LE COMMUNISME OU « SATELLITISME » SOVIÉ'l'IQUE. Nombreux sont ceux qui en sont venus à souhaiter l'asservissement à l'empire communiste : cette sombre religion les
fascine, qui promet à tous l'égalité absolue devant le despote
omnipotent, ce despote qui distribue les roles et dispose de la
vie et de la mort de chacun.
Où il y a bien-etre, sécurité et volonté réelle de réaliser
une plus grande justice sociale , le conimunisme ne peut prospérer. Mais dans un climat de décomposition sociale et
d'impuissance politique, comme celui de l'Europe, le mythe
du Kremlin attire aussi bien les hommes qui ont perdu tout
sentiment de sécurité et cherchent désespérément un chef qui
les sauve, que les hommes qui, attirés par le spectacle de la
servilité des masses, revent d'exercer, ne fut-ce qu'indirectement, un pouvoir absolu sur leurs semblables.
UE
AH
V. - LA VOIE DU SALUT :
LA FÉDÉRATTON EUROPÉENN,E
AH
UE
L'appel du Général Eisenhower vient appuyer la requete
fort ancienne. des fédéralistes de tous les pays d'Europe.
Pour arreter la décadence de l'Europe, il faut que celle-ci
abandonne défìnitivement le système des États souverains.
Il faut que ses peuples .s 'unissent en une Fédération.
·
La Fédération Européenne doit etre la maison commune
prete à accueillir dès demain les pays qui choisiront la liberté.
Mais elle doit se constituer dès aujourd'hui entre les peuples qui
sont encore libres. Et, puisque certains d'entre eux, comme la
Grande-Bretagne et les pays Scandinaves, hésitent encore
devant la perspective de la. Fédération et attendent pour voir
les autres à l'reuvre, il convient que ceux-ci commencent. Ils
sont en effet le plùs gravement atteints par la dissolution
de l'ancien régime et le plus directeinent menacés par le péril
totalitaire.
C'est à la France, l'Allemagne, l'ltalie, la Belgique,
les Pays-Bas et le Luxembourg de s'unir en une fédération
continentale, première pierre de la fondation . des États-Unis
d'Europe. C'est bien la voie qui était ouverte parla déclaration
des "Trois" à Washington le 14 Septembre 1951.
EU
HA
LE NÉOFASCTSME. - C'est le nationalisme effréné qui
a mené l'Europe à sa ruine. Cependant, les États nationaux
continuent d'etre souverains, les États démocratiques ne
parviennent pas à mettre de l'ordre dans leurs affairès. Aq.ssi
renait partout le désir de Iilettre fin à toutes les luttes politiques ·et soci ales en soumettant, une fois de · plus, le peuple à
une idole : la nation. On espère ainsi rendre un peu de vigueur
aux misérables États européens. Le néofascisme est anti-américain par rancreu.r, et anti-russe par peur. Il est étranger et
hostile- aussi bien à la liberté qu'à l'égalité totalitaire. C'est
le spectre du passé qui vient exiger que son pays, sous _la
contrainte policière, montre assez de discipline intérieure
pour mener le triste jeu de se vendre au plus offrant.
. devant une pareille perspective. Il est cependant caractéristique du degré de décadence de l'Europe de trouver de
nombreux Européens prets à accepter cette politique alors que
rares sont les Américains disposés à la pratiquer.
Les structures démocratiques subsiste'nt sur le continent européen, mais le morcellement de I':Éurope en États
souverains empeche tonte gestion · audacieuse. Le's quatre
tendances indiquées ci-dessus corrompent progressivement les
démocraties et en provoqueront l'écroulement fìnal. C'est
là, en fai t, ce qu' atten.d le Kremlin, dont la puissance et les
aspirations se fondent sur la décompositio~ du monde libre.
t
Conscients de leur faiblesse et souhaitant une aide extérieure, ces six pays sont incapahles de se défendre. Mais cet
·é tat est du seulement à leur morcellement.
Leur capacité de production totale, bien que déprimée
et entravée par les frontières actuelles , se trouve aujourd'hui
déjà à mi-chemin de celle des États-Unis et de cP-lle de
l'U.R.S.S. Pour s'en convaincre, il suffit d'avoir présents à
l'esprit les chiffres suivants :
-16-
-17-
HA
EU
LE « SATELLITISME » AMÉRICATN.- Certains souhaitent
voir l'Amérique pa·~ser de la politique d'aide à l'Europe à
ce1le de domination sur l'Europe. Ils se proclament à très
haute voix les amis de l'Amérique, mais en réalité, ils désirent
secrètement en devenir les serviteurs. Cela correspondrait à la
décomposition des• régimes de liberté, tant en Europe qu'en
Amérique. S'ils réclament la constitution d'un empire américain et la transformation de leur propre pays en satellite de
cet empire, c'est qu'ils .sont disposés à renoncer à la liberté
pour avoir un protecteur puissant, riche de surcroit, afin
qu'il leur dispense dons et faveurs . Les fidèles du satellitisme américain sont nomhreux, surtout parmi ceux qui
. jouissent dans leur pays · d'une position privilégiée et qui
espèrent conserver ces privilè~es tant po1itiques qu'économiques, en compensation de l'appui -qu'ils donneraient au
nouvel Empire. S'ils ne se manifestent pas ouvertement en
paroles, c'est parce qu'ils savent que les Américains en
très grande · majorité éprouvent une grande répulsion
POTENTIEL ÉCONOMIQUE EUROPÉEN.
-. FRANCE
ALLEMAGNE . U. S. A.
ITALIE
BENELUX
PRODl' CTlO~ .\~~l'ELLE
19àO
(
-~
;
l
\
ÉLEC·
TRICITÉ ..
l
l
'l
VÉHICULES
En millions
de tonnes
217.283
504.756
268.300
33 %
17%
~
kg
•
COMPLET
D'HOMME
EN LAINE
---- - - ------·
% Production
mondiale
En millions
de tonnes
14%
31.716
87.720
% Production
mondiale
17%
27.300
47%
15 %
En millions
de KWH
115.188
328.992
% Production
mondiale
12%
35%
10%
687
8.003
500
7%
76%
5%
Par millier
d'unités
• 90.000
AH
l
CONStQUENCES tCONOMIQUES DE L'UNIFICA.TION.
HA
EU
Il est facile d'imaginer combien çes chiffres monteraient
le jour où ces six pays, après avoir abattu les barrières entre
lesquelles ils étouffent, constitueraient un marché unique avec
une seule monnaie, une division rationnelle du travail et par
conséquent une capacité de production jusqu'ici inconnue des
Européens. La prospérité américaine n'est pas due à des dons
exceptionnels de la nature, mais à l'importance du marché, qui a
stimulé au maximum la volonté dè production des Américains.
O H. 13'
1 H. 29'
33 H. 13'
. .. ...........
ALLEMAGNE .. .......
O H. -19'
4 H. 58'
86
O H. 26'
6 H . 23'·
90 H. 19'
ITALIE ..... ...........
O H. 49'
10 H . 25'
208 H. 20'
11. 44'
Le bien-etre qui néce.ssairement suivra l'unification
économique de I'Europe ne produira pas seulement une stabilité
et une amélioration absolue du niveau de vie des peuples européens, mais encore facilitera les réformes sociales, tendant
à élever le- niveau de vie relatif des classes les plus .pauvres.
UE
% Production
mondiale
U.S.A ..... ....... . .. .. .
FRANCE
-
A MOTEUR.
\
VIANO~
AH
l
1 kg
UE
J;
\
ACIER . .....
PAIN
EU
CHARBON ..
u.R.s.s.
HA
.l
TEMPS DE TRAV AIL NÉCESSAIRE
A L'OUVRIER INDUSTRIEL MOYEN ·POUR ACQUÉRIR1
(2 m e trimestre 1950)
CONStQUENCES MILITA.IRES DE L'UNIFICA.TION.
A,v ec un potentiel économique qui, aujourd'hui déjà est
celui d ' une puissance mondiale, que l'unification développera,
les six pays fédérés auraient une population de 155 milliorisd'habitants c'est-à-dire inférieure de peu aux 203 millions
d'habitants de l'U.R.S.S. et légèrenient supérieure aux
150 millions des États-Unis. La Fédération continentale euro~
péenne pourrait disposer de forces armé.es telles qu'elles libèrent
les Européens de leur complexe d'infériorité. Les gouvernants
soviétiques ne seraient plus exposés à la tentation_ d'une facile
promenade militaire jusqn'à l'Atlantique età la Méditerranée; .
les gouvernants américains ne seraient plus soumis à la pression
d'une opinion publique exacerbée par l'instabilité de l'équilibre
international et le sentiment de l'inutilité des charges fiscales
qu'elle suppone. L'existence des forces armée~ de la Fédération
européenne constituerait un élément de plus grande stabilité
et, par cela meme, un facteu,r de paix dans le monde.
Il n'y a pas d'obstacle naturel qui empeche d'arriverà
un degré de productivité a.nalogue, ce sont des obstacles politiques ·que les · hommes ont créés et que les hommes peuvent
écarter. En comparant quelques-unes des données relatives. au
niveau de vie des États-Unis et de quelques pays de l'Europe
Occidentale, l'on saisit l'avantage, pour les travailleurs,
d'appartenir à un grand système d'économie unifiée, plutòt
qu'à des systèmes économiques nationaux non intégrés.
Tout d'abord l'unification fédérale de l'Europe mettra
fin aux méfiances réciproques des · peuples fédérés, et en
particulier des A.llemands. et des Français. L'unification des
marchés provoquerait un élan productif tel qu'il permettrait
à la fois un sérieux effort de réarmement, et un bien plus
grand progrès social.
-18-
-19 .-
CONStQUENCES PSYCHOLOGIQUES DE L'UNIFICA.TION.
Les citoyens de la F édération Européenne . ret rouveraient rapidement confìance eu leur destin, en leur 11ouvelle
patrie et en leurs institutions démocratiq1,1es. L'infl uence des
courants totalitaires communistes et fascistes décroitrait
rapidement.
. .
Toutes ces faiblesses qui mettent aujourd'hui ces six
pa-ys dans la dépendance de l'aide américaine disparaitraient
dans une Europe fédérée. Le Pacte Atlantique deviendrait enfìn
ce qu'il doit etre, c'est·à-dire un _pacte de défense commune
de la paix et de l~ liberté, fondé sur trois puissances éga·
lement fortes , indépendantes et décidées à faire leur devoir :
~es États-Unis,le Commonwealth et la Fédération Européenne.
UE
titutiounelles nationales compétentes. Ils conservent jalousement dane leurs mains le pouvoir de donner suite aux
décisions du Conseil. Le Conseil est soumis à la- règle de
l'unanimité ou à la règle équivalente du veto, puisque chaque
État peut refuser de s'en tenir à telle décision et qu'il n'y
a aucune possibilité légale de le contraindre s'il ne veut
pas se soumettre. Dans toute l'histoire de l'h.umanité, il
n'y a pas- d'exemple qu'une confédération ou Ligue d'États
souverains n'ait pas offert le plus attristant spectacle de
discorde et d'impuiss~nce.
·
'
L'EXEMPLE DE LA CONFÉDÉRATION AMÉRICAINE.
UE
Les_ difficultés de politique jntérieure et les .pressions
extérieures obligent depuis- des années les hommes d'État à
chercher une solution au problème de l'unification européenne.
:Diverses tentatives ont été faites dans ce sens et
certains projets sont en cours d'élaboration ou vont etre
approuvés. Si aucun de ces efforts n'a pu apporter de solution
à ce problème, ils ont eu cependant pour résultats d'en
imposer les donuées à la conscie.nce européenne.
CONSEILS D'ETATS SOUVERAINS.
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EU
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La méthode à laquelle les hommes d'États européens
ont eu fréquemmeut recours à partir de 1947 est celle que l'ou
peut appeler, d'une façou générale, la méthode des Ligues et
Conseils d'Etats souveraius. Tout au long de l'histoire, chaque
fois que sont nées des unious d'États décidés à sauvegarder
leur souve_raineté, l'on a toujours eu recours à des institu·
tions analogues à celles de l'O.E.C.E., de l'Union Occidentale
(Pacte de Bruxelles), du Benelux, de l'Union douanière italofrançaise et du Conseil de l'Europe.
Des antiques confédérations . de cités grecques à la
Confédération des cantons suisses en passant par celle des sept
provincfS des Pays-Bas, et par là Confédération des États·
Unis en 1781, nous voyons se répéter la meme . procédure
qui , chaque fois, aboutit aux memes résultats négatifs.
Une fois proclamée solennellement la nécessité de
l'union, il est procédé à la constitution d'un ou plusieurs
comités ou conseils ou conférences des délégués des États
souverains. Le Conseil est investi .de fonctions et chargé de
prendre des décisions au nom de la Ligue tout entière.
Tous les États, cependant, se considèrent engagés
seulement par les décisions ratifìées par les autorités cons·
Il est intéressant de rappeler que les États-Unis, avant .
· de se donner un gouvernement de forme- ~fédérale, s'étaient
unis en une confédération. Les articles constifutionnels de
la Confédération attribuaient au Congrès ~ c'est-à-dire au
Conseil des représentants des divers Etats, des pouvoirs
étendus: décider de la paix ou de la guerre, construire une
flotte, controler les relations diplomatiques, frapper mannaie,
résoudre les conflits de frontières eutre États, émettre des
emprunts, déterminer les dépenses nécessaires au fonctionnement de la Confédération. Mais la Confédération n'était,
selon la Constitution, qu'une " Ligue d'États souverains ".
Le Congrès pouvait pi'endre des décisions, mais ne disposait
pas d'organe en vue d ' assurer"'leur exécution. Ces décisions
n'étaient donc en réalité que des recommandations.
La situation de la Confédér,ation américaine a été
décrite en 1786 par l'économiste anglais Josiah .Tucker,
particulièrement informé de la situation américaine, de la
manière suivante :
" Quant à la future grandeur de l'Amérique et à l'idée
qu'elle puisse jamais devenir un puissant empire sous une
tete, soit monarchique, soit républicaine, voilà bien une des
utopies les plus folles et les plus visionnaires qui aient jamais
été imaginées par des écrivains de romans. Les antipathies
mutuelles et les intérets opposés des Américains, leurs
di.fférences de gouvernements, d'habitudes et de mwurs prouvent
qu'ils n'auront aucun centre d'union ou d'intéret commun.
Ja_mais ils ne pourron·t etre unis en un empire compact sous
'!'lmporte quelle forme de gouvernement ; des gens dé~unis
jusqu'à la fin des temps, pleins de soupçons et de méfiance
mutuels, ils seront divisés et sous-divisés én petites communautés ou principautés, selon leurs frontières naturelles :
les grands golfes et les vastes jleuves, ·les lacs et les chaines
de monta-gnes ".
·
Ces lignes furent écrites bien avant que ne fut fondée
la fédération américaine. Cette création devait démentir tota-
EU
LA
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A
COMMENT ARRTVER
FÉDÉRATION EUROPÉENNE
AH
VI. -
-20-
-21-
EU
AH
UE
La Haute Autorité lève directement des impots sur les
producteurs et, de ce fait , jouit d'une totale indépendance
fìnancière à l'égard des États associés. Elle a pour mission
d'amener à l'intérieur de la communauté la suppression des
barrières douanières et des contingentements ·pour le charbon
et l'acier ; d'assurer la concurrence entre 'producteurs et
d'empecher que se constituent des cartels; de garantir l'accès
de ces matières premières à tous les citoyens de la communauté
à égalité et sans discrimination nationale.
On doit reconn~itre au Pian Schuman une importance
exceptionnelle dans la politique européenne actuelle.
Il démontre en effet que le thème de la limitation des
souverainetés ne peut etre abordé pratiquement qu'entre
· les pays démocratiques de la seule Europe continentale.
L'Angleterre est aujourd'hui disposée à participer à n'importe
quel organe consultatifinter-étatique, mais non pas à limiter sa
propre souveraineté en faveur d'une autorité européenne.
En deuxième lieu, le Plan prévoit un transfert effectif
de souveraineté en matière de législation douanière et anti~
trust du charbon et de l'acier. Il a enfìn permis aux hommes
d'État de saisir que la souveraineté n'est pas indivìsible et
qu'il est possible d'en transférer certains éléments .à un
organisme commun. C'est ainsi que des hommes d'État ont
pris confìance en cette idée qui, jusqu'ici, était apparue
comme une utopie des militants fédéralistes.
Mais le mérite principal du Pian Schuman, si étrange
que cela puisse paraitre, n'est pas tellement dans la solution
proposée, que dans les problèmes connexes qu 'ila fait surgir.
En effet, pour assurer son bon fonctionnement, . il est apparu
à ses auteurs que le Pian devrait s'inserire dans une unité
européenne bien plus vaste.
L'acier et le charbon sont des matières premières
d'importance capitale, · tant pour l'économie de paix ;que
pour celle de guerre. Les Gouvernements ne peuvent vraiment renoncer à exercer un controle sur ces deux produits
aussi longtemps qu'ils n'ont point abandonné sur le pian de
la politique étrangère, de la politique économique et de
l'organisation militaire, une partie de leur souveraineté. Ou
bien l'on fera l'unité dans ces domaines, ou bien la communauté charbon-acier ne verra pas le jour.
·
L'initiative du Gouvernement français avait pour but
- de mettre fin à la rivalité séculaire des industries lourdes
françaises et allemandes, rivalit~ qui depuis trop longtemps
_pesait sur les relations de ces deux grands états européens.
Mais ce n~est pas sans raison que le Gouvernement français,
sans meme attendre la · ratification du Pian Schuman, a
voulu pousser plus avant et proposer l'étude de l'unifìcation
des forces armées de l'Europe.
.
HA
EU
AH
UE
HA
lement la prophétie. Mais elles c?~respondaient exac~em~nt
à l'état de choses existant à l epoque. L~ ·c.onféderat.lOn
entretenait les divergences de vues ~t, les fa1s~~t ~p~a~attre
comme marquées du sceau de la fatahte et de l !rremed.•ahle;
alors qu'elles étaient seule"!e~t _le résultat de l anarchie qm
régnait parmi les États amenca1~s.
•
Il n'y a donc pas lie~ de s ~tonner q~e ce me.me spectacle soit offert aujourd'hm par l Europe ~emocrat1qu~. Les
Comités et Conseils divers prennent _apre_s de laboneuses
discussions des décisions plus ou moms 1mportantes. _Ces
décisions ne sont en réalité que de simples r~co~manda~10ns
aux États, qui décident parfois ~e leur appl~cat10n part1elle.
Ces Comités constatent alors amerement qu entre temps les
oppositions se sont aggravées et -~orm~lent de nouvelles.
recÒmmandations, dont le sort est 1dent1que. . ,
La situation européenne est cependant d1fferen~e _de
celle ·de I' Amérique du XVIIIe siècle. E n effet, les Améncam.s
s'en sont tenus à la création en six années d'un seui Cons~1l
d'États souverains, auquel ils donnèrent le nom de Congr.es.
Devant son impuissance, ils se décidèr~nt à met.tre sur p1ed
la Fédération. Les Européens, au contrane, en m_mns de quatre
ans, ont fondé cinq ou six Conseils, en ont projeté qua~re ou
cinq autres et co~mencent .seulement à comprendre lmefficacité de ces mult1ples créat10ns.
, .
,
Une union véritable exige en effet la creat10n d u~
véritable gouvernement européen, hahilité à prendre des déCl·
sions dans les divers domaines relevant de sa co?tpé_ten~e et
à les mettre à exécution au moyen de ses propres m~t1tut10ns, ·
en accord avec les assemblées représentat1ves ~es c1toyens de
toute l'union, mais sa,ns l'accord des États pns .en tant que
tels, lesquelles soutiennent fatalement des pomts de vue
particularistes.
·
. ,
.
E
Aucun des Conseils ou Com1tes qm pullu~ent e,n urope
C est pourne posse'de fu"t -ce l'embryon d'un pareil
, pouvon.
d'
.
uoi il est vain d'attendre que de l un entre eux pmsse
q
, . hl
. ,
,
naitre une verlta e umte enropeenne.
, .
,. ffi
Leur seule utilité a été de mettre en eVIdence Ime cacité de certaines méthodes et par ~oie ~e co~séquence, 4e
niettre en relief celles qui permettra1ent d attemdre au but.
.
PLAN SCHUMAN, ESSAI VALABLE MAIS INSUFFISANT.
Le projet de traité institu.a nt u?-e co?tmunauté charbon·
acier est soumis aujourd'hui à la rat1fìcat1on . d~s parlements.
Déjà le Parlement néerlandais vient de le ratlfì~r.
.
La Communauté est dotée d'un organe duecteur, d1t
Haute Autorité, habilité . à prendre des décisious e~ à les
appliquer indépendamment des gouvernements nat10naux.
-22-
-23-
4° ARMÉE EUROPÉENNE ET CONFIANCE RÉCIPROQUE
ENTRE EuROPÉENS sont enfin deux faits inséparables. Un
État policier totalitaire peut obliger ses soldats à se battre
meme s'ils haissent leur maitre, parce qu'il utilise sans
scrupule la propagande et la terreur. Les soldats des pays
démocratiques, eux, ne se battront bien, s'ils y sont appelés,
que lorsqu'ils seront soutenus parla confìance et l'unité de
la communauté que synibolise leur uniforme, et lorsqu'ils
auront conscience de défendre une société capable d'assurer
à tous ses membres le bien-etre, la liberté et la paix.
Comment peut-on exiger des soldats européens qu'ils
soient prets à mourir pour l'Europe si celle-ci reste morcelée
et demeure un foyer d'intrigue ? Sans la création d'un État
européen démocratique ayant pour mission, à l'intérieur,
d'assurer le bien-etre et la justice, la mise sur pied d'une
armée restera sans objet ; les citoyens, toujours sensibles
à la propagande défaitiste, neutraliste ou fasciste, ne feront
que de mauvais soldats.
Sous quelqu' angle que l' on ab orde le problème de la
fédération européenne, s'impose la conclusion que sans armée
unifiée, point de salut pour l'Europe et sans État fédéral,
point d'Armée européenne.
La Fédération respecte les particularismes natioriaux.
Elle accorde aux États Fédérés une pleine compétence sur
tous les problèmes _qui ne sont pas de son ressort. Mais
elle -rend nécessaire l'existence d~institutions qui prennent
e~ charge la politique étrangère, la défense et les affaires
économiques. Vouloir l'Armée . européenne, c'est vouloir la
édération.
