FESTIVAL
ÉDOUARD LALO TRA FOLKLORE E WAGNERISMO
DAL 26 SETTEMBRE AL 10 NOVEMBRE 2015
Palazzetto Bru Zane – domenica 27 settembre, ore 17
Se i miei versi avessero le ali...
Marion Tassou, soprano
Thomas Dolié, baritono
Antoine Palloc, pianoforte
PALAZZETTO
BRU ZANE
CENTRE
DE MUSIQUE
ROMANTIQUE
FRANÇAISE
Come Bizet deve la sua gloria a una sola opera, Carmen, così la
fama di Lalo, per i posteri, appare indissolubilmente legata alla
Symphonie espagnole per violino e orchestra (1875), il cui successo
internazionale non è mai venuto meno. Per i più curiosi, Lalo è
anche l’autore del Roi d’Ys, un’opera ispirata a una leggenda
bretone, regolarmente presente nei programmi lirici. È tutta qui
la notorietà di questo artista, il quale univa a un temperamento
rivoluzionario (che gli costò l’esclusione dagli ambienti «ufficiali»)
un gusto troppo tedesco per soddisfare le regole dell’accademismo
francese; tuttavia, fermarsi a questa visione semplicistica significa
non conoscere Lalo e la sua opera. Per riabilitare il compositore
in tutta la varietà che lo contraddistingue, in questa stagione il
Palazzetto Bru Zane si impegna a far rinascere una parte importante
della sua musica, dallo stile eterogeneo e spesso sorprendente:
il ciclo di concerti veneziano permetterà di riscoprire i suoi trii,
quartetto e quintetto, le sonate e molte delle sue trentadue
mélodies, oggi quasi sconosciute.
Au même titre que Bizet est l’homme d’une œuvre – Carmen –, la
postérité de Lalo semble irrémédiablement liée à sa Symphonie
espagnole pour violon et orchestre (1875) dont le succès international
n’a jamais été démenti. Pour les plus curieux, Lalo est aussi l’auteur
du Roi d’Ys, opéra inspiré d’une légende bretonne qui resurgit
régulièrement dans les programmes lyriques. Voilà la seule notoriété
d’un artiste associant à un tempérament révolutionnaire (qui lui valut
l’exclusion des milieux officiels) un goût trop allemand pour satisfaire
aux règles de l’académisme français. C’est pourtant mal connaître
l’homme et son œuvre que de s’arrêter à ce panorama simpliste. Pour
réhabiliter le compositeur dans toute sa variété, le Palazzetto Bru Zane
s’engage cette saison dans la résurrection d’une partie importante de
sa musique, au style aussi panaché que déroutant : le cycle des concerts
vénitiens fera ainsi entendre ses trios, sonates, quintette et quatuor
et une grande partie de ses trente-deux mélodies, presque inconnues
aujourd’hui.
La mélodie francese
La mélodie francese – talvolta per due voci e pianoforte, più
spesso per un solo cantante accompagnato – rappresenta
indubbiamente il genere più elevato nella gerarchia dei
repertori nell’Ottocento e nel primo Novecento. Il suo giusto
apprezzamento presuppone una cultura poetica e un amore
per il dettaglio spinti all’estremo. I pensieri simbolisti o,
all’opposto, i versi tratti da Ronsard o Villon ne fanno un
genere che non è errato considerare innanzitutto letterario.
Questa raffinatezza – da taluni considerata elitaria – spiega
il fatto che la mélodie rimanga un genere poco apprezzato
dal «grande» pubblico, dato che una parte di questa musica
(e curiosamente la parte più eseguita in concerto) molto
spesso rifugge dall’espressione di sentimenti diretti. Il
talento dell’interprete dev’essere quello di un narratore,
l’arte del pianista quella di un’orchestra immaginaria.
Lanciata da Gounod e Berlioz, la moda della mélodie fiorisce
successivamente sia tra i conservatori (Dubois, Massé,
Delibes, Paladilhe, Hahn…) sia tra le fila degli innovatori
come Chausson, Lalo, Debussy, Ravel e Poulenc, accanto ai
quali troneggia il maestro incontestato del genere, Gabriel
Fauré.
