Nouvelle production Il Matrimonio Segreto Domenico Cimarosa 2009-2010 Dossier pédagogique Département jeune public Dramma giocoso per musica en deux actes Livret de Giovanni Bertati Production de l’Opéra Studio En deux mots Un mariage secret qui mène à des quiproquos et des fiançailles impossibles... Voici des ingrédients pour une bonne farce aux multiples rebondissements ! illkirch L’Illiade sa 24 avril 20 h 30 lu 3 mai 20 h 30 me 5 mai 20 h 30 Production Direction musicale Roland Böer Mise en scène Christophe Gayral Distribution Signor Geronimo Andrey Zemskov, basse Carolina, Fille de Geronimo Anaïs Mahikian, soprano Elisetta, Fille de Geronimo Susanne Braunsteffer, soprano Fidalma, Sœur de Geronimo Eve-Maud Hubeaux, mezzo-soprano Paolino, Mari de Carolina Xin Wang, ténor Comte Robinson, Promis à Elisetta Olivier Déjean / Jean-Gabriel Saint-Martin, barytons-basses MULHOUSE La Sinne me 12 mai 20 h ve 14 mai 20 h colmar Théâtre municipal ve 28 mai 20 h di 30 mai 15 h Orchestre philharmonique de Strasbourg Annonce de Il Matrimonio Segreto - 1792 Langue : italien surtitré en français et en allemand Durée approximative : 2 h 45 Conseillé à partir de 11 ans : collège et lycée L’argument Acte I Dans la demeure d’un riche citoyen de Bologne, Geronimo, qui y habite avec sa sœur, Fidalma, et ses deux filles, Elisetta et Carolina. Cette dernière est mariée secrètement avec Paolino, associé de son « beau père ». Son épouse souhaiterait révéler la vérité à son père. Arrive Geronimo à qui Paolino apprend que le Comte Robinson, qui arrive à Bologne, souhaite épouser Elisetta. Le voici justement qui, s’adressant à tout un chacun, confond successivement Carolina et Fidalma avec Elisetta, et finit par avouer qu’il préfère Carolina à Elisetta. Paolino est désespéré par l’aveu. Le Comte fait sa déclaration à Carolina, qui décline adroitement la proposition. Elisetta, vexée, s’en mêle, puis c’est au tour de Fidalma, qui tente de calmer les esprits. Geronimo, à qui Paolino cache les nouvelles intentions du Comte, essaye quant à lui vainement de comprendre ce qui se passe. Acte II Geronimo s’entretient avec le Comte. Il finit par comprendre que la promise ne l’intéresse pas et qu’il est prêt à n’accepter que la moitié de la dot pour épouser Carolina. Marché conclu entre les deux hommes, ce dont Paolino est informé. Désespéré, il se laisse entreprendre par Fidalma qui se déclare prête à l’épouser. Le jeune homme en perd connaissance. Carolina surprend alors son mari avec Fidalma qui le réanime et tandis que cette dernière s’absente, Paolino informe son épouse de l’état de la situation. De son côté, le Comte dépeint à Elisetta un portrait repoussant pour la dissuader de l’épouser, mais rien n’y fait. Elisetta et Fidalma s’entendent pour écarter Carolina, à la fois objet de convoitise du Comte et éprise de Paolino. Une concurrente donc ! Elles suggèrent toutes deux d’envoyer la troisième au couvent. à Geronimo de lui annoncer la nouvelle. Paolino est chargé de porter au couvent la lettre de demande à la mère supérieure. Sa femme et lui sont bien décidés à s’enfuir. La nuit vient. Il est temps pour chacun de regagner sa chambre. Le Comte va de son côté. Paolino se glisse discrètement dans celle de Carolina. Elisetta, qui écoute à la porte des époux, est persuadée que c’est le Comte qui est avec sa sœur. Elle en ameute toute la maison. Mais voilà que le Comte sort d’une chambre et les époux de l’autre, qui avouent leur mariage secret. Le Comte, magnanime, finira par épouser Elisetta. Le dramma giocoso C’est un genre lyrique né en