UE
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C'est ainsi que :
..
·
•
,
t
l o FoRCES ARMÉES ET POLITIQUE ~TRt~N~~:: i:~
. ,
bles de la souverame e
·
deux aspects mse:ara . l s relatious internationales d'un
Meme en te"!ps - .e pa•x; déterminées en dernière instance
pays quel qu Il so~t, ~n t cet État dispose ; inversement,
par les forces armees on ,
l ur armement, leur compo·
l'impol'tance ?es f~~ces u~ees:
leur entrainement, sont
sition, leur repartltion t.e~rltOrla eé, .
mène l'État.
. é
la pohtlque ext neure que
.
déter.mm ~ par. . . d l'Europe ne peut donc se concevou
L'umficat10n ~nhta~re l e , d la politique étrangère.
sans l'unificatton simU tanee . e
.
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SOUVERAINETÉ FISCALE sont
FoacEs ARMEES ET
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également msepara e ·
, si l'on n"est en état de
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percevoir auprès des cit~ye~s ed:u;.P système fiscai et d'un
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budget europ~en. Il ne ~eu!
d;oit exclusif de percevoir les
les Etats natiOnaux gar en
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impots et d'en verser ~ne par l'
, et de ce fait,
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controle sur armee
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,
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N'exerçant pus son
d'
hl de la situatìon militaue
n'ayant plus une vue l ense~ n:tional serait fatalement
européenne, chaque par ~II_lben .
et. à ne la verser que de
, , d" . nuer sa contn utiOn
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pousse . a tml
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l'h"
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, . Au cours e
ts oue, chaque fois que les tats
mauva1s ~re. ,
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h cun d'eux l'experience n a
é .
~o:tributions ftn:ancières n'étant jamais vers es.
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I_
Je
30 FoRCES ARMÉES ET POLITIQUES . ÉCONc;}MIQUES s~nt ·
- elles aussi- interdépendantes. C'est à son économie qu'un
pays doit d'équiper son armée pour assurer ·sa défense.
Les États européens, ayant développé leur économie
en fonctìon de leur politique étrangère et militaire, sont arrivés
à un point d'indépendance réciproque tel qu'ils ne sont plus
capables d'effectuer le grand effort économique commun,
aujourd'hui nécessaire à la défense de l'Europe. Ce but ne
pourra etreatteint aussi longtemps que survivra la souveraineté
nationale en matière de politique économique et qu'existera
un grand n ombre de monnaies ·et de · systèmes douaniers.
Une armée européenne s'appuyant sur les économies
nationales actuelles serait inévitablement marquée d'une
faiblesse congénitale grave.
AH
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, ·
d'une -armée européenne
Sans aucun doute, a creati';
l'objectif principal à
dans les circonstances actue es,
att~indre si l'on veut défendre l'Europe.
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f o_rce, d'e l' Allemagne
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libre unie et orte. n e
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-t-.1 été affronté que les repre·
de l'umfìcatiOn ,m••taire a , l s continentaux, réunis en
sentants des E:ats eudropàel~~v.· dence : l es forces armées ne
ont du se ren re -e de la souverainete
. , ma1s
· en
,
conf erence,
1
sont paSr- un' ~~pect 1ue Jonq:~al. L'organisation de l'armée,
constituent l element on ar:r
e mais déjà en temps de
non seulem~n~ en tet;nps ed g~e::us les domaines de la vie
paix, a une mCidence sldn~tte an ble l'unifìcation militaire
t"
le qu'elle ren mconceva
::n:of:cr'éation d'un État fédéral européen.
- .
est
Des crédits militaires èuropéens exigent un parlement
européen, représentant tous les citoyens européens, pour voter
les impòts à lever directement sur les citoyens.
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L' ARMtE EUROPtENNE
OU L'EUROPE A LA CROISÉE DES CHEMINS.
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-24-
-25 ......
L'EXEMPLE DE LA. COIVYEIVTIOIV DE PHIUDELPHIE. ·
HA
La Conférence sur l'armée européenne est la limite
extreme à laquelle on pouvait atteindre par la méthode
des "demi-mesures ". Si l'on · ne veut pas aller droit à la
faillite la plus complète, le moment est venu de s'engager
avec résolution, et de construire les fondations des institutions politiques européennes.
D'une part, les problèm~s partiels du type charbon
acier ou de l'armée, ne peuvent etre résolus si l'on_ ne crée
pas les organes politiques supremes de la communauté ;
d'autre part, les Etats favorables à une véritable unifìcation
ne pourront jamais y parvenir tant qu'ils n'étudieront pas un
projet de Pacte d'Union Fédérale, défìnissant avec clarté les
organes communs, les pouvoirs qui leur sont transférés, les
.rapports entre les États fédérés et le nouvel État fédéral.
Afìn que la procédure à suivre soit absolument claire,
nous exposons ici les démarches successives qui devraient
etre accomplies pour aUer, sans solution de continulté juridique,
du système actnel des États souverains à un système fédéral.
Le pr~mier geste à accomplir sur l'initiative d'un ou
de plusieurs États, est de rédiger un traité en vue de convoquer
une Asj;\emblée Constituan~e fédérale européenne ayant pour
mandat de rédiger le Pacte d'Union Fédérale.
Cette initiative n'est en opposition ni avec le projet
d'unification du marché de l'acier et du charbon, ni avec la
Conférence pou r la créatio~ de l' armée européenne. L' Assemblée
Constituante est la conclusion logique du processus d'unification entamé sur l'initiative du Gouvernement français. C'est
l'instrument apte à définir les organes politiques de l'Europe
au·x quels il faut recourir sans retard si l'on veut ne pas pro- \
voquer la faillite de la communauté éharbon-acier et si l'on veut
permettre à la Conférence pour l'armée européenne de faire des
propositions techniques et sérieuses d'unifications militaires.
Le traité pour la convocation de la Constituante
Fédérale Européenne sera signé par les États qui, en
principe, sont disposés à accepter les limitations de leur
souveraineté Eur une base de réciprocité.
Afin de .donner aux gouvernants européens un
instrument de travail utile, d'éminents jurisconsultes ont
rédigé à la demaride des fédéralistes européens un Projet de
statut d'une Assemblée Constituante adopté à Lugano
(Suisse) par une Conférence internationale de juristes,
d'hommes politiques et de dirigeants fédéralistes (cf. annexe l).
UE
danger mortel des renvois, des demi-mesures, des
temporisations, d'es prudences e~cessivea.
AH
Le plus grand péril qui menace l'Europe aujoul-d'hui
pour reprendre les paroles du Général Eisenhower, c'est le
PREMIER TEMPS. TRA.ITÉ POUR LA. COIVYOCA.TION
D'UNE A.SSEMBLÉE CONSTITUA.IVTE EURÒPÉENNE.
EU
LA. Mt.THODE A. SUIYRE POUR Rt.A.LISER LA. Ft.Dt.RATION.
L' Assemblée ne do i t pas etre une conférence diplomatique de représentants d'États. A toutes conférences de ce
genre, les États se présentent comme autant d'unités et
chaque ministre ou diplomate est nécessairement amené à
défendre .la souveraineté qu 'il représente et à vider de so n
contenu toute proposition qui pourrait la limiter.
L' Assemblée pour rédiger la nouvelle lp i fondamentale
des peuples européens doit etre l'expression des peuples
d'Europe. Afin de ne pas perdt:e un temps précieux, les
membres de l' Assemblée Constituante seront élus au 2e degré
par les Parlements, dépositaires légitimes de la souveraineté
populaire, au lieu de l'etre au suffrage direct par les citoyens.
-26-
·- 27-
HA
EU
AH
UE
· La méthode à suivre pour uni~ des États souverains en
une Fédération sans recourir à d~s guerres et à des soumissions
violentes est celle que les ireize États américains ont adoptée
pour former les États-Unis d'Amérique.
.
Pour surmonter les discordes cachées derrière l'unité
apparente de la Confédération, ies treìze États am~ricains
se décidèrent à convoquer en 1787, à Philadelph1e, une
Convention fédérale. Ils lui confìèrent le mandat de rédiger,
non pas un nouveau traité entre les États, mais une
Constitution fédérale. La Convention, composée de représentants des treize Assemblées législatives, parvint en peu de
mois à défìnir les institutions de l'Etat fédéral et l'étendue
des pouvòirs qui devaient etre irrévocablement transfétés à. la
Fédération. Le projet de Constitution f'ut soumis à la ratifìcation des États. A peine eut-il été approuvé par le nombre
mm1mum d'États prévu qu'il entra en vigueur et que les
institutions furent créées. Meme les États qui, initialement
avaient refusé d'entrer dans la Fédération, en comprirent
rapidement les avantages et s 'y rallièrent. La Constitution
de- 1787 régit encore aujourd'hui la République Fédérale
Américaine. Ce fut le point de départ du développement
politique et économique qui a porté les États-Unis au degré
de puissance et de prospérité actuelles.
n convient de suivre aujo~d'huilamémevoi~enEurope.
LA. COMPOSITIOIV
DE L' A.SSEMBLÉE COIVSTITUA.IVTE FÉDÉRA.LE EUROPÉEIVIVE.
Notr~ ~référe~c~ va cependant au projet de Lugano,
auquel le Generai E1senhower a apporté lui-meme l'appui de
~a ha~te autorit.é. Ne ~isait-il pas le 27 Octohre à un
JOUrnahste frança1s venu l interwiever :
De toute façon, les différentes tendances politiques
démocratiques des pays européens doivent y etre représentées de manière telle que les majorités se constituent selon
les communautés d'intérets et d'idéal et non selon de
rigides divisions nationalt's. Afìn de donner naissance à une
-législation européenne, c'est là l'unique façon de dépasser le
point de vue nationaliste.
"Rien ne pourrait no~s etre plus agréable;'que d'apprendre
que les États d' Europe occldentale ont dicidé de réunir dans
une ville d'Europe ... disons à Luxembourg - des délégués respon~ables, avec le. .mandat de ~édiger · l' acte constituti.onnel
de l Europe, de déslgner la capttale, etc ... et qu'à partir du
l er Janvier l' Europe occfdentale fonctionne comme Fédération ".
ÉLA.BORA.TION DU PA.CTE D'UNION FÉDÉRA.LE.
NAISSA.NCE DE L'ÉTA.T FÉDÉRA.L EUROPÉEN.
HA
EU
AH
UE
UE
AH
HA
Une fois rédigé et voté, le texte du Pacte d'Union
fédérale, l' Assemhlée a terminé ses travaux. Le Pacte est
transmis aux États lihres européens pour etre ratifìé.
Gouvernements., Parlements et opinion puhlique ne
se trouveront plus alors devant un de ces projets incomplets qui
font naltre inquiétudes et hésitations du fait que personne ne
comprend quelles en sont les conséquences. Le Pa~te d'Union
fédérale montrera à tous avec clarté à quoi renoncent l es États
nationaux et ce qu'ils ohtiennent, eux et leur peuple, en
compensation.
Dès le nomhre nécessaire de ratifìcations ohtenu, les
institutions prévues au Pacte seront créées. Alors . naitra la
Fédération Européenne, ouverte à l'adhésion ultérieure de tous
les États qui n'auront pas voulu ou pu y entrer tout d'ahord.
Il se peut que d'autres méthodes soient recommandées
pour parvenir: à la convocation de l' Assemhlée Constituante
E uropéenne qui demeure pour tout homme politique conséquent
l'ohjectif essentiel. Il cn est qui songe à confìer à l'Assemhlée
politique chargée de controler l' Armée européenne le manda t
de rédiger le Pacte fédéral qui doit etre considéré comme la
conséquence nécessaire d'une Armée Européenne réelle.
Si cette solution devait etre retenue par les hommes
d'État responsahles, nous ne saurions nous y opposer,
puisqu'il s'agirait seulement d'une variante visimt un meme
ohjectif. Toutes mesures devraient etre prises cependant
pour que la composition de cette Assemhlée, le nomhre de ses
représentants et son manda t soient tels qu 'elle soi t en mesure
de remplir la grande tache qui lui serait assignée.
.
Les .t~avaux de la Constituante européenne quelle que
smt so.n ongme peuvent etre terminés en un petit nomhre
de mo1s. Rap~el.?ns-nous <JUe _la Con~~nt~on de Philadelphie
de 1787 a r.ed1ge la Const1tutwn amencame en quatre mois,
et la C~nst~tuante allen;tand~ 1948-49 a rédigé en six mois
la const1tut10n de la Repuhhque de Bonn. Pour ratifìer le
Pacte et pour créer les institutions fédérales il ne faudra pas
une période heaucoup plus longue.
'
L'État fédéral européen peut donc voir le jour en un
temps. plus co~ut que celui prévu par les techniciens pour
orgamser la defense efficace du continent et pour effectuer
l'intégration économique de celui-ci. D'autre part, I'État
fé~éral est, c~mme · ,~n l'a ":u, néc~ssaire pour organiser la
defense et umfìer l economie de l Europe. Chaque jour de
retard dans la convocation de l'Assemhlée Constituante fédérale europée~~e est un jour p~rdu pour le salut de l'Europe.
La perwde des solutwns apparentes et des demime~ure~ ~s~ terminé~. Pour l'Europe ~st .arrivé le moment du
cho1x dec1s1f entre d une part, le mamt1en du morcèllement
actuel avec ses vaines tentatives d'accords ou de coopération
e~ la perspective d:~n~ décadence inévitahle et prochah1e ;
d autre part, la dec1s10n de convoquer l'Assemhlée Consti·
tu~nte Fédérale Européenne pour fonder le premier noyau
sohde des États-Unis d'Europe.
C'est une de ces heures, rares dans l'histoire, où les
hommes sont appelés à faire un choix qui décidera non
seulement de leur: ·sort immédiat, mais aussi de celui' des
générations futures.
EU
L'Assemhlée Constituante Européenne devra, conformément au mandat qu'elle aura reçu, défìnir les pouvoirs
qui seront transférés des États fédérés à l'État fédéral,
pouvoirs relatifs à la politique extérieure, à la défense, aux
affaires économiques et aux fìnances. Elle doit en outre
prévoir l'institution d'un Parlement, d'un Gouvernement et
d'un Trihunal Fédéral. Elle doit enfìn fìxer le nomhre minimum
de ratifìcations nécessaires à l'entrée en vigueur du Pacte.
-28-
-29-
ANNEXE l
W. -
Délihération1 de I'Assemblée
AH
UE
l . Les délibérations de l' Assemblée Constituante Fédérale Européenne seront
prises à la majorité des r.e présentants présents et votants, à l'exception
des questions ,relatives à la r.;partition des compétences entre la Fédé·
ration et les Etats fédérés, qui seront tranchées à la double majorité des
représentants présents et votants et des pays participants, étaht entendu
que la voi.x d'un pay's sera considérée comme aèquise lorsque la majorité
de ses représentants présents et votants aura elle-méme été acquise.
2. Toute contestation portant sut l'application du paragraphe précédent
sera tranchée par une décision prise à la majorité des représentants
présents et votants.
V. -
Mandat de l' Assemltlée
L L'Assemblée Constituante Fédérale Européenne siégera jusqu'à ce qu'elle
ait rédigé et voté le Pacte d'Uniòn fédérale.
2. Celui-ci devra établir les institutions fédérales nécessaires pour sauvegarder et renforcer la sécurité, la liberté et le hien-étre des peuples de la
Fédération européenne.
A cette fin, il spécifiera les pouvoirs qu'il est nécessaire de transférer
à la Fédération. Les pouvo4"s concernant l'organisation intérieure de
chaqJ.le État ne pourront ètre transférés.
3. Le Pacte réglera également l'organisation et le fonctionnement des
institutions fédérales.
4. Il ~·y aura, entre les · États fédérés, ni privilège ni distinction de statut.
5. Le Pacte comportera des normes gara11t:issant le maintien des rapports
existant entre métropoles et territl)ires d'outre-mer. Il stipulera qli'aucun
changement ne peut y ètre apporté si ce n'est du consentement des
intéressés.
6. Le Pacte d'Union fédérale devra définir les conditions et les modes de
sa propre révision.
I. -
EU
AH
UE
HA
LES GOUVERNEMENTS DE ...
DÉTERMINÉS à faire tout ce qui est en leur pouooir. pour ~au!'egarder;
et renforcer la liberté, !es Droits d~ !'!fo'!"me, la ~émocratJe! la J,ust~ce et leprogrès so.cial, fondements de la cwduatwn europeenne, aujourd huJ dangereusement menacée ;
.
CONVAINCUS que l'égalité complète d~ d~oits et de devoirs des p~uples. et
des citoyens d'Europe ne pourra se realuer que dans une Fed~ratwn
démocratique européenne, mettant fin aux anci~ns et néfastes antagon~smes ;
que !es Autorités spécialisées européennes exutant_es ou en fonnatwn ne
pourront étre développ!es, ~oordo~nées et rendues ,vlemement effic~c~s que .sous
la direction et le controle d un Gorwernement et d un Parlement federaux ,
CONSIDÉRANT, EN PARTICULIER, que la défens~ de !'~urope
démocratique exige la création d'une Autorit~ dotée des po!:'vln~s po}•~~ques et
des moy ens financiers nécessaires pour consUfuer et controler JmmedJatement
une force armée européenne; que l'u.nité de l'Europe n'est pas co~evable
_ sans l' établissement d'une politique internationale c~mmune au~ différent~
lttats européens ; que le progrès économique et socwl ne peut etre gar.an!'
et developpé qu'en confiant à l:Autor!té_ politique européenne le poutiOlT
d'intégrer les différentes économJes natwnales ;
.
PERSUAPÉS que l'initiative de l'unification fédérale européenne doJt
étre prise immédiatement par eux, pàrce que les peup~e~ . sont !es plus
directement menads par les · conséquences de la .srave d~vuwn ac!u~Ue de
l'Europe, mais que cette initiative. ·doit rest~ amictslement ouverte a l adJJi-;
sion de tout autre pays démocrat~que europeen ;
ONT RÉSOLU de procéder à la convocation immédiate d.e.l'A~sfll!'bl~e
Constituant~ Fédérale Européenne ayant !es buts et la compontwn md1ques
dans le préseni Statut. ·
2. Pendant la session de l'Assemhlée, les représentants ne pourront étre
appelés ni par les Gouvernements, ni par les Parlements à exercer d'autrl"
mandat que celui de memhre .de l'Assemblée. Ils demeureront titulaires.
le cas échéant, des mandats ou fonctions qu 'ils remplissent dans leun
pays respectifs à l'ouverture de la session.
,
·. 3. Les États participants s'engagent à désig~er les rep~sentants dans le
délai de deux mois après l'entrée en vig~!i\lr du Statut.
.
EU
Prujet de Statut de l' Auemblée Con,tituante Fédérale 'Européenne établi
ar le CO~IITÉ JURIDIQUE I:STER:OOOATIONAL DU CO:SSEIL DES PEUPLES
-~'EUROPE, mis au point et adopté par }a CO~F~~E:O::C!" I:STERNATI~NALE
DE L UGANO (Suisse) -18-20 Avrill?5l.- ~oUllte )Und1qu~ lnte~at10nal :
Fernand Dehousse, président (Belg1que}, P1ero Calamandre1 ~Itahe), .Han.s
Nawiasky (Allemagne), Georges Se~Ue (France), et · Alt1ero Spmel11,
rapporteur politique (Italie}.
Conveeation de l'.ANemWée
HA
1. Dans le délai de trois ruois après l'entrée en, vigueur du prése~t
Statut, l'Assemblée Constituante Fédérale Europeenne sera convoquee
avec siège à...
·
d'U ·
~-d' 1
2. Elle sera chargée de rédiger et de voter un ·Pacte
mon •e era e
entre tous les Etats particip~nts.
II. -
Co~po8ition de l;.A.eemWée
l. L'Assemblée Constituante Fédérale Européenne sera composée des
représentants des États participants.
2. Chaque État aura un nombre de représent.ants égal a~ do~ble des
sièges dont il dispose à l' Asse~blée Co.nsul~a~rv:e d~ Conse1~ de l E~ope.
3. Les représentants devront av01r la natJOnahte de l État qu1 les des1gne.
III. -
Nomination de. repréaentanta
l. Les représentants à I'Assemblée Constituante Fédérale Européenne
sont élus par les Parlements nationaux selon la procédure et dans 1es
conditions arretées par ces derniers.
.
VI.- Entrée en
v~
du préaent Statut
l. Le présent Sta tut sera soumis pour approbatio.n, par les gouvernem.ents
signataires, aux autorités constitutionnelles compétentes de chaque Etat.
2. Cette procédure sera engagée immédiatement après la signature. Elle
devra étre terminée dans le délai le plus bref qu'il se pourra.
3. Le Statut entrera en vigueur, entre Ics États qui l'auront ratifié, dès
que les ratifications ainsi obtenues correspondront, au tiers au moins du
chiffre total de la population métropolitaine des Etats signataires.
4. Dans la suite, l'entrée en vigueur du Statut se .produira à la date du
dépot de chaque ratification individuelle. 5. Les délais fixés à l'artide premier pour la convocation de l'Assemblée
Constituante Fédérale Européenne et à l'artide III pour la nomination
des représentants, commenceront à courir aussitot que . seront remplies
)es conditions déterminées au paragraphe 3 précité,
-30-
-31-
6. Si des ratifìcations sont déposées en dehors de ces délais ou de l'un d'enx,
cette circonstance n'aura pas pour effet de priver les États intéressés
du droit de se faire représenter à l'Assemblée. Les décisions déjà adoptées
par cette dernière ne pourront etre remises en question par l'entrée en
fonction des nouveaux représentants, à moins que la majorité absolue
des membres de l'Assemblée Constituante Fédérale Européenne n'en
décide autrement.
VII. -
Adhésion d'autres f.tal8
AH
Comité d'Organisation
Entrée en vigueur du Paete d'Union Cédérale
EU
IX. -
AH
UE
HA
I. Il est institué un Comité d'Organisation, char,;é de préparer la- réunion
et les travaux de l' Assemblée Constituante Fédérale Européenne et,
notamment, d'établir un projet de Règlement lntérieur de cet~e demière.
2. Ce Comité sié~era à ....
3. Il sera composé de commissaires désigriés, à raison d'un par État, par
chacun des gouvernements qui auront ratifié le présent Statut ou qui
y .auront adhéré.
