CONCERTO SPECIALE
IN COLLABORAZIONE CON L’ALLIANCE FRANÇAISE DI VENEZIA
OMAGGIO A VICTOR HUGO (1802-2012)
Palazzetto Bru Zane – sabato 24 novembre, ore 17
Si mes vers avaient des ailes !
Romanze e arie di musica da camera sui versi di Victor Hugo
Svetlana Novikova, mezzosoprano
Massimo Somenzi, pianoforte
Il Palazzetto Bru Zane è lieto di accogliere nella sua sala il concerto organizzato dall’Alliance française di Venezia
in omaggio a Victor Hugo e alla musica.
Questo evento, di cui la Principessa Caroline Murat ha accettato di essere madrina,
propone un programma musicale di romanze e arie da camera composte su versi del grande scrittore.
Il concerto ha inoltre come scopo quello di sostenere
le attività dell’Alliance française di Venezia, a cui sarà devoluto il ricavo della serata.
Le Palazzetto Bru Zane est heureux d’accueillir le concert organisé par l’Alliance française de Venise
en hommage à Victor Hugo et à la musique.
Le programme proposera des romances et mélodies composées sur des poèmes de Victor Hugo.
Ce concert, parrainé par la princesse Caroline Murat, a également pour objectif de soutenir
les activités de l’Alliance française de Venise, à laquelle seront versés les gains de cette soirée.
La mélodie francese
La mélodie francese – talvolta per due voci e pianoforte, più
spesso per un solo cantante accompagnato – rappresenta indubbiamente il genere più elevato nella gerarchia dei repertori
nell’Ottocento e nel primo Novecento. Il suo giusto apprezzamento presuppone una cultura poetica e un amore per il dettaglio spinti all’estremo. I pensieri simbolisti o, all’opposto, i
versi tratti da Ronsard o Villon ne fanno un genere che non
è errato considerare innanzitutto letterario. Questa raffinatezza – da taluni considerata elitaria – spiega il fatto che la mélodie rimanga un genere poco apprezzato dal “grande” pubblico,
dato che una parte di questa musica (e curiosamente la parte
più eseguita in concerto) molto spesso rifugge dall’espressione
di sentimenti diretti. Il talento dell’interprete dev’essere quello
di un narratore, l’arte del pianista quella di un’orchestra immaginaria. Lanciata da Gounod e Berlioz, la moda della mélodie
fiorisce successivamente sia tra i conservatori (Dubois, Massé,
Delibes, Paladilhe, Hahn…) sia tra le fila degli innovatori come
Chausson, Debussy, Ravel e Poulenc, accanto ai quali troneggia
il maestro incontestato del genere, Gabriel Fauré.
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La mélodie française
La mélodie française – parfois pour deux voix et piano, plus souvent pour un seul chanteur accompagné – représente sans aucun
doute le genre le plus élevé dans la hiérarchie des répertoires du
XIXe et du premier XXe siècles. Sa juste appréciation suppose une
culture poétique et un goût du détail portés à l’extrême. Les pensées symbolistes ou, à l’opposé, les vers empruntés à Ronsard ou
Villon en font un genre qu’il n’est pas faux de considérer comme
littéraire avant tout. Ce raffinement – qui a pu passer pour élitiste – explique que la mélodie demeure un genre peu prisé du
« grand » public, d’autant qu’une partie de cette musique (et
bizarrement la partie la plus jouée en concert) se refuse très souvent à l’expression de sentiments directs. Le talent de l’interprète
doit être celui d’un conteur, l’art du pianiste, celui d’un orchestre
imaginaire. Lancée par Gounod et Berlioz, la mode de la mélodie s’épanouit ensuite aussi bien chez les conservateurs (Dubois,
Massé, Delibes, Paladilhe, Hahn…) que du côté des novateurs
comme Chausson, Debussy, Ravel et Poulenc, à côté desquels siège
le maître incontesté du genre, Gabriel Fauré.
1. Léo Delibes
Églogue / Viens ! Une flûte invisible
7. Gaetano Donizetti
Le Crépuscule / L’aube naît et ta porte est close
2. Charles Gounod
Sérénade / Quand tu chantes...
8. Aleksandr Dargomyžskij
Dieu, qui sourit / Dieu, qui sourit et qui donne
3. Camille Saint-Saëns
Soirée en mer / Près du pêcheur qui ruisselle
Ô ma charmante ! / L’aube naît et ta porte est close
4. George Bizet
La Coccinelle / Elle me dit
9. Richard Wagner
Attente / Monte, écureuil, monte au grand chêne
Adieux de l’hôtesse arabe / Puisque rien ne t’arrête
10. Franz Liszt
La Tombe et la Rose / La tombe dit à la rose
La Chanson du fou / Au soleil couchant
S’il est un charmant gazon
5. Gabriel Fauré
Le Papillon et la Fleur / La pauvre fleur disait
Oh ! Quand je dors
6. Reynaldo Hahn
Si mes vers avaient des ailes ! / Mes vers fuiraient,
doux et frêles
~ Intervallo/Entracte ~
11. Cesar Cui
Hier, le vent du soir
12. Serghei Rachmaninov
Oni otveciali / Comment, disaient-ils
Le opere
Les œuvres
Victor Hugo e i musicisti romantici
Grande ammiratore di Beethoven e Schubert, Victor Hugo
s’interessa alla musica pur senza essere – tranne in un’occasione – attore diretto della vita musicale del proprio tempo.
Nel 1836, in collaborazione con Louise Bertin, propone infatti
un adattamento di Notre-Dame de Paris per l’Académie royale de musique (La Esmeralda); ma censura e scandalo hanno
ragione dell’opera. Le sue opere avranno in compenso un impatto duraturo sui musicisti contemporanei e sulle successive
generazioni in tutta Europa. Le poesie di Les Orientales (1829)
vengono, per esempio, musicate da Berlioz, Liszt, Wagner, Bizet, d’Indy o, ancora, Marie Jaëll. Anche i suoi testi teatrali
vengono ampiamente adattati sulla scena lirica: i loro argomenti forti e moderni attraggono tanto i francesi (Massenet,
Lalo), quanto gli italiani (Donizetti, Mercadante, Verdi) e i rusmusica: tra i primi poemi sinfonici – da Ce qu’on entend sur la
montagne
Mazeppa di Liszt (1851) – numerosi sono quelli scritti su opere di Hugo.
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Victor Hugo et les musiciens romantiques
Grand admirateur de Beethoven et Schubert, Victor Hugo s’intéresse à la musique sans être – à une occasion près – un acteur direct
de la vie musicale de son temps. En 1836, en collaboration avec
Louise Bertin, il propose en effet une adaptation de Notre-Dame
de Paris pour l’Académie royale de musique (La Esmeralda) ; mais
censure et scandale ont raison de l’opéra. Ses œuvres auront en revanche un impact durable sur les musiciens contemporains et les
générations suivantes dans toute l’Europe. Les poèmes des Orientales (1829) sont, par exemple, mis en musique par Berlioz, Liszt,
Wagner, Bizet, d’Indy ou encore Marie Jaëll. Ses pièces de théâtres
sont également largement adaptées sur les scènes lyriques : leurs
sujets forts et modernes attirent aussi bien les français (Massenet,
Lalo), que les italiens (Donizetti, Mercadante, Verdi) et les russes
sique vocale : parmi les premiers poèmes symphoniques – de Ce
qu’on entend sur la montagne
Mazeppa de
Liszt (1851) – nombre sont ceux écrit sur des œuvres d’Hugo.
I compositori
Les compositeurs
Georges Bizet (1838-1875)
Nato da un padre ex acconciatore-parrucchiere diventato professore di canto e da una madre pianista dilettante, Bizet ricevette
in famiglia le prime lezioni di musica. Allievo dotato, fu iscritto
al Conservatorio nel 1848, grazie all’intervento dello zio François
Delsarte, futuro teorico del movimento. Di lì a poco avrebbe ottenuto dei primi premi nelle classi di Marmontel (pianoforte),
Benoist (organo) e Halévy (composizione). In parallelo Bizet frequenta le lezioni private di Zimmermann, dove incontra Gounod,
il cui influsso si rivela decisivo, come attesta la magistrale Sinfonia in do maggiore (1855). Dotato di una straordinaria precocità
soprattutto nella padronanza dell’orchestra, Bizet comincia ad
avere successo già in quegli anni: dopo un primo premio ottenuto in un concorso di operette organizzato da Offenbach nel 1856
(Le Docteur miracle), l’anno seguente riceve la consacrazione accademica con un primo grand prix de Rome, riconoscimento che
gli consente un lungo soggiorno a villa Medici. Tornato a Parigi
con una nuova opera, Don Procopio, si dedica definitivamente alla
carriera di compositore. A parte alcuni pezzi per pianoforte (Jeux
d’enfants) e numerose trascrizioni, delle mélodies, dei mottetti
(Te Deum) e poche opere orchestrali (Sinfonia Roma, musiche di
scena per L’Arlésienne), Bizet si dedicò prevalentemente alla composizione di opere liriche (Les Pêcheurs de perles, 1863; La Jolie Fille
de Perth
Djamileh
Carmen, rappresentata per la prima volta solo pochi mesi prima
della sua morte prematura.