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La mélodie française
La mélodie française – parfois pour deux voix et piano, plus
souvent pour un seul chanteur accompagné – représente
sans aucun doute le genre le plus élevé dans la hiérarchie des
répertoires du XIXe et du premier XXe siècles. Sa juste appréciation
suppose une culture poétique et un goût du détail portés à
l’extrême. Les pensées symbolistes ou, à l’opposé, les vers
empruntés à Ronsard ou Villon en font un genre qu’il n’est pas
faux de considérer comme littéraire avant tout. Ce raffinement
– qui a pu passer pour élitiste – explique que la mélodie demeure
un genre peu prisé du « grand » public, d’autant qu’une partie de
cette musique (et bizarrement la partie la plus jouée en concert) se
refuse très souvent à l’expression de sentiments directs. Le talent
de l’interprète doit être celui d’un conteur, l’art du pianiste, celui
d’un orchestre imaginaire. Lancée par Gounod et Berlioz, la mode
de la mélodie s’épanouit ensuite aussi bien chez les conservateurs
(Dubois, Massé, Delibes, Paladilhe, Hahn…) que du côté des
novateurs comme Chausson, Lalo, Debussy, Ravel et Poulenc, à
côté desquels siège le maître incontesté du genre, Gabriel Fauré.
I. AMORE CAMPESTRE
IV. AMORE FERITO
1 – Édouard Lalo : La Chanson de l'alouette
10 – Charles-Marie Widor : Nocturne op. 40 no 1
2 – Édouard Lalo : La Fenaison
11 – Édouard Lalo : Le Vieux Vagabond
3 – César Franck : La Chanson du vannier
12 – Charles-Marie Widor : L'Hiver op. 52 no 1
4 – Ernest Chausson : Réveil
V. AMORE VISSUTO
II. AMORE MISTICO
13 – Édouard Lalo : Marine
5 – Édouard Lalo : Adieu au désert
14 – Jules Massenet : Marine
6 – Édouard Lalo : Chanson de Barberine
15 – Édouard Lalo : Les Petits Coups
7 – Jean-Baptiste Faure : Crucifix
16 – César Franck : Aux petits enfants
III. AMORE TRISTE
VI. AMORE SOGNATO
8 – Édouard Lalo: Tristesse
17 – Ernest Chausson : La Nuit
9 – Gabriel Fauré : Pleurs d'or
18 – Charles-Marie Widor : Qu'un songe au ciel m'enlève op. 40 no 2
Durata del concerto / Durée du concert
1h
Le opere
Les œuvres
Quando Lalo affronta la mélodie francese, verso la metà
dell’Ottocento, il genere non è ancora ben definito. A volte
si confonde con la romanza, introduce l’opera nei salotti:
Adieu au désert (1848), sottotitolato «scena», contiene
passaggi in stile di recitativo. Nel corso del tempo, le forme
e la scrittura si diversificano, in parte sotto l’influenza
del Lied tedesco, che si avverte per esempio in Marine
(1884). Nel 1879, l’editore Schott di Magonza pubblica
Tristesse e La Chanson de l’alouette in una raccolta di Lalo
intitolata Cinq Lieder. Anche il duetto con pianoforte,
che si sviluppa nell’ultimo quarto del secolo, trae
vantaggio da queste innovazioni e da un arricchimento
dell’armonia, quale si ritrova, per esempio, in La Nuit e
Réveil di Chausson (1883 e 1886), o in Pleurs d’or di Fauré
(1896). L’espressione dell’intimità dell’essere, spesso
favorita dall’ambientazione notturna e da un paesaggio
incantato, diventa a poco a poco il tema dominante delle
mélodies e dei duetti con pianoforte (op. 40 di Widor,
1876). A volte la cornice è più importante dei sentimenti
(Marine di Massenet, 1868; La Fenaison di Lalo, 1872).