4. Le Comité d'Organisation se réunira et commencera ses travaux dès
que seront remplies les conditions indiquées à l'artide VI, paragraphe 3.
5. Chacun des États contractants s'engage, dès à présent, à mettre à la
disposition du Comité les fonds nécessaires pour contribuer aux dépenses
d'organisation, en proportion du nombre de ses représentants.
EU
VIII. -
UE
I. Le présent Sta tut est ouvert à l'adhésion de tous les États d'Europe
qui ~·en sont pas si~nataires, pourvu qu'ils reconnaissent et appliquent
le principe de la démocratie com me base de leur organisation politique
et le respect des Droits de l'Homme comme fondement de la démocratie.
2. Il sera communiqué, dès sa signature, à tous les États qui se trouveront
à ce moment dans les conditions précitées.
3. L'adhésion des tiers non signataires emportera les effets indiqués, pour
la ratifìcation, à l'artide VI, paragraphes 4, 5 et 6.
HA
I. Dès son adoption par I'Assemblée Constituante Fédérale Européenne,
le Pacte d'Union fédérale sera transmis pour approbation, par les soins du
président de l'Assemblée, aux autorités constitutionnelles compétentes
de chacun des États qui auront participé à son élaboration.
2. La décision finale de11 dites autorités devra intervenir dans le délai le
plus bref qu'il se pourra.
3. Le Pacte d'Union fédérale établira la proportion minimum de ratifica·
tions qui sera nécessaire et suffisante pour entrainer son entrée en vigueur.
4. Dans la suite, l'entrée en vigueur du Pacte d'Union fédérale se produira
à la date du dépot de chaque ratification individuelle.
5. Le Pacte restera ouvert à l'adhésion de tous les États d'Europe qui
n'auront pas participé à son élaboration, pourvu qu'ils reconnaissent
et appliquent le principe de· la démocratie comme base de leur orga·
nisation politique et le respect des Droits de l'Homme· comme fondement
de la démocratie.
6. Dans ce but, il sera communiqué, ~ès son adoption, par les soins du
Président de l'Assemblée, à tous les Etats qui rempliront les conditions
précitées.
-32-
PERIODICO
D E L
MOVIMENTO
FEDERALISTA
E U R O P E O
Jo Giugno 1951 · Anno IV, N. 47 (lo) • Reda..z ione ed Amministr: Roma • Via. del Corso, 43 - Tel. 687.320 - Abbon. (cfc postale 1/31622) Ordinario
per 12 numeri (6 mesi) L. 200; per 24 numeri (un anno) L. 400; «Benemerito • L. 1000. La copia L. 20 . Spediz. in abbonam~ postale . Gruppo II
Appello europeo alla Francia.
AH
La n ecessità di contrib
~
u:.;;.ir;..:·.._·_:;.;:;;-.="'--"""'"""'=
n e in senso fedualista nel
elezion i
francesi era tanto più urgente, in quanto la Francia si trova dinn an zi a varie alternative di politica europea, e lo schieramento dei partiti serve
più a confondere ch e a chiarire · le idee degli
elettori .
a)
Il comunismo
Una di tali alternative, quella
comunista
consistente nel far entrare la Fran cia ne l campo
dei satelliti dell'imperialismo sovieti co, si presenta molto chiara agli occhi d ei fran cesi e non
ha n essuna probabilità di esser e accettata d agli
elettori. U na certa frazione del corpo eletto rale
continuerà a votare co munista, ma ciò non ~ i­
gnifica · più ormai, come poteva signiftcar e nd
'45 ·e '46 ch e ci sia una volontà r eale e dinamica di allineare la Francia aceant~ all'U.R .S.S.
I moti comunisti sono ancora un sintomo di un
grave malesser e sociale e morale del pa ~se, ma
non sono nulla più di questo. [n. sostanza i dirigenti co muni ~ ti si t·endono conto di qu es ta loro impotenza, e, sap endo di esser e completame nte isolati in quanto a genti sovieti ci , cercano di
riprender e un contatto con il paese presentan dosi come pacifi5ti, avversari del riarmo e r]el Patto Atlantico.
HA
EU
Anzitutto è tla notare ch e quest'invito a pre ndere una posizione politica precisa non è rivolto ai
candidati ed agli elettori fran cesi, da loro conc-ittadini , ma da europei . Al momento di prender e
questa decision e ci sono stati alcuni m embri dc gli organi direttivi dell'U.E.F., ch e hanno esitato di fronte ad un passo di questo genere, che è
contrario alle tradizioni di gelosia nazionale, secondo cui un'el e:r.ione politica è considet·ata un
fatto puramente interno , n el quale gli stranieri
non hanno e non devono avere nulla da dire . Effettivamente, quando interventi stranieri hanno
avuto luogo n ella vita politica di un paese, essi
hanno sempre eercato di camuffarsi in qualche
veste nazionale p er non urtare le su scettihilit:'t
nazionali d-el paese in questione .
Anche . a rischio di urtare qualcuno , l'U.E.F .
ha voluto tuttavia sottolineare, sia con la su a firma, sia con il contenuto d ella l ettera. -::h e •'ssa
vuole andare oltre 'le anacronistieh e di~isioni n azionali. Le elezioni francesi inter essano tutta la
Europa , poiehè da esse sorgerà l'indicaz ione de gli uomini e dci gruppi ch e govern eranno n ei
prossimi anni la Francia , e l a Francia è e r esterà per molto tempo il paese , dalle cui iniziative
dipenderà il destino dell' unitit europea , più che
dalle iniziative di qualsiasi altro paese del nos~ o continente .
~ Era n ecessario far sentire a candidati e ad o.Jettòri francesi che nella loro campagna è in giuoco non solo la Francia ma anche l'Europa tutta
intera , e che" i federalisti di tutta Europa , siano
essi francesi, tedeschi, inglesi ; italiani , olandesi
o svizzeri si rivolgono loro p er invitarli a prendere una posizione chiara.
n
EU
HA
Le alternative della politica estera
francese.
AH
L'Unione Europea dei Federalisti ha dato inizio alla eampa g;na in favore d ell' Assemi,J ea Co stituente
Europea, intervenendo nelle pro ss ime
elezioni francesi con un'azione simile a quella
effettuata in occasione delle elezioni del 18 a pril e 1948 dal nostro M.F.E. in. Italia.
L'U.E.F., insiem e. alla Unione Federalista frant:ese ch e è la sua sezione nazionale, si rivol!!:e in
questi giorni a tutti i candidati non C•'munisti
COQ _una lettera aperta nella quale la -loro attenzione è ri chiamata · sulla gravità della si tua<:ione
europea, e sulla r esponsabilità che incombe sulla Francia, e p erciò sui deputati ch e saranno eletti il 17 giugno, di prendere un'iniziativa ferma e
coraggiosa per giunger e all'unifi cazione federale
almeno d ell'Europa co ntinentale democratica. Con
tutti i m ezzi a sua disposizione l'U .E.F. attirerà
l'attenzion e degli el ettori sui caadidati ch e si sa ranno impegnati a promuovere ed a soste ner e 11 el
parlamento e presso il governo le azioni atte allo scopo di giungere il più rapidamente possibil e
alla convocazione dell'Assemblea Costituent e Fe derale Europea .
Questa azione ha diversi aspetti sui quali vale
la pena di soffermarsi.
Questo intervento dell'D .E. F. in nn sin golo
paese in una p arti colare congiuntura politica n on
va consid et·ato come un fatto easuale che non
dovrà avere seguito. Troppo a lun go i fed eralisti
hanno creduto ch e la loro or ga nizzazione internazionale non dovesse esser e altro ch e un punto
di dtrovo p eriodi co , ma che l' azion e in o gni pae se fo sse riservata alla organizza:r.ione nazionale.
In r ealtà l'U.E.F. è diventata , con questo suo
primo intervento un centt·o di azion e, ed essa dovrà necessariamente . svilupparsi sempre più in
questo senso, cioè essere pronta ad intervenire
con la sua autorità di ot·ganizzazione europea in
ogni paese in cui si presenti una situazione di jn.
ter esse europeo.
UE
L' U. E. F. imz1a la campagna per la
Costituente Europea.
Il- neull·alismo serpeggiante in Francia, in Italia ed in Germania, è tutt'altra cosa. Esso è la
manifestazione della s tanch~zz a diffusa di popoli
u sciti battuti dalla guerr a, i quali si r endono ronto ch e in caso di un nuovo conflitto le forz e in
contrasto saranno ancor più possenti di quanto lo
fo ssero l a volta passata , e che essi vi saranno tra ·
~c in ati pegg io arm ati , con le economi e più dissestate, con una ancor minore fidu eia in sè st<'ss i.
neutralismo è allora il gesto di rinunzia, l'aecettazione dell'impossibilità di far e a lc u m: h ·~ di
seri o per difender e, se minacciata , la propria
indipend enza, la rinunzia a fare sforzi di riarmo
che si riconoscono comunque inade guati e perciò inutili. Tutto ciò si camuffa in vari modi , dicendo ch e occone fare più spese in :>ervizi .,;ociali ch e in armi, o ch e non bisogna provocare la
Russia , ma la sosianza resta sempre la ste&sa: un
popolo ch e non se la sente di rimetter si a fare
grandi sforzi per mirm·e ad obbiettivi quanto mai
problematici . Nessuno ama rischim·e p er le c::lse
impossibili , e la degradazione politica e militare
dell'Europa è ormai giunta ad un punto tale ch e
la difesa d elltJ ndipenrlenza na >.ionale è rliventata
una cosa impossibile per cui non s i ama più rischiar e.
UE
OSSERVATORIO
vol ger e !!;li altri, e ch e sono deci si a mantenere
ques ta atti tudine.
b) Il
neutralismo
La prima alternativa seria della politica estera
fran cese è quella del n eutralismo . Non è sos te ·
nuta apertament e da molti , ma è diffusisdima, in
Ft·ancia come in :Italia ed jn Germania.
Bisogna esser e fran chi e riconoscer e ch e qu esta alternativa eli imbelle ueutralismo è quell a
ch e co rrisponde al pensiel"O intimo dell a m edi a
d ei cittadini fnm eesi , tedeschi c italiani. Ma non
osa esprimersi tro ppo , perchè tali stati di animo
sono assai pudichi ed a mano lavo t·are so rdamenle in profo-ndità.
c)
L'atlantlcismo tiepido
La maggior parte degli uomini ch e han no r esponsabilità politich e non possono la ~c iars i andare alle illusioni disp erate d ell' uomo comune .
Sanno · b enissimo ch e il n~utrali s mo p er il lo:·o
pa ese non ha senso , ch e abb andonand ovisi <>i farebbe semplicem ente il giuoco dell' imperialismo
sovietico , il quale ha per l'appunto bisogno di
esser e ci rcondato di paesi disuniti e scot:ag;giati ,
essendo questa la mi glior maniera per inghiottirli ad uno ad uno. Sanno ch e la Fran cia dipend e
pet· l a prop ria sicurezza dall'Am eri ca, cd aceet·
tano di conseguenza il patto Atlantico e l'impegno ad una comun e azion e militare in eaw di aggressione sovietica. Ma hanno in comune con i
neutralisti la convinzione d ella pratica indifendibilità del lor ~ paese in caso di guerra, e dell' imposs ibilità di modificare questo dato di fatto.
Il Patto A tlanti co è p er loro uno spauracehio
ch e forse terrà lontana la guerra , ma nulla ;)i. più.
Una volta accettato questo impegno , cos toro ~ triz­
za no un occhio agli americani ed un altro ai loro compa tl"Ìotti neutralistf e m er canteggiano p er
ridurre al minimo il loro contrihwo , non vogliono sentire parlare di riarmo tedesco sia per la
loro tradizionale paura di una Germania militari sta sia p e r c h•~ temono di provocat·e in modo troppo p ericoloso la Russia, sono fautori della Co n ferenza a quattro sulla Germania.
Non si tratta di uno stato d ' animo an alogo a
quello degl i svizzeri o degli svedesi ch e avendo
visto rispettata l a loro n eutralità da più di un se colo, hanno ancora fidu cia in essa, sono comunque pronti a batter si con d ecisione per difendersi
c spendono senza esitare somme elevatissime p er
la propria difesa . Si può co nsiderare illu soria la
idea di difendere la propria liber tà senza soliL'atlanti eismo tiepido non è ch e una variante
darizzare con la difesa di quella dei popoli vi- .
politica d el neutralismo , fondandosi sullo stesso
cini, ma non si può f'Ontestare un co nsenso serio
stato d ' animo di accettazione della decad enza eue virile a que:;to atteggiamento di popoli che si
ropea , e di rinun zia a qualsiasi audace iniziativa.
son tenuti fuori dalle folli e cui si lasciavano tra-
2
EU:ROPA. FEDERATA
l <• Giugno 1951
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...
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La l ettera è accompagnata flal1a seguentè rliC'hiarazion e di impegno:
lo sottoscritto ... candidato alle elezioni gene .
rali nel dipartimento eli... mi impegno form almente, nel caso in cui sia eletto, a promt.wvere e
$0Stenere al Parlamento e presso il governo /rllil·
cese le azioni che abbiano lo scopo di riunire,
nel più breve termine possibile, un'A ssem9lea Costituente federale europea destinata a redigere un
progetto di Pauo d'Unione federale da so'ttoporre
alla ratifica degli Stati (seguono la data c la firma) .
AH
UE
HA
EU
AH
•
L'Unione europea dei fed eralisti e la sua organizzazione francese , l'V nion f rançaise cles f éclP.mlistes, hanno deciso eli rivolgersi a tuui i candidati .francesi per domandare loro eli sostenere nella loro propaganda, e se sono eletti, nel Parlamento , la necessità di. un'iniziativa .francese per
la convocazione dell'Assemblea Costituente lìuropea.
Sperando di o/tenere il vostro concorso per lo
esplelamento di questrt iniziativa, abbiamo com·
pila/o un formulario accluso alla presente. Rin viutecelo firmato prima del 9 giugno. L'attenzione
tlelle nostre organizzazioni e degli eleuori sarà
attirata sui candidati che, qualunque sia il loro
partito e la loro tendenza, si sono impegnati for·
malmente a sostenere l'idea di un'Assemblea Costituente Federale europea e a louare per la swt
urgente convocazione.
Se l'Europa nasce durante la vostra legislatura ,
ne sarà debitrice alla Francia ed anche a voi .~tes­
so_. A ndrà a voi la riconoscenza dei popoli.
UE
E~ so vie~e a coincidere ron una tefl(lt:nza ~•llll'·: .za ..slancio, senzil· '-possib'ilitìt di ~v iluppi . La poncana, vel~ta ma esistente;,. a l:inunzìar~- ad' lma ' liti ~~ estei:à francese_;, ·d~ gli ultimi
anm e stata
difesa del continente . _e ,uropeo, contentaildosj · .di ·_ · fortemente : dominata da. qnrsti l!ll~·opeist.L tin'tidi ,
. impedire che cAso cada n elle mani l'l~sse ot·ima·: , ed .è qui . inutile rifare la si oria delle sneranze
della guerra o senza guerra. In tal modo i~ po ·
contiriuawente ·rì.pos te i'ri loro e eontinuamente ila
. tenziale industriale 'europeo · non- sarebhe almeno- : loro ,delus·e ·:
··
usato dai sovietici per mt>glio · prepa.·;trsi ,.a lla.' · ·
r)al loro sen,o . si è. perciò venuta . delineando
~uerra.
. · ':.:_,umLJenden~a ~lìalcontenta di quest~ esitazioni rhe
d) L'atlanticismo caldo
è stata la pro~notrice dell e più· recenti inizintivt)
federaliste.
Altr i uommt politiei francesi non accettano
questo doppio giuoco fra patto atlantico c lteuf l l federalisti costituzionalisti
u·alità e richiedono al paese di fare il massimo
Così chiamano comunemente .in Frane.ia l'o lo·
sforzo possibile per armarsi e diventare la prima
ro che hanno compreso che per far e l'unità eupotenza militare del continente. Lo stato di cr isi
politica sociale ed economica in cui il paese verropea occorre fare una Costitm:ione federale eu,
sa non può esser e, ~ccondo loro , superato che me- · ropea e non Rcmplicemente delle autoritù ~pccia ­
lizzate, e chiedono perciò l'Assemblea Costituente
diante un governo più autoritario capace di im Europea. E' per rafforzare questa tendenza ch e
pone le necessarie limitazioni di lib ertà e di
l'U.E.F. ha ileciso di intervenire n elle elezioni
consumi e di restituire ai fran cesi il senso delfrancesi con la sua domanda di impegno ai canla loro grandeur. Solo in t a] modo si yensa d i
didati.
poter riuscire ad ottener dall'America un più set· .io impegno in Europa, e di potet· accett~rc un
parziale riarmo tedesco.
Al di là dei partiti
Se questo sforw di potem:a esigerà un ~ovan J
La domanda non è rivolta ai eomunisti per radittatoriale, si è pron ti anche a questa avventura .
gioni che si comprendono da sé. Ma è diretta ai
La Francia &arà .il centro di una potente coa candidati di tutti gli altri partiti, della Terza For 'lizione · anti sov ie tica , capace di affron tare i] p eza : degli indipendenti, d ei gaullisti. QtuntunfJue
ricolo.
Questa tend e n~a, attira tutti coloro che soHo di- . in ciascun gruppo ~i possa constatare la pro!vslcn za di questo o qu~ello degli atteggiamenti sopra insg ustati daJnmpotenza della democrazia , e ludicati, non cc n' è .nessuno che sia chius•) a quel~inga lo sciovinismo francese, ma ignora fJuel l'he
lo federalista, c che perCiò l'U .E. F. potesse escluMussolini dovrebbe pur avet· insegnato, che cioè
dere dal suo appello.
i bluffs ·dei capi sono amaramente pagati dai poNoi dobbiamo sperare che come dalle! elezio-n i
poli e che nessun altro paese d'Europa simpatizdel '48 in Italia i>: sorto un folto gruppo federali~ta
zerebbe per una Francia vanagloriosa, e sol o apinterpartitico, t:he ha saputo operare in senso feparentemente possente.
deralista ed influenzare il governo, altrettanto si
ripeta in Francia. Dopo le elezioni l'U.E.F. si
e) L'europeismo timido
rivolgerà di nuovo a coloro che, essendos i dichiaPiù numerosi fra i dirige nti francesi sono forrati in favore della costituzion e, saranno stati
se coloro che si rendono conto della vanità delle
eletti e chiederà loro di presentar e una for·
alternative precedenti, e che compr enilono che
male richiesta al governo franeese alfinchè es l'Europa democratica si salva solo se si unisl'e, c
so proponga a tutti gl i stati democratici d'Fnropa
si unirà solo se la Francia prenderà l ' iniziativa
disposti a farlo, di adottare lo Statuto delh Costiper promuovemc l'unità.
tuente Europea approvata a Lugano . Non appen a
Ma di front e alle difficoltà ilell' unifìcazionc,
deputati federalisti del parlamento frane e3e
di front e al fatto che l'Inghilte rra, l'antica alleaavranno preso questa iniziativa, i loro ._·olleg lti
t~, non vuole per om starei e lascia la Francia
d e i parlamenti d'Italia , di Germania, e prohahil·
sola dinnanzi agli ex-nemici, di fronte a i dnhhi
mente del Ben elux non tarde ranno a ~eguidi, e
che solleva la presenza della G ermania, ,Ja pr e~ ­
]a lotta pe1· la F ederazion e Europea pot r ù ripren ·
sione demografi ca dell'Italia, e via dicendo, rssi
de re con vigore .
diventano timidi e si perdono in iniziativ e scn A. SPINELU
lA ·UIURA ~nu ~R~AnlllAlmnt n~nnu~u
EU
Al CANDIDATI ALLE ELEZIONI FRANCESI
Signore,
HA
Nel quadro della campagna federalista in c<Jrso,
L' UEF e l'llnione francese dei fed eralisti hanno
inviato a tutti i candidati al1e prossime elezioni
politiche la seguente lettera
l'Europa libera , minacciatn nella sua esistenza
della disunione e dallo stalinismo, ha in questo
momento gli occhi rivolti verso la Francia e• ~ il
suo avvenire. Essa ha dunque gli occhi fissati su
voi, candidato alle prossimé elezioni legislative, T' oi
nssumete dunque una res ponsabilità non soltunt o nazionale ma internazionale. Il mandato t·ui
aspirate vi sarà giuridicamente conferito dal popolo francese, ma anche moralmente dai popoli
d' Europ.a il cui d est ino è legato a quello de lla
Francia.
Come noi , anche voi auspicate che i popoli eu. ropei si un iscano rapidamente;· come noi , anche
7 v oi siete senza dnbbio deluso ed inquieto per la
lentezza con cui si realizza questa unione n eces saria e per gli ostacoli contro cui si urta. E' nel
dolore e sotto la minaccia esterna che l'Europa
_-.;cerca a tastoni ·la via della sua unità. E deve rag, giungerla nei termini , forse as$ai corti, che le sono ancora concessi.
Per stabilire i mezzi con cui questo <>bbiettivo
può essere raggiunto s~ e riunita dal 18 al 20
aprile 1951 la Conferenza internazionale eli Lu·
gano. Vi hanno parleci pato 60 delegati dei pu es i
dell'Europa libera. che hanno rtpprovato all' unnnimità un pro getto d i lrattat. o per un' Assemi,Leu
Cvstituente europea e l'esposto dei molivi ch e In
precede (documenti annessi) .
Questa Assemblea, ai termini del progetto ili
trattato, sarebbe com.posta di rappresentanti dei
parlamenti nazionali e riceverebbe un rego lure
mandato per n~cli.ger e un Patto di Unione Fed e rale. Questo Prttto sarebbe in seguito solto posto
alle autorittÌ costituzionali competenti dci diversi
paesi ed entrerebbe in vigore dal momento in cui
fosse stato ratificato da un minimo di Stati.
E' auesto il solo metodo
e TJermella eli arriv are ~d una vera unificazione dell'Europa e di
dare un pieno significato a tut.te le ini.ziative parziali in corso e che non potrebbero svilupparsi <'
portare i ·l oro f; utti senza la cost-ituzione di w1
governo e di un parlamento europei.
A chi, se non alla Francia , compete questa . iniziativa? Da qual Parlamento, se non dal Parlamento francese, d eve partire la proposta di un
trattato internazionale per la convocazione· di una
Assemblea Costituente Federale europea?