Georges Bizet (1838-1875)
Né d’un père ancien coiffeur-perruquier devenu professeur de
chant et d’une mère pianiste amateur, c’est dans sa famille que
Bizet reçut ses premières leçons de musique. Élève doué, il fut insFrançois Delsarte, futur théoricien du mouvement. Il allait bientôt y remporter des premiers prix dans les classes de Marmontel
(piano), Benoist (orgue) et Halévy (composition). Fréquentant en
parallèle les cours privés de Zimmermann, il y rencontre Gounod,
dont l’influence s’avère décisive, ainsi qu’en témoigne la magistrale
(1855). D’une extraordinaire précocité, notamment dans la maîtrise de l’orchestre, Bizet commence
dès cette époque à rencontrer le succès : après un premier prix obtenu dans un concours d’opérette organisé par Offenbach en 1856
(Le Docteur miracle), il reçoit l’année suivante la consécration
académique avec un premier grand prix de Rome, récompense
qui lui vaut un long séjour à la villa Médicis. De retour à Paris
avec un nouvel opéra, Don Procopio, il s’oriente alors définitivement vers une carrière de compositeur. Excepté quelques pièces
pour piano (Jeux d’enfants) et de nombreuses transcriptions, des
mélodies, des motets (Te Deum) et de rares œuvres orchestrales
(Symphonie « Roma », musique de scène de L’Arlésienne), Bizet
se consacra principalement à la composition d’ouvrages lyriques
(Les Pêcheurs de perles, 1863 ; La Jolie Fille de Perth
Carmen, créé
quelques mois seulement avant sa mort prématurée.
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Cesar Cui (1835-1918)
Figlio di un francese disertore dell’esercito napoleonico e di una
lituana, Cesar Cui s’impegna all’interno del “Gruppo dei Cinque”
za tuttavia condividerne completamente gli obiettivi artistici.
Anteponendo il proprio retaggio francese, si distingue infatti dai
compatrioti che desiderano una scuola nazionale russa emancipata dagli influssi stranieri. Poiché Cui mantiene per tutta la vita
un impiego d’ingegnere militare (specialista in fortificazioni),
viene percepito dai contemporanei come un “dilettante di talento” e si attira la loro inimicizia dedicandosi inoltre a una carriera
di critico musicale privo di concessioni. La sua produzione lirica
è particolarmente intensa tra la fine degli anni Cinquanta e gli
inizi degli anni Settanta dell’Ottocento: Il prigioniero del Caucaso
Il figlio del mandarino (1859); William Ratcliff
da Heine (1868); Angelo
zando così i propri legami con la Francia, rappresenta all’OpéraComique Le Flibustier su libretto di Richepin. Nel corso degli anni
seguenti varie opere confermano questo influsso francese: Le Sarrazin (1898) da Dumas, Mademoiselle Fifi (1900) da Maupassant
e Mateo Falcone (1906) da Mérimée. I maggiori esiti artistici del
compositore russo appartengono d’altronde al genere della mélodie francese: tra le 350 liriche che scrive, le Six mélodies op. 84 su
poesie di Coppée, Sully-Prudhomme e Hugo (1884) e soprattutto
i Vingt poèmes de Jean Richepin op. 44 (1890) tramandano la sua
fama fino ad oggi.
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Cesar Cui (1835-1918)
Fils d’un Français déserteur de l’armée napoléonienne et d’une
Lithuanienne, Cesar Cui s’engage au sein du « Groupe des Cinq »
sans toutefois en partager pleinement l’objectif artistique. Mettant en avant son héritage français, il se distingue en effet de ses
compatriotes, qui désirent une école nationale russe libérée des
influences étrangères. Conservant toute sa vie un emploi d’ingénieur militaire (spécialiste en fortifications), il est perçu par ses
contemporains comme un « dilettante de talent » et s’attire leur
inimitié en menant également une carrière de critique musical
sans concession. Sa production lyrique est particulièrement inLe Prisonnier du Caucase
Le Fils du
Mandarin (1859) ; William Ratcliff d’après Heine (1868) ; Angelo
avec la France, il crée à l’Opéra-Comique Le Flibustier sur un livret de Richepin. Au cours des années suivantes, plusieurs œuvres
confirment cette influence française : Le Sarrazin (1898) d’après
Dumas, Mademoiselle Fifi (1900) d’après Maupassant et Mateo
Falcone (1906) d’après Mérimée. Les plus grandes réussites artistiques du compositeur russe relèvent d’ailleurs du domaine de la
mélodie française : parmi les 350 chants qu’il écrit, les Six mélodies
Vingt poèmes de Jean Richepin
fondent sa renommée jusqu’à aujourd’hui.
Aleksandr Dargomyžskij (1813-1869)
Aleksandr Dargomyžskij (1813-1869)
pianista, s’interessa anche alla scrittura musicale: nonostante i
tentativi di dissuasione da parte del suo insegnante privato (in
quanto la composizione era considerata indegna di un aristocratico russo), negli anni Venti dell’Ottocento produce le prime liriche
-
niste, il s’intéresse également à l’écriture musicale : malgré les tentatives de son professeur particulier de l’en dissuader (la composition étant considérée indigne d’un aristocrate russe), il produit
dans les années 1820 ses premières mélodies et pièces pour piano.
-
le prime basi teoriche della composizione. Seguendo l’esempio del
francese il suo primo argomento: tentato in un primo momento da
Lucrèce Borgia, sceglie di proporre un adattamento russo di Esmeralda (Hugo/Bertin) nel genere del grand opéra. Mentre quest’opera
tarda a essere rappresentata, egli parte per un viaggio di sei mesi
in Europa: parzialmente deluso dalle produzioni che sente a Parigi, prende coscienza della propria cultura d’origine e s’interessa
agli elementi caratteristici della musica russa e alla prosodia della
sua lingua natale. Da queste nuove preoccupazioni nasce
(1856), opera in quattro atti da una tragedia eponima incompiuta
théoriques de composition. Suivant l’exemple de son maître, il
veut produire un opéra et cherche dans la littérature française son
premier sujet : tenté dans un premier temps par Lucrèce Borgia,
il choisit de proposer une adaptation russe de l’Esmeralda (Hugo/
Bertin) dans le genre du grand opéra. Alors que cette œuvre tarde
à être créée, il part pour six mois en voyage en Europe : en partie
déçu par les productions qu’il entend à Paris, il prend conscience
de la richesse de sa culture d’origine et s’intéresse aux éléments
caractéristiques de la musique russe et à la prosodie de sa langue
natale. De ces nouvelles préoccupations naît
(1856),
opéra en quatre actes d’après une tragédie éponyme et inache-
lirica del paese. Pur proseguendo nella produzione di liriche e pezsentare nuove opere. La sua morte lascia incompiuto Il convitato di
pietra
dans l’histoire lyrique du pays. Tout en maintenant sa production
de mélodies et de pièces pour piano, il tente par la suite de monter de nouveaux opéras, sans succès. Sa mort laisse inachevé Le
Convive de pierre
Léo Delibes (1836-1891)
Dopo aver ricevuto una prima formazione musicale dalla madre e
dallo zio, Léo Delibes studia al Conservatorio di Parigi nelle classi di
Benoist (organo), Bazin (armonia) e Adam (composizione). Giovane
corista, scopre l’opera partecipando alla prima rappresentazione de
Le Prophète di Meyerbeer nel 1849. Successivamente divide la propria attività tra il mestiere di organista e quello di accompagnatore
al Théâtre-Lyrique. La sua carriera di compositore drammatico ha
inizio nel 1856 con vari lavori leggeri rappresentati al Théâtre des
Folies-Nouvelles (il primo dei quali ha per titolo Deux Sous de charbon), al Théâtre des Bouffes-Parisiens e al Théâtre des Variétés. Maestro del coro al Théâtre-Lyrique e all’Opéra, si cimenta in altri generi:
l’opéra-comique (Le Jardinier et son seigneur, 1863) e il balletto, con
Coppélia ou La Fille aux yeux d’émail, rappresentato per la prima volta
re. Dopo aver deciso di dedicarsi esclusivamente alla composizione,
oltre a Sylvia
epoca le opere Le Roi l’a dit
Jean de Nivelle (1880) e soprattutto
(1883), il cui successo non è mai venuto meno. Gli ultimi anni
di Delibes sono quelli di un musicista affermato: diventato docente
di composizione al Conservatorio, nel 1884 viene eletto all’Institut
de France. Nonostante la sua ammirazione per Wagner, il suo stile, affine a quello di Bizet, è ancorato alla tradizione francese dei
Boieldieu, Hérold e Adam. Esso si distingue per l’eleganza, la leggerezza, la bellezza delle linee vocali e il colore orchestrale.
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Léo Delibes (1836-1891)
Après avoir reçu une formation musicale de sa mère et de son
oncle, Léo Delibes étudie au Conservatoire de Paris dans les classes de Benoist (orgue), Bazin (harmonie) et Adam (composition).
Jeune choriste, il découvre l’opéra en participant à la création du
Prophète
entre le métier d’organiste et celui d’accompagnateur au ThéâtreLyrique. Sa carrière de compositeur dramatique débute en 1856
avec plusieurs ouvrages légers, créés aux Folies-Nouvelles (dont le
premier s’intitule Deux Sous de charbon), aux Bouffes-Parisiens
et au Théâtre des Variétés. Chef de chœur au Théâtre-Lyrique et
à l’Opéra, il s’essaie à d’autres genres : l’opéra-comique (Le Jardinier et son seigneur, 1863) et le ballet, avec Coppélia ou La
Fille aux yeux d’émail
plus célèbres partitions du genre. Décidant de se consacrer unides projets de plus grande ampleur : outre Sylvia
firme sa réussite dans le ballet, les opéras Le Roi l’a dit
Jean de Nivelle (1880) et surtout
(1883), dont le succès ne
s’est jamais démenti, font date. Les dernières années de Delibes
sont celles d’un musicien reconnu : devenu professeur de composon admiration pour Wagner, son style, proche de celui de Bizet,
s’ancre dans la tradition française des Boieldieu, Hérold et Adam.
