CONCERTO SPECIALE IN COLLABORAZIONE CON L’ALLIANCE FRANÇAISE DI VENEZIA OMAGGIO A VICTOR HUGO (1802-2012) Palazzetto Bru Zane – sabato 24 novembre, ore 17 Si mes vers avaient des ailes ! Romanze e arie di musica da camera sui versi di Victor Hugo Svetlana Novikova, mezzosoprano Massimo Somenzi, pianoforte Il Palazzetto Bru Zane è lieto di accogliere nella sua sala il concerto organizzato dall’Alliance française di Venezia in omaggio a Victor Hugo e alla musica. Questo evento, di cui la Principessa Caroline Murat ha accettato di essere madrina, propone un programma musicale di romanze e arie da camera composte su versi del grande scrittore. Il concerto ha inoltre come scopo quello di sostenere le attività dell’Alliance française di Venezia, a cui sarà devoluto il ricavo della serata. Le Palazzetto Bru Zane est heureux d’accueillir le concert organisé par l’Alliance française de Venise en hommage à Victor Hugo et à la musique. Le programme proposera des romances et mélodies composées sur des poèmes de Victor Hugo. Ce concert, parrainé par la princesse Caroline Murat, a également pour objectif de soutenir les activités de l’Alliance française de Venise, à laquelle seront versés les gains de cette soirée. La mélodie francese La mélodie francese – talvolta per due voci e pianoforte, più spesso per un solo cantante accompagnato – rappresenta indubbiamente il genere più elevato nella gerarchia dei repertori nell’Ottocento e nel primo Novecento. Il suo giusto apprezzamento presuppone una cultura poetica e un amore per il dettaglio spinti all’estremo. I pensieri simbolisti o, all’opposto, i versi tratti da Ronsard o Villon ne fanno un genere che non è errato considerare innanzitutto letterario. Questa raffinatezza – da taluni considerata elitaria – spiega il fatto che la mélodie rimanga un genere poco apprezzato dal “grande” pubblico, dato che una parte di questa musica (e curiosamente la parte più eseguita in concerto) molto spesso rifugge dall’espressione di sentimenti diretti. Il talento dell’interprete dev’essere quello di un narratore, l’arte del pianista quella di un’orchestra immaginaria. Lanciata da Gounod e Berlioz, la moda della mélodie fiorisce successivamente sia tra i conservatori (Dubois, Massé, Delibes, Paladilhe, Hahn…) sia tra le fila degli innovatori come Chausson, Debussy, Ravel e Poulenc, accanto ai quali troneggia il maestro incontestato del genere, Gabriel Fauré. 2 La mélodie française La mélodie française – parfois pour deux voix et piano, plus souvent pour un seul chanteur accompagné – représente sans aucun doute le genre le plus élevé dans la hiérarchie des répertoires du XIXe et du premier XXe siècles. Sa juste appréciation suppose une culture poétique et un goût du détail portés à l’extrême. Les pensées symbolistes ou, à l’opposé, les vers empruntés à Ronsard ou Villon en font un genre qu’il n’est pas faux de considérer comme littéraire avant tout. Ce raffinement – qui a pu passer pour élitiste – explique que la mélodie demeure un genre peu prisé du « grand » public, d’autant qu’une partie de cette musique (et bizarrement la partie la plus jouée en concert) se refuse très souvent à l’expression de sentiments directs. Le talent de l’interprète doit être celui d’un conteur, l’art du pianiste, celui d’un orchestre imaginaire. Lancée par Gounod et Berlioz, la mode de la mélodie s’épanouit ensuite aussi bien chez les conservateurs (Dubois, Massé, Delibes, Paladilhe, Hahn…) que du côté des novateurs comme Chausson, Debussy, Ravel et Poulenc, à côté desquels siège le maître incontesté du genre, Gabriel Fauré. 1. Léo Delibes Églogue / Viens ! Une flûte invisible 7. Gaetano Donizetti Le Crépuscule / L’aube naît et ta porte est close 2. Charles Gounod Sérénade / Quand tu chantes... 8. Aleksandr Dargomyžskij Dieu, qui sourit / Dieu, qui sourit et qui donne 3. Camille Saint-Saëns Soirée en mer / Près du pêcheur qui ruisselle Ô ma charmante ! / L’aube naît et ta porte est close 4. George Bizet La Coccinelle / Elle me dit 9. Richard Wagner Attente / Monte, écureuil, monte au grand chêne Adieux de l’hôtesse arabe / Puisque rien ne t’arrête 10. Franz Liszt La Tombe et la Rose / La tombe dit à la rose La Chanson du fou / Au soleil couchant S’il est un charmant gazon 5. Gabriel Fauré Le Papillon et la Fleur / La pauvre fleur disait Oh ! Quand je dors 6. Reynaldo Hahn Si mes vers avaient des ailes ! / Mes vers fuiraient, doux et frêles ~ Intervallo/Entracte ~ 11. Cesar Cui Hier, le vent du soir 12. Serghei Rachmaninov Oni otveciali / Comment, disaient-ils Le opere Les œuvres Victor Hugo e i musicisti romantici Grande ammiratore di Beethoven e Schubert, Victor Hugo s’interessa alla musica pur senza essere – tranne in un’occasione – attore diretto della vita musicale del proprio tempo. Nel 1836, in collaborazione con Louise Bertin, propone infatti un adattamento di Notre-Dame de Paris per l’Académie royale de musique (La Esmeralda); ma censura e scandalo hanno ragione dell’opera. Le sue opere avranno in compenso un impatto duraturo sui musicisti contemporanei e sulle successive generazioni in tutta Europa. Le poesie di Les Orientales (1829) vengono, per esempio, musicate da Berlioz, Liszt, Wagner, Bizet, d’Indy o, ancora, Marie Jaëll. Anche i suoi testi teatrali vengono ampiamente adattati sulla scena lirica: i loro argomenti forti e moderni attraggono tanto i francesi (Massenet, Lalo), quanto gli italiani (Donizetti, Mercadante, Verdi) e i rusmusica: tra i primi poemi sinfonici – da Ce qu’on entend sur la montagne Mazeppa di Liszt (1851) – numerosi sono quelli scritti su opere di Hugo. 4 Victor Hugo et les musiciens romantiques Grand admirateur de Beethoven et Schubert, Victor Hugo s’intéresse à la musique sans être – à une occasion près – un acteur direct de la vie musicale de son temps. En 1836, en collaboration avec Louise Bertin, il propose en effet une adaptation de Notre-Dame de Paris pour l’Académie royale de musique (La Esmeralda) ; mais censure et scandale ont raison de l’opéra. Ses œuvres auront en revanche un impact durable sur les musiciens contemporains et les générations suivantes dans toute l’Europe. Les poèmes des Orientales (1829) sont, par exemple, mis en musique par Berlioz, Liszt, Wagner, Bizet, d’Indy ou encore Marie Jaëll. Ses pièces de théâtres sont également largement adaptées sur les scènes lyriques : leurs sujets forts et modernes attirent aussi bien les français (Massenet, Lalo), que les italiens (Donizetti, Mercadante, Verdi) et les russes sique vocale : parmi les premiers poèmes symphoniques – de Ce qu’on entend sur la montagne Mazeppa de Liszt (1851) – nombre sont ceux écrit sur des œuvres d’Hugo. I compositori Les compositeurs Georges Bizet (1838-1875) Nato da un padre ex acconciatore-parrucchiere diventato professore di canto e da una madre pianista dilettante, Bizet ricevette in famiglia le prime lezioni di musica. Allievo dotato, fu iscritto al Conservatorio nel 1848, grazie all’intervento dello zio François Delsarte, futuro teorico del movimento. Di lì a poco avrebbe ottenuto dei primi premi nelle classi di Marmontel (pianoforte), Benoist (organo) e Halévy (composizione). In parallelo Bizet frequenta le lezioni private di Zimmermann, dove incontra Gounod, il cui influsso si rivela decisivo, come attesta la magistrale Sinfonia in do maggiore (1855). Dotato di una straordinaria precocità soprattutto nella padronanza dell’orchestra, Bizet comincia ad avere successo già in quegli anni: dopo un primo premio ottenuto in un concorso di operette organizzato da Offenbach nel 1856 (Le Docteur miracle), l’anno seguente riceve la consacrazione accademica con un primo grand prix de Rome, riconoscimento che gli consente un lungo soggiorno a villa Medici. Tornato a Parigi con una nuova opera, Don Procopio, si dedica definitivamente alla carriera di compositore. A parte alcuni pezzi per pianoforte (Jeux d’enfants) e numerose trascrizioni, delle mélodies, dei mottetti (Te Deum) e poche opere orchestrali (Sinfonia Roma, musiche di scena per L’Arlésienne), Bizet si dedicò prevalentemente alla composizione di opere liriche (Les Pêcheurs de perles, 1863; La Jolie Fille de Perth Djamileh Carmen, rappresentata per la prima volta solo pochi mesi prima della sua morte prematura. Georges Bizet (1838-1875) Né d’un père ancien coiffeur-perruquier devenu professeur de