falta denunciar la disproporción de la sanción tomada a su encuentro por Dominique de Villepin, ministro del Interior en aquel entonces, y la solidaridad de todo su gobierno para rechazar cualquier porvenir a esta reivindicación. Sin embargo, la sociedad ha empezado el debate sobre las cuestiones de paternidad, y el pesidente de la “Asamblea Nacional” tuvo que lanzar una misión parlamentaria sobre la familia y los derechos de los niños, presidida por Patrick Bloche, pero de la que no está seguro de que llegue a una conclusion aceptable por los elegidos socialistas. Al mismo tiempo, siguiendo el mismo camino que los Países Bajos, nuestros vecinos daban el ejemplo, en Bélgica y, de manera aún más patente, en Espana, con la llegada al poder del gobierno de José Luis Rodríguez Zapatero, ¡ que hace adoptar hoy una ley que abre el matrimonio y la adopción a las parejas del mismo sexo ! Estos temas de sociedad están ahora sumamente presentes en el debate público y ahí la gente espera al Partido Socialista : al Congreso de noviembre de 2005 le toca hacer propuestas concretas para la igualdad de los derechos y el progreso social. 11 Actuar para la igualdad de los derechos Completar los dispositivos de lucha contra las discriminaciones Proponemos anclar definitivamente en nuestro derecho esta voluntad de luchar de manera semejante contra todas las discriminaciones, completando el primer artículo de la constitución para inscribir dentro que, más allá del origen y de la religión, Francia asegure la igualdad de todos los ciudadanos sin distincion de sexo, de orientacion sexual y de identidad de genéro. Luego, cabe finalizar el trabajo legislativo empezado hace unos años ya. Esto significa que un alineamiento de todos los textos (códigos penal, de la sanidad pública, del trabajo ; leyes sobre el alojamiento, la función pública o la libertad de prensa) es necesario, para integrar con igualdad respecto a la orientación sexual el motivo “identidad de género”. La “Halde” tiene que disponer de medios a la altura de sus misiones. Se trata sobre todo de integrar mejor a las asociaciones, sin limitarlas a una comisión consultativa sin autonomía. Las asociaciones L.G.B.T. deberían desempeñar un papel de gran importancia en la “Halde”, así como los sindicatos o las demás asociaciones de lucha contra las discriminaciones. Se trata también de establecer vínculos a nivel de cada departamento francés y de cada territorio de ultramar, con el fin de abrir ampliamente el acceso de todos los ciudadanos a la “Halde”. De forma más general, la acción pública debe acompañar los esfuerzos de las asociaciones en la lucha contra todas las discriminaciones : más allá de un esfuerzo repetido en término de subvenciones, y fuera de los discursos convencionales, esperamos la expresión de una verdadera voluntad política. Podía presentarse bajo forma de campañas públicas, y traducirse muy particularmente en el ámbito educativo : la lucha contra todas las discriminaciones, y no sólo contra el racismo y el antisemitismo, debe constituir un objetivo pedagógico y ser objeto de un trabajo cotidiano en los establecimientos escolares ; la formación de los personales de la educacion debe prever una sensibilización y una información sobre la diversidad de las sexualidades y sobre la mayor frecuencia del suicidio de los jóvenes homosexuales ; los programas oficiales ya no pueden limitarse a una educacion sexual reducida a la enseñanza de los modos de reproducción y de los métodos de contracepción. www.hes-france.org .FR .ES Mejorar el pacs (pacte civil de solidarité) El matrimonio y los Pacs son dos formas diferentes de unión, que nos parece importante de conservar el uno y el otro mejorándolos : el Pacs no debe ser un matrimonio « bis » o de categoría inferior que justificaría que no se abra el matrimonio a las pajeras del mismo sexo. Al contrario, su originalidad (en particular su flexibilidad en lo que concierne los acuerdos, la gestión y la disolución y donde la intervención de un notario o de un abogado no es jamás impuesta) y su modernidad hacen que hoy día sea adoptado por numerosas pajeras del mismo sexo o de sexos diferentes que ven en él una verdadera alternativa al matrimonio. Sin embargo, como lo señalaban Patrick Bloche y Jean-Pierre Michel en un informe publicado en Noviembre 200, la práctica del Pacs pone en evidencia algunas proposiciones, que sin alterar su filosofía, permitirían mejorar esta forma de unión : — antes que nada, asegurar una mejor información de las parejas que desean contraer el Pacs, particularmente en lo que se refiere al régimen de bienes ; — entregar un libreto explicativo y una convencióntipo, proponiendo en caso de ausencia, el régimen de separación de bienes ; — prever la inscripción en el registro de la alcaldía y la inscripción del Pacs en el registro civil (demanda hecha por los secretariados de los tribunales) pues parece aberrante de continuar a considerar las parejas que han optado por un Pacs como solteros ! — porque la solidaridad es una de las obligaciones mayores del Pacs, los derechos ligados al deceso de un miembro de la pareja deben alinearse sobre el del cónyuge : no se trata de abrir sistemáticamente a las parejas que han optado por el Pacs los mismos derechos que a las parejas casadas, porque estas dos formas de unión poseen filosofías diferentes. Pero los derechos derivados precisamente de la obligación común de solidaridad en la pajera deben ser los mismos, en particular, en el momento del deceso del otro miembro de la pareja. Conviene entonces, poner en el mismo marco los derechos de herencia entre los miembros de la pareja de un PACS que los mismos derechos de las parejas casadas y ofrecer la posibilidad de designar al uno o al otro como heredero al cual se le reserva la totalidad de derechos. En materia de vivienda, se trata de extender al miembro de la pareja de un Pacs las mismas disposiciones concerniente al derecho temporal a la vivienda y el derecho vitalicio a la vivienda en caso de fallecimiento del otro. En fin, .FR .ES hay que abrir el derecho a la pensión de jubilación o montepío a las parejas pacsés ; — arreglar la situación administrativa de las parejas binacionales pacsés durante el año, a prueba, impuesto por los textos en vigor antes de la atribución del derecho de residencia ; — en fin, hacer posible el establecimiento de un Pacs entre personas detenidas. Abrir el matrimonio : tomando en cuenta las nuevas formas de parentalidad Proponemos como el PSOE, abrir el matrimonio a las parejas del mismo sexo, la adopción a todas las parejas y la adopción del niño del cónyuge cual sea el estatuto de la pareja. Abrir el matrimonio a las parejas del mismo sexo traerá evidentemente una puesta al día del código civil, en particular con el fin de sustituir “los dos padres”, “la dos madres” a “los padre y madre” y “esposo-a” a “marido y mujer”. Nosotros deseamos que todas las parejas puedan igualmente adoptar : cual sea el sexo del compañero o compañera, pero también cual sea el estatuto legal de la pareja, matrimonio, pacs o concubinaje. De la misma manera, en todos los casos, conviene abrir la posibilidad de adoptar el niño de su cónyuge o de su pareja o concubino o concubina, lo que podrá responder a los casos mas frecuentes de adopción, de manera incidente se trata de garantizar que la orientación sexual o la identidad de género no pueda ser considerada como obstáculo a la adopción por una persona soltera. De la misma manera, conviene impedir que sea pronunciado un retiro parcial o total de la autoridad de los padres por el solo motivo de un cambio de sexo en el registro civil. Pero la adopción, salvo aquella del niño del otro miembro de la pareja, es excepcional, el número de los niños adoptables es reducido, en relación a las parejas que pueden adoptar. La ley “Ségolène Royal” había dispuesto los modos de la delegación de la autoridad parental (en particular el articulo 377 del Código civil). Pensamos que es posible de acceder a un reconocimiento de los “padres o madres sociales” por una simple extensión de estas disposiciones : no se trata simplemente de responder al caso de las familias homoparentales sino al caso de todas las nuevas formas de familia que han visto el día en estos últimos decenios ; se trata de ofrecer al niño una protección mejor vía el reconocimiento del padre (madre) social que acompaña el padre (madre) legal en su educación. Nosotros proponemos que los padres o madres puedan de común acuerdo y sin otra condición particular delegar toda o una parte de ejercicio de su autoridad de padre o madre a una www.hes-france.org 12 tercera o un tercero esposa o esposo, pareja de un Pacs, o concubina-no a uno de entre ellos. reservado a las personas que desean un cambio quirúrgico del sexo de origen. Numerosa son las mujeres, hoy en día, que viajan a Bélgica o a los Países Bajos, sin esconder el objetivo, para poder beneficiar de una inseminación por don anónimo, (IDA), o una fecundación in vitro (FIV), prácticas que son rechazadas por la ley francesa : es tiempo de terminar con esta hipocresía y de abrirles el acceso al IDA y a la FIV cual sea su situación civil y su orientación sexual, que ellas vivan en pareja o no. Estos dos protocolos deberían ser definidos en el cuadro de un coloquio nacional reuniendo todos los interesados-as en el cual el respeto garantizaría el reembolso por la Seguridad Social. Reconocer las personas transexuales como ciudadanos-nas con todos sus derechos Lo que importa antes que nada es hacer un acto de reconocimiento : si el transgenerismo y la transexualidad son realidades, cierto minoritarias, no, ellas no son asimilables al tranvesticimiento y no implican la prostitucion. El conflicto entre el sexo físico y el sexo psicológico (dysphorie de genre) no es una enfermedad mental, es simplemente un estado que se sabe corregir si se desea. Queda el deber de garantizar a las personas concernidas la protección social, jurídica a las cuales ellas tienen derecho, pues se vuelve mas urgente aun por la inseguridad jurídica y social en la cual la sociedad de hoy día los obliga a vivir. A nivel internacional y nacional, la homosexualidad a sido retirada de la lista de enfermedades mentales, nosotros pedimos igualmente que lo sea para el transexualismo. Pensamos que la mayor parte de las disposiciones necesarias a una protección jurídica y social de personas transexuales puede pasar por la vía de la reglamentación : no se trata de cambiar los hitos y la organización de la sociedad sino simplemente responder de manera concreta a situaciones en las cuales la vida social de las personas, se les ha vuelto insoportable. Existen actualmente varios protocolos (acuerdos) psico-médico-quirúrgicos que tienen a su cargo el seguimiento de las personas transexuales, que son extremadamente dirigistas, selectivos y donde ninguno tiene por ojectivo de tener en cuenta la opinión y el sentir de los pacientes-tas. Todos son determinados a la sola iniciativa de los propios equipos, sin ningún control ni recurso de los primeros-as interesados-as. Es necesario de instaurar un dispositivo coherente, controlado y aceptado por todos los participantes. Para ello, proponemos establecer un protocolo general completado por un protocolo adjunto 13 La iniciativa de las personas transexuales comprometidas en este-os protocolo-s general (y adjunto) deber ser confirmada. Los pacientes deben beneficiar de la libre elección, con toda libertad (libre choix) para componer el equipo de acompañamiento. En el caso que una persona se compromete en un protocolo general, el tribunal (Tribunal de Grande Instance) competente autorizara a petición del interesado-a la anexión de un (os) nombre(s) de uso o apellido de nacimiento haciendo acto de una voluntad de reconocimiento y de integración social. El cambio quirúrgico de sexo no debe ser una premisa a la rectificación del estado civil. Si la persona comprometida en un protocolo general a vivido dos años al menos en el género correspondiente al comportamiento social revindicado, la rectificación definitiva del sexo en el registro civil y el cambio de nombre debe realizarse. No debe ser exigido el peritaje médico previo : el seguimiento médicopsicológico es tomado en cuenta en el protocolo y la realidad del transexualismo suficientemente confirmada por los dos años de vida social en el nuevo género. El interesado-a debe permanecer completamente libre de la elección de su nuevo nombre. A continuación del cambio de estado civil y del nombre, el tribunal (Tribunal de grande Instante) otorgará un certificado constatando los cambios consecutivos a sus decisiones e indicando de manera explícita que él abre los derechos a todas las rectificaciones necesarias, de manera que nadie pueda oponerse, sobre todo el lo que concierne a la cédula de identidad, pasaporte, permiso de manejar y cédula electoral, numeró de Seguridad Social, actas, certificados de propiedad, diplomas y en el caso necesario, los certificados de estadía o de residencia. Convencer para hacer ganar la izquierda Nuestras proposiciones responden a las expectativas de las personas LGBT, en cuanto a la lucha contra las discriminaciones y de igualdad de derechos. Ellas ofrecen también nuevas perspectivas para el conjunto de las parejas cual sea el sexo de su pareja abriendo el matrimonio, mejorando las disposiciones del Pacs, abriendo la adopción y la autoridad parental. Estas medidas permitirán de adoptar soluciones simples y www.hes-france.org .FR .ES prácticas a todas las dificultades que encuentran las familias recompuestas. Después de tres años de un gobierno de derecha que imperturbablemente practica una política brutal de destrozo