Vengono sfruttati anche altri temi: Les Petits Coups invita
per esempio a gustare i piaceri della bottiglia – con
moderazione! Questo brano fa parte delle Six Romances
populaires de Pierre-Jean de Béranger, che Lalo pubblica
nel 1849, all’epoca in cui fonda con il cugino Auguste
Wacquez un’associazione di musicisti di ispirazione
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Quand Lalo aborde la mélodie française, au mitan du XIXe
siècle, le genre est encore mal circonscrit. Il se confond
parfois avec la romance, introduit l’opéra dans le salon :
Adieu au désert (1848), sous-titré « scène », contient des
passages en style de récitatif. Au fil du temps, les formes
et l’écriture se diversifient, en partie grâce à l’influence du
lied germanique qu’on perçoit par exemple dans Marine
(1884). En 1879, l’éditeur allemand Schott publie Tristesse
et La Chanson de l’alouette dans un recueil de Lalo titré
Cinq Lieder. Le duo avec piano, qui se développe dans le
dernier quart du siècle, bénéficie lui aussi de ces innovations
et d’un enrichissement de l’harmonie dont témoignent
La Nuit et Réveil de Chausson (1883 et 1886), ou encore
Pleurs d’or de Fauré (1896). L’expression de l’intimité de
l’être, souvent favorisée par une ambiance nocturne et un
paysage enchanteur, devient peu à peu le sujet dominant des
mélodies et des duos (op. 40 de Widor, 1876). Parfois, le cadre
l’emporte sur les sentiments (Marine de Massenet, 1868 ; La
Fenaison de Lalo, 1872). D’autres thèmes sont également
exploités. Les Petits Coups invite ainsi à goûter les plaisirs
de la bouteille avec modération ! Cette pièce fait partie des
Six Romances populaires de Pierre-Jean de Béranger que
Lalo publie en 1849, à l’époque où il fonde avec son cousin
Auguste Wacquez une association des artistes musiciens
d’inspiration socialiste. Dans le même recueil, Le Vieux
Vagabond dénonce violemment les travers de la société. Vers
socialista. Nella stessa raccolta, Le Vieux Vagabond
denuncia con veemenza le ingiustizie della società. Verso
il 1870, Lalo mette in musica La Chanson de Barberine, i
cui versi chiedono: «Bel cavaliere che parti per la guerra,
che cosa vai a fare così lontano?». I testi edificanti di fine
secolo affermano l’influenza dell’elemento religioso, che
costituisce la sostanza di Crucifix di Faure (pubblicato nel
1877), L’Hiver di Widor (1881), La Chanson du vannier e Aux
petits enfants di Franck (1888), mentre i sensuali duetti
con pianoforte op. 11 di Chausson coltivano l’ambiguità
tra amore spirituale e amore profano.
1870, Lalo met en musique La Chanson de Barberine dont le
poème interroge : « Beau chevalier qui partez pour la guerre,
qu’allez-vous faire, si loin d’ici ? ». Les textes édifiants de la
fin du siècle affirment l’ascendant du sentiment religieux,
qui forme la substance de Crucifix de Faure (édité en 1877),
L’Hiver de Widor (1881), La Chanson du vannier et Aux
petits enfants de Franck (1888), tandis que les sensuels
duos op. 11 de Chausson cultivent l’ambiguïté entre amour
profane et spirituel.
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I testi
Les textes
I. AMORE CAMPESTRE
1 – Édouard Lalo : La Chanson de l’alouette (testo di Victor de Laprade)
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Sono, sono il grido di gioia
che sorge dai prati al risveglio:
e son io che la terra
manda a salutare il sole.
Je suis, je suis le cri de joie
Qui sort des prés à leur réveil :
Et c’est moi que la terre envoie
Offrir le salut au soleil.
Mi alzo dalle stoppie bianche di bruma.
Ai miei piedi ondeggia un filo d’argento,
la rugiada mi imperla le piume,
e svolazzando via la scuoto.
Je pars des chaumes blancs de brume.