chant et d’une mère pianiste amateur, c’est dans sa famille que Bizet reçut ses premières leçons de musique. Élève doué, il fut insFrançois Delsarte, futur théoricien du mouvement. Il allait bientôt y remporter des premiers prix dans les classes de Marmontel (piano), Benoist (orgue) et Halévy (composition). Fréquentant en parallèle les cours privés de Zimmermann, il y rencontre Gounod, dont l’influence s’avère décisive, ainsi qu’en témoigne la magistrale (1855). D’une extraordinaire précocité, notamment dans la maîtrise de l’orchestre, Bizet commence dès cette époque à rencontrer le succès : après un premier prix obtenu dans un concours d’opérette organisé par Offenbach en 1856 (Le Docteur miracle), il reçoit l’année suivante la consécration académique avec un premier grand prix de Rome, récompense qui lui vaut un long séjour à la villa Médicis. De retour à Paris avec un nouvel opéra, Don Procopio, il s’oriente alors définitivement vers une carrière de compositeur. Excepté quelques pièces pour piano (Jeux d’enfants) et de nombreuses transcriptions, des mélodies, des motets (Te Deum) et de rares œuvres orchestrales (Symphonie « Roma », musique de scène de L’Arlésienne), Bizet se consacra principalement à la composition d’ouvrages lyriques (Les Pêcheurs de perles, 1863 ; La Jolie Fille de Perth Carmen, créé quelques mois seulement avant sa mort prématurée. 5 Cesar Cui (1835-1918) Figlio di un francese disertore dell’esercito napoleonico e di una lituana, Cesar Cui s’impegna all’interno del “Gruppo dei Cinque” za tuttavia condividerne completamente gli obiettivi artistici. Anteponendo il proprio retaggio francese, si distingue infatti dai compatrioti che desiderano una scuola nazionale russa emancipata dagli influssi stranieri. Poiché Cui mantiene per tutta la vita un impiego d’ingegnere militare (specialista in fortificazioni), viene percepito dai contemporanei come un “dilettante di talento” e si attira la loro inimicizia dedicandosi inoltre a una carriera di critico musicale privo di concessioni. La sua produzione lirica è particolarmente intensa tra la fine degli anni Cinquanta e gli inizi degli anni Settanta dell’Ottocento: Il prigioniero del Caucaso Il figlio del mandarino (1859); William Ratcliff da Heine (1868); Angelo zando così i propri legami con la Francia, rappresenta all’OpéraComique Le Flibustier su libretto di Richepin. Nel corso degli anni seguenti varie opere confermano questo influsso francese: Le Sarrazin (1898) da Dumas, Mademoiselle Fifi (1900) da Maupassant e Mateo Falcone (1906) da Mérimée. I maggiori esiti artistici del compositore russo appartengono d’altronde al genere della mélodie francese: tra le 350 liriche che scrive, le Six mélodies op. 84 su poesie di Coppée, Sully-Prudhomme e Hugo (1884) e soprattutto i Vingt poèmes de Jean Richepin op. 44 (1890) tramandano la sua fama fino ad oggi. 6 Cesar Cui (1835-1918) Fils d’un Français déserteur de l’armée napoléonienne et d’une Lithuanienne, Cesar Cui s’engage au sein du « Groupe des Cinq » sans toutefois en partager pleinement l’objectif artistique. Mettant en avant son héritage français, il se distingue en effet de ses compatriotes, qui désirent une école nationale russe libérée des influences étrangères. Conservant toute sa vie un emploi d’ingénieur militaire (spécialiste en fortifications), il est perçu par ses contemporains comme un « dilettante de talent » et s’attire leur inimitié en menant également une carrière de critique musical sans concession. Sa production lyrique est particulièrement inLe Prisonnier du Caucase Le Fils du Mandarin (1859) ; William Ratcliff d’après Heine (1868) ; Angelo avec la France, il crée à l’Opéra-Comique Le Flibustier sur un livret de Richepin. Au cours des années suivantes, plusieurs œuvres confirment cette influence française : Le Sarrazin (1898) d’après Dumas, Mademoiselle Fifi (1900) d’après Maupassant et Mateo Falcone (1906) d’après Mérimée. Les plus grandes réussites artistiques du compositeur russe relèvent d’ailleurs du domaine de la mélodie française : parmi les 350 chants qu’il écrit, les Six mélodies Vingt poèmes de Jean Richepin fondent sa renommée jusqu’à aujourd’hui. Aleksandr Dargomyžskij (1813-1869) Aleksandr Dargomyžskij (1813-1869) pianista, s’interessa anche alla scrittura musicale: nonostante i tentativi di dissuasione da parte del suo insegnante privato (in quanto la composizione era considerata indegna di un aristocratico russo), negli anni Venti dell’Ottocento produce le prime liriche - niste, il s’intéresse également à l’écriture musicale : malgré les tentatives de son professeur particulier de l’en dissuader (la composition étant considérée indigne d’un aristocrate russe), il produit dans les années 1820 ses premières mélodies et pièces pour piano. - le prime basi teoriche della composizione. Seguendo l’esempio del francese il suo primo argomento: tentato in un primo momento da Lucrèce Borgia, sceglie di proporre un adattamento russo di Esmeralda (Hugo/Bertin) nel genere del grand opéra. Mentre quest’opera tarda a essere rappresentata, egli parte per un viaggio di sei mesi in Europa: parzialmente deluso dalle produzioni che sente a Parigi, prende coscienza della propria cultura d’origine e s’interessa agli elementi caratteristici della musica russa e alla prosodia della sua lingua natale. Da queste nuove preoccupazioni nasce (1856), opera in quattro atti da una tragedia eponima incompiuta théoriques de composition. Suivant l’exemple de son maître, il veut produire un opéra et cherche dans la littérature française son premier sujet : tenté dans un premier temps par Lucrèce Borgia, il choisit de proposer une adaptation russe de l’Esmeralda (Hugo/ Bertin) dans le genre du grand opéra. Alors que cette œuvre tarde à être créée, il part pour six mois en voyage en Europe : en partie déçu par les productions qu’il entend à Paris, il prend conscience de la richesse de sa culture d’origine et s’intéresse aux éléments caractéristiques de la musique russe et à la prosodie de sa langue natale. De ces nouvelles préoccupations naît (1856), opéra en quatre actes d’après une tragédie éponyme et inache- lirica del paese. Pur proseguendo nella produzione di liriche e pezsentare nuove opere. La sua morte lascia incompiuto Il convitato di pietra dans l’histoire lyrique du pays. Tout en maintenant sa production de mélodies et de pièces pour piano, il tente par la suite de monter de nouveaux opéras, sans succès. Sa mort laisse inachevé Le Convive de pierre Léo Delibes (1836-1891) Dopo aver ricevuto una prima formazione musicale dalla madre e dallo zio, Léo Delibes studia al Conservatorio di Parigi nelle classi di Benoist (organo), Bazin (armonia) e Adam (composizione). Giovane corista, scopre l’opera partecipando alla prima rappresentazione de Le Prophète di Meyerbeer nel 1849. Successivamente divide la propria attività tra il mestiere di organista e quello di accompagnatore al Théâtre-Lyrique. La sua carriera di compositore drammatico ha inizio nel 1856 con vari lavori leggeri rappresentati al Théâtre des Folies-Nouvelles (il primo dei quali ha per titolo Deux Sous de charbon), al Théâtre des Bouffes-Parisiens e al Théâtre des Variétés. Maestro del coro al Théâtre-Lyrique e all’Opéra, si cimenta in altri generi: l’opéra-comique (Le Jardinier et son seigneur, 1863) e il balletto, con Coppélia ou La Fille aux yeux d’émail, rappresentato per la prima volta re. Dopo aver deciso di dedicarsi esclusivamente alla composizione, oltre a Sylvia epoca le opere Le Roi l’a dit Jean de Nivelle (1880) e soprattutto (1883), il cui successo non è mai venuto meno. Gli ultimi anni di Delibes sono quelli di un musicista affermato: diventato docente di composizione al Conservatorio, nel 1884 viene eletto all’Institut de France. Nonostante la sua ammirazione per Wagner, il suo stile, affine a quello di Bizet, è ancorato alla tradizione francese dei Boieldieu, Hérold e Adam. Esso si distingue per l’eleganza, la leggerezza, la bellezza delle linee vocali e il colore orchestrale. 