Il se signale par son élégance, sa légèreté, la beauté de ses lignes
vocales et sa couleur orchestrale.
Gaetano Donizetti (1797-1848)
Benché la famiglia, di origini assai umili, ambisse per lui a una
carriera giuridica, Donizetti intraprese piuttosto presto gli studi
musicali nella città natale di Bergamo sotto la guida di Mayr, poi
a Bologna con Padre Mattei. Fin dall’esordio a Venezia nel 1818
(Enrico di Borgogna) si riconobbe in lui il successore di Rossini e
Napoli, Milano, Parigi e Vienna lo accolsero di volta in volta con
entusiasmo. Al pari del suo modello, fu particolarmente attratto
dai libretti d’ispirazione francese, attingendo da autori vari come
Corneille, Hugo, Scribe, Chénier, Dumas o Rousseau l’argomento di opere di successo come Anna Bolena (1830), L’elisir d’amore
(1832) o Lucrezia Borgia (1840). Il suo primo trasferimento a Parigi risale al 1838: ben presto i maggiori teatri della capitale si
contesero le sue nuove partiture (La Favorite, La Fille du régiment
e Les Martyrs, 1840; Don Pasquale e Dom Sébastien, roi de Portugal,
1844). Nel 1839 adattò anche il suo capolavoro indiscusso, Lucia
di Lammermoor (1835). Il sovraffaticamento e la malattia finirono tuttavia per alterare le sue capacità mentali e Donizetti fu
morì l’anno seguente. A differenza di Rossini, Donizetti non fu
mai completamente accettato dal mondo musicale francese che,
pur onorandolo del titolo di socio corrispondente dell’Institut
de France (1842), gli rimproverava di mantenersi troppo vicino
all’estetica italiana, circostanza pur smentita da numerose pagine de La Favorite o di Dom Sébastien, ispirate dall’arte eclettica di
Halévy o di Meyerbeer.
Gaetano Donizetti (1797-1848)
Bien que sa famille, d’origine très modeste, ait ambitionné pour
lui une carrière juridique, Donizetti entreprit assez tôt des études
musicales dans sa ville natale de Bergame sous la direction de
Mayr, puis à Bologne auprès du père Mattei. Dès ses débuts à
Venise en 1818 (Enrico di Borgogna), on reconnut en lui le successeur de Rossini et Naples, Milan, Paris ou Vienne l’accueillirent
tour à tour avec enthousiasme. À l’image de son modèle, il fut particulièrement attiré par les livrets d’inspiration française, puisant
chez des auteurs aussi variés que Corneille, Hugo, Scribe, Chénier,
Dumas ou Rousseau l’argument d’ouvrages à succès tels qu’Anna
Bolena (1830), L’Elisir d’amore (1832) ou Lucrezia Borgia
Sa première installation à Paris remonte à 1838 : bien vite, les plus
grandes scènes de la capitale se disputèrent ses nouvelles partitions (La Favorite, La Fille du régiment et Les Martyrs
Don Pasquale et Dom Sébastien, roi de Portugal
il adapta également son chef-d’œuvre incontesté, Lucia di Lammermoor (1835). Le surmenage et la maladie finirent toutefois
à Rossini, Donizetti ne fut jamais complètement accepté par le
monde musical français qui, tout en l’honorant d’un titre de
trop proche de l’esthétique italienne, ce que démentent pourtant
de nombreuses pages de La Favorite ou de Dom Sébastien, inspirées par l’art composite d’Halévy ou de Meyerbeer.
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Gabriel Fauré (1845-1924)
Figlio del direttore di una Scuola Normale, Fauré fu iscritto già
all’età di nove anni alla Scuola di musica classica e sacra fondata
nel 1853 da Louis Niedermeyer. Allievo di Loret (organo), Saint-Saëns
(pianoforte) e Niedermeyer stesso (composizione), ricevette una
formazione eccezionalmente ricca, che gli fece scoprire sia i maestri antichi che quelli moderni. Non stupisce che alla fine degli
studi nel 1865 intraprenda una carriera nella musica sacra, la
quale lo porta in particolare alla chiesa della Madeleine come ma-
Gabriel Fauré (1845-1924)
Fils d’un directeur d’école normale, Fauré fut envoyé dès l’âge de
neuf ans à l’École de musique classique et religieuse fondée en
1853 par Louis Niedermeyer. Élève de Loret (orgue), Saint-Saëns
(piano) et Niedermeyer lui-même (composition), il y reçut une
formation exceptionnellement riche, découvrant aussi bien les
maîtres anciens que modernes. Sans surprise, il embrassa à la fin
de ses études, en 1865, une carrière dans la musique religieuse, qui
le conduisit notamment à l’église de la Madeleine comme maître
1905). In parallelo, cominciò a frequentare i salotti brillando per
il suo talento di pianista e improvvisatore. Nel 1896 grazie alla
sua fama crescente prende il posto di Massenet come professore
di composizione al Conservatorio, prima di assumere la direzione
dell’istituto tra il 1905 e il 1920. Mente libera e aperta (fu uno
il se mit à fréquenter les salons, brillant par ses talents de pianiste
et d’improvisateur. En 1896, sa réputation grandissant, il succède
à Massenet comme professeur de composition au Conservatoire,
avant de prendre la direction de l’établissement entre 1905 et
de la Société nationale de musique), Fauré marqua profondément
segnò profondamente i suoi allievi, tra i quali figurano Florent
che se è autore di un’ambiziosa tragédie lyrique (Prométhée, 1900),
di una magnifica opera (Pénélope, 1913) e di un celebre Requiem
ca da camera, del pianoforte e della mélodie che Fauré sviluppò gli
aspetti più innovativi del suo stile. Melodista di primo piano, armonista di stupefacente intuito, fu uno dei grandi rappresentanti
della musica francese tra Ottocento e Novecento, posizione che
gli meritò nel 1909 un’elezione all’Institut de France.
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Boulanger et Maurice Ravel. Même s’il fut l’auteur d’une ambitieuse tragédie lyrique (Prométhée, 1900), d’un magnifique opéra
(Pénélope, 1913), et d’un célèbre Requiem
dans le monde intimiste et raffiné de la musique de chambre, du
piano et de la mélodie que Fauré développa les aspects les plus
novateurs de son style. Mélodiste de premier plan, harmoniste
d’une stupéfiante intuition, il fut l’un des grands représentants de
la musique française au tournant du siècle, position qui lui valut
en 1909 une élection à l’Institut.
Charles Gounod (1818-1893)
Orfano a cinque anni del padre pittore, Charles Gounod fu cresciuto dalla madre, che lo iniziò alla musica prima di affidarlo
al celebre Antonin Reicha. Dopo aver seguito studi classici coronati da un diploma in filosofia, nel 1836 entrò al Conservatorio,
dove seguì l’insegnamento di Halévy (contrappunto), Lesueur
e Paër (composizione), fino a ottenere un primo prix de Rome
nel 1839. Anche se per qualche tempo pensò di prendere i voti,
a testimonianza di un’autentica devozione dalla quale nascerà
un’imponente produzione sacra, alla fine prevalse la sua passione per il teatro. Certo, il suo primo tentativo, Sapho (1851),
fu solo un successo a metà ma gli consentì di ricevere, l’anno
seguente, la commissione delle musiche di scena di Ulysse per
la Comédie-Française. Presto seguiranno La Nonne sanglante
(1855), Le Médecin malgré lui (1858) e soprattutto Faust (1859),
capolavoro indiscusso dell’arte francese. Nessun’altra sua opera, tranne forse Roméo et Juliette
successo e la fama tra i posteri di quest’opera ispirata al dramma di Goethe. Si susseguiranno tuttavia, con varia fortuna, La
Colombe e Philémon et Baucis (1860), La Reine de Saba (1862),
Mireille (1864), Cinq-Mars
Polyeucte
Le Tribut de
Zamora (1881). Celebrato come un’autentica gloria nazionale,
eletto all’Institut de France nel 1866, Gounod segnò la sua epoca con la propria particolare sensibilità e l’impressionante catalogo ampiamente dominato dalla voce, nonostante importanti
incursioni in ambito orchestrale e cameristico.
Charles Gounod (1818-1893)
Orphelin à cinq ans d’un père artiste peintre, Charles Gounod fut
élevé par sa mère, qui l’initia à la musique avant de le confier
au célèbre Antonin Reicha. Après avoir poursuivi des études classiques, couronnées par un baccalauréat de philosophie, il entra
au Conservatoire en 1836 pour y suivre l’enseignement d’Halévy
(contrepoint), Lesueur et Paer (composition), jusqu’à l’obtention
d’un premier prix de Rome en 1839. S’il envisagea un temps
d’entrer dans les ordres, témoignant d’une réelle dévotion dont
naîtra un imposant corpus religieux, sa passion pour le théâtre
l’emporta finalement. Sa première tentative, Sapho (1851), ne fut
certes qu’un demi-succès, mais elle lui permit de recevoir, l’année
suivante, la commande d’une musique de scène pour la ComédieFrançaise : Ulysse. Suivront bientôt La Nonne sanglante (1855),
Le Médecin malgré lui (1858) et surtout Faust (1859), chef-d’œuvre
incontesté de l’art français. Aucun de ses autres ouvrages, hormis peut-être Roméo et Juliette
succès et la postérité de cet opéra inspiré du drame goethéen. Se
succéderont néanmoins, avec des fortunes diverses, La Colombe
et Philémon et Baucis (1860), La Reine de Saba (1862), Mireille
Cinq-Mars
Polyeucte
Le Tribut de Zamora (1881). Célébré comme une authentique gloire nationale, élu à
l’Institut en 1866, Gounod marqua son époque de sa sensibilité
particulière et de son impressionnant catalogue, largement dominé par la voix, malgré d’importantes incursions dans le domaine
orchestral et dans la musique de chambre.