Italie vers la moitié du XVIIIe siècle. Le terme est utilisé pour la première fois par Giovanni Cosimo Villifranchi en préface à son œuvre comique L’Ipocondriaco. Carlo Goldoni l’emploie ensuite régulièrement à partir de 1748. Il est composé d’une intrigue sentimentale ou pathétique dont la fin est toujours heureuse. On est entre l’opera seria et l’opera buffa. Il s’agit d’un genre issu de la tradition de l’opéra napolitain. On cite également comme compositeurs du genre Baldassarre Galuppi, Niccolò Piccinni, Antonio Salieri ou Franz Joseph Haydn. Les dramma giocoso restés les plus célèbres sont Don Giovanni, Così fan tutte de Mozart et La Cenerentola de Rossini. Le compositeur Domenico Cimarosa Domenico Cimmarosa est né à Aversa, près de Naples, le 17 décembre 1749. Ses parents, un maçon et une lavandière, s’installent à Naples en 1756. Son père meurt d’un accident de travail et il se réfugie avec sa mère au monastère de San Severo de Padri où il va à l’école. Il est initié à la musique par l’organiste du couvent. Ses prédispositions à la musique font qu’en 1761, il est admis au conservatoire de Santa Maria di Loreto où il reste onze ans. Il étudie avec Gennaro Manna, Sacchini, Fenaroli et Piccinni. Il aborde le chant avec le castrat Giuseppe Aprile qui sera d’ailleurs un interprète de ses compositions. Il compose des motets et des messes, puis une commedia per musica Stravaganze del conte, créée au Teatro dei Fiorentini à Naples en 1772, qui sera son premier succès. En 1777, Les Tre Amanti et en 1779, L’Italiana in Londra le font connaître à Rome, Milan, Venise et Turin. Invité à Saint-Petersbourg en 1787 par Catherine II, il y devient maître de chapelle de 1787 à 1791 après être s’être produit à Florence, Parme, Vienne et Varsovie. Son fils, Paolo, naît à Saint-Petersbourg en 1788. Cimarosa passe trois mois à Varsovie et il reçoit à Vienne une commande de l’empereur Leopold II, Il Matrimonio Segreto. Retour à Naples en 1792, comme maître de chapelle. Il est à son époque le plus engagé politiquement des musiciens italiens, et il compose un hymne patriotique pour célébrer l’avènement de la République après l’entrée des troupes françaises à Naples en 1799. Ferdinand IV remonte sur le trône peu de temps après et le compositeur est emprisonné et condamné à mort, sentence à laquelle il échappe grâce à des amis influents. Libéré, il se réfugie à Venise où il obtient la direction d’un petit chœur. Il meurt à Venise le 11 janvier 1801 d’une inflammation des intestins. Son dernier opéra, Artemizia, reste inachevé. La production Christophe Gayral Mise en scène Roland Böer Direction musicale D’abord comédien pour le théâtre, il signe sa première mise en scène d’opéra en Belgique au Festival d’Alden Biesen en 2002 avec Les Joyeuses Commères de Windsor de Nicolaï. Il travaille avec les jeunes chanteurs de la Hogeschool de la ville d’Anvers et de Gand à l’Opéra de Flandre, pour lesquels il signe L’Enfant et les sortilèges de Ravel, Le Téléphone de Menotti et La Serva Padrona de Pergolèse. En 2005, il met en scène un opéra pour enfants La Fable de Ooh et Aah, création mondiale de l’opéra d’Andrew Wise au festival d’Alden Biesen. Parallèlement, il est l’assistant de Robert Carsen et assure les reprises de ses spectacles : Les Boréades (Rameau) à l’Opéra national de Paris et au BAM de New York, Alcina de Haendel à l’Opéra national de Paris et à la Scala de Milan (2009), Les Noces de Figaro à Gênes, La Traviata à la Fenice et à Tokyo, Iphigénie en Tauride de Gluck au Chicago Lyric Opera et à Covent Garden (2007), Richard