8 Léo Delibes (1836-1891) Après avoir reçu une formation musicale de sa mère et de son oncle, Léo Delibes étudie au Conservatoire de Paris dans les classes de Benoist (orgue), Bazin (harmonie) et Adam (composition). Jeune choriste, il découvre l’opéra en participant à la création du Prophète entre le métier d’organiste et celui d’accompagnateur au ThéâtreLyrique. Sa carrière de compositeur dramatique débute en 1856 avec plusieurs ouvrages légers, créés aux Folies-Nouvelles (dont le premier s’intitule Deux Sous de charbon), aux Bouffes-Parisiens et au Théâtre des Variétés. Chef de chœur au Théâtre-Lyrique et à l’Opéra, il s’essaie à d’autres genres : l’opéra-comique (Le Jardinier et son seigneur, 1863) et le ballet, avec Coppélia ou La Fille aux yeux d’émail plus célèbres partitions du genre. Décidant de se consacrer unides projets de plus grande ampleur : outre Sylvia firme sa réussite dans le ballet, les opéras Le Roi l’a dit Jean de Nivelle (1880) et surtout (1883), dont le succès ne s’est jamais démenti, font date. Les dernières années de Delibes sont celles d’un musicien reconnu : devenu professeur de composon admiration pour Wagner, son style, proche de celui de Bizet, s’ancre dans la tradition française des Boieldieu, Hérold et Adam. Il se signale par son élégance, sa légèreté, la beauté de ses lignes vocales et sa couleur orchestrale. Gaetano Donizetti (1797-1848) Benché la famiglia, di origini assai umili, ambisse per lui a una carriera giuridica, Donizetti intraprese piuttosto presto gli studi musicali nella città natale di Bergamo sotto la guida di Mayr, poi a Bologna con Padre Mattei. Fin dall’esordio a Venezia nel 1818 (Enrico di Borgogna) si riconobbe in lui il successore di Rossini e Napoli, Milano, Parigi e Vienna lo accolsero di volta in volta con entusiasmo. Al pari del suo modello, fu particolarmente attratto dai libretti d’ispirazione francese, attingendo da autori vari come Corneille, Hugo, Scribe, Chénier, Dumas o Rousseau l’argomento di opere di successo come Anna Bolena (1830), L’elisir d’amore (1832) o Lucrezia Borgia (1840). Il suo primo trasferimento a Parigi risale al 1838: ben presto i maggiori teatri della capitale si contesero le sue nuove partiture (La Favorite, La Fille du régiment e Les Martyrs, 1840; Don Pasquale e Dom Sébastien, roi de Portugal, 1844). Nel 1839 adattò anche il suo capolavoro indiscusso, Lucia di Lammermoor (1835). Il sovraffaticamento e la malattia finirono tuttavia per alterare le sue capacità mentali e Donizetti fu morì l’anno seguente. A differenza di Rossini, Donizetti non fu mai completamente accettato dal mondo musicale francese che, pur onorandolo del titolo di socio corrispondente dell’Institut de France (1842), gli rimproverava di mantenersi troppo vicino all’estetica italiana, circostanza pur smentita da numerose pagine de La Favorite o di Dom Sébastien, ispirate dall’arte eclettica di Halévy o di Meyerbeer. Gaetano Donizetti (1797-1848) Bien que sa famille, d’origine très modeste, ait ambitionné pour lui une carrière juridique, Donizetti entreprit assez tôt des études musicales dans sa ville natale de Bergame sous la direction de Mayr, puis à Bologne auprès du père Mattei. Dès ses débuts à Venise en 1818 (Enrico di Borgogna), on reconnut en lui le successeur de Rossini et Naples, Milan, Paris ou Vienne l’accueillirent tour à tour avec enthousiasme. À l’image de son modèle, il fut particulièrement attiré par les livrets d’inspiration française, puisant chez des auteurs aussi variés que Corneille, Hugo, Scribe, Chénier, Dumas ou Rousseau l’argument d’ouvrages à succès tels qu’Anna Bolena (1830), L’Elisir d’amore (1832) ou Lucrezia Borgia Sa première installation à Paris remonte à 1838 : bien vite, les plus grandes scènes de la capitale se disputèrent ses nouvelles partitions (La Favorite, La Fille du régiment et Les Martyrs Don Pasquale et Dom Sébastien, roi de Portugal il adapta également son chef-d’œuvre incontesté, Lucia di Lammermoor (1835). Le surmenage et la maladie finirent toutefois à Rossini, Donizetti ne fut jamais complètement accepté par le monde musical français qui, tout en l’honorant d’un titre de trop proche de l’esthétique italienne, ce que démentent pourtant de nombreuses pages de La Favorite ou de Dom Sébastien, inspirées par l’art composite d’Halévy ou de Meyerbeer. 9 Gabriel Fauré (1845-1924) Figlio del direttore di una Scuola Normale, Fauré fu iscritto già all’età di nove anni alla Scuola di musica classica e sacra fondata nel 1853 da Louis Niedermeyer. Allievo di Loret (organo), Saint-Saëns (pianoforte) e Niedermeyer stesso (composizione), ricevette una formazione eccezionalmente ricca, che gli fece scoprire sia i maestri antichi che quelli moderni. Non stupisce che alla fine degli studi nel 1865 intraprenda una carriera nella musica sacra, la quale lo porta in particolare alla chiesa della Madeleine come ma- Gabriel Fauré (1845-1924) Fils d’un directeur d’école normale, Fauré fut envoyé dès l’âge de neuf ans à l’École de musique classique et religieuse fondée en 1853 par Louis Niedermeyer. Élève de Loret (orgue), Saint-Saëns (piano) et Niedermeyer lui-même (composition), il y reçut une formation exceptionnellement riche, découvrant aussi bien les maîtres anciens que modernes. Sans surprise, il embrassa à la fin de ses études, en 1865, une carrière dans la musique religieuse, qui le conduisit notamment à l’église de la Madeleine comme maître 1905). In parallelo, cominciò a frequentare i salotti brillando per il suo talento di pianista e improvvisatore. Nel 1896 grazie alla sua fama crescente prende il posto di Massenet come professore di composizione al Conservatorio, prima di assumere la direzione dell’istituto tra il 1905 e il 1920. Mente libera e aperta (fu uno il se mit à fréquenter les salons, brillant par ses talents de pianiste et d’improvisateur. En 1896, sa réputation grandissant, il succède à Massenet comme professeur de composition au Conservatoire, avant de prendre la direction de l’établissement entre 1905 et de la Société nationale de musique), Fauré marqua profondément segnò profondamente i suoi allievi, tra i quali figurano Florent che se è autore di un’ambiziosa tragédie lyrique (Prométhée, 1900), di una magnifica opera (Pénélope, 1913) e di un celebre Requiem ca da camera, del pianoforte e della mélodie che Fauré sviluppò gli aspetti più innovativi del suo stile. Melodista di primo piano, armonista di stupefacente intuito, fu uno dei grandi rappresentanti della musica francese tra Ottocento e Novecento, posizione che gli meritò nel 1909 un’elezione all’Institut de France. 10 Boulanger et Maurice Ravel. Même s’il fut l’auteur d’une ambitieuse tragédie lyrique (Prométhée, 1900), d’un magnifique opéra (Pénélope, 1913), et d’un célèbre Requiem dans le monde intimiste et raffiné de la musique de chambre, du piano et de la mélodie que Fauré développa les aspects les plus novateurs de son style. Mélodiste de premier plan, harmoniste d’une stupéfiante intuition, il fut l’un des grands représentants de la musique française au tournant du siècle, position qui lui valut en 1909 une élection à l’Institut. Charles Gounod (1818-1893) Orfano a cinque anni del padre pittore, Charles Gounod fu cresciuto dalla madre, che lo iniziò alla musica prima di affidarlo al celebre Antonin Reicha. Dopo aver seguito studi classici coronati da un diploma in filosofia, nel 1836 entrò al Conservatorio, dove seguì l’insegnamento di Halévy (contrappunto), Lesueur e Paër (composizione), fino a ottenere un primo prix de Rome nel 1839. Anche se per qualche tempo pensò di prendere i voti, a testimonianza di un’autentica devozione dalla quale nascerà un’imponente produzione sacra, alla fine prevalse la sua passione per il teatro. Certo, il suo primo tentativo, Sapho (1851), fu solo un successo a metà ma gli consentì di ricevere, l’anno seguente, la commissione delle musiche di scena di Ulysse per la Comédie-Française. Presto seguiranno La Nonne sanglante (1855), Le Médecin malgré lui (1858) e soprattutto Faust (1859), capolavoro indiscusso dell’arte francese. Nessun’altra sua opera, tranne forse Roméo et Juliette successo e la fama tra i posteri di quest’opera ispirata al dramma di Goethe. Si susseguiranno tuttavia, con varia fortuna, La Colombe e Philémon et Baucis (1860), La Reine de Saba (1862), Mireille (1864), Cinq-Mars Polyeucte Le Tribut de Zamora (1881). Celebrato come un’autentica gloria nazionale, eletto all’Institut de France nel 1866, Gounod segnò la sua epoca con la propria particolare sensibilità e l’impressionante catalogo ampiamente dominato dalla voce, nonostante importanti incursioni in ambito orchestrale