À mes pieds flotte un fil d’argent,
La rosée emperle ma plume,
Et je la sème en voltigeant.
Planando canto i primi gorgheggi
nell’aria fresca quando l’alba si schiude:
mi bagno nella luce, e in un ruscello
vado a rimirarmi.
Je plane et chante la première
Dans l’azur frais où l’aube éclot :
Je me baigne dans la lumière,
Et vais me mirer dans un flot.
Note meste il mio canto non reca,
non parlo alla tristezza della sera.
Sono il folle canto di vita
della speranza e della giovinezza.
Ma voix est sans note plaintive,
Je ne dis rien au triste soir.
Je suis la chanson folle et vive
De la jeunesse et de l’espoir.
Sono, sono il grido di gioia
che sorge dai prati al risveglio:
Je suis, je suis le cri de joie
Qui sort des prés à leur réveil ;
e son io che la terra
manda a salutare il sole.
Et c’est moi que la terre envoie
Offrir le salut au soleil.
2 – Édouard Lalo : La Fenaison (testo di Stella [pseudonimo])
Venite, ragazze e ragazzi!
Venite tutti!
Risponderemo coi nostri canti
al canto delle allodole!
Venez fillettes et garçons !
Venez tous, garçons et fillettes !
Nous répondrons par nos chansons
À la chanson des alouettes !
Accorrete da vicino e da lontano,
han tagliato l’erba fiorita;
ovunque nella pianura
s’innalzino i covoni!
Accourez de près et de loin,
On a coupé l’herbe fleurie ;
Que partout les meules de foin
S’amoncèlent dans la prairie !
Nei sentieri, nei solchi
raccogliete ogni filo d’erba!
Gli ardenti raggi del sole
indorano ogni fastello.
Dans les sentiers, dans les sillons,
Ramassez bien chaque brin d’herbe !
Du soleil les ardents rayons
Mettent de l’or dans chaque gerbe.
Le nostre braccia son piene d’ardore
e i nostri cuori colmi di gioia.
Sentite com’è dolce l’odore
che s’alza dagli umidi prati?
Comme les bras sont pleins d’ardeur !
Comme les cœurs sont à la joie !
Sentez-vous quelle douce odeur
La plaine humide nous envoie ?
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E stasera, lietamente cantando,
intorno a un covone biondo,
ragazze e ragazzi
danzeranno un girotondo!
Et ce soir, avec des chansons,
Tout atour d’une meule blonde,
Les fillettes et les garçons
S’assembleront pour une ronde !
3 – César Franck : La Chanson du vannier (testo di André Theuriet)
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Steli di vimini, steli di vimini
curvatevi, flessibili tra le dita del cestaio.
Brins d’osier, brins d’osier
Courbez-vous assouplis sous les doigts du vannier.
Steli di vimini, sarete il lettino fragile
ove la madre culla il bimbo, al suono di un’antica ninnananna:
il bimbo, la boccuccia tutta bianca di latte,
sorridendo s’addormenta nel suo giaciglio lieve.
Brins d’osier, vous serez le lit frêle où la mère
Berce un petit enfant, aux sons d’un vieux couplet :
L’enfant, la lèvre encor toute blanche de lait,
S’endort en souriant dans sa couche légère.
Steli di vimini, steli di vimini
curvatevi, ecc.
Brins d’osier, brins d’osier
Courbez-vous etc.
Sarete il paniere colmo di fragole vermiglie,
che le ragazze vanno a raccogliere nel bosco.
Tornano a casa la sera, allegre e sorridenti,
e l’aroma dei frutti maturi emana dai canestri.
Vous serez le panier plein de fraises vermeilles,
Que les filles s’en vont cueillir dans les taillis.
Elles rentrent le soir, rieuses, au logis,
Et l’odeur des fruits mûrs s’exhale des corbeilles.
Steli di vimini, steli di vimini
curvatevi, etc.
Brins d’osier, brins d’osier
Courbez-vous etc.