In varie circqstanze l'opinione frances e ha giù
testimoniato la sun vocazione europea. E' dunque
per essa della massima importanza il conoscere,
tra i candidati· che le si presentano, coloro che so·
no sinceramente decisi a promuovere lt.Ì ffldora :::ione europett .
eh
LA GERMANIA
è per la .Federaziòne
afferma
il Cancelliere Adenauer
Una corrispondente del << Popolo >> a Bonn hfl
ot..tenlllo un 'in ier Pista del Cancelliere Adenauer.
al quale ha posto alcune domande sulla posizione
internazionale della Germania Occidentale.
- 11 Governo fed enle, - ha rispo sto Adenauer
- con l 'appoggio della rappresentanza liheramt> n·
Lè eleua dal popolo tedesco, il Bunclestang. si è
m ess o deci sam e nte alla r ealiz,;azione dell'id t>a ili
una fed era,;ion c europ ea. Il Governo fed erale con stata CfJ n so ddisfazion e ch e in questa aspirazione
l a Germania è d'accordo con l'[talia perehè ·Jmbl!due i Paesi f-.ono decisi ad · unirsi in comunitù
~opra nazionali con altri Stati della stessa mental.itù
n ei seuori p iù importanti della attivitù europea.
:'\Toi crediamo che alla fine i no stri sforz i pos;; ano
arrivare ad una fadcrazion e europea c.h e sl dn·an:i
lutti gli Stat i e tutti i settori. della vita culturale
economica e politica. In qualitù ùi CancellitT • ~
ft>d erale c di Ministro degli Este ri posso sem':tl1rn esprimere questa convinzione perchè so dte la
!!l'ande ma ggioranza del popolo tedesco indcnti fica il suo avvenire in uno stre tto colleg~menl•)
con i popoli confinanti e inoltre ron tutti i POJ•Olì
]iberi del mondo.
n no stro scopo fondamentale è il eomolida m e nto della pace . Una delle indi spensabili pre messe a qnesl o scopo, tenen do . conto della storia
d egli ultimi secoli, è l'at~uazione di buoni rapporti fran co tedeschi. Questo è un fatto il quale
viene riconosciuto non solo in Europa ma · in tutto il mondo liber o. Io considero che }d natura
fl i ques ta finalità tolga di m ezzo a priori ogni
sos pello che la cooperazione franco-tede<'.ca possa
indirizzarsi eo ntro terzi. Io sono molto lieto che
a tutte le conversazioni europee alle quali part<'·
cipò il mio Governo fo sse presente anche l'lraJ .ia
ed io sono particolarme nte grato al Governo Italiano di esser si sempre dichiarato · in favore di
una completa u guaglianza dei 'diritti della Ga mania nella comunità dei popoli liberi. Noi non
dobbiamo permeuere che sorgano nuovi se h iern·
menti in Europa. Qualora i vecchi popoli dell' Oecidente si unissero in una fed erazione ovvero in
comunità di lavoro, si potrebbero anche intensifi .
care i reeiproci rapporti fra due Stati, senza che ·
si debba temere che ciò porti pre&iudizio . a ' er~L
-. P E R l O D l C O
D E L
MOVIMENTO
FEDERALISTA
E U R O P E O
15 Maggio •951 • Anno IV, N. ..f6 (9) • Redazione ed Amministr: Roma. ·Via. del Corso, 43 • Tel. 687.320 • Abbon. (cfc postale 1/31622) Ordinario
per 12 numeri (6 mesi) L. 200; per 24 numeri (un anno) L. 400; «Benemerito • L. 1000. La. copia. L. 20 - Spediz. in a.bbonam. postale - Gruppo II
HA
EU
AH
stere alle discussioni dell'Assemblea sulla difesa europea. Egli pensava forse che in tal modo
si sarebbe potuto indurre l'Assemblea a discutere
con impegno il tema della
difesa, sapendo .li
avere come aEcoltatore il capo della cosiddella
forza integrata europea, e che si sarebbe potuto
mostrare al generale americano l' espressionè di
una comune volontà europea. Ma dato c non concesso che l'Assemblea avesse .saputo parlare con
autorità, essa avrebbe solo fatto ri cordare ad Eisenhower il detto di Washington: lnfluence is not
governkent. Finchè l'Assemblea si l'lforza di m ere solo « influenza )) essa fa veramente un lavoro da acchiappanuvole. E quanto a proporre la
costituzione di uri governo europeo, che sarebbe
l'unico atto capace di far sentire ad Eisenhower
una volontà europea, l'Assemblea aveva già dichiarato di rinunciarci. Pudicamente consapevo le della propria inconsistenza l'Assemblea ha respinto la provosta di La Malfa, ed è da sper:m:
che questi, meditando sulle sorti dell'Europa, si
renda conto che vale la pena di battersi nell'avvenire per obbie_ttivi più consistenti.
E' assai probabile che l'Assemblea continuerà
a riunirsi e a darsi l'aria di esistere ancora. Ma
è morta; e per raggiungere l'unità europea, occorrono altre ini?iative, che possono tranquillamente ignorarla.
HA
EU
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Nell'agosto dell'anno scorso la frazion e fede·
ralista dell'Assemblea di Strasburgo aveva minacciato una secessione che avrebbe dovuto sottolineare la necessità di metter fin e alle fin zioni e di
accingersi alla costituzione di una effettiva autorità politica europea. Nel mese di novembre
per iniziativa dell e organizzazioni fed eraliste di
tutta Europa, alle porte della Maison de l'Europe,
ove sedeva l' AFsemblea si adunò .il rosiddetto
« Consiglio dei Popoli · d'Europa )), cui partecipavano molti dei nomi più noti della vita politica
c culturale della Europa demo cratica. La fr a ~>:io­
ne fed eralista dell'Assemblea diede butti! glia an·
cora una volta, fu baituta ancora una volta, ed il
Consiglio dei Popoli d'Europa era riunito ·all'Orangerie ad attenderla per proclamare insieme la
inutilità dell'Assemblea di Strasburgo e la necessità della convocazione di una Costituente Europea. T parlamentari della Maison de l'Europc
non ebbero però il coraggio di compiere questo
gesto clamoroso , e quantunque sapessero che Ja
Assemblea era condannata all'impotenza, non
osarono abbandonarla , lasciando intravv edere l'.he
forse se ne sarebbe potuto trane ancora qualcosa di utile.
A partire da questo momento i federalisti si
sono disinteressati dell'Assemblea di Strasburgo,
ed hanno . proseguito · nella loro iniziativa, la quale ha portato alla Conferenza di Lugano ed alla
redazione del progetto di Trattato p er la Convo('azione della Co>.tituente Europea.
ll loro giudizio, ormai completamente negativo, sull'Assemblea è stato confermato dall'andamento dei lavori della sua · terza sessione che ha
recentemente ·avuto inizio a Strashurgo in mezzo
all'indifferenza generale. I parlamentari federa'·
listi non hanno più dato battaglia. A ch e scopo
infatti continuare lì una inutile azione? Parecchi
di essi l'banno persino di sertata. Solo il depu·
tato Mackay si è levato a constatare che si r:on· .
tinua 'a éhiaccherare de omni scibili ed quibusdam aliis, senza riflettere che l'Assemblea poteva avere un significato solo nella misura in I'Lii
avesse posseduto il diritto di decidere qualcosa.
Ma' il rimprovero del deputato inglese e11deva nel
vuoto e non suscitava reazioni . L'Assemblea
non protestava contro il rappo~to del Comitato dei
Ministri, presentato dal ministro Stikker, quantunque tale rapporto si riducesse ad iuformare i
parlamentari ili quel ch e ciascuno di essi già sapeva sull'O.E.C.E., sul Patto Atlantico e su altre
!:ose simili, e confermasse la volontà dd ministl'Ì
di non modificare nè il sistema de.l veto nè il
carattere consultivo dell'Assemblea. Essa non reagiva perchè in capo a tre sess ioni tutti i suoi
membri avevano compreso quel ch e i federalisti
avevano compreso e detto fin dal primo minuto,
che cioè una Assemblea Consu1tiva in una Europa che ha bisogno di organi capaci di prendere
decisioni e di agire, vale zero.
In que§te circostanze non st comprende cosa si
potesse ripromettere l'on. La Malfa con la sua
proposta di invitare il &en. Eisenhower ad assi-
UE
" Requiescat a Strasburgo ..
UE
OSSERVATORIO
stare quello dell'epoca in cui la politica nazionale aveva un significato centrale. per i ~in goli popoli . C'è da tremare per la sorte dei no~tri paesi ,
quando si riflette che il destino dell'Europa è
dibattuto al Congresso americano dai partigiani
di Truman e di Ma c Arthur, mentre in Eur11pa,
accanto al giuoco d'ombre di Strasburgo, non v'è
nulla.
Sforzi immen si di propa ganda , miliardi di lil't: e di franchi ~ono ri~ersati nelle elezioni amministrative italiane e in quelle politiche francesi.
Tutti sanno che gli elettori sono chiamati a ri·
spondere in sostanza non già al quesito se il taJe comune italiano debba essere amministrato
dal tale o dal tale altro partìto , o se il governo
francese debba e~scre un pò più a destra o un pò
più. a sinistra, ma devono indicare qu ale posizione essi intendono che il loro paese abbia n ella
vita politica europea. Poichè p erò non è questo
lo scopo per cui quelle elezioni sono state predisposte, ne consegue una stortura generale di sen·
timenti e di propaganda che rende impossibile un
chiaro orientamento del corpo elettorale come
accadrebbe invece in elezioni per un parlamento
europeo.
c· è una possibilità di elezioni europee
Il Progetto di Trattato che istituisce la comunità europea dd ferro e del carbone ha· avuto i
suoi ultimi ritocchi da parte dei ministri dei sei
stati , ed è ormai pronto per la ratifica. Attiriamo
l'attenzione sull'art. 21 concernente l'elezione del·
l'Assemblea che dovrà controllare l'Alta Autorità, il quale dice: << L'Assemblea è formata di delegati che i parlamentari sono chiamati ~ desif
gnare nel loro seno una volta ogni anno , o di
deleg.a ti eletti a suffragio universale diretto , secondo la procedura fissata da ciascuna Alta Parte
eontraente >>.
Il numero di questi delegati è così fi ssato: Germania 18, Bèlgio, 10, Francia 18, Italia 18, Lussemburgo 4, Paesi Bassi 10.
Il Trattato prevede dunque che uno stato possa fare eleggere i suoi rappresentanti anche mediante elezioni p o polari dirette. Il gruppo fede·
ralista del Par1anwnto e del Senato italiano dovrebbe riflettere su questa possibilità di interes·
sa1·e direttamente i cittadini del nostro paese ad
un problema europeo, e preparare un progetto
di legge , da fare approvare subito dopo la rati·
fica del Piano SdlUman, il quale stabilisca le modalità per l'elezione diretta dei 18 delegati italiani. A nessuno può sfuggire quale importanza
educativa possa avere una campagna elettorale
per un Parlamento europeo, sia pure per un parlamentino con competenze assai limitate.
Per quanto il problema centrale per ciascuno
dei nostri paesi non sia più la sua vita politica
interna, ma la sorte dell'Europa, tutto il meccaniemo delle istituzioni politiche continua a re-
Federazione europea o federazione
atlantica?
Nel fascicolo del dicembre scorso di <<Idea >>
è apparso un lungo articolo di Lione! Robbins
intitolato « Verso la Comunità Atlantica )), n el
quale l'autore, constatando il rifiuto inglese di
partecipare ad una federazione europea, la difficoltà di costituire una federazione europea senza
l'Inghilterra, e il crescente interessamento attivo
degli Stati Uniti per l'Europa democratica, si dichiara convinto che ormai bisogna dirigere iutti
gli sforzi verso una federazione atlantiea.
Non si tratta qui di una opinione iRolata del
prof. Robbins. In America esiste da qualche anno
un Comitato per la Federazione
Atlantica, il
quale si è già rivolto ad alcuni ambienti europei
per promuovere la formazione di analoghi movimenti anche sul nostro continente. La risposta
dei federalisti europei non può essere dubbia , e
]o stesso Movimento Europeo è stato d'accordo,
con i federalisti.
In linea teorica è da tener presente che una
estensione dei legami federali ad un numero sempre più grande di paesi, ed in ultima i~tanza ai
paesi di tutto il mondo, non può essere respinta
da nessun federalista. Ma il problema non va
considerato in questi termini astratti, ma nei pre·
cisi termini politici della nostra epoca.
Gli stati del continente europeo si trovano in
una drammatica situazione che spinge alla loro
unificazione nel campo politico, economico e mi·
litare, e si trovano d'altra parte, proprio per non
aver saputo ancora realizzare questa unificazione,
sotto la prote;z;ione militare, economica c politica
degli Stati Uniti.
Se si pensa che in Europa esistono aneora forze
morali, politiche e sociali capaci di affrontare
questa situazione, e di cercare in modo autonomo di far sorgere gli istituti politici europei che
possano restituire ai nostri popoli la forza e la
sicurezza, occorre mirare alla federazione euro·
pea. Questa diverrà allora una alleata da pari n
pari degli Stati Uniti d'America nella difesa dei
2
l'!URO.PA. FEDERATA.
comuni ideali c dei comuni
interessi e potrà
e cendere anche in considerazion e l'eventuale Jn c ~­
sa _ìn comune di alcune parti di sovranità fra i
due continenti.
Se si p en sa viceversa che la deeompoHizione po litica e sociale dell'Europa de mocratica è giunta ad un punto tale che non vi sono praticamente
più forze suffi eienti per otte nere I'IJC l'Europa si
riorganizzi c si salvi con le propri e fon~ e, s;: si
pe nsa ch e l 'e poca dcll' in!lipe nd e nza e uropea è
definitivam ente cd irrevocahihnente tramontata,
allora eiò signifi!'a d 1e il t.enLa tivo di unifì!'azionc non può 1:s5ere compiuto !'he so tto la guida
degli Stati Uniti e prendere la forma di un o:orpo politico à tlantico più o meno unificato.
E ' Ji.ffieile dire se alla fine t:i sa rebbe una fe derazione atlantica. Certo è che occorrcn:hhc favorire p er tutto Ull lunghiss imo p eriodo una ege ·
monia americana in Europa. Robbins 5Lcsso acu tamente osserva t: h e occorrerchhe limitars i a me ttere in comune politica milita•·e e politica cstt>ra,
In margine all'attività
\
l
l~--'-'___f_e_d_e__
r_a_l_is_t__a___' __
'_J
INCONTRO A MENTONE
DI SINDACI ITALIANI E FRANCESI
UE
HA
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tuzionalista cu i sono oggi divis i i gruppi ..IJC tendono all'unifi e a:.~ione del Contin e nte europeo.
Gli ot·atori h a nno criticato il funzionam ent o tli
detti organismi quali insuffi cie nti a garantire
qu ell' uni cità di provved imenti di cu i l'Europa l1a
oggi bi sog no. ln particolare il secondo s i è nettamente sc hi era to contro ogni inganne vole tentativo di crem·e l'unità dell'E ut·opa a prescind ere
dalla democratit·a I'Ostituzione eli un pote re politi co fed erale .
Seg uiv ano numero s i inte rven ti tra 1:ui quelli
dell'ing .
Mo;:tara, segretat·io della Se zion,e rli
Ventimiglia, tl el dr. Morleschi , sindaeo di Celle
L. , del sig. 'Vot.hrenge, segretario del Comitato
B e nelux di ~iz'l.a e di nume ros i altri f ederali sti
provenzali.
Alla fin e venivano votate va ri e ri soluzìon i tra
cui una , pi'Oposta da L. Bo1is , di approvaz io n•!
dei risultati 1lella confere nza internazionale tenutas i recentemente a Lugano ; c cl un ' altra , proposta da M. Gau c r , 1on la cpul ~ s i impe gnano
gli A mministratori . locali , presenti al Conve;.;no
ad inl'rem e ntarc la loro ope ra in favore della fcdet·azione eur vpea.
Al'!'fJrdi pratici venivano poi presi per st·a.mbi
d i oratori federalisti 1ra la Provcm:a e la Li guria
e di sLUd e nti delr Uni versità lli Genova con quel li di A ix e n Provc nù , awl:e tramik il Ce ntro
lJnive•·si tari o eli N izza .
Intanto s i preved e una conf (' r('nza a Gen•)Va
del se n. Lasal ar ié per il 20 Jnagf!io, un ' altra a
Ve ntimiglia del dr. Bolis e ddl'avv . Santi di
Nizza p e r il 3 giugno in Ol'casion e della F ie ra ed
infin e un terzo · incontro di Sincì ad, dopo quelli
di G ine vra e Men tone , a Ivrea , per iniziativa ddl'I stituto Jtaliano dei Centri Comunitari .
l nolu·e è prev iFLa la partec ipazione della GioVI:ntù federalista franc ese al ca m.peggio eh e vcrrù o r gan izzato in una localitù della Liguria
Al termin e della d ensa giornata il Sindal'o di
M c nton e. M. P are ntou-Dormoy rivolge va noh i:Ji.
parol e tli rin gr a:>.iamcnto ai I'Onvenu ti.
Alla milnifcstazi o nc avevano inviato la l•HO
ad esione una tre ntina di Siml a,.i di Comun i d elh Li guria tnt cui Ch iavari, Sanremo, Finale, Laval-(na. t; Os pedale tti lionehè l'ing . Beri o pre3irlc nte dl'll'A nun. Prov. di Im peria e del dr. T i;; so ni Jll·cs id e nt e dell'A mm. Pro v. di Savona.
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Si è tenuto domenica 29 aprile n ella Casa d el
Comune di Mentone il pre~nnuneiato in con tro
italo-ft-ancese dei Sindaci organizzato da « La
.Fédération )).
l lavori si sono aperti so tto la pt·eside nza del
Segretario della Sezion e local e J ean Chevalie r il
quale ha indieato gli scopi della giornata n ello
s pirito dell'amicizia em·opea .
Hanno fatto seguito i due oratori ufficiali , il
delega to generale eli << Fédération n, sig. Gauer,
e il Presidente dell' Associazione (( Jntenwlia n,
dr. Azzaretti, i quali ha uno ;; volto il tema delle
autonomie locali dimostrando la n ecessità della
loro accentua:~:ione per evitare ch e il nuovo stato
europeo di t'.ui si auspica la formazione , deb ba
ripetere gli e rrori del centralismo burocratico eui
si sono ispirati gli Stati nazionali . Il dr. Azzarettt 111 particolare ha rileva to l ' opportunità di
una più stretta intesa tra le popJlazion: di frontiera, come tentativo locale di attuare l'accordo
tra i popoli prima ancora che la fed erazione deh ha venire dichim·ata dall'alto.
Et·a previsto anche l'intervento del prof. De
Negri di Genova, il quale fu invece trattenuto
alla frontie ra p er t·agioni buro cratich e. Ha poi
preso la parola l'inte ndente militare Laugier,
Vite-pres idente della Sezion e di N izza , il quale
ha svolto co n rinh e zza eli cita;.:ioni il te ma « Dalla p ersona uma 11a •il feder ali smo ,,, .illmtrando i
principi filo so fici di m ass imo rispetto p er la pe r so na umana t:u i ~ i ispira la rloLLrina federa li sta
franf' cse, la q ual e ved e l'Europa sempli cem ~'nte
come uno stadio dello sviluppo della Socie tà , l'hP.
dopo aver r ealizza to gli ideali della famiglia , del
comun e, d ella r egion e e dello Stato, po stula ora
la nuova comu nità europea come avviamento a
quella più grand e mondiale.
Dopo il ricevim e nto offerto dal Comune e il
pranzo ulfi ciale alla Residcnl'c du Louvre i lavori hanno ripreso alle ore 15.
Ad inizio di seduta una particolare manifes tazione di si mpatia è stato trihutala alla rapprcsen·
tante dell' Istituto Italiano per i Centri Com nni·
tari, dott.ssa ·l.)a Passano , la quale solo allora
fa ceva il suo ingresso nella sala perchè trattcHuta la intera mattinata al posto di fronti erh c di lì
ril evata solo ,·on l'intervento rklle autoritù consolari fran cesi d el posto.
Prendeva quindi la pawla il se natore
d ell 1·
Bocche del Rodano M. Lasalarié, presidente dell'Unione Provcnzale dei federalisti, il quale ~vol­
geva la sua relazione sul (( Con~iglio dei Comuni
d'Europa )), nuovo organismo europeo cr eatosi r e~ ccntemente a Gin evra.
Prend evano quindi la parola i du e oratori ufficiali del pomer iggio , il de putato . Fadne, preside nte internazionale dei giovani dell e G.E .l. ed
;;:. il dr. Luciano Bolis, in rappresentanza del M.F .
E. , ai quali e ra stato affidato resame del funzio·
namento degli organismi europei a ttualm ente es istenti (O .E.C.E. - Con siglio d 'Europa , - Patto di
Bruxelles · - -:!(:e .) : da tale esam e è risultato il
contrasto tra l e con cezioni funzionali sta e costi·
i quali si r end ono conto che n ella mi snra in .-·ui
le sorti .dell ' Europa sfug go no dalJe mani degli
europei e ca dono in quelJ P degli amerit:a ni . questi d evono darsi una sempre p iù forte strultu ra
militari sti , t"d allonta n arsi p e r ciò stcsw sempre
più dàll e form e di vita rlemocratic a . Arresta re il
militari smo erl i sog ni impe riali in A m e ri ca F. i·
gnifint promuovt>re la fe il e ntz ione in Europa .
, E' questa la n ·ra, profonda allt' aJ;za ··lte · ·~ i , , , .
ol-(gi fra demon .!lil'i a me ril' a ni ,. de nwnatit·i •·uropci.
Il velo pudit:o del fed erali sm o a tlani i•·o è 111vel' e lo sloga n propagandi stit·o f'he mira a s ta bi] ire cd a copri n· una alleam:a fra le tcnil e n;,e impcriali sti•·ho! t·he s i agitan o in Am c rint , ed
i g•·uppi ·:1i privil eg iati dei vari paes i cut'OJW i ..!1<:
vo rrc hl•c•·o .ntanlencrc l e loro s itua;,i on i Hl' t[ il i. s ite .. e .. hc 1·ereano a tale SI'Opo 1111 padrone ahha btanza pote nte lla sap1:r1i p1·o teggere cd a hhasl<tnza lontan o da non potedi s gomi nare, •·ome in ve ce fan:bLc una feJ crazion e europea .