social, los ciudadanos-nas esperan bastante de la izquierda y del Partido Socialista. La desesperanza actual impondrá políticas sociales ambiciosas y eficaces y abra que dar de nuevo confianza a las francesas y los franceses en el futuro de Francia, y ésta dentro de la Europa. Como todo ciudadano-a de izquierda, esperamos la puesta en marcha de una política socialista ambiciosa necesaria para mejorar la situación económica y social de nuestros-as conciudadanas-os, hoy día muy deteriorada. A pesar de ello no hay que oponer progreso social y avances de sociedad. Al contrario, estas tienen por objetivo de reforzar la cohesión social y de asegurar el avance hacia un mundo mas libre, mas igualitario y mas fraternal. Ellos no presentan ningún obstáculo insuperable lo que nos han probado nuestros camaradas españoles. Llamamos al conjunto de los socialistas a apropiarse de estas proposiciones concretas de vocación universal para hacer avanzar la igualdad de los derechos de todas y todos. .FR .ES www.hes-france.org 14 ITALIEN L’uguaglianza dei diritti, per cambiare la Francia Contributo al Congresso di Novembre 2005, a Le Mans Uguaglianza, universalità, realtà Come mai l’evoluzione delle forme sociali non dovrebbero avere la stessa priorità dei problemi sociali ? Come i progressi per le persone lesbiche, gay, bisessuali o transsessuali (LGBT), nella prospettiva dell’uguaglianza dei diritti, possono integrarsi nel progresso sociale in generale ? Quali sono i principi che permettono di scampare al pericolo del comunitarismo quando si lavora per le minoranze ? Tre principi essenziali ci hanno permesso di giungere alle nostre proposte, che danno una risposta credibile a queste domande. Anzitutto il principio di uguaglianza, alla base della nostra Repubblica, anche se viene oggi messo in pericolo. La crescita delle disuguaglianze sociali sta al cuore della diagnosi che si può fare dello stato del paese. Queste disuguaglianze sono molte, dalle scuole alle imprese : sono le disuguaglianze nell’accesso alle conoscenze, alla formazione, al lavoro, nello sviluppo delle carriere, di fronte alla disoccupazione e alla povertà, riguardo alle cure e all’alloggio. Però ci sono anche le disuguaglianze nei diritti, che hanno per risultato l’esclusione degli immigrati, dei giovani figli di immigrati, e delle persone LGBT. L’organizzazione materiale e legale delle famiglie atipiche e dei nuovi modelli di famiglia è un elemento del campo sociale ; così come lo è il sostegno per le persone transsessuali nel percorso di cambiamento di sesso. La disuguaglianza rispetto alle coppie sposate, quando il/la coniuge muore, e quando la sua famiglia d’origine si riprende l’appartamento e ottiene la custodia esclusiva del figlio che si era allevato in due, sono anche problemi sociali veri e propri. Il rimprovero riguardo al comunitarismo purtroppo è difficile da evitare, quando si presta attenzione alle minoranze. Ma non è, in realtà, proprio il rifiuto di offrire alle persone discriminate la protezione di cui godono gli altri, che le può indurre a disperare della Repubblica, e a costituire comunità particolari ? Il dibattito recente sulla creazione della HALDE (Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l’Egalité), all’Assemblea Nazionale, ce ne ha dato una prova, quando i parlamentari socialisti hanno dovuto opporsi a questa obiezione, venuta 15 dalla parte più reazionaria della maggioranza.() Al comunitarismo, opponiamo il principio di universalità, che è un cardine delle nostre idee. Trattasi di rafforzare il patto sociale affinché tutti i cittadini, qualunque siano i loro caratteri distintivi, si possano ritrovare nell’unica comunità, davvero capace di garantire loro i diritti, così come ricordare i loro doveri : la comunità nazionale. È con questa base che le notre proposte cercano, senza entrare in una logica di diritti specifici, di arricchire la società francese intera, partendo dalla situazione concreta delle persone LGBT, con particolare riferimento alle problematiche relative al diritto di famiglia. L’ultimo principio che ci ha ispirato è il principio di realtà. Non si tratta di costruire una struttura teorica, mancando spesso gli studi sociologici (mentre altri paesi, come il Canada, hanno fatto negli ultimi anni molti progressi nell’analisi scientifica sociologica, psicologica e politica) : nei fatti, la società non ci aspetta per organizzarsi da sè, inventando soluzioni innovative a partire dalle regole tradizionali, per tutte queste situazioni di cui purtroppo si è spesso parlato perdendosi in dibattiti veementi e sterili. Proponiamo di accettare la società così come è oggi, le famiglie come si sono reinventate, le coppie come si sono costituite. La Spagna lo ha capito e, malgrado le accese condanne della Chiesa, ha deciso di dare una risposta concreta alle domande delle donne vittime di violenze coniugali, delle coppie di uomini che vogliono adottare, o delle coppie di donne che si vogliono sposare. La realtà della società è cambiata, e i politici devono incaricarsi di adeguare la legge agli usi, anche se le diverse dottrine non hanno ancora trovato risposte concordi. Un dibattito che mobilita la società Dal Congresso di Dijon (2003), la Destra ha provato a migliorare la sua immagine nella popolazione LGBT, utilizzando una comunicazione ben organizzata, e mettendo in evidenza posizioni aperte di alcuni dei suoi leader. Voleva far dimenticare l’impressione esecrabile che aveva conquistato e mantenuto dal dibattito sul Pacs, nel momento della sua approvazione dal governo di Lionel Jospin. Il bilancio delle misure votate dalla maggioranza è invece scarsissimo : ha rinforzato l’arsenale () Il termine comunitarismo assume nel dibattito francese un’accezione fortemente negativa anche nella sinistra, riferendosi a comunità tendenzialmente chiuse e non integrate nel corpo sociale e nazionale del Paese. Nel corso del dibattito parlamentare dell’Assemblea Nazionale i deputati di destra hanno ripetutamente accusato i provvedimenti favorevoli ai gay di comunitarismo, sfruttando questo in chiave polemica e retorica. www.hes-france.org .FR .IT repressivo, e le pene in caso di agressioni omofobiche, però ha recepito assai debolmente le direttive comunitarie 76/207/CEE e 200/43/CE, con l’istituzione della Alta Autorità di Lotta contro le discriminazioni e per l’uguaglianza (Halde), che rimane molto debole, e della quale si può dubitare che sia in grado di compiere le sue missioni. E ci sono volute tutte le energie delle associazioni LGBT e dei parlamentari socialisti per imporre la penalizzazione dei discorsi discriminatori in ragione dell’handicap e dell’orientamento sessuale, inducendo finalmente il governo a rinunciare a un progetto specifico di riforma della legge sulla libertà della stampa. Anche le disposizioni della riforma delle successioni