e cameristico. Charles Gounod (1818-1893) Orphelin à cinq ans d’un père artiste peintre, Charles Gounod fut élevé par sa mère, qui l’initia à la musique avant de le confier au célèbre Antonin Reicha. Après avoir poursuivi des études classiques, couronnées par un baccalauréat de philosophie, il entra au Conservatoire en 1836 pour y suivre l’enseignement d’Halévy (contrepoint), Lesueur et Paer (composition), jusqu’à l’obtention d’un premier prix de Rome en 1839. S’il envisagea un temps d’entrer dans les ordres, témoignant d’une réelle dévotion dont naîtra un imposant corpus religieux, sa passion pour le théâtre l’emporta finalement. Sa première tentative, Sapho (1851), ne fut certes qu’un demi-succès, mais elle lui permit de recevoir, l’année suivante, la commande d’une musique de scène pour la ComédieFrançaise : Ulysse. Suivront bientôt La Nonne sanglante (1855), Le Médecin malgré lui (1858) et surtout Faust (1859), chef-d’œuvre incontesté de l’art français. Aucun de ses autres ouvrages, hormis peut-être Roméo et Juliette succès et la postérité de cet opéra inspiré du drame goethéen. Se succéderont néanmoins, avec des fortunes diverses, La Colombe et Philémon et Baucis (1860), La Reine de Saba (1862), Mireille Cinq-Mars Polyeucte Le Tribut de Zamora (1881). Célébré comme une authentique gloire nationale, élu à l’Institut en 1866, Gounod marqua son époque de sa sensibilité particulière et de son impressionnant catalogue, largement dominé par la voix, malgré d’importantes incursions dans le domaine orchestral et dans la musique de chambre. 11 Reynaldo Hahn (1874-1947) gresso nell’alta società è facilitato dalle numerose relazioni della famiglia, appartenente alla borghesia d’affari venezuelana. Nel 1885 viene ammesso al Conservatorio di Parigi, dove ottiene solo magri risultati ma incontra il pianista Risler – amico con cui intratterrà una fitta corrispondenza per il resto della vita. È al di fuori delle istituzioni parigine che il giovane ottiene i primi successi e completa la propria formazione di compositore: allievo privato di Jules Massenet, Hahn si distingue nei salotti aristocratici (tra cui quello della principessa Mathilde) interpretando le mélodies che egli stesso ha composto, in particolare le Chansons grises (su testi di Verlaine) e le Études latines. Il suo successo gli consente d’incontrare Stéphane Mallarmé, Edmond de Goncourt, Sarah Bernhardt e Marcel Proust, del quale diventerà amante e poi intimo amico. Naturalizzato francese nel 1912, Hahn chiede di partire per il fronte nel 1914 e lavora successivamente presso il Ministero della Guerra (1916). Mentre agli inizi del secolo la produzione di Hahn si era distinta all’Opéra-Comique (L’Île du rêve nel 1900 e La Carmélite nel 1902), nel periodo tra le due guerre si orienta invece verso l’operetta – Ciboulette (1923) e Malvina (1935) – e la commedia musicale, tra cui Mozart (1925) per Yvonne Printemps e Ô mon bel inconnu (1933) per Arletty. Dopo il 1945 Reynaldo Hahn riceve una consacrazione istituzionale: viene infatti nominato membro dell’Académie des beaux-arts e direttore dell’Opéra de Paris (1945-46). 12 Reynaldo Hahn (1874-1947) dans la haute société est facilitée par les nombreux contacts entretenus par sa famille, issue de la bourgeoisie d’affaire vénézuélienne. Admis au Conservatoire de Paris en 1885, il n’y obtient que de maigres récompenses mais rencontre le pianiste Risler – ami avec lequel il entretiendra toute sa vie une correspondance suivie. Ses premiers succès musicaux et sa formation de compositeur se joueront en dehors des institutions parisiennes : élève particulier de Jules Massenet, Hahn se distingue dans les salons aristocratiques (dont celui de la princesse Mathilde) en interprétant les mélodies qu’il compose, notamment Les Chansons grises (sur des textes de Verlaine) et les Études latines. Son succès lui permet de rencontrer Stéphane Mallarmé, Edmond de Goncourt, Sarah Bernhardt et Marcel Proust, dont il sera l’amant puis l’ami intime. puis travaille au ministère de la Guerre (1916). Alors qu’il s’était distingué à l’Opéra-Comique au début du siècle (L’Île du rêve en 1900 et La Carmélite en 1902), sa production durant l’entre-deux guerre s’oriente vers l’opérette – Ciboulette (1923) et Malvina (1935) – et la comédie musicale – dont Mozart (1925) pour Yvonne Printemps et Ô mon bel inconnu (1933) pour Arletty. Reynaldo est nommé membre de l’Académie des beaux-arts et directeur de Franz Liszt (1811-1886) Nato a sud di Vienna in una regione che è stata temporaneamente ungherese, Liszt viene iniziato dal padre allo studio del pianoforte. Bambino dotato, la cui educazione musicale sarà sostenuta da alcuni magnati ungheresi, diventa allievo di Carl Czerny che gli fa compiere importanti progressi. Incoraggiato dal padre a trasferirsi a Parigi, Liszt si integra nella sua città d’adozione grazie a una notevole disinvoltura linguistica. È lì, dopo che Cherubini gli ha rifiutato l’ammissione al Conservatorio, che studia contrappunto con Reicha e composizione con Paer. Il suo amore per l’erudizione lo spinge a frequentare gli ambienti artistici più in vista di Parigi. Dopo un difficile periodo creativo durante il quale pensa di farsi prete, ritrova interesse per la composizione al momento della Rivoluzione di Luglio. Si susseguono una vita scandita da incontri decisivi con i contemporanei (Berlioz – che ha difeso e incoraggiato –, Chopin, Paganini…), un posto d’insegnante al Conservatorio di Ginevra, quindi la scelta di una carriera di virtuoso. L’eccezionale figura del pianista, sovrapposta a quella del patriota, genera allora un fenomeno di “lisztomania” internazionale. Liszt è protettore e suocero di Wagner, e insegna a future celebrità quali Marie Jaëll e Emil von Sauer. I suoi concerti per pianoforte coniugano difficoltà tecnica e concezione formale innovatrice (ciclicità), le trascrizioni per pianoforte presentano un’inventiva rara per l’epoca e le Rapsodie ungheresi mettono in auge la musica tzigana del suo paese natale. I poemi sinfonici (Mazeppa, Les Préludes), l’oratorio Christus e la Dante-Symphonie figurano tra le sue opere più visionarie. Franz Liszt (1811-1886) Né au sud de Vienne dans une région momentanément hongroise, Liszt est initié au piano par son père. Enfant doué, dont l’éducation musicale sera soutenue par quelques magnats hongrois, il devient l’élève de Carl Czerny qui lui fait accomplir des progrès considérables. Encouragé par son père à gagner Paris, Liszt s’intègre dans sa ville d’adoption grâce à une aisance linguistique remarquable. C’est là, après que Cherubini a refusé de l’admettre au Conservatoire, qu’il étudie le contrepoint auprès de Reicha et la composition avec Paer. Son goût pour l’érudition le pousse à fréquenter le Tout-Paris artistique. Après une période créatrice difficile durant laquelle il songe à devenir prêtre, il retrouve un intérêt pour la composition au moment de la Révolution de Juillet. S’ensuivent une vie scandée par des rencontres déterminantes avec ses contemporains (Berlioz – qu’il a défendu et encouragé –, Chopin, Paganini…), un poste d’enseignant au Conservatoire de Genève puis le choix d’une carrière de virtuose. La figure exceptionnelle du pianiste, superposée à celle du patriote, engendre alors un phénomène de « lisztomanie » international. Il est le protecteur et le beau-père de Wagner, et enseigne à de futures célébrités telles que Marie Jaëll et Emil von Sauer. Ses concertos pour piano allient difficulté technique et conception formelle innovante (cyclicisme), ses transcriptions pour piano présentent une inventivité rare pour l’époque et ses Rhapsodies hongroises mettent à l’honneur la musique tzigane de son pays natal. Ses poèmes symphoniques (Mazeppa, Les Préludes), l’oratorio Christus et la DanteSymphonie figurent parmi ses œuvres les plus visionnaires. 