A. SPINELI.l
UE
poichè non si potrebbe venire a capo d elle dive rse politi che eco nomidJC nazionali , sopratlutto europee . In altre pamle, pur sbandi erando come
formula propagandistica la fed erazione atlantica ,
si tratterebbe d i promuovere la costituzion e dell'impero americano in Europa, sia pure di un
impero liberale.
No i non sappiamo se riusc iremo a · vinc er(' la
in erzia degli europe i erl inclurli ad iniziar!' il
loro processo tli unifieazionc . Certo è dw il llovere de i federalisti e urop ei è quello di Sl'egl iere
la prima d elle dntò alternative so pra illllieatc," e di
battersi con te na cia finch è e'è un filo di speram:a
p et· la fed erazion e europea .
L ' altra alternativa s ignifiea infatt i n o 1 la fcllcrazione - l'union e di popoli lihe t·i ed uguali -ma la co lonizza~:ion e, s ia pure r:on la lon ta na e
vaga speranza lli passa re un giorno rlalla t:ondi zione di vassalli a quella di federali.
fn ques ta nostn1 azione siamo sil' uri di avct·e
al nootro fian co tut.ti i democratici di 1\mcri n t,
AH
(
l :; Ma ggio 1951
È già andata due volte a~' tappeto. Alla terza ripresa resterà K. O. ?
(cln <<Europa Union >>)
.
E' comparso it) America qu.alohe settiman
fa un rapporto della National Planning
Association intitolato: Mak.ing Europe Defensi bl e - an appraisal
ness at Uni ted State e policy in Western Europa. I suoi autori, un
the EffectineTheodore Ge!,
ger e H. van B. Cleveland. sono due giovani economisti, ex funzionari dell ' ECA,
che in quest
amministra zione avevano
ppreso ad affrontare 1 problemi europei,
comprendere la necessità dell ' unificazione europea e che avevano amaramente
oonstat to l ' impossibilità di raggiungere tale obbiettivo con 1 mezzi suscitati
dal piano Marsh 11. L' analisi di Geiger
Cleveland è un modello di chi rezza,
di vigore e di pulizia mental e , cui gli europei non sono più molto abituati, al
ri~u l t
UE
mano nel campo àel pensiero politico. Il giadizio negative cui giungono sui
sultati finora coneeguitt dalla politica
merioana in Europa, è accompagnato .d a.!
la convinzione profonda che una più fruttuosa politica
a portQta di mano degli e
AH
europei e deg li americani.
~
Di fronte al tentativo sovietico di comquistare l'Europa, l'America ha deciso,
a partire dal 1947 di aiut.a re prima economicamente e poi anche militarmente gli
EU
stati europei, accettandol i co$1 come sono e sperando di veder rinascere i i loro
l'antico vi gore .
Quest 'operazione ha dato nel complesso buoni frutti in Inghi lterra, la quale
HA
ess ndo connessa con il vasto Commonwealth, avendo conservato un
pparato et
t!_
l e sano, essendo alimentata dall ' orgogl io di aver superato vittoriosamente la
prova dell
guerra, ha saputo profittare dell'aiuto e ri;pre:ndere consistenz · e
menti di forza .
· rtc~versa
.•.~ ,.: t;
to:~ to
ne ativo nell'Europa continentale. L' A
AH
L' operazione ha
UE
vigore . Ne l quadro del p tto Atlantico Stati Uniti ed Inghilterra sono due ele-
nalisi del fronte economico , J>Oli tic o, mi li tare e p .""
1 ,
gioo europeo mostr '11 ·..
za equivoci che l ' Europa dopo quattro anni di assi stenza americana non è nè capA
ce, nè veramente desideros
di difendersi.
EU
Gli stati europei con l e loro di s sestate burocrazie e oon l a
ssai scarsa fi-
ducia che ormai ispirano nei loro popoli non sono capaci di accre scere le imp
HA
st;in modo torte e con criteri equità, come esigerebbe un serio riarmo . Non poeono nemmeno ricorrere a forme controllate di i nflazione
sparmi
nel eenso vo luto, perehè talmente scarsa e l
per fare affluire i r!.
fiducia monete nazionali,
che si so tenerebbe immediatamente una ravviata inflazione
inoont r ollata ed in-
(
controllabile. La frantumazione de ll' economia europea in mercati nazionali poco e male
intercomunicanti ha spinto le varie economie in direzioni relativamente inefficienti
perchè poco specializzate, ed ha consolidato in ogni paese gli interessi sezionali attutendo lo spirito d.'iniziativa . A differenza degli Stati Uni ti e dell'Inghilterra le
conomie europee sono perciò stagnanti e, rendendo impassibile la correzione delle
i~
qui tà sociali in un olitaa di proàperi tà crescente, accrescono enormamente gli attriti
e 1 rancori sociali.
Il piano Marshall ha fatto sorgere l'illusione che da questa situazione si sarebbe
potuto uscire con una• crescente cooperazione che avrebbe
rope,senza il quale
cre~to
quel mercato unico eBL
l e economie nazionali avrebbero continuato a languire . Ma "la creA
UE
r~
zione di un unico mercato "sorgente da separate
eoono~Jie
nazionali d.irett• a rinneva.r e
"le barriere che intralciano commercio e pagamentt» . Occorre a ltresi una qualche autori-
AH
"tà centrale capace di assicu:bare in modo effettivo che l e condizioni economiche nazio"'nali e le politiche economiche nazionali siano reciprocamente coerenti".
Il fronte politico europeo non si presenta meglio. I governi europei sono deboli e
EU
inefficienti perchè le correnti politiche democratiche che li compongono vanno perdendo il controllo che, sia pur !abilmente, avevano sui loro popoli, specialmente in
Fra~
eia in I t alia ed in Germania. Prima della guerra di Corea il piano Marshall aveva perdi riarmOJ gli
HA
messo una ripresa economica relativamente ra.pida e non intralciata
da grossi problemi
mericani incoraggiavano poli ti che economiche e sociali costruttive . e
non esisteva nei · singoli paesi un
-
ltra forza anticomunista accanto a quella demoorati
UE
che . Tutto ciò aveva dato una certa consistenza ai governi europei . Ma la guerra di Corea
ha cambiato tutti questi datia il riarmo ha arrestato le prospettive di ulteriori migli.!,
ramentt ael tenore di vita, e fa temere anzi il contrarioJ l'aiuto americano non è più
AH
conoertr to su i programmi economici e sociali una su quelli mmlitariJ la fiacchezza dei
governi democratici h fatto riapparire parti ti radicali di de stra che
ra una alternativa anticomunista ai partiti democr atici. Man mano che
rappr~~ sentano
i
o-
governi democra-
EU
tici si sentono meno sostenuti dai loro popoli, assumono l'aspetto di precari governi
interinali (caretaker) e contribuiscono così ad accrescere ancor più la decomposizione
HA
poli ti ca della democrazia. Un rinnovamento della vita economica, sociale e poli ti va nel
quadro degli stati nazionali non è più possibile, e la democrazia diventa un sistema
empre più inefficienti e problematico. "Solo un convincente programma di unione poli t!.
"ca continental e, persegui t0 in modo attivo e Arammatico puà oontri bui re a restaurare un
J) ·
. aiente senso di speranza e di fiducia nel futuro, reati tuendo cosi una oapaci.a di azione ai governi democratici anche al livello nazionale.
L'analisi della inefficienza di quanto è stato fatto nel campo militare, e cioè del
Patto Atlantico come è ora, è cosi precisa ed irrefutabile che eviterebbe di essere
esposta in modo assai più dettagliato di quanto sia qui possibile fare .
Il N.A .T.O. consiste di un Consiglio Atlantico dei dodi ci ministri degli esteri,
di un Consi glio di dodici sostituti, di un comitato militare dei dodici - stati, di
un gruppo perma.n ente, cosid.etto èsecutivo, di tre soli rappresentanti (Stati Uniti,
Inghilterra e Francia) più ung pletora di altri comitati teanici2 Tutti senza ecceBione questi organi, essendo composti di rappresentanti di stati sovfani, sono puramente consultivi e possono prendere deci sioni 1ralevo11 per tutti solo se raggiungono l ' fmanimi tà. Da questi comitati dipende lo stato maggiore di Eisenhower (SHAPE),
ro mettere i.n
"forza collettiva bilanciat
Vale a dire i singoli stati forze al!tmate
forza specializzata che raggiungerebbe l a com)fete_!
AH
nazionali più o meno complete, un
11
UE
unico organo veramente unificato, a di sposizione del quale i singoli stati dovr ebbe-
za e perciò l'efficienza bellica solo nel complesso delle forze armate
,\
atlantiche~
Il rapporto non si l scia illudere da questo edificio barocco che lascia abbagl.i,ati
\
l
tanti europei . Geiger e Cleveland osservano acutamente che i comitati e consigli dp~-
EU
ultativi, benchè pesanti funzionano fra stati alleati bene affiatati
\
cui
un
bast~
coordiaamento piuttosto l ento essendo essi capaci di impegnarsi a fondo e di agire con
t er.r
HA
sicurezza nel settore che loro compete nell ' alleanza. Ma mentre Stati Uniti e Ingbilhanno queste quali tà 1 gli stati c.tmtinentall siedono comettparenti poveri" la cui
voce non conta e sulla cui azione non si può seriamente contare- nè capaci di parte!l'elaborazione dell' azione, nè obbli gabili ad accettare ed ese-
UE
cipare liberamente
guire l a deliberazioni prese dai veri potenti. Il N. A. T.O. b anzi p r loro "una sor gente continua di irri t zione e di umiliazione l'
e il colmo quando si ar riva all'idea delle forze bilanciate.
AH
Ma 1 1 ssurdità r aggiu
Fra stati grandi, forti e ricchi l ' idea ha un significato preciso e Bf810nevol • Nel
e~
complesso le forze armate dei singoli stati sono complete ed autonome in ognuno q!
Pe~
in alcuni s•ttori periferici si r ea li zza una divisione di compiti e
EU
si .
perc~ò
una speoializzazione o bilanciamento che dir si voglia. '-le p rzial e indipendenza
'
zafforza l' lleanza ma non memoma la sostanzial e indipendenza degli alleati. I
i
oo~
,..
HA
t ti consultivi sono il campo i~ cui si risolvonb i problemi re l ativi a questa sit~A
·,
zione . Ma nel N.A.T.O . •1e singole forze nazi onali dei paesi continentali saranno re
---t
" lati vamente modeste, e dovranno perciò essere tutte altamente specializzate - cost
"specializzate ei individualmente non bilanciate d
essere largamente inutillzzabili
*fuorchè in stretta coordianzione con le altre" Ciò non potrà es . ere realizzato attraverso comitati consultivi, ma mediante una vera e propria autorità sovranaz1onale.
Tale
utorità potrà essere un governo europeo, ed in tal
diverrà un unità., assumerà nel N. A.T.O. una posizione d
caso l'Europ
continentale
pari a pari con le due
ltre
potenze e permetterà il funzionamento dei consigli CO!fsultivi e del bilanciamento
delle forze marginali. Altrimenti l'autorità. sarà costituita 4al governo americano,
,:e gli et ti europei si trasformeranno in satelliti, pri'lli di ogni reale indipendenza.
l!
poich~
è
ssai pro'babil
ahe per parecchio tempo l ' Amer!c
non vorrà e non saprà
UE
co truire un coerente sistem di stati satelliti, 1 1ipot si più verosimil , in mancanza
d ll ' attiva unificazione europea è che •le forze fornite dai paesi continentali al
"N.A.'l'.O. non saranno altro che un poco coerente assortimento di uni tlt. n zionali pic-
"1ndu tri
mi. l i t ari dei :rispettivi p esi •
ginare quale
Si pub i
si che hanno g1
non specializzate
arl la "volontà di combatt re" dei soldati eli qu stt pa_
ne l la s conda guerra mondiale vi to il proprio crollo mi l i t re, che
s ,nno di non essere più ca,Paci di difendersi da soli ,, che si rendono conto d.ell ' ina4,!.
loro solo• s
lta fiducia e la combattività potrà essere restituita
HA
guat zza militare del N.A.T .O.
si mette in mo:lto uno sforzo m11i ta:re continentale diretto J:entr lment
"e4 irrevocabilmente collettivo;in cui le singole forze nazion l i siano complet m nte
...
"am lgamate in una possente forza unifioat .Inghilterra e Stati Uni ti non hanno bis-2,
peroil> non è
pegno,
mi l i tar
riamente da contaite ehe il N.ATG posa
la ·forma
i~
del.
e diventare, come si va oianoi ndo , un vera comunità. I conti.
nentali non po sono far
ble
superar
AH
l 1 all an
UE
gno di tale unificazione militare e politica per accrescere la s rietà del loro
a meno dell •um:ricazione, tanto più quando st. pens
al pr,g_
del ri _rmo tedesco.
EU
Done meno che mai oooorr
pbi farsi illusioni è sul fronte psicologico. L'uomo deJ
la strada che ricorda la sorte avuta nell ' altime. gu r.r dal proprio paes , ohe ha Pa.!
r a di una invasione da parte soviet ic , ohe teme l
ti
privazioni
conomiohe con egu.!_n
l riarmo, che ha il senso del nes sun pe o del proprio paese nella politic
HA
,•
AH
non specializzat , alimentate separatame.nte dalle piccole
EU
"col
mon__
di al e, che à depresso dall ' o truzioni smo intrasigente dei gruppi est remisti di d , str:
di sinistra, è apatico, neutralista, pronto a cedere alla vi olenz • I popoli eur,!.
(''
')
~o
sono ne llo stato psicologico i n cui si t rovarono la Francia alla vi gi lia della guerra
e l
Ceco lov cchia alla vigilia del co l po di s tato comunista. Gli stati nazionali •ovrani
sono moribondi perchè
· L ' unità eur pe
-
ono morti o moribondi ne ll' animo
oonc lud
tesso dei loro oit
dini.
11 rapporto - deve e sere real izzata d gli stati europ i pej
chà s ono t r oppo d boli, ma proprl.o per qu sta ragione essi non avranno probabilmente 11 CS!.
raggio di far e il p sao
decisi~o,
se g li Stati Uni ti non si schiereranno con tutta la loro
autorità dietro questa soluzione. E' questo il cambiamento fondamentale cui l ' Am rlc
sotto
t•ere la su politic europ a se non vuol far fare all ' Eurep la st s
deve
fine d lla
Cin ,
E • v r amente un peccato che Geiger e Cleveland• dopo un 'anali si cosi accurata
sato affrontare con la stessa audacia il problema dell
autorità speci 11, mostrando un
semblea Costituentè Federal
morto cui
1 ' i de
~
giunta l
di fare un
certa riluttanz
a studi re da vicino il problem ciell 'A!
Europa • Prob bilmente non erano ancor al corrente del punto
St.lll 1es roi t o
Conferenz
forza
ancora proo dere l ungo la vi e delle coside tte
UE
4 bbi no cr duto che si potess
da ore· re
istituzioni europee
rma.t
europe
AH
non abbiano
uro:peo che è
unificata senz
i mpiant ta per l' ppunto su_l
affrontare il pl'Obl ema complessivo
ciell 1 unifioazione poli tioa ed. economie • L'ostacolo, cui Geiger e Cleveland non
pene to, c me non ci avevano pens to gli esperti della oodlr nz
EU
ancor
profond1
vevano
è ormai sul t
~olo
senza possibilità di vel rlo ulteriorment a Es rei to europ o unico implica bi lancio europe
europea , cioò stato europeo . La conferenza di Parigi
HA
e poli ti ca ester
re l a federazione p r avere l ' esercito europeo,o rinunziar
po chino v rso la situazione di satelliti . La vi
sta t
all'europeo e4 avviarsi
giusta , difronte all
ca
qua le 11 rapporto
indi ata d l Comandante stesso del NATO, il cui discorso
UE
ha ancora esitato
l biviot o ohi d!,.
ri_
port to in app ndice del rapporto , ma è stato fatto dopo che il rapporto era già redattoa
per far di fendibile 1 1Europ
non voler nulla di
HA
EU
AH
voler meno di questo signifio
occorre fondare la fed r zion
d i suoi stati oontinent 11 .
erio.
Alti ro Spinelli
PERIODICO
O E L
MO V IMENTO
FEDERALISTA
E UR OP E O
AH
UE
25 NOVEMBRÈ 1951 • ANNO IV, N. 53 (16) -Redazione ed Amministr: Roma- Via del Corso, 43 · Tel. 687.320 • Abbonamento (c/c postale 1131622)
Ordinario · per 6 mesi L. 200; per un anno L. 400; • Bemmerito » L. 1000. La copi~ L. 35 • Spedizione in abbonamento postale · Gruppo II
Funzione dell'Assemblea Consultiva di Strasburgo.
l
EU
Un voto favorevole di qu est'Assemblea - come
già a.vvenuto p er i. piani Schuman e Pleven ~l
,sa r~bpe p_a.rti,coj_an:~ent_e l]~g~, p,w;chè pr~J:e,~rhbe
d1e anche· Paesi· nO.Ilt.·'ancbr clisposh ad unirsi : con
3) Fed erazione. ·
' vincolo -fe,tief~ie ' (dò~ è
.Gràn;·BÙtagnac_k.:i tVaesi
Invece in una Feder~zione .4_.i11 . l ese!:!~ B Bund,S.:.
Scandinavi) approvano che gli altri lo facciano.
~gli ~tati c.edono "J.lna parte della loro ·-so - .
. E: ~er~lt~o log~cam~nte : e ,p!ll'i.tica!pe!l'~ im_pos·~ v~anità ;· _:__ liinìbitamente a detefrriinate ·materie ·: .sibile ·· chiedere ·.· all' Assè'mbl~a· · d.i .: S&lsb\1tg6 di
- ad organi comuni, i quali costituiscono p er·
r edigere essa stessa il progetto di costituzione
tanto una .vera ·e propr_j~ autorit~ politica~­ :l<:>J! \mtori!à pi>li tira ·"''rropPa. f:i>mt> uer i] -piano
nazic·n ale , che può - ind ip endentemente dalla
Schuman, alla sua elaborazione potranno partecivolontà dei singoli Stati - prendere decisioni che
pare _solo i ,~~s i che accettano di limitare la
hanno forza di legge per luttè).la com unità.
. •
propna sovrlmta.
'J,..I'W ~I.d~) ' ..
.
l' .
-r,-· Un esernto europeo e gw un orgmnsm.o c t upo
A che pimto è giunta la Conferenza per la
federale: in esso la fo~e. elemento fondamenDifesa Europea?
tale della sovranità, è si1tratta agli StÙti e m essa
in comune . Il problema non è dlf!!!f!!t se sceDa essa è ~pportuno prenderf/:ee mosse, essengliere o no il sistema federale, ma"';taggiungere
dosi già presentata l'idea di
. dare all'Assem all'esercito europeo - già federale - gli orgablea della Comunità della Di sa , dte da t.Ssa
ni politici fe~Terali necessari per farlo funzioflavrà HsBeere, il mandato di elaborare e di pronare .
porre agli Stati della Comunità un secondo patto,
.f!Fill~8
Da qualche tempo il Governo francese da un
lato e la delegazione italiana alla Conferenza per
la Difesa Europea dall'altro sono giunte alla
.:..,ndu s~;...U <- d .c si impone-. a : li h eber cito eorr p eo
u·riificato deve essere sottoposto a un'autorità
politica europea.
Si presentano in conseguenza alcuni problemi,
relativi alla natura di questa autorità o ai mezzi
· p er giungere alla sua creazione.
AH
Per quanto concerne la natura dell'autorità politica europea :«.cui dovrà esser sottoposto l'eser·
cito eurùpeo tre forme po>:sono e;;ser;e prese in
considerazione: l) associazione p er fini cletCII'minati; 2) confederazione; 3) federazione.
L'esercito europeo postula infatti l' esistenza di
un'autorità politica fede~ale che abbia potere di
decisione e di azione al di fuori della buona
volontà dei singoli ~ la ti nelle seg uenti sfere:
s"avr(/Tii.Ìtz ~i~il~ :sùil'esà~ìto . ·ça.i. cci:' tal è. 8\itarità
(18 ·s dscidçre l 'impiese); politica estera (~
Ye @EEer t! Ricr.~ p er J·nrta '!.1 CQNllH~itàj ~ ,politica
fiscale Wautor.ilà fcder2le .rJgu g p9t·cr · jmpar'r~
t}I;.@Qepire i tr ilmti ueeeseari sl mutltlmimeRtQ dclL!e~ ereits) ; politica. economica gfnerale (per "l'ali
EU
l) A~sociazione per fini detaminati con la. creazione di organismi ad hoc.
Questi organismi dovrebbero essere analoghi
agli organismi interalleati durante la guerra, ed
aver come questi lo scopo di risolvere alcuni
problemi militari ed economici: istituire uffici
centrali eli acquisto e di distribuzi one di determi'
nate materi e prime f ondamentali, comuni ecc. Ore
ganismi f~ag ili, che hanno potuto funzionare solo
p er il fatto che .la guerra· poneva un problem a
comune di una semplicità e di un'urg enza pri~
mordi ali:· l'annientamento del nemico.
Nulla di simile accade in · tempo di pace . Ba~
st~it infatti che · gli -dtati associati elaborino un a
politica estera diver sa, p erchè la difesa non sia·
più concepita in termini idEntici, e l'esercito europeo non possa na scer e, e, se già costituito, si
di ssolva l,. scompaia 1·apidamente.
Qn esto tipo di associa zione deve dunque essere
scartato.
HA
..
Natura dell'Autorità ·politica europea
2) Confederazione.
lf
UE
qui la prima parte, e riprodtt·
tero la seconda.
HA
del 1737,
1848 ecc.).
pl"Q
• Jgt8Jl8Ht8Ht8
.@
l'arJ.l??Went-o
dell'e ser~,lt&"),
politica . 111ilitare , ('@elutaiiillit8 , 8FJ!Ztn izz·Jz?_ane ,
delle feue srfflilts~ ,
Qu esto ' governo ( ovrà esser sottoposto al ·. controllo di un ,arlamento, composto · di llll~ came.ra di rappresentanti dei c~
· t adini europei,;. e di
un~ cam era di rapprese ntanti egli §t ali membri.