delle coppie “pacsate” non compiono fino in fondo la logica che avrebbe dovuto ispirarle, e non sono giunte all’uguaglianza con le coppie sposate. Nel dibattito sulle pensioni, infine, l’apertura della pensione di reversibilità è stata, una volta di più, rifiutata alle coppie “pacsate”, che pure sono ugualmente e per assurdo sottoposte al dovere di solidarietà tra i contraenti che la giustifica. Per di più, queste piccole vittorie sono state ottenute dalla Destra grazie alla lotta delle associazioni, efficacemente difese dagli eletti socialisti, nel momento in cui il governo si rifiutava categoricamente fin dall’inizio di aprire qualsiasi confronto sul matrimonio delle coppie dello stesso sesso. È possibile esprimere delle riserve sull’opportunità e l’efficacia politica della cerimonia organizzata a Bègles dal sindaco Noël Mamère, però si deve denunciare l’ingiustizia del proveddimento punitivo da Dominique de Villepin che, in quanto ministro degli Interni, lo ha sospeso dalle sue funzioni, e la compattezza dell’intero esecutivo nel rifiuto di dare un qualsiasi futuro a questa rivendicazione. La società invece ha cominciato a dibattere sui temi della parentalità, e il Presidente dell’Assemblea Nazionale ha dovuto creare una missione parlamentare (2) sulla famiglia e i diritti dei figli, sotto la presidenza di Patrick Bloche. Non si sa se potrà concludere i suoi lavori con una relazione accettabile dagli eletti socialisti. (2) La Missione parlamentare è un istituto particolare del diritto parlamentare francese, meno formale delle commissioni che si occupano di svolgere indagini conoscitive e riflessioni su argomenti specifici, ma con poteri vaghi e indefiniti. Al contrario delle commissioni, la cui presidenza è sempre affidata a un deputato della maggioranza, la presidenza di questa missione è stata affidata al deputato PS Ptrick Bloche, che è anche uno degli autori della legge sui Pacs. La maggioranza della missione rimane comunque di destra. .FR .IT Nel frattempo, dopo l’Olanda, i nostri vicini ci hanno dato esempi, in Belgio, e, in modo ancora più ovvio, in Spagna, con l’accesso al potere del governo di José Luis Zapatero, che ha varato una legge che consente il matrimonio e l’adozione alle coppie omosessuali. Questi assunti di società sono ormai molto presenti nel dibattito pubblico, e si aspetta la posizione del Partito Socialista : il Congresso di Novembre 2005 dovrà proporre soluzioni concrete per l’uguaglianza dei diritti e il progresso sociale. Agire per l’uguaglianza dei diritti Completare i dispositivi di lotta contro le discriminazioni Proponiamo di ancorare definitivamente nel nostro diritto la volontà di lottare ugualmente contro tutte le discriminazioni, aggiungendo al primo articolo della Costituzione l’orientamento sessuale e l’identità di genere, accanto alla disposizione che prevede che « la Francia garantisce l’uguaglianza di tutti i cittadini, senza distinzione di sesso ». Conviene poi andare fino in fondo al lavoro legislativo degli ultimi anni, cioè armonizzare tutti i testi (Codice penale, della sanità pubblica, del lavoro ; leggi sull’alloggio, la funzione pubblica o la libertà della stampa), integrandoli con riferimenti adeguati all’orientamento sessuale e all’identità di genere. La Halde deve disporre di mezzi sufficienti per i sui compiti statutari. Si tratta di integrare meglio le associazioni, senza isolarle soltanto in un Comitato consultativo privo di autonomia. Le associazioni LGBT devono essere presenti, al pari dei sindacati e delle altre associazioni di lotta contro le discriminazioni. Bisogna anche creare una rete in ogni provincia e territorio oltremare, per aprire in modo conveniente e reale l’accesso di tutti i cittadini alla Halde. Più generalmente, l’azione pubblica deve andare nel senso degli sforzi delle associazioni nella lotta contro tutte le discriminazioni : si aspetta, oltre ad uno sforzo finanziario rinnovato, una vera volontà politica che vada oltre le solite dichiarazioni di principio. Questa volontà potrebbe tradursi in campagne pubbliche, particolarmente nel settore educativo : la lotta contro le discriminazioni, e non soltanto contro il razzismo e l’antisemitismo, deve essere un obiettivo pedagogico, e un oggetto di lavoro quotidiano nelle scuole e nei licei ; la formazione del personale della pubblica istruzione deve prevedere una sensibilizzazione e un’informazione sulla diversità delle sessualità e sulla maggiore incidenza statistica del suicidio nei giovani omosessuali ; i www.hes-france.org 16 programmi ufficiali non si possono più limitare a un’educazione sessuale ridotta all’insegnamento della fisiologia riproduttiva e dei metodi di contracezione. — Stabilire la situazione amministrativa delle coppie binazionali “pacsate”, durante l’anno di verifica imposto dai testi vigenti prima dell’attribuzione del diritto alla residenza ; Migliorare il Pacs — si deve rendere possibile la conclusione del Pacs per le persone detenute. Il matrimonio e il Pacs sono due forme differenti di coniugalità, e ci pare importante preservarle entrambe, migliorandole : il Pacs non deve essere un matrimonio-bis o di livello inferiore, il che giustifecherebbe che non si aprisse il matrimonio alle coppie omosessuali. La sua originalità (particolarmente la sua duttilità nella la conclusione, la gestione e la dissoluzione, per le quali non viene mai imposto l’intervento del notaio o dell’avvocato) e la sua modernità lo hanno invece fatto adottare da numerose coppie, eterosessuali come omosessuali, che ci vedono una vera e propria alternativa al matrimonio. Comunque, come già scritto da Patrick Bloche e JeanPierre Michel nella relazione pubblicata a novembre del 200, la pratica del Pacs impone alcune proposte, le quali, senza alterarne la filosofia, migliorerebbero questa forma di coniugalità : — prima, garantire une migliore informazione per le coppie che vogliono contrarre un Pacs, particolarmente quanto al regime dei beni : si potrebbe distribuire un libretto esplicativo e una convenzione-tipo, proponendo, in assenza di diversa dichiarazione esplicita dei contraenti, il regime della separazione dei beni ; — prevedere il registro in Comune, e l’iscrizione del Pacs allo Stato Civile (cosa che persono i cancellieri chiedono) : pare privo di senso considerare ancora i partner del Pacs come celibi ! — La solidarietà è una delle obbligazioni del Pacs, quindi i diritti legati alla morte del coniuge devono essere armonizzati con quelle delle persone sposate : non si tratta di aprire sistematicamente ai coniugi “pacsati” tutti i diritti delle persone sposate, perche le due forme di unione hanno filosofie differenti. Però i diritti che sono la conseguenza dell’obbligo comune di solidarietà nella coppia devono essere gli stessi, particolarmente nel caso della morte di uno dei coniugi. Conviene