E infine ancor sarete l’umile graticcio
su cui sarà deposto il vecchio cestaio, morto,
pronto per la bara. Passerà il suo funerale,
la sera, nei sentieri, tra verdeggianti canne.
Et vous serez aussi, brins d’osier, l’humble claie
Où, quand le vieux vannier tombe et meurt, on l’étend
Tout prêt pour le cercueil. Son convoi se répand,
Le soir, dans les sentiers, où verdit l’oseraie.
Steli di vimini, steli di vimini
curvatevi, etc.
Brins d’osier, brins d’osier
Courbez-vous etc.
4 – Ernest Chausson : Réveil (testo di Honoré de Balzac)
Cuore mio, destati! Già l’allodola
scuote le ali cantando al sole.
Non dormire più, cuore mio, già la violetta
innalza a Dio il profumo del suo risveglio.
Mon cœur, lève-toi ! Déjà l’alouette
Secoue en chantant son aile au soleil
Ne dors plus, mon cœur, car la violette
Elève à Dieu l’encens de son réveil.
Ogni fiore vivo e riposato
apre gli occhi per rimirarsi,
in quel poco di rugiada che ha nel calice,
perla di un giorno che gli fa da specchio.
Chaque fleure vivante et bien reposée
Ouvrant tour à tour les yeux pour se voir,
A dans son calice un peu de rosée,
Perle d’un jour qui lui sert de miroir.
Si sente nell’aria pura che l’angelo delle rose
ha passato la notte a benedire i fiori.
Si vede che per lui tutte si son dischiuse,
è venuto dall’alto a ravvivarne i colori.
On sent dans l’air pur que l’ange des roses
A passé la nuit à bénir les fleurs.
On voit que pour lui toutes sont écloses
Il vient d’en haut raviver leurs couleurs.
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Dunque alzati, poiché l’allodola
scuote le ali cantando al sole.
Niente più dorme, cuor mio, poiché la violetta
innalza a Dio il profumo del suo risveglio.
Ainsi lève-toi. Puisque l’alouette
Secoue en chantant son aile au soleil.
Rien ne dort plus, mon cœur, car la violette
Elève à Dieu l’encens de son réveil.
II. AMORE MISTICO
5 – Édouard Lalo : Adieu au désert (testo di Antoine Flobert)
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Ritornello
Refrain :
Svanisce la notte, cantan gli uccelli
e volano allegri nell’aria!
Basta dormir sotto la tenda,
in piedi, neri figli del deserto!
Guerra ai cristiani!
Morte ai maledetti!
Noi, benedetti dal profeta!
Lasciamo l’oasi dai prati verdi,
slanciamoci nel deserto!
Lancia in pugno, spada tra i denti,
chiniamoci sulla sella:
a cavallo! A cavallo ! E morte agli infedeli!
La nuit disparaît, l’oiseau chante
Et monte joyeux dans les airs !
C’est assez dormir sous la tente,
Debout, noirs enfant du désert !
Guerre aux chrétiens !
Mort aux maudits !
Nous, que le prophète a bénis !
Quittons l’oasis aux prés verts
Élançons-nous de nos déserts !
Lance au poing, sabre aux dents,
Courbons-nous sur nos selles ;
À cheval ! À cheval ! Et mort aux infidèles !
Addio dunque, sogni infantili,
la mia stuoia e il grande sicomoro
il cui fogliame sin dall’aurora
dava ombra al mio banco,
addio, allegri compagni,
che senza di me guardan le giumente,
addio ragazze dal volto pallido
e dai lunghi capelli sciolti!
Adieu donc, mes rêves d’enfant,
Ma natte et le grand sycomore
Dont le feuillage dès l’aurore
Me couvrait d’ombre sur mon banc,
Adieu, mes compagnons joyeux,
Qui sans moi gardent les cavales,
Adieu les filles aux fronts pâles
Qui laissent flotter leurs cheveux !
(Ritornello)
(refrain)
Addio dunque, sguardi inebrianti
in cui l’anima mia si sprofondava!
Addio, lunghi sospiri brucianti
che i nostri ardenti baci soffocavano!