Infine un . Tribunale sup emo federale dovrà
tutelare i diritti dello Stato f ederale, degli .,Stati
1
m embri e dxj_ ~ittadini.
,·
·
IR csPclu:~féìj)è,$1]8' ~form e politii·he esaminate, quella federale è la sola prati ca, .. anzi
indispf nsabile se si vuole veramente cll.'eare un
esercito europeo.
Una confederazione
Rl!l !i@Rii9 ingleg !leU11
parola (in tedessa ~ltm!roHlnaul)
è un'associa~
zione in etii gli -itati attribuiscono ad alcuni m:<
gani rornuni il diritto di stabilire, in determinati campi, una linea d'azione comune. Ma eia:
scullil'$tato conserva in diritto e in fatto il poter~
h
''
di dar esecuzione alle decisioni degli organi coq.JJ Jl problema che si pone agli uomirri remunì, le quali v~etÌ~t!ÌSt!BR~ _yertanto, delle...!'em-,.. . , ,s.p on sabilic.• nQD ~. è ! .-di_ . ,e);apot:are )a .(lQStilp~ione
plici raccomandazioni. ~~a cattiva volontà di
europea, ma di creare un organismo che possa
un solo ~lato ba sta a paralizzare ogni azione della
legittimam ente formularla.
Mezzi per diundere alla rellerazione
r elativo ai problemi · che vanno al di là della
competenza della confCII'enza.
Infatti n el progetto di trattato in via di elaborazione in sei10 alla Conferenza figurano solo, da
nn lato le modalità e i termini necessari alla co stituzione dell 'esercito europeo, ~ dall'altro alcu n·e istituzioni civili della Comunità, e in particolare un'Assemblea rappresentativa.
Ora il Governo francese ha recentemente riconosciuto che queste istituzioni e i loro poteri
non bastano a creare lma vera autorità politica.
n Ministro degli E steri Schuman ha annùnziato
che avrebbe posto la questione della creazione
dell'autorità politica europea .
Che via seguir<?
Il . Governo francese potrebbe utilizzare i lavori della conferenza per la Difesa europea, e
dar mandato alla sua delegazione - chiedendo
agli altri governi partecipanti di far~altrettanto
- di ottfnere un inserzione in quel trattato delle
segue nti clau sole:
-- l'Assemblea della comunità pm- la difesa
dovrà assu~ere nella sua prima sessione, oltre
le sue normali funzioni, qri~lla di Assemblea
Costituente Europea . E ssa redigerà e voterà il
Patto d'Union e Federale;
Il Patto specificherà:
i poteri che d evono essere trasferiti all'autorità politira europea;
l 'oqran izzaz ione e il funzionamento delle isti.
luzioni f ederali;
le modalità della sua revisione;
2
EUROPA
Lugan~ .
Prendendo questa iniziativa, il Governo francese non solo permetterebbe la · conclusione più
rapida e più feconda della conferenza per la Difesa Europea, ma lancerebbe un'idea-forza (Assemblea Costituente Europea) che mobiliterebbe
il sentimento popolare, interessserebbe direttamente alla costituzione europea i Parlamenti nal" zionali (incaricati di eleggere i costituenti e
~ ratificare il Patto) e darebbe alla Francia un
grande prestigio.
Calendario
Val l a pena
indicativo:
ri.
titolo puramente
sta francese di attribuire
C mnità per · la Difesa la
ed erale Europea;
t/
conquista
altra via più
l'Europa, di
Costit uente
Federale.
Pur essendo r ativamente rapida, essa richied e
tempo, onde è nec sario impegn arsi in essa immediatamente.
E cco ciò c e l'U.E.F. ~ i augura
nunciare d
Governo f1ra ncese .
Vedi in IV pag . elenco dei parlamenta r i Italiani firmatari
dell'impegno per la Costituente Eur oFea.
APERTA LA CAMPAGNA IN FRANCIA
HA
ROYES
•
• l'iniziativa Sçhuman
pogg•a
di un esercito eur opeo che, parado s~ almente, non
sarebbe subordinato ad al cun potere civile )) ...
.Nella seconda parte della mozione, si afferma che
« la prossima tappa, per più rispetti decisiva,
sarà quella dell'Assemblea Costituente », e si auspica, conformem ente alla dottrina del federalismo integrale, che i membri fr ancesi di que.st'ultima non siano scelti tra i soli parlamentari, ma
anch e fr a i rappresentanti delle colleuività locali_,
dei sindacati, delle comunità professionali, delle
attività intellettuali e spirituali ..
EU
AH
UE
La e'!mpagna dell'U.E.F. H è ufficialmente
aperta in Francia con l 'adesione del Comune di
Troyes (Parigi) ove si è tenuto con pieno successo il IV Congresso dei federali sti francesi di «La
Fédération >> (3 -4 novembre 1951). Rappresentava il M.F .E. il su o Segretario generale Altiero
Spinelli ch e in seguito si è recato a Francoforte
per il Congresso dell'Europa Union.
Al Congresso fran cese è stata votata all'unanimità (meno una astensione) una mozione di
cui riproduciamo integralmente la prima parte,
nella quale il Congresso;
«Prende atto con viva soddisfazione d elle r ecenti dichiarazioni d el Ministro Schuman , r ela tive ad una prossima iniziativa francese per la
creazion e di un'autorità politica europea;
Si compiace in proposito d ei progressi compiuti dall'idea f ederalista e in particolare del
successo già ottenuto <lalla campagna in f avore
della Assemblea Costituente Federale ;
HA
Chiede all'U.E.F., a tutte le or ganizzazioni associate o simpatizzanti e a tutti gli iscritti di
intensificare ancora, nei prossimi mesi, questa
l'ainpagna, la cui rapida attuazione avrebbe una
importanza fondamentale per l'avvenire del nostro paese, dell'Europa e del mondo ;
Richiama con orgoglio l 'attenzione sulle reazioni positive già suscitate dalla' campagna d ell'U .E.F. in d iversi pa esi, una delle più n otevoli
tra le quali è costituita dal recente voto del Parlam ento itali ano;
1
l nvita insistem ente le autorità politiche d el nostro paese a cogliere l'occasione f avorevol e così
cr eatasi, non sol o per difendere energicamente
a Strasburgo l a nuova iniziativa del Mini~tro
Schuman, ma an ch e per proporre ufficialmente l a
f'o nvocazione. entro il più breve tempo possibile ,
di un'Assemblea Costituente Europea, incaricata
di stabilire P- d i votar e il testo di un Patto Fed erale, e di trasmetted!) p er l'approvazione alle
Autorità costituzionali comp etenti di ciascuno d egli Stati cl1e avranno partecipato alla sua elaborazione ;
I ns_iste una volta ·di più sul caratter e di ·estrema urgenza che, di fronte all'approssimarsi dei
pericoli , d eve attribuirsi a questa misura di salutè pubblica eur opea, ch e sola può permettere
di fare u sci re dall'attuale vicolo cieco il progetto
Dai diversi paesi del continenti europeo sono
stati indirizzati al Ministro degli Esteri frances e
Schuman, in previsione delle sue proposte per
una federazione europea a lConsiglio d'Europa,
migliaia· di lettere da prit:ati cittadini, organizza zioni e sezioni federaliste con uno slancio che
ci conforta .
«Europa Federata >> ha deciso di tradurre e pub blicare il più significativo ed autorevole dei messaggi partiti dall' I wlia , quello dei Presidenti dei
Gruppi parlamentari federalisti della Camera e
del Senato.
Signor Ministro,
abbiamo appreso con piacere t h c nella pros sima sessio ne d el Consiglio d'Europa l a Francia
prenderà un'iniziativa per ]a creazione di una
Federazione europea.
L'azione che Lei svolgerà personalmente a
Strasburgo per ottenere l'asse nso d ell'Assemblea
Consultiva a questa iniziativa, come avvenne per
il Piano del carbone e dell'acciaio, suscita la più
viva soddi sfazio n e e troverà i l più grande a JJ"pOg·
gio nel Gruppo Parlamen· ar e italiano p er l'Un ione Europea, che ha già oLtenuto q~1asi 300 ade sioni in favor e di un 'Assemblea Co stitu ente Europea .
Solo p er m ezzo di essa pot61 nascer e q u e~ la
a utorità politica e uropea, necessaria a ri solvere i
problemi comuni ai Paesi d emocratici dell'E ur opa continentale.
I recenti sviluppi d eJJ a politica internaz io na le
e so prattutto la Conferenza di Parigi per la creazione d i un esercito e u,r opeo ne esigono la crea zione .
Abbiamo inoltre appreso con la massi ma so ddi sfazion e le r ecenti di chiarazioni d el Ministro
d egli Affari E steri belga , M. Van Zeeland, ch e
costituiscono un nuovo e più ampio riconoscimento dell'urgente necessi tà di questo avvenim ento storico. _
Voglia gradire, Signor Ministro, i nostri saluti
e i nostri miglior auguri di s ucces~o per la cau sa
E uropea.
F.to Enzo Giacchero
Ferruccio Parri
UE
Ragioni di continuità e di rapidità consigliano
di incorporare ·queste clausole di un Patto Federale nel trattato che verrà elabòrato dalla Conferenza per la Difesa Europea, anzichè in un
trattato a parte, come prevedeva il Progetto di
f
f
Appelli di europei a Schuman
AH
Vantaggi di questa iniziativa.
1951 Dicembr : La conferenza per .l a Dif a Eu·
ropea prese a il progetto di trattato 1e I Stl·
tuisce Ja Co unità Europea della D " esa;
1952 Gennaio: · Mini stri degli Affari J<t teri completano e fir
n o il progetto;
195~ Febbraio-A ile : I Parlamenti
azionali lo
ratificano;
.l952 Maggio-Giug
Le prime is ituzioni della
Comunità, tra ·c 1i l 'Assembl -a, entrano in
funzione;
•
1952 Luglio-Dicembre · L' Ass blea, nella sua
funzione di Costituen e Eur pea, redige il pro getto di Patto d'Unio e F derale;
1953 Gennaio-Marzo: I P rl· menti · Nazionali ratificano tale Patto ;
1953 Aprile: L e l stituzio
esso previste eutrano in funzione: n
Federazione Eu-
EU
- appena (adottato dall'Assemblea, il Patto
sarà trasmesso pe1· l'approvazione alle autorità
costituzionali competenti di ciascun Stato ;
- l'Assemblea c.ostituente sarà eletta dai Par·
lamenti N azionali.
25 Novembre 1951
FEDERATA
Infine nella terza parte si afferma che solo
per questa via potrà essere elaborato un Patto
federale effi cace, fondato sul rispetto delle auto nomie e sull'integrazione progressiva d elle collet tività.
" ·Nulla potrebbe esserci phi gra .
dito çhe l'apprendere che gli Stotl
dell'Europa occidentale hanno deciso
di riunire in una città europea - diciamo, per esempio, a .lussemburgo delegati responsabili con il mandato
di redigere l'atto costituzionale dell'Europa, di designare la capitale e
di decidere che a decorrere dal 1.
gennaio l'Europa accidentale funzionerà come una federazione , .
(Da una intervista concessa dal genera le Eisenhower a Paris-Match il 22-10-1951} .
ANCHE P A CC -l ARDI
per l ' e s e r c i t·o europeo
Nel suo di sc orso al Senato del 24 ottobre, a
ch iusura d el dibattito sul bilancio del Mini;.tero
della Difesa, il Min istro Pacciardi ha fatto importanti dichi arazioni in sen so f ederali sta, parlando della cr ea zion e dell' E sercito europ eo, caldeggiato dall'On. Galletto che aveva tra l'altro
so ttol ineato come « l'Eserciw epropeo possa contribuire alla costruzione dell'autonomia europea
c> a realizzare " l'Eu rn pea agli euro pei ".
L'On. Pacciardi si è così espresso:
«Le vie del Signore sono molto mis terio ~e, e
chi sà che n on si riesca per qu esta via a giut:tgere alla Federazione Europea.
<<In genere l e federazioni na scono anzitutto dal.
le necessità economiche e sul piano politico; solo
nell'ultima fa se viene la messa in comune delle
fo:rze militari. Qui si comincia invece col mettere in comllne l e forz e armate; ma sorgono, via
via ch e si di scute, un'infinità di problemi difficili a ri solvere col solo piano franc ese. Eviden ten}ente quest eforze armate dell'esercito euto·
peo dovrebbero aver e un Ministro o un Commis ~ario europeo, ma è diffi cile poter pen sar e a un
Ministro europeo che non si sa davanti a chi dt>vrebbe esser r esponsabile; come è diflicile poter
ottenere contributi n azionali al bilancio delle forze armate europee in tempi cdtne· q11esti, in cui
tali contributi condizionano tlitta la vita econdmica d ei Paesi.
« Qu indi strada facendo - organismi d i con·
trollo europei, economia comube ~ ci si accorge
che per questa via si arriverà a creare l'Europa .
Questo sar ebbe veramente urt grande fatto sto·
rico. I nostri voti, Sen. Gall~ho , i voti del Go·
verno italiano, cl1e fu il primo a 1anciarsi su
questa via, accompag nano il !luCcessO di questa
come d ell e altre iniziative che tendono alla creazione d egli Stati Uniti d'EurOpa».
EUROPA
25 Dicembre 1951
..
L
,
UIT-------- '2•
'l
di HENRI FRENA Y
Cun queslo titolo la rivista Les Amis de la
dali1• :; ~esso se11 ti:r.ento del pericolo e dagli stes / ,iberté di Parigi pubblica, nel numero di nosi impt.J ati v1. .!lur •.n t , c . · s.a,nv impegnati nella
vembre, un articolo d,i H enri Frenay, Presidente
stessa battaglia.
·
o eh' U .KF ., ch e qui traduciamo.
Ciò ch e bisog.na difendere, oggi come ieri -parrebb e quasi su_11erflu·o ;·ipelerto - è la libertà
Le Mo nde, nel numero del l3 luglio 1951, ha
deLl' uomo , il senso profondo della sua dignità,
pubblicato . una lettera aperta indirizzata dalla
.òrude.-schaft D eutschland al generale Juin . Que - ia cosr:enza ch e al d i sopra deLle leggi d egli Stati
esis/.e la morale che li d omintL e li trascende:
sta lettera contiene fra l'altro le seguenti a}fermazioni:
lrt morale in nome della quale (a nche se in u'l.a
(( l'le• momento in cui Mac Cloy osa affermaforma certumen ée molto cri.i cabile ), si è giudi·
re che i tedeschi dovranno unzuutto guadagnars .
tato e co ndannato a Norimberga.
H •urù l.tt1 itto alla eguaglianza, aJ}ermiamo sutenne:nente che no.i tedeschi ritenwmo di .:wet·
Jermato sull' t,lba la marea proveniente aall' Est ,
sacnJtcanao la vita della ·. nostra patna. 1'1/essun
p ericolo verreJbe più oggi da Urie rite, se le rwzwnt occiaentali non avessero assalito alle spalFederai News di dicembre pubblica un discorle i difensori tedeschi ».
so tenu,to da Sir Alan Anderson, Pres.i dente !Id~ piu o1tre si leggeva:
l' lntcrn ational Chamber of Commer ce, a Lisbo·
<<(;ome spiegare che i governi dell' Europa (JC·
t;tdentale abbiano condannato a morte gli euro- n_a, dùrante · il XIII congresso di questa Associazione. Ne riassumiamo qui la parte più import-~ ~ c;he avevano combattuto con not i botscetante .
vici? ».
. Occupatevi dej vostri affari ~ questo è appun·
lo so bene che la B r uderschaft IJ.eutschland,
orgamzzazione di ex·militar.i,, non rappresenta in to Il credo degli uomini d'affari. Ma quale · è il
Germania che una forza trascurabiLe, e che la limite tra gli a: fari e la politica? Un esempio
sua voce non va confusa con quella di tutti gli istruttivo è dato dal problema d ell' Europa . Essa
ex-miLitari, e meno ancora con quella di tu.t~ è ancora il centro del commercio m6ndiale ( il
i teuescni. Tuttavia simi•i affermazwn.i meritano 50 per ce{lto, prima della guerra; il 40 per ~;en­
di esser e attentamente considerate, onde stabilire to ancor oggi). Il mondo ha bisogno di t.na
quali sentimenti le suggeriscono . Si tratta di una Europa prospera. E' venu to il tempo per un
manifestazione tipicamente fascista? Oppure è so- · cambiamento organico nella s ~ rultura d elle I-a zioni eurouee? L e barriere e le sovranità naziolo .il sintomo di un pericoloso confusionismo pontco? Probabilmente l'una e l'altra cosa insie- nali sono - un anacronismo e un ostacolo ;:;Ila
prosperità?
·
me. Ad ogni modo, queste parole sono state detD ' altra na rte il genero so aiuto del Piano Marte; quasi certamence esse · circolano, tanto in Gersh aH fu ~o nce 3 so dall' America dietro promessa
mania come in altri Paesi. Non man·cheranno senza dubbio ex-volontdri della <<.Legione bolsce - da !)arte dei paesi euro pej di aumentare la loro
vica » per interpretare gli avvenimenti attuati in coop era zio :1e e di eliminare fra loro l e tariffe
doganali. H a .m o essi fatto ab bastanza p er salloro favore e sostenere che, in sostanza, essi sovan: insiem e la p aroh d(l ta !è: J,, !)ropri 'l p<>.l l ·?
no stati dei coraggiosi precursori.
L ' I.C.e. ha evitato con cura di esprimere una
E' tanto più importante denunziare v igorosaopinione, e non ·ha . manifestato alcun interesse
mente questa menzogna, perchè essa paradossalin p ropo sito , col !)retesto ch e si tratta di una que mente viene a collimare con uno dei temi cenpropri affari J) .
trali della propaganda staliniana: le misure diMa poss:amo dir di fare i no stri affari, se r e fensive che oggi si adottano · contro· l' UR SS sono
s:i:tmo so :·di :r.entre il mo n d o, e con esso i no il prolungamento della politica hitleriana.
stri affari, vanno in rovina?
t,'cco dunque che i tedeschi che hanno comNel nos .ro congresso abbiamo approvato dibattuto ieri sul fronte orientale, con al petto la
ve:·se risoluzioni che auspicano la liberalizzaziosvastica, vengono a dirci che essi di fe ndevano
n e del commercio e in ::! ican o la via della prol'Europa! Ess.i. vengono anche a dirci .che l'Eu·
S}::ri t3 e della pace. Ma vogliamo davvero quel
ropa sarebbe stata salvata se no i non avessimo
e h ~ in csJe diciamo? Quelle barrie re che comaggredito alle spalle i « difensori ted eschi J) .
battia m o , cau 3a di tanta miseria, sono p er molti
, A costoro risponderemo che se avessero vinto,
di noi una comoda protezione dalla concorrenza.
l Europa non sarebbe stata salvata, ma perduta,
Senza dubbio se queste barriere venissero abpoichè il regno della croce uncinata si sarebbe
battut ~ t u ~ t e insi em e e imme"dia:amente, ne de esteso in modo definitivo a tutto il nostro continente e _forse al mondo intao . Gli uomini della
Bruderschaft D eutschland · associano dunaue stret. . . [Von es .'ste per la Germania la postamente ancor oggi nel loro animo la difesa delsibilità di rifugi rs i n ella neutralità , pe.rl' Europa e la difesa della Germania hÙleriana:
chè questo ci porter ebb e fatalmente a diè esattamente quello che diceva Goebbels, di cui
pendere dal nostro vicino più forte , a
coscientemente o no essi sono i continuatori.
dipendere totalmente da un vicino totalitaForse essi difendevano l'Europa ·quando invario. Il de bol e è debolissi71o da solo e di devano la Francia, di~truggevano con i bombarventa il · più fo rte in compagnia. Perciò
d_amentt -le città inglesi, dopo aver invaso e -p;raogni naz :onalismo tedesco , sia eli destra dte
ttcamente annesso la Cecoslovacchia e la Polodi si·listra , è una ricaclut!l n el secolo XIX
nia? Difendevano l' Euro_rya contro il bolscevismo
e . un' illusion 3 politica. La Europa-Union
quando Hitler si accordava con Stalin sullo smemcondanna e riprova tutti gli sforzi dei na·
bramento della Polonia e sulla · spartizione del
zionlisti in G ermania, e sotto.l in ea contembottino?
poraneamente con seria preoccup:xzione. che
Di fronte a simili mani/estaz:oni di incosciengli Stati euro_11 è~ hanno oramai soltanto la
za, non è inutile ricordare che la continuità nel
scelta (ra una Federazione europea e uno
pensiero e nell'azione non è nè con gli hitleriani
Stct o n azi o na~e tedesco fra altri Stati ,tanè con gli staliniani, che tuttavia la rivendicano
zionalisti in Germanìa, · e sottolinea contem·
per giustificare i loro crimini passati e presenti.
ro.5 e e d'egu agli~.mz!l di diritto. Ma Stato
La continuità nel pensiero e nell'az io n~ è con
n rtzionale trdesco ·signi fic a al tempo stesso
coloro che hanno combattuto e combattono anes Erci·l) nazionale tedes ~o con immediata
co_ra il totalitar,_ismo, qualunque sia la sua forma.
adesione al Patto Atlantico . · Nessuno può
d esiderare un es ercito nazionale tedesco,
E' la lotttt che abbiamo condotta ieri nella
neppure noi stessi, perchè tale esercito miR esistenza che si prolunga oggi, P,oichè sono
naccerebbe in modo . gravissimo l'intesa
appunto gli stessi valori che sono in· per.icolo.
fran co-tedes ~a ·e con essa .l' e~senza dell'un iNon è per caso, per ora citar che un esempio, che
tà europ ea. Esso fa r ebb ~ cv•p'lssire prima
i Princ ipali dirigenti dell'Unio~ Européenne d es
-della fio-i tura il germog~io dell'Europa.
F édéralistes si chiamano Eugenio Ko g.o n, A'ltiero
( Dalla m ozi ;one poiit · . <'-l!~:votata r ecenteSpinelli e Henri Frenay. Il primo ha passato
mente al Con!!:resso · del .MoyilJlento 'federase/te anni a Bu.chenwald, in seguito alla sua at· list-i ted esro Euroua-Uni on òe ·si è imue tività antihitler.iana; il secondo ha passato diciasgnato a · svi~upp 1 r~ p er cÒnto dell' UEF - la
settp ann i nelle prigioni fasciste; mi sia consen campagna per una costituente. euro pea) . ·
lit o dz non dir nulla di me.