13 Sergej Rachmaninov (1873-1943) Inizialmente destinato a una carriera di pianista concertista, Rachmaninov si orienta verso la composizione durante la formazione al Conservatorio di Mosca: lascia clamorosamente la classe di pianoforte di Zverev per seguire l’insegnamento di Serghei Rachmaninov (1873-1943) Initialement destiné à une carrière de pianiste concertiste, Rachmaninov s’oriente vers la composition au cours de sa formation au conservatoire de Moscou : il quitte avec fracas la classe de Sa composition de fin d’étude – l’opéra en un acte – est pré- – viene presentato al Bolshoï nel 1892 e ottiene un autentico modello del giovane artista. Un primo concerto per pianoforte e il Preludio in do diesis minore consolidano questa prima riuscita, ma il d’arresto nella produzione di Rachmaninov: un blocco d’ispirazione che egli tratta con l’ipnosi e dal quale esce nel 1900 con un’opera magistrale – il suo secondo concerto per pianoforte – che gli dà fama internazionale. Nel 1905 rappresenta due opere (Francesca da Rimini e Il cavaliere avaro), quindi prosegue nella produzione strumentale: una seconda sinfonia in mi minore, una sonata per pianoforte in re minore (da Faust), L’isola dei morti (poema sinfonico essere fuggito dalla Rivoluzione approfittando di una tournée in Scandinavia, il compositore lascia definitivamente la Russia nel sceglie allora di seguire una carriera di concertista, che prende il sopravvento sull’attività di compositore. Impermeabile alla modernità del proprio tempo, rimane sino alla fine della vita un fervido 14 Un premier concerto pour piano et le Prélude en ut dièse mineur confortent cette première réussite, mais l’échec retentissant de sa duction de Rachmaninov : une panne d’inspiration qu’il traite par l’hypnose et dont il sort en 1900 avec une œuvre magistrale – son second concerto pour piano – qui lui apporte une renommée internationale. Il crée en 1905 deux opéras (Francesca da Rimini et Le Chevalier avare), puis poursuit sa production instrumentale : une seconde symphonie en mi mineur, une sonate pour piano en ré mineur (d’après Faust), l’Île des morts (poème symphonique Fuyant la Révolution à la faveur d’une tournée en Scandinavie, le aux États-Unis l’année suivante. Rachmaninov choisit alors de mener une carrière de concertiste, qui prend le pas sur son activité de compositeur. Imperméable à la modernité de son temps, il reste jusqu’à la fin de sa vie un fervent défenseur du style romantique Camille Saint-Saëns (1835-1921) Orfano di padre proprio come Charles Gounod, Saint-Saëns fu cresciuto dalla madre e dalla prozia. Fu quest’ultima a iniziarlo al pianoforte, prima di affidarlo a Stamaty e poi a Maleden. Straordinariamente precoce, fece la sua prima apparizione in concerto già nel 1846. Due anni dopo lo ritroviamo al Conservatorio nelle classi di Benoist (organo) e poi di Halévy (composizione). Anche se fallì due volte al concorso per il prix de Rome, il complesso della sua carriera fu costellato da un’infinità di riconoscimenti e di nomine a vari incarichi ufficiali, tra cui un’elezione all’Académie sitore colto e fecondo, si adoperò per la riabilitazione dei maestri tico, difese tanto Wagner quanto Schumann. Come didatta ebbe tra i suoi allievi Gigout, Fauré o Messager. Come critico firmò numerosi articoli che attestano uno spirito lucido e acuto, anche se molto legato ai principi dell’accademismo. Fu questo stesso Camille Saint-Saëns (1835-1921) Orphelin de père tout comme Charles Gounod, Saint-Saëns fut élevé par sa mère et sa grand-tante. C’est cette dernière qui l’initia au piano, avant de le confier à Stamaty puis à Maleden. Extraordinairement précoce, il fit sa première apparition en concert dès Société nationale de musique, e quindi a rassegnare le dimissioni nel 1886. Ammirato per le sue opere orchestrali, pervase di un rigore assolutamente classico in uno stile ardimentoso (cinque concerti per pianoforte, tre sinfonie, l’ultima delle quali con organo, quattro poemi sinfonici, tra cui la celebre Danse macabre), conobbe un successo internazionale grazie in particolare alle opere Samson et Dalila Henry VIII (1883). Société nationale de musique, puis à en démissionner en 1886. Admiré pour ses œuvres orchestrales empreintes d’une rigueur toute classique dans un style non dénué d’audaces (cinq concertos pour piano, cinq symphonies dont la dernière avec orgue, quatre poèmes symphoniques, dont la célèbre Danse macabre), il connut une renommée internationale, notamment grâce à ses opéras Samson et Dalila Henry VIII (1883). classes de Benoist (orgue) puis d’Halévy (composition). S’il échoua à deux reprises au concours de Rome, l’ensemble de sa carrière fut néanmoins ponctué d’une foule de récompenses, ainsi que de nominations à divers postes institutionnels, dont une élection à cond et cultivé, il œuvra à la réhabilitation des maîtres du passé, défendit aussi bien Wagner que Schumann. Pédagogue, il compta parmi ses élèves Gigout, Fauré ou Messager. Critique, il signa de nombreux articles témoignant d’un esprit fort et lucide, quoique très attaché aux principes de l’académisme. C’est ce même esprit, 15 16 Richard Wagner (1813-1883) Wagner fu probabilmente il compositore che abbia mai suscitato le reazioni più accese e contrastate: incomprensione, critiche virulente e appassionata venerazione. In Francia divenne simbolo di modernità dapprima per merito degli scrittori, come testimoniano in particolare i testi di Baudelaire e la «Revue walaborarono Catulle Mendès, Villiers de L’Isle-Adam e Mallarmé. Numerosi artisti compirono il “pellegrinaggio” al Festspielhaus Richard Wagner (1813-1883) Wagner fut sans doute le compositeur qui suscita les réactions les plus extrêmes et les plus contrastées : incompréhension, critiques virulentes et vénération passionnée. En France, il devint un symbole de modernité d’abord grâce aux écrivains, ce dont témoignent notamment les textes de Baudelaire et la Revue wagnérienne créée en 1885 par Édouard Dujardin, à laquelle collaborèrent Catulle Mendès, Villiers de L’Isle-Adam et Mallarmé. De nombreux artistes firent le « pèlerinage » au Festspielhaus de Bayreuth, inau- Wagner comincia con l’assimilare i modelli drammatici del proprio tempo: Le fate, l’opera romantica retaggio di Spohr, Weber e Marschner; Il divieto d’amare, l’opéra-comique e l’opera buffa che segneranno altresì I maestri cantori di Norimberga; Rienzi è modellato nello stampo del grand opéra, alcune caratteristiche del quale rimarranno percepibili nelle partiture della maturità. A partire da Il vascello fantasma (rappresentato nel 1843) Wagner s’ispira soprattutto a leggende e miti celtici, germanici o nordici, nei quali sono presenti talvolta fatti storici (Tannhäuser, Lohengrin, Tristan und Isolde, Der Ring des Nibelungen, Parsifal). Affinché il discorso sia una costante “arte della transizione”, Wagner lo alimenta di motivi conduttori unificanti (leitmotive), elabora un linguaggio armonico che sempre più rifiuta le soluzioni. Investe peraltro l’orchestra di un ruolo sempre più importante, nell’intento di commentare il testo cantato, rivelare l’inconscio dei personaggi, annunciare o evocare eventi. par assimiler les modèles dramatiques de son temps : Les Fées, l’opéra romantique hérité de Spohr, Weber et Marschner ; La Défense d’aimer, l’opéra-comique et l’opéra bouffe qui marqueront encore Les Maîtres chanteurs de Nuremberg ; Rienzi se coule dans le moule du grand opéra, dont certaines caractéristiques resteront perceptibles dans les partitions de la maturité. À partir du Vaisseau fantôme légendes et de mythes celtes, germaniques ou nordiques, auxquels se mêlent parfois des faits historiques (Tannhäuser, Lohengrin, Tristan et Isolde, Le Ring du Nibelung, Parsifal). Afin que le discours soit un constant « art de la transition », il le nourrit de thèmes conducteurs unificateurs (leitmotive), élabore un langage harmonique repoussant toujours plus les résolutions. Par ailleurs, il investit l’orchestre d’un rôle de plus en plus important, afin de commenter le texte chanté, révéler l’inconscient des personnages, annoncer ou rappeler des événements. Gli interpreti Les interprètes Svetlana Novikova, mezzosoprano Nata a Mosca, ha terminato a pieni voti la scuola musicale la facoltà di musica e canto presso l’Università pedagogica di diplomata in canto con il massimo dei voti presso il Conservatorio Benedetto Marcello di Venezia, con Maria Angeles Peters. Premiata in numerosi concorsi internazionali di canto, è risultata la vincitrice del Concorso internazionale di interpretazione musicale Arenzano 2000, a Genova. Ha seguito un corso di specializzazione in belcanto presso il Teatro Comunale di Modena (organizzato dalla Fondazione A. Toscanini di Parma) e un corso per professionisti presso l’Accademia della voce di Torino (Docente