dunque armonizzare la fiscalità delle successioni tra i “pacsati” con quella delle coppie sposate, e aprire la possibilità di designarsi reciprocamente erede legittimo. Quanto all’alloggio, si deve estendere al coniuge successibile le disposizioni riguardo al diritto all’alloggio temporaneo e al diritto vitalizio all’alloggio in caso di morte di un coniuge. Infine, si deve aprire il diritto alla pensione di reversibilità ; 17 Aprire il matrimonio, tener conto delle nuove forme di parentalità Proponiamo, come ha già fatto il PSOE, di aprire il matrimonio alle coppie omosessuali, l’adozione a tutte le coppie, e l’adozione del figlio del coniuge, qualunque sia lo statuto della coppia. Aprire il matrimonio alle coppie omosessuali comporterà necessariamente un adeguamento generale del Codice civile, in particolare per sostituire le espressioni « i padri e le madri » e « marito e moglie » con le parole « i due genitori » e « i coniugi ». Vogliamo che tutte le coppie possano adottare egualmente, qualunque sia il sesso dei coniugi, e qualunque sia lo statuto legale della coppia, matrimonio, Pacs o libera unione. Bisogna aprire lo stesso, in tutti i casi, la possibilità di adottare il figlio del proprio coniuge, il che agevolerà i casi più frequenti di adozione. Si tratta anche di garantire che l’orientamento sessuale o l’identità di genere non possano essere considerate come ostacoli all’adozione da una persona celibe. Conviene infine impedire che sia pronunciato una revoca totale o parziale dell’autorità parentale per il solo motivo del cambiamento di sesso allo stato civile. L’adozione però rimane eccezionale (salvo forse quella del figlio del coniuge), essendo i bambini adottabili in numero ridottissimo, relativamente alle coppie adottanti. La legge Royal aveva migliorato le modalità della delegazione dell’autorità parentale (in particolare nell’articolo 377 del Codice civile). Pensiamo che sia possibile giungere al riconoscimento dei « genitori sociali » grazie a una semplice estensione di queste disposizioni : non si tratta soltanto di dare soddisfazione alle famiglie omoparentali ; anzi, si tratta di dare una risposta concreta a tutte le nuove forme di famiglia che sono apparse negli ultimi decenni. Si tratta di offrire ai bambini una protezione migliore grazie al riconoscimento del genitore sociale, che sta accanto al genitore legale durante tutta la sua educazione. Proponiamo dunque che i genitori possano, essendosi messi d’accordo, delegare tutta o parte dell’esercizio della loro autorità parentale a un terzo, sposo, « co-pacsato » o coniuge di uno di loro. Molte donne fanno oggi, sotto gli occhi di tutti, il viaggio in Belgio o nei Paesi-Bassi per avere www.hes-france.org .FR .IT l’opportunità di tentare una IDA (Inseminazione da un Datore Anonimo) o una FIV (Fecondazione In Vitro), pratiche oggi impedite dalla legge francese : è ora di andare oltre queste ipocrisie, e di aprire l’accesso all’IDA e alla FIVa tutte le donne, qualunque siano la loro situazione civile e il loro orientamento sessuale, che vivano in coppia o no. Riconoscere le persone transessuali come cittadin* di pieno diritto Importa anzitutto un riconoscimento : il transgenerismo e la transsessualità sono realtà, certo minoritarie ; non sono assimilabili al travestimento, non implicano la prostituzione ; la disforia di genere non è una malattia mentale, è invece uno stato che si sa correggere, per chi lo desidera. Bisogna poi garantire alle persone interessate la protezione sociale e giuridica alla quale hanno diritto, protezione di cui anno urgente bisogno a causa dell’insecurezza giuridica e sociale che subiscono nella società attuale. L’omosessualità è stata, ai livelli nazionale e internazionale, cancellata dall’elenco delle malattie mentali, chiediamo che sia fatto lo stesso per il transsessualismo. Pensiamo che la parte più importante degli adattamenti necessari a una protezione giuridica e sociale delle persone transsessuali può avvenire attraverso decreti : non si tratta qui di sconvolgere le referenze e l’organizzazione della società, ma soltanto di dare risposte concrete a situazioni nelle quali la vita sociale delle persone è oggi insopportabile. Esistono attualmente più protocolli psico-medicochirurgici per seguire le persone transsessuali. Sono estremamente dirigisti, selettivi, e tra loro nessuno prevede di tener conto del parere e di ciò che sentono i/le pazienti. Tutti sono determinati soltanto dall’iniziativa dell’équipe stessa, senza controllo né ricorso delle persone interessate. È quindi necessario istituire un dispositivo coerente, controllato ed accettabile da tutti. Perciò proponiamo la creazione di un protocollo generale, e di un protocollo addizionale reservato alle persone che scelgono un cambiamento chirurgico del sesso di origine. Quei due protocolli devono essere definiti da un convegno nazionale che deve riunire tutti i soggetti interessati. Il loro rispetto deve garantire il rimborso dalla Sicurezza Sociale. L’iniziativa delle persone transsessuali impegnate in quei protocolli deve essere riaffermata. I/le pazienti devono godere di libera scelta nel comporre le loro équipes di sostegno. .FR .IT Quando una persona si è impegnata nel protocollo generale, il Tribunal de Grande Instance (TGI) autorizzerà, quando lo chiederà la persona, l’aggiunta di un nome di uso ai nomi di nascita, il che prenderà atto della volontà di riconoscimento e di integrazione sociali. Il cambiamento chirurgico del sesso non deve più essere una condizione della rettifica dello stato civile. Se la persona impegnata nel protocollo generale è vissuta almeno due anni nel genere corrispondente all’atteggiamento sociale dichiarato, la rettifica definitiva del sesso allo stato civile e il cambiamento del nome devono essere effettuati. Non si devono più chiedere esami medici preliminari : il sostegno medico-psicologico viene preso in considerazione nel protocollo e la realtà del transsessualismo è sufficientemente provata dai due anni di vita sociale nel nuovo genere. La persona deve inoltre rimanere totalmente libera nella scelta del suo nuovo nome. Dopo il cambiamento dello stato civile e del nome, il TGI produrrà un atto di constatazione dei cambiamenti legati alle sue decisioni, con indicazioni esplicite per dare il diritto a tutte le rettifiche necessarie, in modo che nessuno si possa opporre : la carta d’identità, il passaporto, la patente di guida, il certificato elettore, il numero di securità sociale, gli atti di proprietà, i diplomi e, quando necessario, la carta di residenza. Convincere per far vincere la sinistra Le nostre proposte corrispondono a ciò che aspettano le persone LGBT, per la lotta contro le discriminazioni e l’uguaglianza dei diritti. Offrono anche prospettive nuove per tutte le coppie, qualunque sia il sesso dei coniugi, grazie