Nel 194;) noi non ci conoscevamo , ma, spinti
rivereb ì:>ero dann,i, soffer e nze e squilibri ecces sivi; M a se vei amente vo gLamo ouel ch e diciamo di volere, dobbiamo co nvincer~ i no stri capi
che .abbiamo valutato n costo . dell' operazione, e
che non ci rib elleremo se il cammino sarà difficile ed aspro.
Solo così l e nostre risoluzioni p otranno dive nir fatti: · ]a libertà di commerciare e d i spostarsi
su una grande area con una moneta e un oas Eaporto unici porterà prosperità e pace all'.Europa e al mondo.
HA
EU
AH
UE
HA
EU
AH
Monito agli industriali
So/w m gioco at/.ualmente il signilicato ed il
valore della vita: la necessità della loro dife sa
giusti/tca ed illumina la nostra lotta . N o.i abbiam~ la ceru zza . di esser così. fedeli alla m emoria
dei molti caduti nei combattimenti clandestini:
diversi tra loro per le loro tendenze politiche,
la loro religione, la loro classe sociale, ma tutti
uniti. con no i ieri nella lotta e oggi con il lor o
pensiero . E' la stessa diversità che si ritrova oggi
ne_lle n ostre file. E' la Resisienza che continua.
UE
DOV'E
••
F~PEitATA
(Continuazione da pag . l)
· vogliono arrivare alla federazione europea. Il mi n istro bel ga Van Z eeland sé ne è fatto portavoce
sostene n do l'intangibilità d elle costitu zioni nazionali. G l i avve rsari d ella fed erazione · si trov ano
oggi n egli am ~ i e nti ch e temon{) di perdere un a
par te d el poter e di cui d ispongono . Sarà bene indicarli chiara mente : i generali preferiscono ~
~
mantenimenèo degli eserciti nazion ali ,
comprendendo ch e l'eser cito europeo significa automaticam ente riduzion e del loro numero; i diplomatici conside rano con m alinconia e con diffide!1za la pros:;>ettiva di una situazione. europea n ella
('llale non ci saranno più trattati da · concludere
a
ra g 1
lati europei ; nei munsten
fi n anze serpeggia la pr eoccupazione di
d er e il controllo su parte d elle entrate c
sono in allarme Lqtti coloro che sono ab ituati a c1stribuire favori, licenze, perm essi, e ch e, pur (' Ssc ndo nefa 3ti aTeco nomi a del paese, si cr edono
indispensabili •nel mondo economico sono inquie ti
tutti coloro c~e occu!)ano posizioni protette e mon op olistiche e ch e trema no alla !)rospettiva d ella
co stituz :o ne .di un lib ero merca to eu ropeo ..
Tutti co sto ro s:mno di non potersi più oppor re apertamente all' u nificazione fedeÉle, ed hanno
adottalo h Lat\'ica che è stata e_spos ta a Strasbm.-go
in mod ) assaj . br.: Uante da:l ' On. V an Zeeland. ~i
dichiarano cio è favo r ev ol i ad una _soluzione ' radicalmente federal ista , aggiungendo però ~ che
qu esto fine non pu·ò esser e realizz ato su b ito. Co m e soluz ion e immediata
chiedono perciò u na
specie d 1 l ega di ~t ati, dire:ta d a rin comitato di
n~ i :J i s tri , rc spons ~ Lili -ciascuno di f ro n te al pro. p: io governo nazionale e pe~ciò sottoposti al contr ol~o e~ all e_ pres:i?~l · delle fon~ grettame~l~
naz :onah . AssH urat :s1 m tal mo do che l 'autonta
politica et1ropea Earà · paralitica; preconizzano una
serie di fasi" tr a~s l· o :·ie , sicu:·i . ch e mai si andrà
:•l lr e b :n·im·'l, .pe ~.~ hè n: an ch ~r ù l 'or gano fornilo
dei . ~ ote i r~ecessa d. per ·passare da . u :1a fase dl 'al"ra. ·
·
.
Contro _. ouesie • forz e ·reàzionarie, 6ec.orre · che i -
Ceder ~ lìsti ~!.~lllim o po sizione n etta_, e chbra~ ' un~e raffo ~za 1:e hl volo n : à federa:ist1;1 . espres~a t l ai
tre . m iuLtri d è_gi\ C:steri eu~o.pe-i.
H te ~a dell'Asse mblea C::ost'tuente europea , d i'\oenta perciò · og ~i:, p iù attuale .· ch e mai, essendo
il solo in ezzo p er fo:~dare u,a vera au ' or itii ·poli tica che solo D J t.'à [ uio\are con teoiacia · ·i ·nostri
., po poli att.r .. v; s)· ìl du ro · cammi no ch e de~e es ser e per ~ono · per" giu n g~ r e. ·d alle · soluzioni prov visorie a t:.udla defi .: i.iva ed irrevo cabae · degli
Stati . U ni ti d' EmÒpa.
J,
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i ,
L$.
4
EUROPA . FEDERATA
EU
HA
UE
la suvrani.tù degli stati sia portata al (( punto di
fusione Jl .
Interessante è in/ìtle una nota dell'editore , che
C$ prime il punto di. vista del Movimento . di. Comunità.
Campagnolo aveva giustamente parlato della
creazione di uno stato federale come di un momento (( di quell'unica. rivoluzione che mira a
instaurare in Europa un ordine più conforme alle esigenze della vita moderna ll: come la question préalable, secondo la felice formula di Henri Brugmans. L'editore rimprovera invece al
Campagnolo di aver trascurato il momento , secondo lui, (<primo ed essenziale: fondamento di.
ogni rinnovamento duraturo e profondo della so- ·
cietà europea è l'is tituirsi di nuovi rapporti tra
l'individuo e la collettività >l .
Con ciò egli assume completamente - in relazione a questo problema - la posizione dei
(( federalisti integrali ;l fran cesi , per i quali la
désétati sation fi e l'Etat è la condizione prima per
renderlo << fed erabile J>. Con lo stesso candore di
questi ultimi i gradualisti dicono che prima bisogna a poco a po co liberalizzare l'economia eu.ropea -- o int ~grare gli eserciti nazionali - e
poi, come tetto che coprirà la costruzione, creare
le strutture politiche federali. Con 111:aggior malafede di tutti i laburisti àicono che prima bi. sogna costruire d ovunque il socialismo; poi
(quando si avranno tant e economie anc~r più autarchiche e irreparabilmente divise) si pot.rà unir
l'Europa.
L 'esigenza espressa dall'editore è senza dubbio
giusta, sia se egli intende mettere in rilievo lu
importanza del rinnovamento auspicato dai movimenti comunitari, sia se egli vuol significare
che appunto perchè la federazione non è che
una delle riforme necessarie all'Europa. · è bene
fin d'ora occuparsi di proposito anche delle altre. Ma sostanzialmente ha ragione il Campagnolo: anzitutto .l'J.Lnion.e~ !Yon ner n_ulla n el
quadro nazionale i movimenti comunitari restano
gruppi di
élites senza largo seguito: maiora
premunt. Domani , in un'Europa m eno angosciata e non continuamente travagliata dai << massimi problemi ll, essi avranno molta maggiore possibilità di sviluppo. La federazion e resta dunque
la question préalable. Il che significa, non che
è la piiÌ importante, ma semplicemente la condizione indispensabile per risolvere le altre.
UE
HA
EU
AH
che operano parallelamente per realizzare una
società do·ve l'uomo possa vivere nella dignità
e nellu li ~ ertà che lo spirito europeo gli addita
come valori supremi l> .
·
In altri termini il Campagnolo crede di poter constatare un sostanziale accordo tra Oriente
e Occidente nei .fini politici da perseguire. Senonchè questo accordo è solo sulle parole: dte
designano per l'appunto, all'est e all'ovest, (OSe
del tutto diverse, anzi opposte ( democrazia, giustizia, dignità , libertà). Polemizzando con i partecipanti alle Rencontres, il Campagnolo aveva
acutamente osservato che spesso essi erano in
.disaccordo solo sui termini , e in accordo invece
sulla sostanza. Hà p erduto qui una buona occasione per applicare · il criterio inverso.
Senza contare che un accordo del tutto generico sui fini ultimi - quand' unch e esistesse -non vorrebbe dir molto, ove vi fosse assoluto
disaccordo 'sui mezzi (che spesso -finiscono per
condizionare .il fine}. Un galantuomo che lavora
tutto il giorno e un ladro che ruba a man salva,
sono interamente d'accordo sul fine , che è quello di migliorare il proprio livello di vita: ma è
legittimo chiedersi se la loro opposizione non è,
nonostante ciò anzi ·proprio per questo -assolu:amente irriducibile.
Si capisce, dopo questo, come il Campagnolo,
dalla premessa giusta che gli Stati in quanto tali non possono far che una politica di potenza ,
tragga l'illegittima conseguenza che « assolutamente giustificata è quindi (?) l'accusa che fu
la politica sovietica contro il federalismo eur~­
peo o l'unione europea, come di una forza di
guerra e per la guerra >> ( sic.: p. 41). Portata al
limite questa tesi non dovre.b be ammettere che
lo stato universale o l'anarchia universale .
L'Eur.o pa federata, se nascerà, farà anch'essa ,
a suo modo, una politica di potenza, (benchè ~li
stati democratici la facciano meno bene di quelli
totalitari, e gli stati ' federali ancor meno bene
di quelli unitari) - a suo modo , dicevo , perchè,
anche una politica ·di difesa è una « politica di
potenza >l, e può esser in contrasto con gl'inte. ressi ideologici (l'irredentismo federalista}:
ma, unita, si sottrarrà all'influenza americana,
e << scoraggerà J> le vellei.tà esvansionistiche sovietiche: e per questo sarà uno- stabile elemento di
pace, almeno nell'immediato futuro, proprio in
ragione della sua «'politica di potenza >>. Come è
stato detto giustamente, gli stati democratici deboli favoriscono lo spirito di conquista degli
imperialismi e dei totalitarismi stranieri; gli stati democratici forti lo sottopongono a un processo . di disintegrazione.
Altrettanto illegittimamente dedotta dalle premesse ci sembra la tesi - così cara al Campagnolo , ma secondo noi così poco consistente che un movimento fed eralista non possa in r.lcun modo far capo ai governi e agli ordinamenti
.~tatali, in quanto esso tenderebbe « a sopprimere le legalità esistenti oer mettere al loro posto
nuove legalità Jl : e dov;ebb e quindi assume~e un
carattere rivoluzionario. Specialmente quando gli
stati e i governi, come nell'Eurooa rimasta ancora libera , sono deboli e incerti; non è infond~to sperare che, in un momento transitorio, p_f!r
nrcostanze straordinarie e con il concorso di
pressioni esterne, sia possibile indurli a rinun·ciare irrevocabilmente a una parte della loro sovranità (non impor.ta qui se la formula non è
giuridicamente esatta) e a dar vita a uno stato
federale: etsj coactus volui. Le difficoltà sono
enormi, ma non insuperabili: e la contraddizione è radicale e ineliminabile solo nel caso di
stati totalitari; non nel caso di stati demo.cratici:
come dimostra l'esempio degli Stati Uniti d 'A merica, che si son formati appunto attraverso questo met.o do paci/ìco e « non-rivoluzionario >l: evidentemente il solo possibile nell'Europa à' oggi.
· Giacchè, mentre le circostanze attuali non permettono di pensare neppure per un momento a
quella (( rivoluz:ione federale )) caldeggiata dal
Campagnolo, non è altrettanto impensabile che
la paura della Russia, l'impossibilità sempre più
evidente di ' assicurare nel quadro nazionale un
minimo di livello di vita e di giustizia socùzle
(e quindi alla lunga, di preservare le i.5tituzioni
democratche), infine la pressione· americana, costituiscono tre fattori; decisivi: determinino , cioè,
quella situazione transitoria e eccezionale in c.ui
AH
Nel volume Spirito Europeo ( Edizioni di Comunità, Milano , 1950) - unu racco{ta eli conversaziani tenute a Ginevra n el 194·6 da scrittori
europei di varia formaz ione e nazionalità, sotto
gli auspici delle . R en contre 3 Internationales de
Genève, sul genere di quelle gia pubblicate da
Comprendre, annuario-rivis a della « Società europea di cultura » - oltre a un discutibile ma molto
mteress&nte studio di ]ulien Benda , la sola pa.rte
che esca dall'equivoco e dalla confuswne in cui
fatalmente si impig:iano queste analisi storicofilotofiche senza oggEtto defin ito, fanta!;tiche fd
arbitrarie, è la prefazione di Umberto 1 Campa~;;nolo, l'unico che abbi.a un'idea.-sostanzialmente esatta delle cause della decadènza europea, e
dei rimedi efficaci per guarirla .
Egli osserva anzitutto - e l'osservazione ha
valore metodologico fondamentale - che le presenti condizioni dell'Europa, la sua struttura politica pluralistica, con tutte le conseguenze che
ne derivano, «rendono all'uomo europeo sempre
più arduo il suo adeguarsi ai propri ideali e il
vivere conformemente ad essi ». Per guarire i
mali e le degenerazioni dello spirito europeo ·in particolare il nazionalismo, «considerato co.me il suo vizio più tipico e più funesto ll - è
necessario « anzitutto formare una società in armonia con le necessità e le aspirazioni dell'uomo
moderno, creare un mondo in cui questo sia liberato dalle catene materiali e morali che egli
da solo non riesce a spezzare, perchè lo costringono a vivere in contrasto con se stesso ll.
L'atteggiamento di quasi tutti i partecipanti alle Rencontres è .i nvece quello che giustamente
il Campagnolo definisce moralismo demagogico:
<( consigli . di
saggezza, . incitamenti alla bontà,
esortazioni alla virtù, eu~ le moltitudini, travagliate dalla necessità, da~la paura, dalle ambizioni che devastano una società dove le istituzioni
uon rispondono più ai bisogni, sono fatalm~Jnte
sorde ll.
Le abberrazioni eurovee - ecco il nodo della
questione - « hanno l~ loro · causa più profonda
non già nella depravazione morale dei singoli
(che in realtà è l'effetto ), ma nel disordine po[itico e sociale ». Perciò il vero problema è appunto quello di « creare le condizioni che , rendano · possibile e efficace ll quell'educazione e
quei consigli.
.
Come pretendere, ad esempio , <<che si creda
all'ideale della libertà agonica, mentre il caos ha
raggiunto tali estremi, che gran parte degli europei non sogna più se non un pane e una pace sicuri? Codesti non sono rimedi, ma la rappresentazione di ciò che si può r~tenere essere la
salute ll.
'
Qual' è dur.wue il vero rimedio? E' auello di.
« operare subito e direttamente sulla str;;,ttura internazionale dell'Europa, · esplicando una politica
capace di vincere l'antagonismo, latente o manifesto, che la mantiene in auello stato di acuta
tensione onde è privata dell~ tranquillità · e della
sicurezza necessarie al compimento delle indi.~p e nsabili riforme strutturali. Ora nessuna ·delle
inte!'e di cui è capaèe la politica internazionale
( alleanze, amicizie , coalizioni) può servire a t~l
fine. Si dimostra .i n teoria , ma qui basta appellarsi alla esperienza, che le intese internazionali•
non sono che strumenti di un equilibrio stimato
più vanta.ggioso ai fini della politica di potenza,
soli fini che la politica internazionale conosca,
mentre le ideologie, di qualunque specie siano ,
altro per essa non sono nè possono essere che
mezzi di propaganda o giustificazioni moralistiche di atti di forza >l . (Anche uno stato socialista,
anzi lo stesso stato del socialismo non sfugge a
questa legge: « anch'esso partecipa al gioco alterno della guerra e della pace, scegliendo l'una o.
l'altra secondo il calcolo del ,suo · massim.o ·vantaggio e non già in forza di un'ideologia, quale
·essa possa essere, ed è quindi · destinato a venire, prima o poi, in conflitto con la ideolof!i~
stessa da cui è nato e di cui si afferma sostenitore, poichè i suoi interessi e quelli ideologici
non sono i medesimi »).
Ma ci sono due o tre punti, in ciò . che so. stiene il Campagnolo , che ci sembra di non poter sottoscrivere.
Anzitutto l'affermazione che, « considerata <on .
occhio di storico più che di politico, la lotta tra
l'Oriente e l'Occidente si presenta; nei suoi elementi più importanti, come la rivalità di forze
25 Dicembre 1951
ANDREA CHITI-BATELLl
E' imminente la pubblicazione
di un opuscolo edito daii'U.E. F. in
cinque lingue, dal titolo << L'ora
della Federazione europea ». Di
questo opuscolo verrà effettuata
una larga diffusione nel paese .
è in · vendita p!lesso la sede del
M. F. E. !Via del Co/~0, 43 - Roma) ·
~l distintivo del Movime~to- Prezzo
lire l 00. Alle Sezioni, èss.ì sarannp
ceduti al prezzo di lire 60 ·ca'dauno
PERIODICO
D E L
MOVIMENTO
FEDERAL I STA
E U R O P E O
25 DICEMBRE 1951 • ANNO IV, N. S4 (17) ·Redazione ed Amministr: RoiQii . Via del Corso, 43 · Tel. 687.320 • Abbonament~ (c/c postale 1.31622)
Ordinario per 6 mesi -L. 200; per un anno · L. 400; «Be~emerho• L. 100lt. La copia L. 35 · Spedizione in abbonamento postale . ~ruppo II
HA
E. quando il minis'ro belga ebbe esposto la sua
concezione dell' autorità politica - comune come
sempÙce comitato di - mi~istri, e spiegato che
« i min.i•tri vi parteciperanno con tutta la ]oro
« autori·à p:-o:!JrÌa e con tutta quella del Joro
<< goveno; prender anno decisioni ora all'unani ·
« mità ed ora a maggioran ze qualificate >> in modo
ch e questa autorità' possa « r estare in armonia col
« rispetto per gli stati nazionali >> la risposta decisiva · e d emol itrice non ha tardato a· risuonare.
II ministro Sclmman esaminava nel suo discorso
l'ipotesi scçondo cui «l'eser cito europeo sarebbe
« posto so ~ to l ' autorità in divisa di St!i governi.
<< Come si ese~citerebbe tafe autorità quando si
« tra'tas>e di d ecid ere se questo esercito deve o
<< non -. deve entrare in guerra? Amme't tiamo che
cr ci s' a un Comitato di Ministri nel quale ogni
<< governo sia rappresentato da uno dei suoi mini« stri .. Un ragionamento rigoroso fa apparire il r,o« do del problema. Se questo collegiÒ di ministri
« statuisce obbligatoriamente all'unanimità, ogni
« governo è libero 'ri el suo voto e t'iella sua deci« si o n e ; nuò' wddisfare alle regole costituzionali
« che·i li- sono imposte nel suo paese . La conse,
« guenza è che ogni stato può opporre il suo
<<veto all'uso dell'esercito corriun'e . Onde il l'Ì·
« schio di paralisi. e di impotenza.
« Se invece si applica la regola della maggio<< ranza, i governi si impegnano in anticipo a sot·
due politiche - neoisolazionista la prima c imperialista· la seconda
Con ostinazione ess1 hanno chiesto all'Europa
o almeno all'Europa continentale - di federarsi,
per -diventare un alleata anzichè un protettorato
dell'America. La Mutuai Security Agency (M ._A .P).
che ha sostituito l'E.C.A .• unificando gli aiuti eco nomici c quelli militari ha, nella sua legge costituitva, <·.ome &copo da ra ',l' giungere non più solo
l'unificazione economica dell'Europa - come nel
piano Marshall - ma anche; in termini espliciti,
la federazione poli:ica dell'Europa.
·
AH
fJ·
EU
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UE
EU
<< Il primo e principale pilastro deve essere t.n
« corpo eletto, comune e d eliberante, anche se
<< con poteri di - decisione e di controllo limitati
<< a ciò che è ammini stl"ato in comune, e dal qua<< le di9 enderà un orgamsmo - esecutivo collegiale.
« Il secondo pPastro dovrebbe ess~re costituito
<< da un bilan~io c·o mune, l e cui risorse prover<< rebbero in parte considerevole da contributi in << dividuali~ cioè da un sistema di tassazione. La
<< s·ori 3 ei apprende che la forma d el contributo
<< for.nito dadi stati, come mezzo esclusivo per
(( sostenere le spese comuni, puÒ provocare pe\( rico1os e divergenze e contenere germi di dis« soluzione. Non sareb be difficile per ogni stato
«·trasferire il prodotto di un monopolio o di
« un'impost1. {l'altra natura a profitto del bilancio
« comune. Questo sis ma mi sembra costituiré il
« minimo necessario p er chè questo progetto ot«- tenga l'ap provazion d ei parlamçntari e il con·
<< senso delle pop:>lazioni ».
<< tomettersi ad· una 'decisione maggioritaria. In
<< tal caso c'è abbandono di sovranità; autorità
<< sovranazionale, possibilità accresc~ute -di effi~< cienza, ma, in una ugual misura, incomp~tibi·
<< lità con le regole costituz~onali :auualme}lte in
<< vigore negli stati partecjpanti. Infàtti, poi6hè
« l e nostre costituzioni riservano al Parlamento
« la ·compelenza in materia di dichiarazi_one di
<< guerra e di voto dei, crediti · militari, nÒi .;e.
« diamo da oue~lò esemuio t he un vero tra~feri­
« mento di s-ovranità ap-plicantesi solo al potere
<< esecutivo non , basterebbe nel càso · dell'esercito
<< europeo; occorrerebbe n ell o stesso tempo' crea<< re un parlamento comune e risprse comuni.
« Ma ciò non risolve il problema in modo sod<< disfacen~e. I ministri che sono membri del co·
<< mitato restano responsabili dinanzi al loro par<< hm <:nto nazionale . Lo saranno ugualmente da<< vanti all'Assemblea comune 't Come immaginare
« eh e u~' Assemblea ~uropea possa costringere allè
« dimies:oni un mini~tro che non abbia ·perduto
-« h fidu cia d el S Uù _l?dd.". teu to l tTII'Zio·n alc ? )J.