F. Mattiucci). Dal debutto in Suor Angelica di Puccini a Milano e nel Requiem di Verdi alla Sagra malatestiana di Rimini ha cantato in molti teatri italiani e in numerose sale concertistiche sia in Italia che all’estero. È stata Fenena nel Nabucco a Toronto e l’Interprete nel Big Bang Circus di C. Ambrosini al San Carlo di Napoli. Tra i suoi recenti impegni: la Missa solemnis di Beethoven a Cremona, Rovigo, Lodi e Vienna; La cavalleria rusticana, Il trovatore, Madama Butterfly, il Messiah di Händel, l’oratorio di Piccinni La morte di Abelle in prima assoluta nei tempi moderni, il Requiem di Mozart a Venezia e Cortina, di Haydn (diretta di A. Ballista) a Pordenone, Concordia Sagittaria e Aquileia, uno spettacolo musicale per il centesimo anniversario della morte di Pauline Viardot Garcia eseguito con successo al Teatro Olimpico di Vicenza e al Teatro La Fenice di Venezia e nel 2012, parzialmente replicato a San Pietroburgo nell’ambito del festival “Tre secoli della romanza classica”. Svetlana Novikova, mezzo-soprano Née à Moscou, elle obtient une mention très bien à l’école de musis’être établie en Italie, elle obtient un nouveau diplôme de chant au Conservatorio Benedetto Marcello de Venise avec Maria Angeles Peters. Lauréate de plusieurs concours internationaux, elle remporte le Concorso internazionale di interpretazione musicale Arenzano 2000, à Gênes. Après avoir suivi un cours de spécialisation en bel canto au Teatro Comunale di Modena (organisé par la Fondazione Toscanini di Parma) et un cours pour professionnels à l’Accademia della voce di Torino (F. Mattiucci), elle débute dans Suor Angelica de Puccini à Milan et le Requiem de Verdi à Rimini. Elle s’est produite dans de nombreux théâtres et salles de concerts en Italie et à l’étranger. Elle a été Fenena dans Nabucco à Toronto et l’Interprète dans le Big Bang Circus de C. Ambrosini au Teatro San Carlo de Naples. Parmi ses engagements récents : la Missa solemnis de Beethoven à Crémone, Rovigo, Lodi et Vienne ; La Cavalleria rusticana, Il Trovatore, Madama Butterfly, le Messiah de Haendel, l’oratorio de Piccinni La Morte di Abelle en création moderne mondiale, le Requiem de Mozart à Venise et Cortina, la de Haydn (sous la direction d’A. Ballista), un spectacle musical pour le centième anniversaire de la mort de Pauline Viardot Garcia, au Teatro Olimpico de Vicence et au Teatro La Fenice de Venise. Ce spectacle a été en partie repris, en 2012, à Saint-Pétersbourg dans le cadre du festival « Trois siècles de la romance classique ». Massimo Somenzi, pianoforte Nato a Venezia, ha studiato pianoforte con Maria Italia Biagi. Diplomatosi al Conservatorio Benedetto Marcello della sua città con il massimo dei voti, la lode e la menzione speciale di merito vincendo inoltre il premio M. Mazza quale migliore allievo della scuola di pianoforte, studia musica da camera e frequenta i corsi del Mozarteum di Salisburgo e dell’Association musicale de Paris, dove ottiene un premier prix di musica da camera. Vince diversi concorsi pianistici nazionali e internazionali. Si esibisce in grandi sale italiane tra cui il Teatro alla Scala e il Teatro La Fenice di Venezia. All’estero si esibisce in numerosi paesi. Ha svolto intensa attività concertistica in duo Massimo Somenzi, piano Né à Venise, il a étudié le piano auprès de Maria Italia Biagi. Après avoir obtenu son diplôme au Conservatorio Benedetto Marcello avec mention très bien, félicitations du jury et mention spéciale de mérite, il remporte également le prix M. Mazza en tant que meilleur élève de l’école de piano. Il étudie la musique de chambre et fréquente les cours du Mozarteum de Salzbourg et de de l’Association musicale de Paris, où il reçoit un premier prix de musique de chambre. Lauréat de plusieurs concours nationaux et internationaux, il se produit dans de grandes salles italiennes, dont le Teatro alla Scala et le Teatro La Fenice, ainsi que dans de nombreux pays étrangers. Dès 1980, il mène une intense activité de concertiste en - fin dal 1980 e in duo pianistico con Emanuela Bellio dal 1990. incluent des œuvres de , Brahms, Saint-Saëns, Hindemith, Brahms, Saint-Saëns, Hindemith, Dutilleux, Mompou, de FalÈ titolare di una cattedra di pianoforte principale al Conservatorio Benedetto Marcello di Venezia. È stato direttore del Conservatorio Agostino Steffani di Castelfranco Veneto. Regolarmente invitato nelle giurie di importanti concorsi italiani. Tiene master classes di pianoforte e di musica da camera in Italia e all’estero. Per il festival Galuppi di Venezia sta per portare a termine l’esecuzione di tutte sonate per pianoforte di Mozart. Nel gennaio 2005 ha effettuato una tournée negli Stati Uniti insieme al pianista Gustavo Romero, eseguendo l’integrale delle composizioni per pianoforte a 4 mani e per 2 pianoforti di Mozart. 18 Grieg, Strauss, Rossini… Il est professeur de piano au Conservatorio Benedetto Marcello de Venise. Il a été directeur du Conservatorio Agostino Steffani de Castelfranco Veneto. Il est régulièrement invité dans des jurys de concours italiens et donne des master classes de piano et de musique de chambre en Italie et à l’étranger. Pour le festival Galuppi de Venise, il exécutera toutes les sonates de Mozart. En janvier 2005 il a effectué une tournée aux ÉtatsUnis avec le pianiste Gustavo Romero, proposant l’intégrale des œuvres pour piano à quatre mains et pour deux pianos de Mozart. I testi Les textes Léo Delibes: Églogue « Viens ! Une flûte invisible » (Les Contemplations) Vieni! Un flauto invisibile Risuona tra i frutteti. Il canto più placido È il canto dei pastori. Viens ! Une flûte invisible Soupire dans les vergers. La chanson la plus paisible Est la chanson des bergers. Che nessuna preoccupazione ti tormenti. Amiamoci! Amiamoci sempre! Il canto più ammaliante È il canto degli amori. Que nul soin ne te tourmente. Aimons-nous ! Aimons toujours ! La chanson la plus charmante Est la chanson des amours. Charles Gounod: Sérénade « Quand tu chantes... » Traduzione di Gabrielle Gamberini Quando canti, di sera, Cullata fra le mie braccia, Senti i miei pensieri Che ti rispondono piano piano? Il tuo dolce canto mi ricorda I giorni più belli. Cantate, bella mia, Cantate per sempre! Quand tu chantes, bercée Le soir entre mes bras, Entends-tu ma pensée Qui te répond tout bas ? Ton doux chant me rappelle Les plus beaux de mes jours. Chantez, ma belle, Chantez toujours ! 19 Quando ridi, sulle tue labbra E improvvisamente il malvagio Sospetto svanisce. Ah, il riso fedele svela Un cuore senza inganni. Ridete, bella mia, Ridete per sempre! Quando dormi, calma e pura, Il tuo respiro sussurra Parole armoniose. Il tuo bel corpo si rivela Senza veli né ornamenti. Dormite, bella mia, Dormite per sempre! Quand tu ris, sur ta bouche L'amour s'épanouit, Et soudain le farouche Soupçon s'évanouit. Ah ! Le rire fidèle Prouve un cœur sans détours ! Riez, ma belle, Riez, toujours ! Quand tu dors, calme et pure, Dans l'ombre, sous mes yeux, Ton haleine murmure Des mots harmonieux. Ton beau corps se révèle Sans voile et sans atours... Dormez, ma belle, Dormez toujours ! Camille Saint-Saëns: Soirée en mer « Près du pêcheur qui ruisselle » (Les Voix intérieures) Accanto al pescatore tutto bagnato Quando entrambi, mentre la luce va calando, Vaghiamo a bordo della navicella, 20 Près du pêcheur qui ruisselle, Quand tous deux, au jour baissant, Nous errons dans la nacelle, Lasciando cantare l’uomo gracile E gemere l’onda potente; Laissant chanter l'homme frêle Et gémir le flot puissant ; Al riparo delle vele, Quando ci sediamo, In quest’ombra dove tu ti nascondi Quando il tuo sguardo verso le stelle Sembra coglierne i raggi; Sous l'abri que font les voiles Lorsque nous nous asseyons, Dans cette ombre où tu te voiles Quand ton regard aux étoiles Semble cueillir des rayons ; Quando entrambi crediamo di leggere Ciò che la natura scrive, Rispondi, o tu che ammiro! Com’è che il mio cuore sospira? Com’è che la tua fronte sorride? Dì, com’è che ad ogni onda, Come una coppa di fiele, Il pensiero riempie la mia anima? È che io vedo il remo Mentre tu vedi il cielo! È che io vedo le onde scure E tu, gli astri incantati! È che, perso tra di loro, Ahimé! Io conto le ombre, Mentre tu conti le luci! Quand tous deux nous croyons lire Ce que la nature écrit, Réponds, ô toi que j'admire, D'où vient que mon