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Reynaldo Hahn (1874-1947)
gresso nell’alta società è facilitato dalle numerose relazioni della
famiglia, appartenente alla borghesia d’affari venezuelana. Nel
1885 viene ammesso al Conservatorio di Parigi, dove ottiene
solo magri risultati ma incontra il pianista Risler – amico con
cui intratterrà una fitta corrispondenza per il resto della vita. È
al di fuori delle istituzioni parigine che il giovane ottiene i primi
successi e completa la propria formazione di compositore: allievo
privato di Jules Massenet, Hahn si distingue nei salotti aristocratici (tra cui quello della principessa Mathilde) interpretando le
mélodies che egli stesso ha composto, in particolare le Chansons
grises (su testi di Verlaine) e le Études latines. Il suo successo gli
consente d’incontrare Stéphane Mallarmé, Edmond de Goncourt,
Sarah Bernhardt e Marcel Proust, del quale diventerà amante e
poi intimo amico. Naturalizzato francese nel 1912, Hahn chiede
di partire per il fronte nel 1914 e lavora successivamente presso
il Ministero della Guerra (1916). Mentre agli inizi del secolo la
produzione di Hahn si era distinta all’Opéra-Comique (L’Île du rêve
nel 1900 e La Carmélite nel 1902), nel periodo tra le due guerre
si orienta invece verso l’operetta – Ciboulette (1923) e Malvina
(1935) – e la commedia musicale, tra cui Mozart (1925) per Yvonne Printemps e Ô mon bel inconnu (1933) per Arletty. Dopo il 1945
Reynaldo Hahn riceve una consacrazione istituzionale: viene infatti nominato membro dell’Académie des beaux-arts e direttore
dell’Opéra de Paris (1945-46).
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Reynaldo Hahn (1874-1947)
dans la haute société est facilitée par les nombreux contacts entretenus par sa famille, issue de la bourgeoisie d’affaire vénézuélienne. Admis au Conservatoire de Paris en 1885, il n’y obtient que
de maigres récompenses mais rencontre le pianiste Risler – ami
avec lequel il entretiendra toute sa vie une correspondance suivie.
Ses premiers succès musicaux et sa formation de compositeur se
joueront en dehors des institutions parisiennes : élève particulier
de Jules Massenet, Hahn se distingue dans les salons aristocratiques (dont celui de la princesse Mathilde) en interprétant les
mélodies qu’il compose, notamment Les Chansons grises (sur
des textes de Verlaine) et les Études latines. Son succès lui permet
de rencontrer Stéphane Mallarmé, Edmond de Goncourt, Sarah
Bernhardt et Marcel Proust, dont il sera l’amant puis l’ami intime.
puis travaille au ministère de la Guerre (1916). Alors qu’il s’était
distingué à l’Opéra-Comique au début du siècle (L’Île du rêve en
1900 et La Carmélite en 1902), sa production durant l’entre-deux
guerre s’oriente vers l’opérette – Ciboulette (1923) et Malvina
(1935) – et la comédie musicale – dont Mozart (1925) pour Yvonne
Printemps et Ô mon bel inconnu (1933) pour Arletty. Reynaldo
est nommé membre de l’Académie des beaux-arts et directeur de
Franz Liszt (1811-1886)
Nato a sud di Vienna in una regione che è stata temporaneamente
ungherese, Liszt viene iniziato dal padre allo studio del pianoforte. Bambino dotato, la cui educazione musicale sarà sostenuta da
alcuni magnati ungheresi, diventa allievo di Carl Czerny che gli fa
compiere importanti progressi. Incoraggiato dal padre a trasferirsi a Parigi, Liszt si integra nella sua città d’adozione grazie a una
notevole disinvoltura linguistica. È lì, dopo che Cherubini gli ha
rifiutato l’ammissione al Conservatorio, che studia contrappunto
con Reicha e composizione con Paer. Il suo amore per l’erudizione
lo spinge a frequentare gli ambienti artistici più in vista di Parigi.
Dopo un difficile periodo creativo durante il quale pensa di farsi
prete, ritrova interesse per la composizione al momento della Rivoluzione di Luglio. Si susseguono una vita scandita da incontri
decisivi con i contemporanei (Berlioz – che ha difeso e incoraggiato –, Chopin, Paganini…), un posto d’insegnante al Conservatorio
di Ginevra, quindi la scelta di una carriera di virtuoso. L’eccezionale
figura del pianista, sovrapposta a quella del patriota, genera allora
un fenomeno di “lisztomania” internazionale. Liszt è protettore e
suocero di Wagner, e insegna a future celebrità quali Marie Jaëll e
Emil von Sauer. I suoi concerti per pianoforte coniugano difficoltà
tecnica e concezione formale innovatrice (ciclicità), le trascrizioni
per pianoforte presentano un’inventiva rara per l’epoca e le Rapsodie ungheresi mettono in auge la musica tzigana del suo paese
natale. I poemi sinfonici (Mazeppa, Les Préludes), l’oratorio Christus
e la Dante-Symphonie figurano tra le sue opere più visionarie.
Franz Liszt (1811-1886)
Né au sud de Vienne dans une région momentanément hongroise,
Liszt est initié au piano par son père. Enfant doué, dont l’éducation
musicale sera soutenue par quelques magnats hongrois, il devient
l’élève de Carl Czerny qui lui fait accomplir des progrès considérables. Encouragé par son père à gagner Paris, Liszt s’intègre dans sa
ville d’adoption grâce à une aisance linguistique remarquable. C’est
là, après que Cherubini a refusé de l’admettre au Conservatoire, qu’il
étudie le contrepoint auprès de Reicha et la composition avec Paer.
Son goût pour l’érudition le pousse à fréquenter le Tout-Paris artistique. Après une période créatrice difficile durant laquelle il songe
à devenir prêtre, il retrouve un intérêt pour la composition au moment de la Révolution de Juillet. S’ensuivent une vie scandée par des
rencontres déterminantes avec ses contemporains (Berlioz – qu’il a
défendu et encouragé –, Chopin, Paganini…), un poste d’enseignant
au Conservatoire de Genève puis le choix d’une carrière de virtuose.
La figure exceptionnelle du pianiste, superposée à celle du patriote,
engendre alors un phénomène de « lisztomanie » international. Il
est le protecteur et le beau-père de Wagner, et enseigne à de futures
célébrités telles que Marie Jaëll et Emil von Sauer. Ses concertos pour
piano allient difficulté technique et conception formelle innovante
(cyclicisme), ses transcriptions pour piano présentent une inventivité
rare pour l’époque et ses Rhapsodies hongroises mettent à l’honneur la musique tzigane de son pays natal. Ses poèmes symphoniques (Mazeppa, Les Préludes), l’oratorio Christus et la DanteSymphonie figurent parmi ses œuvres les plus visionnaires.
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Sergej Rachmaninov (1873-1943)
Inizialmente destinato a una carriera di pianista concertista,
Rachmaninov si orienta verso la composizione durante la
formazione al Conservatorio di Mosca: lascia clamorosamente
la classe di pianoforte di Zverev per seguire l’insegnamento di
Serghei Rachmaninov (1873-1943)
Initialement destiné à une carrière de pianiste concertiste, Rachmaninov s’oriente vers la composition au cours de sa formation
au conservatoire de Moscou : il quitte avec fracas la classe de
Sa composition de fin d’étude – l’opéra en un acte
– est pré-
– viene presentato al Bolshoï nel 1892 e ottiene un autentico
modello del giovane artista. Un primo concerto per pianoforte e il
Preludio in do diesis minore consolidano questa prima riuscita, ma il
d’arresto nella produzione di Rachmaninov: un blocco d’ispirazione
che egli tratta con l’ipnosi e dal quale esce nel 1900 con un’opera
magistrale – il suo secondo concerto per pianoforte – che gli dà
fama internazionale. Nel 1905 rappresenta due opere (Francesca
da Rimini e Il cavaliere avaro), quindi prosegue nella produzione
strumentale: una seconda sinfonia in mi minore, una sonata per
pianoforte in re minore (da Faust), L’isola dei morti (poema sinfonico
essere fuggito dalla Rivoluzione approfittando di una tournée in
Scandinavia, il compositore lascia definitivamente la Russia nel
sceglie allora di seguire una carriera di concertista, che prende il
sopravvento sull’attività di compositore. Impermeabile alla modernità del proprio tempo, rimane sino alla fine della vita un fervido
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Un premier concerto pour piano et le Prélude en ut dièse mineur
confortent cette première réussite, mais l’échec retentissant de sa
duction de Rachmaninov : une panne d’inspiration qu’il traite par
l’hypnose et dont il sort en 1900 avec une œuvre magistrale – son
second concerto pour piano – qui lui apporte une renommée internationale. Il crée en 1905 deux opéras (Francesca da Rimini et
Le Chevalier avare), puis poursuit sa production instrumentale :
une seconde symphonie en mi mineur, une sonate pour piano en
ré mineur (d’après Faust), l’Île des morts (poème symphonique
Fuyant la Révolution à la faveur d’une tournée en Scandinavie, le
aux États-Unis l’année suivante. Rachmaninov choisit alors de
mener une carrière de concertiste, qui prend le pas sur son activité
de compositeur. Imperméable à la modernité de son temps, il reste
jusqu’à la fin de sa vie un fervent défenseur du style romantique
Camille Saint-Saëns (1835-1921)
Orfano di padre proprio come Charles Gounod, Saint-Saëns fu
cresciuto dalla madre e dalla prozia. Fu quest’ultima a iniziarlo al
pianoforte, prima di affidarlo a Stamaty e poi a Maleden. Straordinariamente precoce, fece la sua prima apparizione in concerto
già nel 1846. Due anni dopo lo ritroviamo al Conservatorio nelle
classi di Benoist (organo) e poi di Halévy (composizione). Anche
se fallì due volte al concorso per il prix de Rome, il complesso della sua carriera fu costellato da un’infinità di riconoscimenti e di
nomine a vari incarichi ufficiali, tra cui un’elezione all’Académie
sitore colto e fecondo, si adoperò per la riabilitazione dei maestri
tico, difese tanto Wagner quanto Schumann. Come didatta ebbe
tra i suoi allievi Gigout, Fauré o Messager. Come critico firmò numerosi articoli che attestano uno spirito lucido e acuto, anche
se molto legato ai principi dell’accademismo. Fu questo stesso
Camille Saint-Saëns (1835-1921)
Orphelin de père tout comme Charles Gounod, Saint-Saëns fut
élevé par sa mère et sa grand-tante. C’est cette dernière qui l’initia
au piano, avant de le confier à Stamaty puis à Maleden. Extraordinairement précoce, il fit sa première apparition en concert dès
Société nationale de musique, e quindi a rassegnare le dimissioni
nel 1886. Ammirato per le sue opere orchestrali, pervase di un
rigore assolutamente classico in uno stile ardimentoso (cinque
concerti per pianoforte, tre sinfonie, l’ultima delle quali con organo, quattro poemi sinfonici, tra cui la celebre Danse macabre), conobbe un successo internazionale grazie in particolare alle opere
Samson et Dalila
Henry VIII (1883).