all’apertura del matrimonio, al miglioramento del Pacs, all’apertura delle disposizioni sull’adozione e l’autorità parentale. Queste disposizioni permetteranno di dare soluzioni semplici e pratiche a tutte le difficoltà che incontrano le famiglie ricomposte. Dopo tre anni di un governo di destra che, imperturbabile, ha condotto una politica brutale di destruzione sociale, i/le cittadini/e aspettano molto dalla sinistra e dal Partito Socialista. La disperazione attuale imporrà politiche sociali ambiziose ed efficaci, e bisognerà ridare ai Francesi fiducia nel loro futuro e nel futuro della Francia in seno all’Europa. Come tutti i cittadini di sinistra, speriamo che sia decisa una politica socialista ambiziosa, necessaria per migliorare la situazione economica e sociale dei nostri concittadini, che è tanto peggiorata negli scorsi anni. Però non si può opporre al progresso sociale le nuove realtà sociali. Con queste nuove www.hes-france.org 18 realtà si può invece dare più forza alla coesione sociale, e garantire progressi verso un mondo più libero, più uguale e più fraterno. Non c’è nulla di insuperabile, come ce lo hanno provato i nostri compagni spagnoli. Chiediamo dunque a tutti i Socialisti di fare loro queste proposte concrete, con vocazione universale, per far progredire l’uguaglianza dei diritti di tutte e di tutti. 19 www.hes-france.org .FR .IT PORTUGAIS A igualdade dos direitos, para mudar a França Contribução ao Congresso de Novembro 2005, em Le Mans Igualdade, Universalidade, Realidade Porque é que as questões de sociedade não têm a mesma prioridade que os assuntos sociais ? Como os progressos para as pessoas lesbicas, gays, bissexuais ou transexuais (LGBT), numa perspectiva de igualdade dos direitos, podem juntar-se ao progresso social ? Quais são os princípios que permitem evitar o perigo do comunitarismo quando se pretende agir para as minorias ? Três princípios essenciais guiam-nos nestas proposições, e permitem-nos responder a estas questões. Primeiro, o princípio de igualdade, fundador da nossa República, embora seja contestado hoje. O crescimento das desigualdades está hoje no centro do diagnóstico que se pode fazer sobre o estado do país. Estas desigualdades são muitas, das escolas até às empresas : são desigualdades no acesso ao conhecimento e à formação, no acesso ao trabalho ou no desenvolvimento das carreiras, frente ao desemprego e à pobreza, e no acesso aos cuidados de saúde e ao alojamento. Mas são também desigualdades de direitos que levam à exclusão dos imigrantes, dos jovens vindos da imigração, e das pessoas LGBT. A organização material e legal das famílias recompostas faz parte do campo social ; o acompanhamento das pessoas transexuais no percurso da mudança de sexo também. A desigualdade em relação aos casais casados, quando o (a) cônjuge falece, e quando a sua família conserva o apartamento e obtém a custódia exclusiva da criança que foi criada pelos dois, não é também uma verdadeira questão social ? A acusação de comunitarismo nunca está longe, quando nos interessamos pelas minorias. Porém, a própria recusa de oferecer às pessoas discriminadas a mesma protecção do que aos outros é que as leva a desesperar da República, e a abrigar-se dentro de comunidades particulares ? O recente debate sobre a criação da Halde (Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l’Égalité) na Assembleia Nacional foi uma prova disso, quando os parlamentares socialistas tiveram de se opor a esta objecção vinda da parte mais reaccionária da .FR .PT maioria. À acusação de comunitarismo, opomos o princípio de universalidade, no qual se funda a nossa reflexão. Trata-se de fortalecer o pacto social, para todos os cidadãos puderem, qualquer sejam as características que os diferenciam, reconhecerse na única comunidade que lhes possa realmente garantir os direitos, bem como lhes lembrar os deveres : a comunidade nacional. É tendo como base este princípio de universalidade que as nossas proposições, a partir da situação concreta das pessoas LGBT, sem procurar criar direitos específicos, tentam enriquecer a sociedade francesa no seu conjunto, e isso é particularmente verdade para as questões relativas ao direito da família. Por fim, o último princípio que nos guiou é o princípio de realidade. O nosso objectivo não é a construção duma estrutura teórica, mancando muitas vezes os estudos sociológicos (enquanto outros países, como o Canadá, souberam avançar muito nos últimos anos numa análise científica sociológica, psicológica e política) : a verdade é que a sociedade não esperou ninguém para se organizar sui generis, chegando a uma nova arrumação das regras usuais, em todos estes assuntos, sobre os quais muitas vezes nos perdemos em debates veementes e estéreis. Propomos, portanto, considerar a sociedade tal como está hoje, as famílias tal como se reinventaram, os casais tal como se constituíram. A Espanha bem o percebeu, e apesar das injunções solenes e cominatórias da Igreja, decidiu responder concretamente aos pedidos das mulheres vítimas de violências domésticas, dos casais de homens que querem adoptar, ou dos casais de mulheres que se querem casar. A realidade da sociedade mudou, e ajustando as doutrinas de uns e outros é que se pode pensar no futuro, mas agora é hora dos políticos porem o direito em conformidade com os usos. Um debate que mobiliza a sociedade Desde o Congresso de Dijon (2003), a Direita tentou melhorar a imagem que tinha entre as pessoas LGBT, graças a uma comunicação bem organizada e a posições « abertas » tomadas por alguns dos seus líderes, que queriam fazer esquecer as péssimas impressões que deram na altura dos debates sobre o Pacs, quando foi criado pelo governo Jospin. Mas o balanço das medidas votadas pela maioria é afinal muito limitado : deu mais força à repressão, aumentando os castigos nos casos de agressões homofóbicas, mas fez o mínimo para a transcrição das directivas comunitárias 76/207/CEE e 2000/43/ CE, através da instituição da Halde (Alta Autoridade de Luta às Discriminações e para a Igualdade), a qual tem muitas carências, até ser possível duvidar da sua capacidade de fazer frente às suas missões. Mesmo assim, foi necessária toda a energia das associações www.hes-france.org 20 LGBT e dos parlamentares socialistas para os ditos discriminatórios em relação ao handicape ou à orientação sexual serem finalmente penalizados, o governo tendo abandonado um projecto de lei específico de reforma do texto sobre a liberdade de imprensa. As disposições da reforma do sistema fiscal das sucessões dos casais « pacsados » também não cumprem toda a lógica que as devia inspirar, e ainda negam a igualdade com os casais casados. E, na altura do triste debate sobre as pensões, a abertura da pensão de reversão foi mais uma vez negada aos casais « pacsados », embora sejam submetidos ao dever