Addio, bell’angelo d’amore,
idolo del mio cuore,
fanciulla occhi azzurri, dal seno alabastrino,
dolce speranza,
addio, per sempre addio!
Adieu, ces regard enivrants
Dans lesquels se noyait mon âme !
Adieu ces longs soupirs de flamme
Qu’étouffaient nos baisers ardents !
Adieu, bel ange des amours,
Vierge que mon cœur idolâtre
À l’œil d’azur, au sein d’albâtre
Doux espoir,
Adieu pour toujours !
(Ritornello)
(refrain)
11
6 – Édouard Lalo : Chanson de Barberine (testo di Alfred de Musset)
12
Bel cavaliere che parti per la guerra,
che vai a fare
così lontano?
Non vedi com’è scura la notte,
e che il mondo
è solo angoscia?
Beau chevalier qui partez pour la guerre,
Qu’allez-vous faire
Si loin d’ici ?
Voyez-vous pas que la nuit est profonde,
Et que le monde
N’est que souci ?
Voi che credete che un amore abbandonato
fugga così
dai pensieri,
ahimè! Ahimè, voi che cercate la gloria,
i vostri fumi
pur si dileguano.
Vous qui croyez qu’une amour délaissée
De la pensée
S’enfuit ainsi,
Hélas ! Hélas ! Chercheurs de renommée,
Votre fumée
S’envole aussi.
Bel cavaliere che parti per la guerra,
che vai a fare
così lontano?
Ci piangerò, io che mi lasciavo dire
che il mio sorriso
era così dolce.
Beau chevalier qui partez pour la guerre,
Qu’allez-vous faire
Si loin de nous ?
J’en vais pleurer, moi qui me laissais dire
Que mon sourire
Était si doux.
7 – Jean-Baptiste Faure : Crucifix (testo di Victor Hugo)
Voi che piangete, venite a questo Dio, poiché egli piange.
Voi che soffrite, venite a lui, poiché guarisce.
Voi che tremate, venite a lui, perché sorride.
Voi che passate, venite a lui, perché egli resta.
Vous qui pleurez, venez à ce Dieu, car il pleure.
Vous qui souffrez, venez à lui, car il guérit.
Vous qui tremblez, venez à lui, car il sourit.
Vous qui passez, venez à lui, car il demeure.
III. AMORE TRISTE
8 – Édouard Lalo : Tristesse (testo di Armand Silvestre)
Siamo passati, mi sembra,
senza vederci l’uno accanto all’altro,
indifferenti e senza sapere
che i nostri cuori battevano all’unisono…
Siamo passati senza vederci!
Nous sommes passés, ce me semble,
L’un près de l’autre sans nous voir,
Indifférents et sans savoir
Que nos deux cœurs battaient ensemble…
Nous sommes passés, sans nous voir !
Ahimè, al mio e al vostro cuore
un po’ d’amore era ben dovuto!
Ah! Per sempre ormai è perduto
quel po’ di gioia che ognuno all’altro ruba,
un po’ d’amore ci era ben dovuto !
À mon cœur pourtant, comme au vôtre
Un peu d’amour était bien dû,
Ah ! Ce bonheur est bien perdu
Que chacun de nous vole à l’autre
Un peu d’amour nous était dû.
13
Il tempo ci avrebbe separato
dopo che ci saremmo amati,
il cielo su di noi si sarebbe richiuso.
Certo, avremmo assai sofferto,
ma almeno ci saremmo amati!
L’heure eût séparé notre route
Après que nous aurions aimé
Le ciel sur nous se fût fermé
Nous aurions bien souffert, sans doute,
Mais, du moins, nous aurions aimé !
9 – Gabriel Fauré : Pleurs d’or (testo di Albert Samain)
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Lacrime ai fiori sospese.
Lacrime di fonti perdute
tra il muschio di rocce nascoste;
Larmes aux fleurs suspendues.
Larmes aux sources perdues
Aux mousses des rochers creux ;
lacrime sparse d’autunno.