Ed il cancelliere Adenauer ribadiva lo sJ,.esso
argomento: « Noi mettiamo dunque a disposi<< zionè degli Stati inembri di questa comunità
<< un esercito omo geneo. Ma non possiamo al..tJ.,a
<< schivare la QUestione dj sayere qu~le sarà l'or·
« ganQ che do vrà decidere dell'impiego di ques!o
« strum en•o. Ora. ouesta è una decisione . di or« dine politico. Pe~seguendo la realizzazione del
« piano tecnico militare, .ci troviamo dunque con·
<< dotti necessariamente a contribuire in · modo
« decisivo alla vera e propria' integrazione · poli-:
<< tica dell'Eurova. Un nroblema analogo si pre« senta in ciò ~he conc~rne le questioni dei bi:
« lancio della difesa europea. In entrambi i casi
« si pone la quest;one ineluttabile di .un controllo
'' parlamentare del yot"re esef utivo. -Si vede
cc du,que ch e in tal modo entriamo direttamente
<< e molto rapidamente nella sfera dell'integrazione
« politica . Poichè tali n·ecessità si presentano ~m ­
« che su altr i piani, si comprende facilmente in
(( che' misura si imponga il bisogno di rendere più
« comp1 ete le CO!flpetenze politiche europee, e
« quanto grandi siano l e probabilità di riuscire
<< lungo questa ' via ».
Non credo che sia -possibile trovare in precec' e 1.ti dichiarazioni d ei tre capi italiano , francese
e tedesco una presa di posizione così radicale e
consapevole in favore della federazione europea .
La battaglia federalista è ormai vinta nei loro
intelletti. Diversi elementi hanno 'contribuito a
questo risultato.
Anz 'tutto la pressione americana.
Di fronte alla fiacchezza europea .gli Stati . Uniti
avrebbero l)O' uto rinunziare alla prospettiva della
difesa dell'Europa e ripiegare sulla -strategia detta
delle basi p "riferiche. Oppure avrebbero potuto
imporre la loro 'volontà agli ·Stati europei chiedendo loro truppe nazionali europee-6-vassalle, ad·
dette a funzioni ausilia'.'ie. Entrambe le tendenze
sono assai forti nel Pen~ agono e nell'opinione
pubblica. Ma gli uomini responsabili della repubblica'\ stellata, . e sopra tutto il generale Eisenhower, hanno compreso il 'pericolo, per l' Ame•
rica non meno eh? per l'Europa, insito in queste
AH
Mentre ascoltavo dalla tribuna dei giornalisti
i discorsi che gli on.li De Gasperi, Schuman e
Adenauer tenevano dinnanzi all'Assemblea Consultiva di Strasbu:·go,e le inconsistenti resistenze
dell'on. Van Zeeland, ripensavo all'ingrato com-.
pito che d a 'anni i federalisti europei si erano
assunto, ·r ievocando i sorrisi increduli ed il rimprovero l bonariamente sprezzante di utopia con
cui si accoglieva l'ostinazione eh! mettevamo J.;el
sostenere che al ·di fuori della federazion è non
v'è possibilità alcunLdi risolvere 1 problemi fondamentali d ell'Europa democratica. La nostra
azione di chiarificazione intransigente delle idee
non era stata inutile, se il capo del governo
italiano definiva con le seguenti parole le condizioni .indispen sbili per creare una difesa co mune europ ~ a:
UE
l SI ALLI PARO l SICU NO l JTTI ... (luigi linaudiJ
I parlamentari a!-llericani che alla vigilia dell'ultima sessione di Strasburgo hanno discusso, insieme a parlamentari europei, la situazione europea,
hanno ripetuto ca n energia il monito: · unitevi o
noi dovremo rivedere tutta- la nostra politica.
Ed il gÌmerale Eisenhower è anèora di recente '
tormitò ad insistere in America sulla necessità di
creare uno stato federale eui opeo, che solo po'·
trebbe risanare l'economia del veccllio continent<". c T e1>~h1i ..lj fi.cl uc!~ in sè st-e.~o-.
Accanto alla press; one ameri c:ana c'è stata la
logica in~luttabile d : l tema dell'esercito europeo,
Chi ha potuto seguire i lavori della Conferenza
per la difesa europea, ha constatato come gli uomini lì riuni ti siano stati per · così dire forzati a
passare dall'idea di una sorta di legione ·straniera
eurQpe!l -da mettere a disposizione di Eisenhower,
all'idea di forze armate europee unificate, di un
« ese~cito denazionalizzato >> come ha detto -_c on
coraggio Schuman e successivamente .hanno dovu- .
to aff ~ ontare .il problema del bilancio comune, ~el .
potere esecu:ivo comune, del . Parlamento comune.
I diploma•ici e j militari clie si a<Igirano nella
con ~ere'nza con le loro anacronistiche mentalità
sono spe~s:> atterriti delle idee che maturano, e
cercano di trat'enere i. loro .c api-delegaziòni.
Ma alcuni fra . i principali pro.t agonisti ' della
conferenza hanno COm!Jreso che non è possibile
arre ~ t a ni a m ezza strada. E per i federaliJ;ti ita·
liani deve· e.-'s ere un m:>tivo di giusto orgoglio il
constatare che l'italiano e federalista I. M. Lomc
bardò è stato nel seno della conferenza uno dei
più tenaci e lucidi difensori del'a· càusa europea.
Il terzo ebmento che ha con~ribuito a far penetnr e l e id ee federaliste nella mente dei mini
stri d~ gli e ~ teri it-1iano . francese e tedesco è costi tuito dall'azione dei federalisti. Noi non saremmo
riusciti a farci ascoltare se -i due - alt~i elementi fossero mancati.r Ma, senza L·lsa modestia, possiamo
dire che se fossero mancate la propaganda federalista, e la cr;tiea s'errat3 alle soluzioni false o
incomplete, se avessimo seguito la via insulsa dei
cosidetti unionisti, i ouali an~ichè chiarire l e idee
le con~ond evano con -i loro stòlidi applausi, non·
avremmo mai sentito le parole che abbiamo ascoltate alcune settimane fa ·a Strasbu:-go. -•
Il problema è in questo momento in quale llll
sura a f!Uesta pe~pa sione corrisponderanno azioni coerenti e decise atte a tradurre quelle parole ·
in fatti.
B.isogn3 rendersi con!Ò che · una pressione negativa, costante e sorda è esercitata su col<>-ro c;:he
(eontioua a pag, 3)
.
l;
.
..
~~
r
EUROPA
EU
HA
25 Dicembre 1951
· eontro 39 e 12 astensioni. Dunaue resta il sintomo importante di un rovesci; mento di posizioni, che anche un'Assemblea così inibita come
quella di Stra sbp.-rgo ' ri'esc~ i!a rè gistràre .- ~·
.: •
Ma ha serie prospettive d( vltalita 'l:m' AsseJ;ll.blea·
ch e n emmeno sul terreno delle iniz.il\tive · e cl,elle
propo ste riesce a ten er e il passo dei Governi?
A questa legittima domanda rispondono l e dimissioni «eclatan ti n di P. H. Spaak dalla carica
pr esi denzial e . Si ouò dissentire sui moventi d el
gesto e dare valut~zio ni p iù o m e no positive sulla r esponsabilità , certo non lieve, di ouest' uomo
in ordine all' « impasse )) del Collegio da lui pre sieduto per b en 3 anni : n oi ci contenter emo di
mettere in rili evo il ·valore sintomatico d ell'atto ,
eh e sorpassa ogni. altra ronsid et·azion e . Effettivamente qualcosa sta mutando se un uomo d el
peso di Spaak , ch e non ha fama di in genuo , si
azzarda a giuo care l a carta d el movimento m entre
i su oi collegh i sociali s' i alla Larock res tano f edeli a quelh della con servazione. E Spaak n on
ha fatto le cose a m età , se n ella lettera di dimissioni ha chiamato « così timida >) la politica d el]' Assemblea e se nel discorso pronunziato sul·
l' emendamento De Menthòn-Teitgen allo Statuto
ha definito « de siagn ation et d e n égativism e l) il
periodo ch e attraver sa il Consiglio d'Europa.
(( Sebb ene non sia mai stato fed eralista », Spaak
avrebbe votato la mozione D e Félice : m a purtrop po ci sono d ei delegati a cui si può conte star e, dal punto -d i vista politico, la qualifi ea di
(( buon i europei )) ' ha aggiunto l' ex-Presid ente rivolgendosi al l ~ ade r con servatore in gl ese GordonWalker.
·
Inoltre l'Assemblea ha perduto l'o ccasion e storica di dire, al di là d e( Comita \o dei Mini stri ,
ai rappresentati dei paesi d el piano Schum ann :
((Noi c~ me•teremo subito al lavoro per esporvi ·
l'om e noi vediamo qu,esta comunità eu r opea >) .
Ma I)Urtroppo ~ la se duta del lO dicembre è stata
slorica, finch è h anno oarlato i mtmstri. Tornando l a p&rola ai d eleg~t , di storico nop si sentì
lJiÙ nulla! E così di segui to Spaak ha m enato
botte da orbi invoeando la folli a e il ri sehi o douo
il fallimen to della sarrgezza!
Malgrado tutto , crediamo ch e S,!>aak abbia giova to co n il su o exploit alla causa d ell' unità euro pea: p er ch è le su e dimissioni costitui scono il colpo
niù gr'lve inflitt.o al gruppo an tifederalista d·i
Mollet._ Inoltre d eravamo' d im enticati di rife rire ch e la proyosta, parrita dal Presidente aena
Commi ss ione Affari Generali , per la Conferenza
europea << mon stre )), era sta ta bo cciata dall'As semblea , e p roprio per iniziativa d egli ine:lesi
LEOPOLDO ELIA
UE
HA
EU
AH
tuzione di alt;i ç ommissari;i r~,s ponsabili di fronte
all' As 3emb~ e~ o almen a· certi setto r i nazionali
dell'Assemblea stessa quando i poteri eser citati
da gli Alti Commissa;-i si riferissero. soltanto a
convenzioni intervenute tra alcuni e non tra lutti
gli Stati.
L a Commissione d egli Affari Generali te ntava una conciliazion e fra le varie propo ste
presenta te : e, considerando ouella D e Menth onT eit gen com e !)ertinente alla- riforma d ello Sta tuto , conveniva in una lun <z;a ra ccomandazion e
sui fini e l e pro sp ettive d ella politica europea
articolata in tre punti o (r ectius) titoli: n el primo, per la mi1_d ior co ot· di n azione p :>lìti ca m seno
al Consi<rlio , si pr econiz·1ava la n omina in ogni
Stato membro di un Mi nistro p er gli affari euro pei, ch e, in qualità di mpplente del Ministro de gli esteri, sedesse quasi p erman entemente in Comitato d ei ministri nel secondo titolo , il più
imp ortante co n cern ente l' « In staurazione di un a
Comunità politica nello spirito della di chiarazione di Washington l), si raccomand"<va l'istituzione di un'autorità politica p er la difesa e gli
affari esteri; n ella terz a · si raccomandava infine
la riunione d ella « gran d e )) Conferenza , n el rui
ouadro si sar ebbe anch e notuto riunire un a Co n ·
f~ren za ri stretta di alcuni Stati tendente alla costituzione di una autorità politica tout courl .
senz a le ri cordate limitazioni alla difesa e adi
affari esteri. I d elegati federalisti n ella Commission e Affari !_!en erali si ri servarono p erò il dir itto di vot11re la mozion e D e Félice, anche se,
allo sco!)o di rag ~ iung er e · un su ccesso ouantita tivo aourezzabile in con comitanza con gli interventi d ei 4 ministri degli esteri. avre~b ero d ato
il low voto al testo con cot·d ato in Commission e.
Giun se così la giornata del lO dicembre, la più
importante ch e l'Assemblea abbia mai vissuto.
E dooo i d; scor si d ei Bi ~ euro oei, si riorese i]
diba•Ùto su gli affari politci, che termi~ò alle
3 d el mattino d ell'H di cembre. Due voti m eritano considerazione: col orimo ( 46 eoritro . e 41
a favor e) veniva r espinta -la mozione D e Félice,
la più ortodossa dal punto di v ista fed eralista ,
dopo un breve, ac e \ntf"rvento di Guy Mollet,
ch e era seguito n el vo tÒ n,e g<J tivo . dal .Tacq u et,
mentre a favore votavano D e Men thon e Leitc;en .
Col secondo vòto l'Assemblea approvava il titolo B del testo so ttoposto d alla Commi ssion e
Affari Gen rr ali , ch e riport iamo nel brano pii1
imp ortante: « L 'Assemblea r acf'om and a al Comitato d ei Mini stri di fa vori re l a conclusion e rapida tra gli Stati m emb r i a ciò disp osti, di un
accordo istitutivo di un a Autorità Politi ca, sog getta al controllo ~emocratico di un'Assemblea
parla,nentar e . La competenz a di ouesta autorità
sarà limi•ata ai settori -d ella Difesa -.e dedi Affari
esteri , in cui l'es ercizio in comune d ella sovranit.à è reso necessario - dall'organizzazione dell'Eser cito europeo e dal suo impiego n el qu adro
atlantico . ·
·
Qu esto Accordo dovr~ fissare i possibile l e!!;ami
tra la comunità politi ca così cr eata e i paesi d el
Consiglio d'Euro!Ja non firmatari , e in particolpre il Regno Unito.
L 'Assemblea domanda eh e gli Stati m embri
prendano •p osizione su questa raccomandazione in
vista della o rossima sessione a Li sbona del Consiglio dell'Atlantico del N ord >) .
Questa votazione, ch e è certo la più importaRle di · tutta la sessione, ha luci ed ombre ch e
vanno precisate .
Un p unto negativo con siste certamente n ella
professione di . agnosticismo sulla natura e sui
metodi di fun zionamento d ell'autorità politica ,
l'h e il relatore Stru ve fu costretto a far e anch e
per raccoglier e voti: ch e, in seguito a p erplessità
su questa questione capitale, erano lì lì p er venir
meno: senza dubbio il voto è equivoco su que sto problema essenziale e sar ebb e difficile dire
se esso ·esclud e il metodo unanimitario da Comitato dai ·Mini stri auspicato da Va n Zeeland : inoltre certi discorsi come quello del socialista b ell!;a
Larock , ch e .!JOi votò a favore, incalcano con pm
risolutezza, se è possibile, l e posizioni d el Ministro hele:a. Comunoue na ssò nel testo l' em en dam ento ;resen tato d~l s~natore Santero sul con trollo de~ocratico di un'Assemblea parlamentare,
~ u cui De Gasoeri aveva tanto insistito: e resta
il fatto incontr"ov~rtibile che l'Assemblea approvava l'H dicembre 1951 con 74 voti contro ?.2
e 5 astensioni un testo quasi identico a quello
ch e n el novembre 1950 aveva bo cciato con 57 voti
AH
P~r d are un q u ad ro abba stanza chiar~.• deÙa\fi~1e
della' terz a sessi one strasburgijese, è n ei:;_essatio.
partire da una sommaria classificazione delle forze politiche che occupano l ' Al':semblea del Consi glio d'Euro,!)a an ticipando un po' sulla cr onaca vera e ,!)ro,!)ria c1le n el fatto conco rre a deter mina~e qu eJla classi'ìcazione .
Abbiamo una prima catego ria di d el egati, il cui
atte ggia .ento è franra n1ente n e«ati vo n ei confr onti di o <.?;ni ser io sviluupo unitario d ell'Euro pa. In prim~ fila sono i s o ~ialdemocratici tedeschi ,
più refrattari de gli altri ad ogni apertura an ch e
minima: essi votano no per prin cipio sulle proposte m eno impegn ative, sulle iniziative ch e, avendo
per O'l;getto lo studi o di p r oblemi vari, rivestono
u n carattere del tu l'o . preliminare; questa ]oro
imp ~rmeabilità che. per esser e teutonica, riesce
assoluta . rende diffi cile anch e un acco-rdo tendente ad assicurare la loro astensione n elle votazioni più si !!nifi cative. Seguono a ruota i socialdemor:ratici ted esch i gli inglesi , gli irlandesi e
scand;n avi d'ogni colore : questi d el egati, pur dimostrando un franco disimpegno per tutti gli Rforzi unitar i , possono esser e tratti in particolari tir,·ostimze su po s;zioni astensionistiche. Diciamo in
particolari circostan ze: ma l a ·circostanza partieolar ment ~ effi ca ce è · r appr esentata dall'atteggia mento della socond 'l categoria d ei delegati, la ca tegoria degli antifederali sti continentali. Se questi
so no a favore di una certa iniziativa , diffi cilmente .
in~l esi e scandina vi votano contro. ·
V en endo agli antifederalisti continentali, trociam'l tra loro quasi tutti i del egati·. d el B en elux.
r.attolici e sociali sti , gli SF IO francesi capeggiati
da Guy Mollet e qu<~lrhe greco e turco . La po sizione di qu esta terza forza è ogni giorno di. più,
per h ma i, trin•eca contrad ilittori età, tribolata e
precaria: e l'atteggiam ento i gl ese sempre più di- ·
starc·Ho e indifferente non fa ch e ~etterne in
maggior rilievo l'incon si stenza. Il loro « funzio·
n al i•mo l) ch e, se vuoi esser e veramente fun zio ·
n al e, deve arcettare le istanze di fondo del fede·
ralismo , la loro teori ca d elle autorità specializ·
zate che non riesce n em meno a concr etarsi in un
rlon;m P-nto uos~ihile di 'di scu ssione in Assemblea .
r esuin ge gl i an tife--"eralisti d el continente su un
margine semyre più scoperto alla critica e alla
po 1 em ica . Non dimentichiamo ch e a ouesta cate·
gori'l aup1rten P'on o Moli et e Struye ( B elgio). r~ ­
spettivamente Presidente e relatore della Commissione p er gli Affari Generali.
Infine ci sono i federalisti , r eclutati principal.m ente t ~ a i de'rnocristiàni francesi e tedeschi, tra
i radirali e i lih e··ali di G ermania e di · Fr-ancia t'
tra gli italiani. di ogni partito . Ai fini di una classficnion e v alida p er l 'Assem blea di StrasburJ!:o
h;s')gn'l compr~nd ere tra i fed eralisti anch e i !);al listi' ' Chaban-Delmas e Trib 'lulet; e in effetti i
lo.ro interventi e i loro voti costituiscono p er molti ch e non co no scevano l e l oro idee una gradita
sor or esa: tu' tavia il loro caso va trattato con una
r.erta cautel a, t!Pando si p en sa al fatto che i due
rriovani deuutati ha11n 'l vo tato contro il piano
Srh mnan all' Assemb! e1 n azionale francese.
Le tre posiziCini , ch e abbiamo aecennato a tratti ta11to so ~n m ari , si e>trinsecano in aula, Jiel dibattito di politica generale, durato i primi tre
gi o 1·ni, Ì'!'J tre manif~s tazio_ni orinc.ipali: ~~:li inglesi e affini per bocca del Ministro de gli interni
di Sua Maestà , Sir Ranid Maxwell Fyfe, conterm arono il loro distacco da ·o gni iniziativa ch e com:
oortasse riduzioni di sovran\t'à . Gli antife deralisti,
allora , ~ i à messi in seria difficoltà da·lla famosa
dichia ra-~ io ne triparti•a di Washington del 14 .settembre seorso , si agg:ra ppa ··o no all' id ea di una
pletori ca Conferenza europea, cui avrehbero }o vu to. partecipare l ar gh e rappresentanze di go.vet·ni
di parlamenti, di i stituzioni d 'og ni tipo (OECE,
or ganizz azi oni governative, NATO) : non d ovevan o mancare a titolo consultivo nemm en o rappre sentanze professionali e sindacali.
I fed eralisti còn trappo n evano un a mozione
pres ~ n t ata d al redical e francese De Féli ee . in cui
si chiedeva ai paesi del piano Schuman di stabilire un a eco · do p er riun ir e un' Ass emb ~ea eletta
da i parl amenti con- l'incari co di el a borar e un r·atto fed er al e aperto a tutti gl i altri Stati , da sottoporre successivamen te a ratifi ca. Questa m ozione
raccolse più di 4.0 firm e tra eui quasi tutte quelle
dei delegati italiani. Ma non si può n egar e ch e
,-.;:. un cer to tur b~mento avesse prodotto u na propo. sta D e Menthon-Teit!!en (MRP), tendente a rinforzare il Con sigli o d' Europa attraver so la costi-
FEDERATA
UE
2
•
•
L'azione dei g1ovan1
Alle 15 di mm·tedì 4 di cembre il sen. }acini
di chi arava aoe rta l a seduta d ell' Assemblea rl el
Co n siglio d'Europa .
Nello stesso istante il uo stro a mico Rob erto ·
Calderoni (a cui va i] m e ··.ito prin cipale d ella
riuscitissima azio ne·; si alz ava da un posto di
prima fila di una dell e galler ie riservate al oubblico, e spi e gand~ sul o •tranetto una grande bandiera con la E , chiese la parola a nome della
Gioventù Eu-ropea , !'l't" l e~!;gere un a dichiar azione da essa diretta all'Assemblea. la auale eritica ta la sterilità d d .h medesima , in voe~va la Federazion e attra,·er so la Costituente .
Appena
inizia ta l a l ettura i'lte!·ven iva
un
uscier e intimando rrli di US('i re. La l ettura vemva ripresa imm ed iatamente da altro ~iov •me e
così via da altri ogniou al volt a ve nivano interro tti
in diversi punti rJ ~ll ~ ·g~]Jeria, per hen otto volte!
Assemblea , g io r n~listi
e pubblico seguivano
inter essati e divertiti l o s ol!!:er si della scena ,
finoa ch è, prima di esser e tr·asei nati v ia a forza ,
in coro grida ro no
« nous voulous J'assemblée
costituante l),
presidente intanto , dopo aver e
tentato di im_!Jot-re il silenzio , tolse la seduta e
ubbandonò l a sal a, in m eno afl una gen erale
confusione.
I gi ') rnalisti si affrettarono ad intervistare i
c;iovani rilasciati quasi subito, e · gli stessi volantini prima sequ estrati vennero poi ridi stribuiti dai funzion ari... mentre alcuni deputati, primo ft·a tutti il sen. B ergman vollero manifestare la loro solidarietà ai giovani. .
I quotidiani milanesi com e l a stampa estera
hann o dato rilievo all'episodio , non m ettendo
p erò in luce com e avrebb ero dovuto l'aspetto
politico dell' azione e il fatto éhe la dichiarazione
era firmata da responsabili di organizz~zioni fe deraliste giovanili internazionali.
Comunque il successo propagandistico · è 'stato
più ch e soddisfa cente .
n
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Altiero Spinelli fonds