de solidariedade que a justifica ! Além disso, estas pequenas vitórias foram obtidas graças ao combate das associações, o qual foi em seguida eficazmente conduzido pelos eleito (a) s socialistas, na mesma altura em que o governo até recusava categoricamente abrir o debate sobre a abertura do casamento para os casais do mesmo sexo. Se for possível emitir restrições quanto à oportunidade e à eficácia políticas da cerimónia organizada em Bègles por Noël Mamère, é preciso denunciar a desproporção da sanção que tomou contra ele Dominique de Villepin, na altura ministro do Interior, assim como a solidariedade do seu governo todo para recusar qualquer futuro para esta reivindicação. Porém, a sociedade já começou o debate sobre as questões de parentalidade, e o Presidente da Assembleia nacional teve de criar uma missão parlamentar sobre a família e os direitos das crianças, presidida por Patrick Bloche, mas sem certeza de obter um relatório aceitável pelos eleitos socialistas. Nestes meses, depois da Holanda, os nossos vizinhos deram-nos exemplos, na Bélgica, e, duma maneira ainda mais espectacular, em Espanha, com a chegada ao poder do governo de José Luis Zapatero, que faz hoje adoptar uma lei para abrir o casamento e a adopção aos casais do mesmo sexo ! Estes assuntos sociais são hoje fortemente presentes no debate público, e sobre estes temas esperamse as posições do Partido Socialista : pertence ao Congresso de Novembro 2005 formular proposições concretas para a igualdade dos direitos e o progresso social. Agir para a igualdade dos direitos Perfazer os disposítivos de luta às discriminações Propomos segurar definitivamente no nosso direito esta vontade de lutar igualmente contra todas as discriminações, juntando ao artigo primeiro da Constituição, além da origem e da religião, que a 21 França garante a igualdade de todos os cidadãos sem distinção de sexo, de orientação sexual e de identidade de género. Convém também ir até ao fundo do trabalho legislativo que começou há alguns anos. Isso quer dizer que uma harmonização de todos os textos (Código penal, da saúde pública, do trabalho ; leis sobre o alojamento, a função pública ou a liberdade da imprensa) é necessária, para integrar o motivo da identidade de género ao mesmo nível que a orientação sexual. A Halde tem de obter meios suficientes para as suas missões. É preciso, primeiro, integrar melhor as associações, sem as isolar num Comité Consultivo que não tem autonomia. As associações LGBT têm de obter uma presença, com a mesma legitimidade que os sindicatos e as outras associações de luta às discriminações. Trata-se também de garantir uma rede territorial em cada département e em cada território de além-mar, para abrir largamente o acesso de todos os cidadãos à Halde. Mais geralmente, a acção pública tem de acompanhar todos os esforços das associações na luta a todas as discriminações : além dum esforço renovado para os subsídios, e longe dos discursos habituais, esperase a expressão duma vontade política verdadeira. Podia traduzir-se por meio de campanhas públicas, particularmente no sector educativo : a luta a todas as discriminações, e não só ao racismo e ao antisemitismo, tem de se tornar um objectivo pedagógico, e merece um trabalho diário nas escolas ; a formação dos profissionais da educação tem de prever uma sensibilização e uma informação sobre a diversidade das sexualidades e a prevalência do suicídio entre o (a) s jovens homossexuais ; os programas oficiais já não se podem limitar a uma educação sexual reduzida ao ensino dos modos de reprodução e dos métodos de contracepção. Melhorar o Pacs O matrimónio e o Pacs são duas formas diferentes da conjugalidade, e parece-nos importante conservá-las, melhorando-as : o Pacs não deve ser um matrimónio-bis ou um submatrimónio, feito para justificar a fechadura do matrimónio aos casais de mesmo sexo. Pelo contrário, a sua originalidade (particularmente a sua flexibilidade nas matérias da conclusão, da gestão e da dissolução, nas quais a intervenção dum notário ou dum advogado nunca é imposta), e a sua modernidade, fizeram-no adoptar por muitos casais, de mesmo sexo ou de sexos diferentes, os quais vêm nele uma verdadeira alternativa ao matrimónio. Porém, e como já o escreviam Patrick Bloche e JeanPierre Michel num relatório publicado no mês de www.hes-france.org .FR .PT Novembro 200, a prática do Pacs evidencia algumas proposições, as quais, sem alterar a sua filosófia, melhorariam esta forma da conjugalidade : — Primeiro, garantir uma melhor informação dos casais que querem realizar um Pacs, particularmente nas questões do regime de bens : a divulgação dum livrete informador e duma convenção-tipo, com a proposição à revelia do regime da separação dos bens ; — Prever o registo na Câmara municipal, e a inscrição do Pacs ao Estado-civil (até os cartórios dos tribunais o pedem) : parece insano continuar a considerar os cônjuges dum Pacs como solteiros ! — A solidariedade sendo uma das maiores obrigações do Pacs, os direitos ligados ao falecimento do cônjuge têm de ser os das pessoas casadas : isso não quer dizer a abertura sistemática aos cônjuges dum Pacs de todos os direitos dos casais casados, sendo claro o facto das duas formas de união terem filosofias diferentes. Mas os direitos resultantes precisamente da comum obrigação de solidariedade têm de ser os mesmos, particularmente no caso do falecimento de um dos cônjuges. Convem assim harmonizar o sistema fiscal das sucessões entre cônjuges dum Pacs com o dos casais casados, bem como oferecer a possibilidade de escolher o outro cônjuge como herdeiro reservatário. Quanto ao alojamento, tratase de estender ao cônjuge sucessível dum Pacs as disposições tratando do direito ao alojamento temporário e do direito vitalício ao alojamento, no caso do falecimento do parceiro. Convém enfim abrir o direito à pensão de reversão aos casais pacsados ; — Regulamentar a situação administrativa dos casais binacionais pacsados durante o ano probatório imposto pelos textos vigentes antes da atribuição do direito à residência ; — É preciso possibilitar a conclusão dum Pacs às pessoas presas. Abrir o matrimónio, ter em conta as novas formas de parentalidade Propomos, como o fez o PSOE, a abertura do matrimónio aos casais de mesmo sexo, a adopção para todos os casais, e a adopção do filho do cônjuge, qualquer seja o estatuto do casal. Abrir o matrimónio aos casais de mesmo sexo tornará obviamente necessária uma modernização do Código civil, em particular para substituir a expressão « os dois pais » a « os pais e as mães », e a palavra « esposos » às palavras « marido e mulher ». Queremos que todos os casais possam adoptar da mesma forma : qualquer seja o sexo dos cônjuges, e qualquer seja o estatuto legal do casal : matrimónio, .FR .PT Pacs ou união livre. Convém também abrir, nestes casos