Lacrime di corni lamentosi
che nei boschi risuonano;
Larmes d’automne épandues.
Larmes de cors entendues
Dans les grands bois, douloureux ;
lacrime di campane latine.
Carmelitane, Fogliantine…
Voci di fervidi campanili;
Larmes des cloches latines.
Carmélites, Feuillantines…
Voix de beffrois en ferveur ;
lacrime di notti stellate,
lacrime di flauti velate.
Nel blu del parco addormentato;
Larmes des nuits étoilées,
Larmes de flûtes voilées.
Au bleu du parc endormi ;
lacrime che imperlano le ciglia,
lacrime d’amanti, versate
a bagnare l’anima dell’amato;
Larmes aux grands cils perlées,
Larmes d’amantes coulées
Jusqu’à l’âme de l’ami ;
lacrime d’estasi, delizioso tormento,
scendete dalla notte! Scendete dai fiori! Scendete dagli occhi!
Larmes d’extase, éplorement délicieux,
Tombez des nuits ! Tombez des fleurs ! Tombez des yeux !
IV. AMORE FERITO
10 – Charles-Marie Widor : Nocturne op. 40 no 1 (testo di Auguste Dorchain)
Verso la sommità della collina
che cela il tramonto ai nostri occhi
il sole lento declina
tra raggi di porpora e argento.
Vers le sommet de la colline
Qui voile à nos yeux le couchant,
Le soleil lentement décline
En des flots de pourpre et d’argent.
Andiamo a sognare sotto i rami
che la brezza ha smesso di agitare,
al cielo salgono profumi
nel giardino silenzioso.
Allons rêver sous la ramure,
La brise apaise son murmure,
Des parfums montent vers les cieux,
Dans le jardin silencieux.
Quand le soleil luit dans sa gloire,
Qui donc pense à la fin du jour ?
Ainsi naguère j’ai pu croire
À l’éternité de l’amour.
Quando il sole splende in tutta la sua gloria,
chi mai pensa al termine del giorno?
E dunque dianzi ho pur creduto
che l’amore potesse essere eterno.
15
Guarda, la luna dal biancor d’opale
già sorge all’orizzonte,
e col suo dolce e pallido chiarore
illumina il verde prato.
Vois, la lune aux blancheurs d’opale
Déjà surgit à l’horizon.
Et de sa clarté douce et pâle
Illumine le vert gazon.
Sorella, ora l’anima mia
è simile a questo giorno che scompare:
non più luce, non più fiamma.
Il mio triste amore si dilegua.
Ô ma sœur, à présent mon âme
Est pareille à ce jour qui fuit :
Plus de lumière, plus de flamme.
Mon triste amour s’évanouit.
Simile a quel fiore infuocato
nei campi oscuri della notte,
il mio giovane amore si dischiude
nel profondo dell’anima mia.
Pareille à cette fleur de flamme
Dans les champs obscurs de la nuit,
Mon jeune amour s’épanouit
Dans le profondeurs de mon âme.
Tutti i suoni del giorno hanno taciuto.
M’incanta il silenzio della sera.
Ascolta, l’usignuolo canta,
ma tace la capinera.
Tous les bruits du jour se sont tus.
Le silence du soir m’enchante.
Écoute, le rossignol chante
La fauvette ne chante plus.
Sorella mia, l’amore passerà,
come questa notte stellata.
Come il giorno nella vallata
domani l’amore a te ritornerà.
Ô ma sœur, l’amour passera.
Comme cette nuit étoilée.
Comme le jour dans la vallée,
Demain l’amour te reviendra.
Verso la sommità della collina, etc.
Andiamo a sognare sotto i rami, etc.
Vers le sommet etc.
Allons rêver sous la ramure, etc.
Poiché sopra di noi devono scendere
l’ombra e la luce, una dopo l’altra,
cantiamo in attesa dell’aurora,
cantiamo aspettando il giorno.
Puisque sur nous doivent éclore
L’ombre et la clarté tout à tour,
Chantons en attendant l’aurore,
Chantons en attendant le jour.