cœur soupire ? D'où vient que ton front sourit ? Dis, d'où vient qu'à chaque lame Comme une coupe de fiel, La pensée emplit mon âme ? C'est que moi je vois la rame Tandis que tu vois le ciel ! C'est que je vois les flots sombres, Toi, les astres enchantés ! C'est que, perdu dans leurs nombres, Hélas ! Je compte les ombres Quand tu comptes les clartés ! È che sull’onda agitata Io abbasso il volto sconvolto; Que sur la vague troublée J'abaisse un sourcil hagard ; 21 Ma tu, bell’anima velata Verso la speranza stellata Innalzi uno sguardo tranquillo! Mais toi, belle âme voilée, Vers l'espérance étoilée Lève un tranquille regard ! Fai bene tu. Vedi il cielo splendere. Vedi gli astri riflettersi in esso. Un istinto lassù ti richiama. Tu guardi Dio sorridere; E io, io vedo l’uomo piangere! Tu fais bien. Vois les cieux luire. Vois les astres s'y mirer. Un instinct là-haut t'attire. Tu regardes Dieu sourire ; Moi, je vois l'homme pleurer ! George Bizet: La Coccinelle « Elle me dit » (Les Contemplations) Traduzione di Gabrielle Gamberini Lei mi disse: “qualcosa Mi tormenta...” e scorsi Sul suo collo di neve... Un piccolo insetto rosa. Avrei dovuto... Già... Ma, saggi o matti, Si è, a sedici anni, ingenui! Avrei dovuto... Oh! Sì, avrei dovuto Scorgere il bacio sulla sua bocca 22 Sembrava una conchiglia, Dorso rosa e macchiato di nero: Elle me dit : « quelque chose Me tourmente... » Et j’aperçus Son cou de neige... Et dessus... Un petit insecte rose. J’aurais dû… Oui… Mais, sage ou fou, À seize ans on est farouche ! J’aurais dû… Oh ! Oui j’aurais dû Voir le baiser sur sa bouche Plus que l’insecte à son cou… On eût dit un coquillage, Dos rose et taché de noir : Le capinere per vederci Si chinavano fra il fogliame, sì... La sua bocca fresca era là. Ahimè! Ahimè! Io mi chinai sulla bella... E presi la coccinella... E presi la coccinella... E... Il bacio volò via!... Les fauvettes pour nous voir Se penchaient dans le feuillage, oui… Sa bouche fraîche était là. Hélas ! Hélas ! Je me penchai sur la belle... Et je pris la Coccinelle... Je pris la Coccinelle Mais... Le baiser s’envola ! “Figlio, non sai come mi chiamano?” Chiese l’insetto del cielo azzurro!... Del cielo azzurro! “Le bestie sono di Dio! Già, bestiolina di Dio... « Fils, apprends comme on me nomme» Dit l’insecte du ciel bleu… Du ciel bleu ! « Les bêtes sont au bon Dieu ! Bête à bon Dieu ! Mais la bêtise est à l’homme » Dit l’insecte du ciel bleu... Du ciel bleu ! ... Hélas ! J’aurais dû… Oui ! ... Hélas ! ... Hélas ! ... Hélas ! J’aurais dû ! … Ahimè! Avrei dovuto... Già!.. Ahimè!... Ahimè!... Ahimè!... Avrei dovuto! Georges Bizet: Adieux de l’hôtesse arabe « Puisque rien ne t’arrête » (Les Orientales) Traduzione di Gabrielle Gamberini Poiché nulla ti ferma in questo paese felice, Puisque rien ne t'arrête en cet heureux pays, Né il vedere, al suono della tua voce, battere il giovane cuore Delle nostre sorelle, il cui turbinoso sciame, di sera Incorona, danzando, la collina. Addio, bel viaggiatore, ahimè, addio! Ni le repos, ni l'abondance, Ni de voir à ta voix battre le jeune sein De nos sœurs dont, les soirs, le tournoyant essaim Couronne un côteau de sa danse, Adieu, beau voyageur ! Hélas, adieu ! 23 Oh! Perché non sei di quelli Che danno per confine ai loro piedi pigri Il loro tetto di fronde o di tessuto! Che, sognatori, ascoltano racconti, pur non facendone, E desiderano, la sera, seduti dinanzi alla loro porta, Andarsene fra le stelle! Ahimè! Addio! Addio, bel viaggiatore! Oh ! Que n'es-tu de ceux Qui donnent pour limite à leurs pieds paresseux Leur toit de branches ou de toiles ! Qui, rêveurs, sans en faire, écoutent les récits, Et souhaitent, le soir, devant leur porte assis, De s'en aller dans les étoiles ! Hélas ! Adieu ! Adieu ! Beau voyageur ! Se tu lo avessi voluto, forse una di noi, O ragazzo, avrebbe desiderato servirti e riverirti Nelle nostre capanne sempre aperte; Ella avrebbe cullato il tuo sonno con i suoi canti, Per cacciare dalla tua fronte i moschini fastidiosi, Con un ventaglio di foglie verdi. Si tu l'avais voulu, peut-être une de nous, Ô jeune homme, eût aimé te servir à genoux Dans nos huttes toujours ouvertes ; Elle eût fait, en berçant ton sommeil de ses chants, Pour chasser de ton front les moucherons méchants, Un éventail de feuilles vertes. Si tu ne reviens pas, songe un peu quelquefois Aux filles du désert, sœurs à la douce voix, Qui dansent pieds nus sur la dune ; Ô beau jeune homme blanc, bel oiseau passager, Souviens-toi, car peut-être, ô rapide étranger, Ton souvenir reste à plus d'une ! Hélas ! Adieu ! Adieu ! Bel étranger! Hélas ! Adieu ! Souviens-toi ! Alle ragazze del deserto, le sorelle dalla dolce voce, Che ballano a piedi nudi sulla duna; Ricordati, che forse, o straniero fuggitivo, Il tuo ricordo resta in più di una! Ahimè! Addio! Addio, bello straniero! Ahimè! Addio! Ricordati! 24 Georges Bizet: La Chanson du fou « Au soleil couchant » (Odes et Ballades) Tu che, al tramonto, vai alla ricerca di fortuna, Stai attento a non cadere; La terra, di sera, È scura. L’oceano ingannatore Copre di vapore La duna. Guarda verso l’orizzonte, Non c’è nessuna casa Nessuna! Diversi ladri ti seguono, La cosa è, di notte, Comune. A volte le signore dei boschi Ci serbano rancore. Vagheranno: Abbi paura di incontrarne Qualcuna. I folletti dell’aria Inizieranno a ballare al chiaro Di luna. Au soleil couchant, Toi qui vas cherchant Fortune, Prends garde de choir ; La terre, le soir, Est brune. L'océan trompeur Couvre de vapeur La dune. Vois, à l'horizon, Aucune maison Aucune ! Maint voleur te suit, La chose est, la nuit, Commune. Les dames des bois Nous gardent parfois Rancune. Elles vont errer: Crains d'en rencontrer Quelqu'une. Les lutins de l'air Vont danser au clair De lune. 25 Gabriel Fauré : Le Papillon et la Fleur « La pauvre fleur disait » (Les Chants du Crépuscule) Traduzione di Gabrielle Gamberini Il povero fiore diceva alla celeste farfalla: Non fuggire! Guarda quanto i nostri destini sono diversi, io rimango Tu te ne vai! Tuttavia noi ci amiamo, Noi viviamo senza gli uomini. E lontano da essi! E noi ci somigliamo E si dice che noi siamo fiori entrambi! Ma, ahimé, l’aria ti porta via e la terra mi incatena, Sorte crudele! Vorrei profumare il tuo volo col mio respiro, Nel cielo! Ma no, tu vai troppo lontano, Tra fiori innumerevoli, voi fuggite! Ed io resto solo, a vedere girare la mia ombra Ai miei piedi! Tu fuggi via, poi ritorni, poi te ne vai ancora A luccicare altrove! Perciò tu mi trovi sempre ad ogni aurora Tutto in lacrime! Ah! Affinché il nostro amore conti giorni fedeli, O mio re! Prendimi come radici o dammi delle ali Come te! 26 La pauvre fleur disait au papillon céleste : Ne fuis pas ! ... Pourtant nous nous aimons, Et nous nous ressemblons Sort cruel ! Je voudrais embaumer ton vol de mon haleine. Dans le ciel ! Mais non, tu vas trop loin, Parmi des fleurs sans nombre. Vous fuyez ! À mes pieds ! Luire ailleurs ! Tout en pleurs ! Ô mon roi ! Prends comme moi racine ou donne-moi des ailes Comme à toi ! Reynaldo Hahn: Si mes vers avaient des ailes ! «Mes vers fuiraient, doux et frêles » (Les Contemplations) I miei versi fuggirebbero, dolci e fragili, Verso il vostro giardino così bello, Se i miei versi avessero le ali, Delle ali come l’uccello. Volerebbero, come scintille, Verso il vostro focolare che ride, Se i miei versi avessero le ali, Delle ali come lo spirito. Verso di voi, puri e fedeli, Accorrerebbero, notte e giorno, Se i miei versi avessero le ali, Delle ali come l’amore. Mes vers fuiraient, doux et frêles, Vers votre jardin si beau, Si mes vers avaient des ailes, Des ailes comme l'oiseau. Ils voleraient, étincelles, Vers votre foyer qui rit, Si mes vers avaient des ailes, Des ailes comme l'esprit. Près de vous, purs et fidèles, Ils accourraient, nuit et jour, Si mes vers avaient des ailes, Des ailes comme l’amour ! Gaetano Donizetti: Le Crépuscule « L'aube naît, et ta porte est close ! » (Les Chants du Crépuscule) 28 Sorge l’alba, e la tua porta è chiusa! Mia bella, perché riposare? Nell’ora in cui si sveglia la rosa, Tu non ti risvegli? O mia adorata, Ascolta ora L’innamorato che canta E pure piange! L'aube naît, et ta porte est close ! Ma belle, pourquoi sommeiller ? À l'heure où s'éveille la rose Ne vas-tu pas te réveiller ? Ô ma charmante, Écoute ici L'amant qui chante Et