Société nationale de musique, puis à en démissionner en 1886.
Admiré pour ses œuvres orchestrales empreintes d’une rigueur
toute classique dans un style non dénué d’audaces (cinq concertos
pour piano, cinq symphonies dont la dernière avec orgue, quatre
poèmes symphoniques, dont la célèbre Danse macabre), il connut
une renommée internationale, notamment grâce à ses opéras
Samson et Dalila
Henry VIII (1883).
classes de Benoist (orgue) puis d’Halévy (composition). S’il échoua
à deux reprises au concours de Rome, l’ensemble de sa carrière
fut néanmoins ponctué d’une foule de récompenses, ainsi que de
nominations à divers postes institutionnels, dont une élection à
cond et cultivé, il œuvra à la réhabilitation des maîtres du passé,
défendit aussi bien Wagner que Schumann. Pédagogue, il compta
parmi ses élèves Gigout, Fauré ou Messager. Critique, il signa de
nombreux articles témoignant d’un esprit fort et lucide, quoique
très attaché aux principes de l’académisme. C’est ce même esprit,
15
16
Richard Wagner (1813-1883)
Wagner fu probabilmente il compositore che abbia mai suscitato le reazioni più accese e contrastate: incomprensione, critiche virulente e appassionata venerazione. In Francia divenne
simbolo di modernità dapprima per merito degli scrittori, come
testimoniano in particolare i testi di Baudelaire e la «Revue walaborarono Catulle Mendès, Villiers de L’Isle-Adam e Mallarmé.
Numerosi artisti compirono il “pellegrinaggio” al Festspielhaus
Richard Wagner (1813-1883)
Wagner fut sans doute le compositeur qui suscita les réactions les
plus extrêmes et les plus contrastées : incompréhension, critiques
virulentes et vénération passionnée. En France, il devint un symbole de modernité d’abord grâce aux écrivains, ce dont témoignent
notamment les textes de Baudelaire et la Revue wagnérienne
créée en 1885 par Édouard Dujardin, à laquelle collaborèrent Catulle Mendès, Villiers de L’Isle-Adam et Mallarmé. De nombreux
artistes firent le « pèlerinage » au Festspielhaus de Bayreuth, inau-
Wagner comincia con l’assimilare i modelli drammatici del proprio tempo: Le fate, l’opera romantica retaggio di Spohr, Weber
e Marschner; Il divieto d’amare, l’opéra-comique e l’opera buffa
che segneranno altresì I maestri cantori di Norimberga; Rienzi è
modellato nello stampo del grand opéra, alcune caratteristiche
del quale rimarranno percepibili nelle partiture della maturità. A
partire da Il vascello fantasma (rappresentato nel 1843) Wagner
s’ispira soprattutto a leggende e miti celtici, germanici o nordici, nei quali sono presenti talvolta fatti storici (Tannhäuser,
Lohengrin, Tristan und Isolde, Der Ring des Nibelungen, Parsifal).
Affinché il discorso sia una costante “arte della transizione”, Wagner lo alimenta di motivi conduttori unificanti (leitmotive), elabora un linguaggio armonico che sempre più rifiuta le soluzioni.
Investe peraltro l’orchestra di un ruolo sempre più importante,
nell’intento di commentare il testo cantato, rivelare l’inconscio
dei personaggi, annunciare o evocare eventi.
par assimiler les modèles dramatiques de son temps : Les Fées,
l’opéra romantique hérité de Spohr, Weber et Marschner ; La Défense d’aimer, l’opéra-comique et l’opéra bouffe qui marqueront
encore Les Maîtres chanteurs de Nuremberg ; Rienzi se coule
dans le moule du grand opéra, dont certaines caractéristiques
resteront perceptibles dans les partitions de la maturité. À partir
du Vaisseau fantôme
légendes et de mythes celtes, germaniques ou nordiques, auxquels
se mêlent parfois des faits historiques (Tannhäuser, Lohengrin,
Tristan et Isolde, Le Ring du Nibelung, Parsifal). Afin que le
discours soit un constant « art de la transition », il le nourrit de
thèmes conducteurs unificateurs (leitmotive), élabore un langage
harmonique repoussant toujours plus les résolutions. Par ailleurs,
il investit l’orchestre d’un rôle de plus en plus important, afin de
commenter le texte chanté, révéler l’inconscient des personnages,
annoncer ou rappeler des événements.
Gli interpreti
Les interprètes
Svetlana Novikova, mezzosoprano
Nata a Mosca, ha terminato a pieni voti la scuola musicale
la facoltà di musica e canto presso l’Università pedagogica di
diplomata in canto con il massimo dei voti presso il Conservatorio Benedetto Marcello di Venezia, con Maria Angeles Peters.
Premiata in numerosi concorsi internazionali di canto, è risultata la vincitrice del Concorso internazionale di interpretazione
musicale Arenzano 2000, a Genova. Ha seguito un corso di specializzazione in belcanto presso il Teatro Comunale di Modena
(organizzato dalla Fondazione A. Toscanini di Parma) e un corso
per professionisti presso l’Accademia della voce di Torino (Docente F. Mattiucci). Dal debutto in Suor Angelica di Puccini a Milano e nel Requiem di Verdi alla Sagra malatestiana di Rimini ha
cantato in molti teatri italiani e in numerose sale concertistiche
sia in Italia che all’estero. È stata Fenena nel Nabucco a Toronto
e l’Interprete nel Big Bang Circus di C. Ambrosini al San Carlo di
Napoli. Tra i suoi recenti impegni: la Missa solemnis di Beethoven a Cremona, Rovigo, Lodi e Vienna; La cavalleria rusticana,
Il trovatore, Madama Butterfly, il Messiah di Händel, l’oratorio
di Piccinni La morte di Abelle in prima assoluta nei tempi moderni, il Requiem di Mozart a Venezia e Cortina,
di
Haydn (diretta di A. Ballista) a Pordenone, Concordia Sagittaria
e Aquileia, uno spettacolo musicale per il centesimo anniversario della morte di Pauline Viardot Garcia eseguito con successo
al Teatro Olimpico di Vicenza e al Teatro La Fenice di Venezia e
nel 2012, parzialmente replicato a San Pietroburgo nell’ambito
del festival “Tre secoli della romanza classica”.
Svetlana Novikova, mezzo-soprano
Née à Moscou, elle obtient une mention très bien à l’école de musis’être établie en Italie, elle obtient un nouveau diplôme de chant au
Conservatorio Benedetto Marcello de Venise avec Maria Angeles Peters. Lauréate de plusieurs concours internationaux, elle remporte
le Concorso internazionale di interpretazione musicale Arenzano
2000, à Gênes. Après avoir suivi un cours de spécialisation en bel
canto au Teatro Comunale di Modena (organisé par la Fondazione
Toscanini di Parma) et un cours pour professionnels à l’Accademia
della voce di Torino (F. Mattiucci), elle débute dans Suor Angelica
de Puccini à Milan et le Requiem de Verdi à Rimini. Elle s’est produite dans de nombreux théâtres et salles de concerts en Italie et à
l’étranger. Elle a été Fenena dans Nabucco à Toronto et l’Interprète
dans le Big Bang Circus de C. Ambrosini au Teatro San Carlo de
Naples. Parmi ses engagements récents : la Missa solemnis de Beethoven à Crémone, Rovigo, Lodi et Vienne ; La Cavalleria rusticana,
Il Trovatore, Madama Butterfly, le Messiah de Haendel, l’oratorio
de Piccinni La Morte di Abelle en création moderne mondiale, le
Requiem de Mozart à Venise et Cortina, la
de Haydn
(sous la direction d’A. Ballista), un spectacle musical pour le centième anniversaire de la mort de Pauline Viardot Garcia, au Teatro
Olimpico de Vicence et au Teatro La Fenice de Venise. Ce spectacle a
été en partie repris, en 2012, à Saint-Pétersbourg dans le cadre du
festival « Trois siècles de la romance classique ».