III de Giorgio Battistelli à l’Opéra de Flandre, Candide (Bernstein) au Théâtre du Châtelet, Le Couronnement de Poppée de Monteverdi à Glyndebourne, repris à Bordeaux et Vienne en 2009, et Armide de Lully au Théâtre des Champs-Élysées. Il assiste aussi Philippe Sireuil pour La Favorite à l’Opéra de Zurich, les reprises de Così fan tutte à Liège, Rouen, Pelléas et Mélisande à Liège, et en 2009 Les Noces de Figaro à Monaco et Rigoletto (Verdi) à Liège. Il a également été l’assistant de Muriel Téodori en 2008 pour la création de l’opéra Welcome to the Voice (Nieve) au Théâtre du Châtelet avec Sting et Elvis Costello. Ce chef allemand fait ses débuts à l’Opéra de Francfort et au Deutsche Oper am Rhein de Düsseldorf, puis assiste Antonio Pappano au festival de Bayreuth, à la Monnaie de Bruxelles et au ROH. Après avoir dirigé Il Trovatore et Das Verratene Mer à l’Opéra de Francfort en 2001, il y est nommé Kappellmeister en 2001, position qu’il occupe jusqu’en 2007, assurant la direction de nombreuses productions : Die Zauberflöte, Don Giovanni, Die Entführung aus dem Serail, L’Isola disabitata de Haydn, Rêve de valse d’Oskar Strauss, La Fiancée vendue, La Khovantchina, Die Meistersinger von Nürnberg, La Traviata et Un Ballo in maschera, La Bohème et Manon. Il se produit également à l’Opéra royal de Suède (Manon Lescaut et La Traviata), à la Monnaie de Bruxelles (L’Heure espagnole, L’Enfant et les sortilèges) et au Royal Opera House (Der Kaiser von Atlantis). En 2005, il dirige La Clemenza di Tito au Coliseum de Londres. Roland Boër travaille régulièrement avec des metteurs en scène tels que Keith Warner, David McVicar et Christoph Loy et se produit également régulièrement en concert à la tête des orchestres les plus prestigieux le London Symphony Orchestra en 2006, l’Orchestre philharmonique d’Oslo, le Bournemouth Symphony Orchestra et l’Orchestre philharmonique du Luxembourg, l’orchestre de la radio de Munich, le Scottish Chamber Orchestra, l’orchestre de l’Opera North et le Northern Sinfonia. Parmi ses engagements présents et à venir figurent Die Zauberflöte au ROH, Der Rosenkavalier à l’Opéra royal de Suède, Lucia di Lammermoor et Les Contes d’Hoffmann à l’Opéra de Francfort. Il fera en 2010 ses débuts à la Scala de Milan dans L’Upupa de Henze. Il a dirigé à l’ONR Le Nozze di Figaro la saison dernière. L’Opéra Studio La cellule de formation lyrique de l’Opéra national du Rhin La mission de l’Opéra Studio, basé à Colmar, est d’assurer une formation de haut niveau à de jeunes artistes lyriques et pianistes chefs de chant, une des missions essentielles de l’Opéra national du Rhin, et de les insérer dans les productions de cette maison afin de les confronter au monde professionnel. La promotion 2009-2010 : • 2 sopranos, 1 mezzo-soprano, 2 ténors, 1 baryton, 1 baryton-basse, 1 basse • 10 élèves dont 8 chanteurs et 2 chefs de chant stagiaires • 6 nationalités différentes De gauche à droite : Susanne Braunsteffer soprano, Anaïs Mahikian soprano, Ève-Maud Hubeaux mezzo-soprano, Enrico Casari ténor, Xin Wang ténor, Jean-Gabriel Saint-Martin baryton, Olivier Déjean baryton-basse, Andrey Zemskov basse, Elsa Lambert pianiste, Nicola Gaudino pianiste Prolongements pédagogiques • Il Matrimonio Segreto et Les Nozze di Figaro de Mozart • Le dramma giocoso Contacts : Flora Klein | tél + 33 (0)3 88 75 48 54 | courriel | [email protected] Hervé Petit | tél + 33 (0)3 88 75 48 79 | courriel |[email protected] OPÉRA NATIONAL DU RHIN | 19 place Broglie | BP 80 320 | 67008 Strasbourg Visitez notre site | www.operanationaldurhin.eu