pleure aussi ! Ogni cosa bussa alla tua porta benedetta. L’aurora dice: sono il giorno! L’uccello dice: sono l’armonia! E il mio cuore dice: sono l’amore! O mia adorata, Ascolta ora L’innamorato che canta E pure piange! Tout frappe à ta porte bénie. L'aurore dit : Je suis le jour ! L'oiseau dit : Je suis l'harmonie ! Et mon coeur dit : Je suis l'amour ! Ô ma charmante, Ecoute ici L'amant qui chante Et pleure aussi ! Ti adoro angelo e ti amo donna. Dio che attraverso te mi ha completato Ha creato il mio amore per la tua anima E il mio sguardo per la tua bellezza! Je t'adore ange et t'aime femme. Dieu qui par toi m'a complété A fait mon amour pour ton âme Et mon regard pour ta beauté ! O mia adorata, Ascolta ora L’innamorato che canta E pure piange! Ô ma charmante, Ecoute ici L'amant qui chante Et pleure aussi! Aleksandr Dargomyžskij: Dieu qui sourit « Dieu qui sourit et qui donne » (Les Rayons et les Ombres) Dio che sorride e che dà Purché voi siate buona, Sarà contento. Il mondo dove tutto scintilla, Purché voi siate bella, Sarà incantato. Dove lo inebriano due begli occhi, Purché tu sia felice Sarà lieto. Dieu qui sourit et qui donne Et qui vient vers qui l'attend, Pourvu que vous soyez bonne, Sera content. Le monde où tout étincelle, Mais où rien n'est enflammé, Pourvu que vous soyez belle, Sera charmé. Mon cœur, dans l'ombre amoureuse Où l'enivrent deux beaux yeux, Pourvu que tu sois heureuse, Sera joyeux. 29 Aleksandr Dargomyžskij: Ô ma charmante ! « L’aube naît et ta porte est close » (Les Chants du Crépuscule) 30 Sorge l’alba, e la tua porta è chiusa! Mia bella, perché riposare? Nell’ora in cui si sveglia la rosa, Tu non ti risvegli? O mia adorata, Ascolta ora L’innamorato che canta E pure piange! L'aube naît, et ta porte est close ! Ma belle, pourquoi sommeiller ? A l'heure où s'éveille la rose Ne vas-tu pas te réveiller ? Ô ma charmante, Écoute ici L'amant qui chante Et pleure aussi ! Ogni cosa bussa alla tua porta benedetta. L’aurora dice: sono il giorno! L’uccello dice: sono l’armonia! E il mio cuore dice: sono l’amore! O mia adorata, Ascolta ora L’innamorato che canta E pure piange! Tout frappe à ta porte bénie. L'aurore dit : Je suis le jour ! L'oiseau dit : Je suis l'harmonie ! Et mon coeur dit : Je suis l'amour ! Ô ma charmante, Écoute ici L'amant qui chante Et pleure aussi ! Ti adoro angelo e ti amo donna. Dio che attraverso te mi ha completato Ha creato il mio amore per la tua anima E il mio sguardo per la tua bellezza! Je t'adore ange et t'aime femme. Dieu qui par toi m'a complété A fait mon amour pour ton âme Et mon regard pour ta beauté ! O mia adorata, Ascolta ora L’innamorato che canta E pure piange! Ô ma charmante, Ecoute ici L'amant qui chante Et pleure aussi ! Richard Wagner: Attente « Monte, écureuil, monte au grand chêne » (Les Orientales) Arrampicati, scoiattolo, sali sulla maestosa quercia Su quel ramo più vicino al cielo, Che si piega e trema come un giunco. Oh! Spicca il volo, cicogna! Tu che resti fedele alle torri remote, E inoltrati ad ali spiegate Dalla chiesa alla cittadella, Aquila longeva, vola dal tuo nido Verso la montagna secolare E tu, che nel tuo sonno inquieto Vola, vola allodola, viva allodola, Vitale allodola, vola in cielo! Monte, écureuil, monte au grand chêne, Sur la branche des cieux prochaine, Qui plie et tremble comme un jonc. Cigogne, aux vieilles tours fidèle, Oh ! Vole ! Et monte à tire-d'aile De l'église à la citadelle, Du haut clocher au grand donjon. Vieux aigle, monte de ton aire À la montagne centenaire Que blanchit l'hiver éternel ; Et toi qu'en ta couche inquiète Jamais l'aube ne vit muette, Monte, monte, vive alouette, Vive alouette, monte au ciel ! 31 Dalle guglie della torre di marmo, Dal monte maestoso, dal cielo rosso fuoco, Vedete sventolare una piuma, E correre un cavallo ansimante? E tornare la mia amata? Et maintenant, du haut de l'arbre, Des flèches de la tour de marbre, Du grand mont, du ciel enflammé, A l'horizon, parmi la brume, Voyez-vous flotter une plume, Et courir un cheval qui fume, Et revenir ma bien-aimée ? Franz Liszt: La Tombe et la Rose « La tombe dit à la rose » (Les Voix intérieures) Traduzione di Gabrielle Gamberini La tomba disse alla rosa: Che ne fai, o fiore degli amori? La rosa disse alla tomba: “Che ne è di ciò che cade Nel tuo baratro sempre aperto? La rosa disse : "Buio sepolcro, Un profumo di ambra e miele." La tomba disse: "O fiore che ti lamenti Da ogni anima che mi giunge, Faccio un angelo nel cielo.” 32 La tombe dit à la rose : « Des pleurs dont l’aube t’arrose Que fais-tu, fleur des amours ? » La rose dit à la tombe : « Que fais-tu de ce qui tombe Dans ton gouffre ouvert toujours ? » La rose dit : « Tombeau sombre, De ces pleurs je fais dans l’ombre Un parfum d’ambre et de miel. » La tombe dit : « Fleur plaintive, De chaque âme qui m’arrive Je fais un ange du ciel. » Franz Liszt: S'il est un charmant gazon (Les Chants du Crépuscule) Traduzione di Gabrielle Gamberini Che il cielo colma di rugiada, Dove luccica, in ogni stagione, Qualche fiore dischiuso, Dove si colgono a piene mani Gigli, caprifogli e gelsomini, Voglio farne il sentiero Dove si poserà il tuo passo! Profumato di rose, Dove si scopre ogni giorno Una qualche dolcezza, Un sogno che Dio benedice, Oh! Voglio farne il nido, Dove si poserà il tuo cuore! S'il est un charmant gazon Que le ciel arrose, Où brille en toute saison Quelque fleur éclose, Où l'on cueille à pleine main Lys, chèvre-feuille et jasmin, J'en veux faire le chemin Où ton pied se pose ! S'il est un rêve d'amour, Parfumé de rose, Où l'on trouve chaque jour Quelque douce chose, Un rêve que Dieu bénit, Où l'âme à l'âme s'unit, Oh ! J'en veux faire le nid Où ton coeur se pose ! 33 Franz Liszt : Oh ! Quand je dors (Les Rayons et les Ombres) Oh! Quando dormo, vieni accanto al mio letto, Come Laura appariva a Petrarca, E che di sfuggita il tuo respiro mi tocchi... Si socchiuderà! Sulla mia fronte cupa dove forse termina un sogno nero che per troppo tempo durò, Che il tuo sguardo come un astro si alzi... Splenderà! Poi sul mio labbro dove una fiamma volteggia, Dai un bacio, e da angelo trasformati in donna... Si sveglierà! 34 Oh ! Quand je dors, viens auprès de ma couche, Comme à Pétrarque apparaissait Laura, Et qu'en passant ton haleine me touche... Soudain ma bouche S'entrouvrira ! Sur mon front morne où peut-être s'achève Un songe noir qui trop longtemps dura, Que ton regard comme un astre se lève... Soudain mon rêve Rayonnera ! Puis sur ma lèvre où voltige une flamme, Éclair d'amour que Dieu même épura, Pose un baiser, et d'ange deviens femme... Soudain mon âme S'éveillera ! Cesar Cui : Hier, le vent du soir (Les Contemplations) Ieri, il vento della sera, il cui soffio accarezza Ci portava il profumo dei fiori che sbocciano tardi; La primavera profumava, meno della vostra giovinezza Gli astri irradiavano, meno del vostro sguardo Vedendo la notte così pura e vedendo voi così bella, Hier, le vent du soir, dont le souffle caresse, Nous apportait l'odeur des fleurs qui s'ouvrent tard ; La nuit tombait ; l'oiseau dormait dans l'ombre épaisse. Le printemps embaumait, moins que votre jeunesse ; Les astres rayonnaient, moins que votre regard. Moi, je parlais tout bas. C'est l'heure solennelle Où l'âme aime à chanter son hymne le plus doux. Voyant la nuit si pure, et vous voyant si belle, J'ai dit aux astres d'or : Versez le ciel sur elle ! Et j'ai dit à vos yeux : Versez l'amour sur nous ! Sergej Rachmaninov: Oni otveciali « Comment, disaient-ils » (Les Rayons et les Ombres) Come, dicevano essi, Con le nostre navicelle, Fuggire dai carcerieri? Remate, dicevano esse. Comment, disaient-ils, Avec nos nacelles, Fuir les alguazils ? Ramez, disaient-elles. 35 36 Come, dicevano essi, Dimenticare dissidi, Miseria e perigli? Dormite, dicevano esse. Comment, disaient-ils, Oublier querelles, Misère et périls ? Dormez, disaient-elles. Come, dicevano essi, Ammaliare le belle Senza filtri sottili? Amate, dicevano esse. Comment, disaient-ils, Enchanter les belles Sans philtres subtils ? Aimez, disaient-elles. Traduzione dei contenuti musicologici: Paolo Vettore Traduzione dei testi di Victor Hugo: Studenti dell'Università Ca' Foscari di Venezia – Testi forniti dall'Alliance française di Venezia Contributi musicologici: Hélène Cao, Charlotte Loriot, Étienne Jardin, Nicolas Southon