Massimo Somenzi, pianoforte
Nato a Venezia, ha studiato pianoforte con Maria Italia Biagi.
Diplomatosi al Conservatorio Benedetto Marcello della sua
città con il massimo dei voti, la lode e la menzione speciale di
merito vincendo inoltre il premio M. Mazza quale migliore allievo della scuola di pianoforte, studia musica da camera e frequenta i corsi del Mozarteum di Salisburgo e dell’Association
musicale de Paris, dove ottiene un premier prix di musica da
camera. Vince diversi concorsi pianistici nazionali e internazionali. Si esibisce in grandi sale italiane tra cui il Teatro alla
Scala e il Teatro La Fenice di Venezia. All’estero si esibisce in
numerosi paesi. Ha svolto intensa attività concertistica in duo
Massimo Somenzi, piano
Né à Venise, il a étudié le piano auprès de Maria Italia Biagi. Après
avoir obtenu son diplôme au Conservatorio Benedetto Marcello
avec mention très bien, félicitations du jury et mention spéciale de
mérite, il remporte également le prix M. Mazza en tant que meilleur élève de l’école de piano. Il étudie la musique de chambre et
fréquente les cours du Mozarteum de Salzbourg et de de l’Association musicale de Paris, où il reçoit un premier prix de musique de
chambre. Lauréat de plusieurs concours nationaux et internationaux, il se produit dans de grandes salles italiennes, dont le Teatro
alla Scala et le Teatro La Fenice, ainsi que dans de nombreux pays
étrangers. Dès 1980, il mène une intense activité de concertiste en
-
fin dal 1980 e in duo pianistico con Emanuela Bellio dal 1990.
incluent des œuvres de
, Brahms, Saint-Saëns, Hindemith,
Brahms, Saint-Saëns, Hindemith, Dutilleux, Mompou, de FalÈ titolare di una cattedra di pianoforte principale al Conservatorio Benedetto Marcello di Venezia. È stato direttore del
Conservatorio Agostino Steffani di Castelfranco Veneto. Regolarmente invitato nelle giurie di importanti concorsi italiani. Tiene master classes di pianoforte e di musica da camera
in Italia e all’estero. Per il festival Galuppi di Venezia sta per
portare a termine l’esecuzione di tutte sonate per pianoforte
di Mozart. Nel gennaio 2005 ha effettuato una tournée negli
Stati Uniti insieme al pianista Gustavo Romero, eseguendo
l’integrale delle composizioni per pianoforte a 4 mani e per 2
pianoforti di Mozart.
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Grieg, Strauss, Rossini… Il est professeur de piano au Conservatorio Benedetto Marcello de Venise. Il a été directeur du Conservatorio Agostino Steffani de Castelfranco Veneto. Il est régulièrement
invité dans des jurys de concours italiens et donne des master
classes de piano et de musique de chambre en Italie et à l’étranger.
Pour le festival Galuppi de Venise, il exécutera toutes les sonates
de Mozart. En janvier 2005 il a effectué une tournée aux ÉtatsUnis avec le pianiste Gustavo Romero, proposant l’intégrale des
œuvres pour piano à quatre mains et pour deux pianos de Mozart.
I testi
Les textes
Léo Delibes: Églogue
« Viens ! Une flûte invisible » (Les Contemplations)
Vieni! Un flauto invisibile
Risuona tra i frutteti.
Il canto più placido
È il canto dei pastori.
Viens ! Une flûte invisible
Soupire dans les vergers.
La chanson la plus paisible
Est la chanson des bergers.
Che nessuna preoccupazione ti tormenti.
Amiamoci! Amiamoci sempre!
Il canto più ammaliante
È il canto degli amori.
Que nul soin ne te tourmente.
Aimons-nous ! Aimons toujours !
La chanson la plus charmante
Est la chanson des amours.
Charles Gounod: Sérénade
« Quand tu chantes... »
Traduzione di Gabrielle Gamberini
Quando canti, di sera,
Cullata fra le mie braccia,
Senti i miei pensieri
Che ti rispondono piano piano?
Il tuo dolce canto mi ricorda
I giorni più belli.
Cantate, bella mia,
Cantate per sempre!
Quand tu chantes, bercée
Le soir entre mes bras,
Entends-tu ma pensée
Qui te répond tout bas ?
Ton doux chant me rappelle
Les plus beaux de mes jours.
Chantez, ma belle,
Chantez toujours !
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Quando ridi, sulle tue labbra
E improvvisamente il malvagio
Sospetto svanisce.
Ah, il riso fedele svela
Un cuore senza inganni.
Ridete, bella mia,
Ridete per sempre!
Quando dormi, calma e pura,
Il tuo respiro sussurra
Parole armoniose.
Il tuo bel corpo si rivela
Senza veli né ornamenti.
Dormite, bella mia,
Dormite per sempre!
Quand tu ris, sur ta bouche
L'amour s'épanouit,
Et soudain le farouche
Soupçon s'évanouit.
Ah ! Le rire fidèle
Prouve un cœur sans détours !
Riez, ma belle,
Riez, toujours !
Quand tu dors, calme et pure,
Dans l'ombre, sous mes yeux,
Ton haleine murmure
Des mots harmonieux.
Ton beau corps se révèle
Sans voile et sans atours...
Dormez, ma belle,
Dormez toujours !
Camille Saint-Saëns: Soirée en mer
« Près du pêcheur qui ruisselle » (Les Voix intérieures)
Accanto al pescatore tutto bagnato
Quando entrambi, mentre la luce va calando,
Vaghiamo a bordo della navicella,
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Près du pêcheur qui ruisselle,
Quand tous deux, au jour baissant,
Nous errons dans la nacelle,
Lasciando cantare l’uomo gracile
E gemere l’onda potente;
Laissant chanter l'homme frêle
Et gémir le flot puissant ;
Al riparo delle vele,
Quando ci sediamo,
In quest’ombra dove tu ti nascondi
Quando il tuo sguardo verso le stelle
Sembra coglierne i raggi;
Sous l'abri que font les voiles
Lorsque nous nous asseyons,
Dans cette ombre où tu te voiles
Quand ton regard aux étoiles
Semble cueillir des rayons ;
Quando entrambi crediamo di leggere
Ciò che la natura scrive,
Rispondi, o tu che ammiro!
Com’è che il mio cuore sospira?
Com’è che la tua fronte sorride?
Dì, com’è che ad ogni onda,
Come una coppa di fiele,
Il pensiero riempie la mia anima?
È che io vedo il remo
Mentre tu vedi il cielo!
È che io vedo le onde scure
E tu, gli astri incantati!
È che, perso tra di loro,
Ahimé! Io conto le ombre,
Mentre tu conti le luci!
Quand tous deux nous croyons lire
Ce que la nature écrit,
Réponds, ô toi que j'admire,
D'où vient que mon cœur soupire ?
D'où vient que ton front sourit ?
Dis, d'où vient qu'à chaque lame
Comme une coupe de fiel,
La pensée emplit mon âme ?
C'est que moi je vois la rame
Tandis que tu vois le ciel !
C'est que je vois les flots sombres,
Toi, les astres enchantés !
C'est que, perdu dans leurs nombres,
Hélas ! Je compte les ombres
Quand tu comptes les clartés !
È che sull’onda agitata
Io abbasso il volto sconvolto;
Que sur la vague troublée
J'abaisse un sourcil hagard ;
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Ma tu, bell’anima velata
Verso la speranza stellata
Innalzi uno sguardo tranquillo!
Mais toi, belle âme voilée,
Vers l'espérance étoilée
Lève un tranquille regard !
Fai bene tu. Vedi il cielo splendere.
Vedi gli astri riflettersi in esso.
Un istinto lassù ti richiama.
Tu guardi Dio sorridere;
E io, io vedo l’uomo piangere!
Tu fais bien. Vois les cieux luire.
Vois les astres s'y mirer.
Un instinct là-haut t'attire.
Tu regardes Dieu sourire ;
Moi, je vois l'homme pleurer !
George Bizet: La Coccinelle
« Elle me dit » (Les Contemplations)
Traduzione di Gabrielle Gamberini
Lei mi disse: “qualcosa
Mi tormenta...” e scorsi
Sul suo collo di neve...
Un piccolo insetto rosa.
Avrei dovuto... Già... Ma, saggi o matti,
Si è, a sedici anni, ingenui!
Avrei dovuto... Oh! Sì, avrei dovuto
Scorgere il bacio sulla sua bocca
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Sembrava una conchiglia,
Dorso rosa e macchiato di nero:
Elle me dit : « quelque chose
Me tourmente... » Et j’aperçus
Son cou de neige... Et dessus...
Un petit insecte rose.
J’aurais dû… Oui… Mais, sage ou fou,
À seize ans on est farouche !
J’aurais dû… Oh ! Oui j’aurais dû
Voir le baiser sur sa bouche
Plus que l’insecte à son cou…
On eût dit un coquillage,
Dos rose et taché de noir :
Le capinere per vederci
Si chinavano fra il fogliame, sì...