todos, a possibilidade de adoptar o filho do próprio esposo ou cônjuge, o que parece muito pertinente para os mais importantes/frequentes casos de adopção. Incidentemente, trata-se de garantir que a orientação sexual ou a identidade de género não possam ser consideradas obstáculos à adopção por uma pessoa solteira. Convém também tornar impossível a eventualidade de uma retirada total ou parcial da autoridade parental pelo único motivo da mudança de sexo. Mas a adopção – menos a do filho do cônjuge- é excepcional, as crianças adoptáveis sendo poucas em relação aos casais adoptantes. A lei Royal tinha melhorado as modalidades da delegação da autoridade parental (nomeadamente no artigo 377 do Código civil). Pensamos que é possível chegar a um reconhecimento dos “pais sociais” graças a uma simples extensão destas disposições : não se trata de responder só aos pedidos das famílias homoparentais, mas bem de todas as novas formas de família que nasceram nos últimos anos ; trata-se de oferecer à criança uma protecção melhor, graças ao reconhecimento do pai social que acompanha o pai legal na sua educação. Propomos portanto que os pais possam, em caso de acordo, e sem outras condições particulares, delegar toda ou parte do exercício da própria autoridade parental a um terceiro, esposo dum dos dois, ou cônjuge num Pacs ou numa união livre. Muitas mulheres fazem hoje – e todos o sabem – a viagem à Bélgica ou à Holanda para poder beneficiar duma IDA (Inseminação por Dador Anónimo) ou duma FIV (Fecundação In Vitro), procedimentos que não lhes são permitidos pela lei francesa : é hora de acabar com esta hipocrisia, e de lhes abrir o acesso à IDA e à FIV, qualquer que sejam a situação civil e a orientação sexual delas, quer vivam em casais ou não. Reconhecer as pessoas transexuais como cidadã(o)s completo(a)s É preciso primeiro cumprir um acto de reconhecimento : o transgenerismo e a transexualidade são realidades, claramente minoritárias ; não são assimiláveis ao disfarce, e não implicam a prostituição ; a disforia de género não é uma doença mental, é só um estado que se pode corrigir, se se o deseja. Fica o dever de garantir às pessoas em questão a protecção social e jurídica à qual têm direito, e que se torna ainda mais urgente por causa da insegurança jurídica e social na qual a nossa sociedade as obriga a viver. Aos níveis internacional e nacional, a homossexualidade já foi retirada da lista das www.hes-france.org 22 doenças mentais, pedimos que seja feito o mesmo no caso da transexualidade. Pensamos que a maior parte das adaptações necessárias à protecção jurídica e social das pessoas transexuais pode ser cumprida por meio do regulamento : não se trata de mudar completamente as referências e a organização da sociedade, é simplesmente preciso responder muito concretamente a situações nas quais a vida das pessoas é hoje insuportável. Existem hoje alguns protocolos psico-médicocirúrgicos para acompanhar as pessoas transexuais. São extremamente dirigistas, selectivos, e nenhum deles tem como objectivo a valorização do parecer e do que sentem os pacientes. Todos são construídos à iniciativa das próprias equipas de médicos, sem controlo nem recurso do (a) s primeiro (a) s interessado (a) s. É portanto necessário instaurar um dispositivo coerente, controlado e aceitável por todos. Propomos estabelecer um protocolo geral, completado por um protocolo adicional reservado às pessoas que querem uma mudança cirúrgica do sexo de origem. Estes dois protocolos teriam de ser definidos por um colóquio nacional, juntando todas as pessoas interessadas, e respeitá-lo daria o direito ao reembolso pela Segurança Social. A iniciativa das pessoas transexuais comprometidas neste(s) protocolo(s) geral (e adicional) tem de ser reafirmada. O (a) s pacientes têm de aproveitar a liberdade de escolha na composição da própria equipa de acompanhamento. Quando uma pessoa entra num protocolo geral, o Tribunal de Grande Instance (TGI) competente autorizará, a pedido da pessoa, a adjunção dum nome de uso aos nomes de nascimento, tomando em consideração uma vontade de reconhecimento e de integração social. A mudança cirúrgica do sexo já não deve ser uma condição para a rectificação do estado civil. Se a pessoa que entrou num protocolo geral tiver vivido pelo menos dois anos no género correspondente ao comportamento social reivindicado, a rectificação definitiva do sexo ao estado civil e a mudança do nome têm de ser feitas. O exame de perícia médica não deve ser um preliminar : o acompanhamento médico-psicológico faz parte do protocolo, e a realidade da transexualidade é suficientemente comprovada pelos dois anos de vida social no novo género. O (a) interessado (a) tem de ficar completamente livre da escolha do seu novo nome. consecutivas às suas decisões, com a menção explicita da autorização de todas as rectificações necessárias, para ninguém se poder opor : o bilhete nacional de identidade, o passaporte, a carta de condução, o cartão de eleitor, o número de segurança social, os actos de propriedade, os diplomas e, se for preciso, os cartões de residência. Convencer para a esquerda ganhar As nossas proposições correspondem ao que as pessoas LGBT esperam da luta às discriminações, e para a igualdade dos direitos. Oferecem também perspectivas novas para todos os casais, qualquer seja o sexo dos cônjuges, graças à abertura do matrimónio, aos melhoramentos das disposições do Pacs, à abertura das disposições sobre a adopção e a autoridade parental. Estas disposições podem chegar a soluções simples e práticas para todas as dificuldades que encontram as famílias recompostas. Depois de três anos dum governo de direita que conduziu imperturbavelmente uma política brutal de destruição social, o (a) s cidadã (o) s esperam muito da esquerda e do Partido socialista. O desespero actual impõe-nos políticas sociais ambiciosas e eficazes, e vai ser preciso voltar a dar às Francesas e aos Franceses a confiança no futuro, assim como no futuro da França na Europa. Como todos os cidadãos de esquerda, esperamos uma política socialista ambiciosa, necessária para melhorar a situação económica e social do (a) s nosso (a) s concidadã (o) s, que está hoje muito degradada. Porém, não se pode opôr o progresso social e os avanços dos costumes. Pelo contrário, estes últimos têm o objectivo de fortalecer a coesão social e de garantir uma progressão rumo a um mundo mais livre, mais igual e mais fraternal. Não trazem nenhum obstáculo insuperável, e os nossos companheiros espanhóis deram-nos a prova disso. Pedimos portanto a todos os Socialistas que façam suas estas proposições concretas, que têm uma vocação universal, para a igualdade dos direitos de todas e todos avançar. Depois da mudança do estado civil e do nome, o TGI produzirá um acto de constatação das mudanças 23 www.hes-france.org .FR .PT