La sua bocca fresca era là.
Ahimè! Ahimè!
Io mi chinai sulla bella...
E presi la coccinella... E presi la coccinella...
E... Il bacio volò via!...
Les fauvettes pour nous voir
Se penchaient dans le feuillage, oui…
Sa bouche fraîche était là.
Hélas ! Hélas !
Je me penchai sur la belle...
Et je pris la Coccinelle... Je pris la Coccinelle
Mais... Le baiser s’envola !
“Figlio, non sai come mi chiamano?”
Chiese l’insetto del cielo azzurro!... Del cielo azzurro!
“Le bestie sono di Dio! Già, bestiolina di Dio...
« Fils, apprends comme on me nomme»
Dit l’insecte du ciel bleu… Du ciel bleu !
« Les bêtes sont au bon Dieu ! Bête à bon Dieu !
Mais la bêtise est à l’homme »
Dit l’insecte du ciel bleu... Du ciel bleu ! ...
Hélas ! J’aurais dû… Oui ! ...
Hélas ! ... Hélas ! ... Hélas ! J’aurais dû ! …
Ahimè! Avrei dovuto... Già!..
Ahimè!... Ahimè!... Ahimè!... Avrei dovuto!
Georges Bizet: Adieux de l’hôtesse arabe
« Puisque rien ne t’arrête » (Les Orientales)
Traduzione di Gabrielle Gamberini
Poiché nulla ti ferma in questo paese felice,
Puisque rien ne t'arrête en cet heureux pays,
Né il vedere, al suono della tua voce, battere il giovane cuore
Delle nostre sorelle, il cui turbinoso sciame, di sera
Incorona, danzando, la collina.
Addio, bel viaggiatore, ahimè, addio!
Ni le repos, ni l'abondance,
Ni de voir à ta voix battre le jeune sein
De nos sœurs dont, les soirs, le tournoyant essaim
Couronne un côteau de sa danse,
Adieu, beau voyageur ! Hélas, adieu !
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Oh! Perché non sei di quelli
Che danno per confine ai loro piedi pigri
Il loro tetto di fronde o di tessuto!
Che, sognatori, ascoltano racconti, pur non facendone,
E desiderano, la sera, seduti dinanzi alla loro porta,
Andarsene fra le stelle!
Ahimè! Addio! Addio, bel viaggiatore!
Oh ! Que n'es-tu de ceux
Qui donnent pour limite à leurs pieds paresseux
Leur toit de branches ou de toiles !
Qui, rêveurs, sans en faire, écoutent les récits,
Et souhaitent, le soir, devant leur porte assis,
De s'en aller dans les étoiles !
Hélas ! Adieu ! Adieu ! Beau voyageur !
Se tu lo avessi voluto, forse una di noi,
O ragazzo, avrebbe desiderato servirti e riverirti
Nelle nostre capanne sempre aperte;
Ella avrebbe cullato il tuo sonno con i suoi canti,
Per cacciare dalla tua fronte i moschini fastidiosi,
Con un ventaglio di foglie verdi.
Si tu l'avais voulu, peut-être une de nous,
Ô jeune homme, eût aimé te servir à genoux
Dans nos huttes toujours ouvertes ;
Elle eût fait, en berçant ton sommeil de ses chants,
Pour chasser de ton front les moucherons méchants,
Un éventail de feuilles vertes.
Si tu ne reviens pas, songe un peu quelquefois
Aux filles du désert, sœurs à la douce voix,
Qui dansent pieds nus sur la dune ;
Ô beau jeune homme blanc, bel oiseau passager,
Souviens-toi, car peut-être, ô rapide étranger,
Ton souvenir reste à plus d'une !
Hélas ! Adieu ! Adieu ! Bel étranger!
Hélas ! Adieu ! Souviens-toi !
Alle ragazze del deserto, le sorelle dalla dolce voce,
Che ballano a piedi nudi sulla duna;
Ricordati, che forse, o straniero fuggitivo,
Il tuo ricordo resta in più di una!
Ahimè! Addio! Addio, bello straniero!
Ahimè! Addio! Ricordati!
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Georges Bizet: La Chanson du fou
« Au soleil couchant » (Odes et Ballades)
Tu che, al tramonto,
vai alla ricerca di fortuna,
Stai attento a non cadere;
La terra, di sera,
È scura.
L’oceano ingannatore
Copre di vapore
La duna.
Guarda verso l’orizzonte,
Non c’è nessuna casa
Nessuna!
Diversi ladri ti seguono,
La cosa è, di notte,
Comune.
A volte le signore dei boschi
Ci serbano rancore.
Vagheranno:
Abbi paura di incontrarne
Qualcuna.
I folletti dell’aria
Inizieranno a ballare al chiaro
Di luna.
Au soleil couchant,
Toi qui vas cherchant
Fortune,
Prends garde de choir ;
La terre, le soir,
Est brune.
L'océan trompeur
Couvre de vapeur
La dune.
Vois, à l'horizon,
Aucune maison
Aucune !
Maint voleur te suit,
La chose est, la nuit,
Commune.
Les dames des bois
Nous gardent parfois
Rancune.
Elles vont errer:
Crains d'en rencontrer
Quelqu'une.
Les lutins de l'air
Vont danser au clair
De lune.
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Gabriel Fauré : Le Papillon et la Fleur
« La pauvre fleur disait » (Les Chants du Crépuscule)
Traduzione di Gabrielle Gamberini
Il povero fiore diceva alla celeste farfalla:
Non fuggire!
Guarda quanto i nostri destini sono diversi, io rimango
Tu te ne vai!
Tuttavia noi ci amiamo,
Noi viviamo senza gli uomini. E lontano da essi!
E noi ci somigliamo
E si dice che noi siamo fiori entrambi!
Ma, ahimé, l’aria ti porta via e la terra mi incatena,
Sorte crudele!
Vorrei profumare il tuo volo col mio respiro,
Nel cielo!
Ma no, tu vai troppo lontano,
Tra fiori innumerevoli, voi fuggite!
Ed io resto solo, a vedere girare la mia ombra
Ai miei piedi!
Tu fuggi via, poi ritorni, poi te ne vai ancora
A luccicare altrove!
Perciò tu mi trovi sempre ad ogni aurora
Tutto in lacrime!
Ah! Affinché il nostro amore conti giorni fedeli,
O mio re!
Prendimi come radici o dammi delle ali
Come te!
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La pauvre fleur disait au papillon céleste :
Ne fuis pas ! ...
Pourtant nous nous aimons,
Et nous nous ressemblons
Sort cruel !
Je voudrais embaumer ton vol de mon haleine.
Dans le ciel !
Mais non, tu vas trop loin,
Parmi des fleurs sans nombre. Vous fuyez !
À mes pieds !
Luire ailleurs !
Tout en pleurs !
Ô mon roi !
Prends comme moi racine ou donne-moi des ailes
Comme à toi !
Reynaldo Hahn: Si mes vers avaient des ailes !
«Mes vers fuiraient, doux et frêles » (Les Contemplations)
I miei versi fuggirebbero, dolci e fragili,
Verso il vostro giardino così bello,
Se i miei versi avessero le ali,
Delle ali come l’uccello.
Volerebbero, come scintille,
Verso il vostro focolare che ride,
Se i miei versi avessero le ali,
Delle ali come lo spirito.
Verso di voi, puri e fedeli,
Accorrerebbero, notte e giorno,
Se i miei versi avessero le ali,
Delle ali come l’amore.
Mes vers fuiraient, doux et frêles,
Vers votre jardin si beau,
Si mes vers avaient des ailes,
Des ailes comme l'oiseau.
Ils voleraient, étincelles,
Vers votre foyer qui rit,
Si mes vers avaient des ailes,
Des ailes comme l'esprit.
Près de vous, purs et fidèles,
Ils accourraient, nuit et jour,
Si mes vers avaient des ailes,
Des ailes comme l’amour !
Gaetano Donizetti: Le Crépuscule
« L'aube naît, et ta porte est close ! » (Les Chants du Crépuscule)
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Sorge l’alba, e la tua porta è chiusa!
Mia bella, perché riposare?
Nell’ora in cui si sveglia la rosa,
Tu non ti risvegli?
O mia adorata,
Ascolta ora
L’innamorato che canta
E pure piange!
L'aube naît, et ta porte est close !
Ma belle, pourquoi sommeiller ?
À l'heure où s'éveille la rose
Ne vas-tu pas te réveiller ?
Ô ma charmante,
Écoute ici
L'amant qui chante
Et pleure aussi !
Ogni cosa bussa alla tua porta benedetta.
L’aurora dice: sono il giorno!
L’uccello dice: sono l’armonia!
E il mio cuore dice: sono l’amore!
O mia adorata,
Ascolta ora
L’innamorato che canta
E pure piange!
Tout frappe à ta porte bénie.
L'aurore dit : Je suis le jour !
L'oiseau dit : Je suis l'harmonie !
Et mon coeur dit : Je suis l'amour !
Ô ma charmante,
Ecoute ici
L'amant qui chante
Et pleure aussi !
Ti adoro angelo e ti amo donna.
Dio che attraverso te mi ha completato
Ha creato il mio amore per la tua anima
E il mio sguardo per la tua bellezza!
Je t'adore ange et t'aime femme.
Dieu qui par toi m'a complété
A fait mon amour pour ton âme
Et mon regard pour ta beauté !
O mia adorata,
Ascolta ora
L’innamorato che canta
E pure piange!
Ô ma charmante,
Ecoute ici
L'amant qui chante
Et pleure aussi!
Aleksandr Dargomyžskij: Dieu qui sourit
« Dieu qui sourit et qui donne » (Les Rayons et les Ombres)
Dio che sorride e che dà
Purché voi siate buona,
Sarà contento.
Il mondo dove tutto scintilla,
Purché voi siate bella,
Sarà incantato.
Dove lo inebriano due begli occhi,
Purché tu sia felice
Sarà lieto.
Dieu qui sourit et qui donne
Et qui vient vers qui l'attend,
Pourvu que vous soyez bonne,
Sera content.
Le monde où tout étincelle,
Mais où rien n'est enflammé,
Pourvu que vous soyez belle,
Sera charmé.
Mon cœur, dans l'ombre amoureuse
Où l'enivrent deux beaux yeux,
Pourvu que tu sois heureuse,
Sera joyeux.
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Aleksandr Dargomyžskij: Ô ma charmante !
« L’aube naît et ta porte est close » (Les Chants du Crépuscule)
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Sorge l’alba, e la tua porta è chiusa!
Mia bella, perché riposare?
Nell’ora in cui si sveglia la rosa,
Tu non ti risvegli?
O mia adorata,
Ascolta ora
L’innamorato che canta
E pure piange!
L'aube naît, et ta porte est close !
Ma belle, pourquoi sommeiller ?
A l'heure où s'éveille la rose
Ne vas-tu pas te réveiller ?
Ô ma charmante,
Écoute ici
L'amant qui chante
Et pleure aussi !
Ogni cosa bussa alla tua porta benedetta.
L’aurora dice: sono il giorno!
L’uccello dice: sono l’armonia!
E il mio cuore dice: sono l’amore!
O mia adorata,
Ascolta ora
L’innamorato che canta
E pure piange!
Tout frappe à ta porte bénie.
L'aurore dit : Je suis le jour !
L'oiseau dit : Je suis l'harmonie !
Et mon coeur dit : Je suis l'amour !
Ô ma charmante,
Écoute ici
L'amant qui chante
Et pleure aussi !
Ti adoro angelo e ti amo donna.
Dio che attraverso te mi ha completato
Ha creato il mio amore per la tua anima
E il mio sguardo per la tua bellezza!
Je t'adore ange et t'aime femme.
Dieu qui par toi m'a complété
A fait mon amour pour ton âme
Et mon regard pour ta beauté !
O mia adorata,
Ascolta ora
L’innamorato che canta
E pure piange!
Ô ma charmante,
Ecoute ici
L'amant qui chante
Et pleure aussi !
Richard Wagner: Attente
« Monte, écureuil, monte au grand chêne » (Les Orientales)
Arrampicati, scoiattolo, sali sulla maestosa quercia
Su quel ramo più vicino al cielo,
Che si piega e trema come un giunco.
Oh! Spicca il volo, cicogna! Tu che resti fedele alle torri remote,
E inoltrati ad ali spiegate
Dalla chiesa alla cittadella,
Aquila longeva, vola dal tuo nido
Verso la montagna secolare
E tu, che nel tuo sonno inquieto
Vola, vola allodola, viva allodola,
Vitale allodola, vola in cielo!
Monte, écureuil, monte au grand chêne,
Sur la branche des cieux prochaine,
Qui plie et tremble comme un jonc.
Cigogne, aux vieilles tours fidèle,
Oh ! Vole ! Et monte à tire-d'aile
De l'église à la citadelle,
Du haut clocher au grand donjon.
Vieux aigle, monte de ton aire
À la montagne centenaire
Que blanchit l'hiver éternel ;
Et toi qu'en ta couche inquiète
Jamais l'aube ne vit muette,
Monte, monte, vive alouette,
Vive alouette, monte au ciel !
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Dalle guglie della torre di marmo,
Dal monte maestoso, dal cielo rosso fuoco,
Vedete sventolare una piuma,
E correre un cavallo ansimante?
E tornare la mia amata?
Et maintenant, du haut de l'arbre,
Des flèches de la tour de marbre,
Du grand mont, du ciel enflammé,
A l'horizon, parmi la brume,
Voyez-vous flotter une plume,
Et courir un cheval qui fume,
Et revenir ma bien-aimée ?
Franz Liszt: La Tombe et la Rose
« La tombe dit à la rose » (Les Voix intérieures)
Traduzione di Gabrielle Gamberini
La tomba disse alla rosa:
Che ne fai, o fiore degli amori?
La rosa disse alla tomba:
“Che ne è di ciò che cade
Nel tuo baratro sempre aperto?
La rosa disse : "Buio sepolcro,
Un profumo di ambra e miele."
La tomba disse: "O fiore che ti lamenti
Da ogni anima che mi giunge,
Faccio un angelo nel cielo.”
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La tombe dit à la rose :
« Des pleurs dont l’aube t’arrose
Que fais-tu, fleur des amours ? »
La rose dit à la tombe :
« Que fais-tu de ce qui tombe
Dans ton gouffre ouvert toujours ? »
La rose dit : « Tombeau sombre,
De ces pleurs je fais dans l’ombre
Un parfum d’ambre et de miel. »
La tombe dit : « Fleur plaintive,
De chaque âme qui m’arrive
Je fais un ange du ciel. »
Franz Liszt: S'il est un charmant gazon
(Les Chants du Crépuscule)
Traduzione di Gabrielle Gamberini
Che il cielo colma di rugiada,
Dove luccica, in ogni stagione,
Qualche fiore dischiuso,
Dove si colgono a piene mani
Gigli, caprifogli e gelsomini,
Voglio farne il sentiero
Dove si poserà il tuo passo!
Profumato di rose,
Dove si scopre ogni giorno
Una qualche dolcezza,
Un sogno che Dio benedice,
Oh! Voglio farne il nido,
Dove si poserà il tuo cuore!
S'il est un charmant gazon
Que le ciel arrose,
Où brille en toute saison
Quelque fleur éclose,
Où l'on cueille à pleine main
Lys, chèvre-feuille et jasmin,
J'en veux faire le chemin
Où ton pied se pose !
S'il est un rêve d'amour,
Parfumé de rose,
Où l'on trouve chaque jour
Quelque douce chose,
Un rêve que Dieu bénit,
Où l'âme à l'âme s'unit,
Oh ! J'en veux faire le nid
Où ton coeur se pose !
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Franz Liszt : Oh ! Quand je dors
(Les Rayons et les Ombres)
Oh! Quando dormo, vieni accanto al mio letto,
Come Laura appariva a Petrarca,
E che di sfuggita il tuo respiro mi tocchi...
Si socchiuderà!
Sulla mia fronte cupa dove forse termina
un sogno nero che per troppo tempo durò,
Che il tuo sguardo come un astro si alzi...
Splenderà!
Poi sul mio labbro dove una fiamma volteggia,
Dai un bacio, e da angelo trasformati in donna...
Si sveglierà!
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Oh ! Quand je dors, viens auprès de ma couche,
Comme à Pétrarque apparaissait Laura,
Et qu'en passant ton haleine me touche...
Soudain ma bouche
S'entrouvrira !
Sur mon front morne où peut-être s'achève
Un songe noir qui trop longtemps dura,
Que ton regard comme un astre se lève...
Soudain mon rêve
Rayonnera !
Puis sur ma lèvre où voltige une flamme,
Éclair d'amour que Dieu même épura,
Pose un baiser, et d'ange deviens femme...
Soudain mon âme
S'éveillera !
Cesar Cui : Hier, le vent du soir
(Les Contemplations)
Ieri, il vento della sera, il cui soffio accarezza
Ci portava il profumo dei fiori che sbocciano tardi;
La primavera profumava, meno della vostra giovinezza
Gli astri irradiavano, meno del vostro sguardo
Vedendo la notte così pura e vedendo voi così bella,
Hier, le vent du soir, dont le souffle caresse,
Nous apportait l'odeur des fleurs qui s'ouvrent tard ;
La nuit tombait ; l'oiseau dormait dans l'ombre épaisse.
Le printemps embaumait, moins que votre jeunesse ;
Les astres rayonnaient, moins que votre regard.
Moi, je parlais tout bas. C'est l'heure solennelle
Où l'âme aime à chanter son hymne le plus doux.
Voyant la nuit si pure, et vous voyant si belle,
J'ai dit aux astres d'or : Versez le ciel sur elle !
Et j'ai dit à vos yeux : Versez l'amour sur nous !
Sergej Rachmaninov: Oni otveciali
« Comment, disaient-ils » (Les Rayons et les Ombres)
Come, dicevano essi,
Con le nostre navicelle,
Fuggire dai carcerieri?
Remate, dicevano esse.
Comment, disaient-ils,
Avec nos nacelles,
Fuir les alguazils ?
Ramez, disaient-elles.
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Come, dicevano essi,
Dimenticare dissidi,
Miseria e perigli?
Dormite, dicevano esse.
Comment, disaient-ils,
Oublier querelles,
Misère et périls ?
Dormez, disaient-elles.
Come, dicevano essi,
Ammaliare le belle
Senza filtri sottili?
Amate, dicevano esse.
Comment, disaient-ils,
Enchanter les belles
Sans philtres subtils ?
Aimez, disaient-elles.
Traduzione dei contenuti musicologici: Paolo Vettore
Traduzione dei testi di Victor Hugo: Studenti dell'Università Ca' Foscari di Venezia – Testi forniti dall'Alliance française di Venezia
Contributi musicologici: Hélène Cao, Charlotte Loriot, Étienne Jardin, Nicolas Southon
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Si mes vers avaient des ailes ! Svetlana Novikova, mezzosoprano