11 – Édouard Lalo : Le Vieux Vagabond
In questo fosso cesserò di vivere,
muoio vecchio, stanco e malato.
I passanti diranno: è ubriaco.
Tanto meglio! Non mi compatiranno.
Vedo che alcuni distolgono lo sguardo;
altri mi gettano una moneta.
Via, correte, andate a fare festa,
per morire di voi non ho bisogno.
Dans ce fossé cessons de vivre,
Je finis vieux, infirme et las.
Les passants vont dire : il est ivre.
Tant mieux ! Ils ne me plaindront pas.
J’en vois qui détournent la tête ;
D’autres me jettent quelques sous.
Courez vite ; allez à la fête,
Vieux vagabond, je puis mourir sans vous.
Sì, qui muoio di vecchiaia
perché di fame non si muore.
Ormai giunto alla fine, speravo
che l’ospedale lenisse il mio affanno.
Ma tutti gli ospedali sono pieni,
il popolo è ben sventurato...
Ahimè, la strada mi ha allevato:
morirò dunque dove sono nato.
Oui, je meurs ici de vieillesse
Parce qu’on ne meurt pas de faim.
J’espérais voir de ma détresse
L’hôpital adoucir la fin.
Mais tout est plein dans chaque hospice,
Tant le peuple est infortuné.
La rue, hélas ! fut ma nourrice :
Vieux vagabond, mourons où je suis né.
Aux artisans, dans mon jeun âge,
17
Agli artigiani, quando ero ragazzo,
ho chiesto che un mestiere mi insegnassero.
Va’, rispondevano, il lavoro è poco
già per noi; va’ a mendicare.
O ricchi che mi dicevate: Lavora,
ho ben mangiato i vostri avanzi;
ho dormito sulla vostra paglia;
e ora non posso maledirvi.
Rubare avrei potuto, così povero
com’ero, ma preferii tender la mano:
al massimo una mela avrò sottratto
dal ramo che sporgeva sul sentiero.
Venti volte peraltro mi han gettato
in carcere, per ordine del re.
Del mio unico bene mi han spogliato:
da vecchio vagabondo, il sole è mio.
Il povero ha forse una patria?
A che mi servono il vostro vino e il vostro grano,
la vostra gloria e la vostra industria,
e i vostri oratori tutti insieme ?
Quando lo straniero si pasceva
tra i vostri muri, aperti alle sue armate,
come uno sciocco lacrime ho versato:
la sua mano nutriva il vagabondo.
18
J’ai dit : qu’on m’enseigne un métier.
Va, nous n’avons pas trop d’ouvrage,
Répondaient-ils ; va mendier.
Riches qui me disiez : Travaille,
J’eus bien des os de vos repas ;
J’ai bien dormi sur votre paille :
Vieux vagabond, je ne vous maudis pas.
J’aurais pu voler, moi pauvre homme ;
Mais non : mieux vaut tendre la main :
Au plus, j’ai dérobé la pomme
Qui mûrit au bord du chemin.
Vingt fois pourtant on me verrouille
Dans les cachots, de par le roi.
De mon seul bien l’on me dépouille :
Vieux vagabond, le soleil est à moi.
Le pauvre a-t-il une patrie ?
Que me font vos vins et vos blés,
Votre gloire et votre industrie,
Et vos orateurs assemblés ?
Dans vos murs ouverts à ses armes,
Lorsque l’étranger s’engraissait,
Comme un sot j’ai versé des larmes :
Vieux vagabond, sa main me nourrissait.
Comme un insecte, fait pour nuire,
Hommes, que ne m’écrasiez-vous ?
Quale insetto nocivo e fastidioso,
uomini, perché schiacciato non mi avete?
Ah! insegnarmi piuttosto dovevate
a lavorare per il ben di tutti.
Se mi aveste dal vento avverso riparato,
da verme sarei formica diventato;
come un fratello vi avrei amato:
ora invece muoio vostro nemico.
Ah ! plutôt vous deviez m’instruire
À travailler au bien de tous.
Mis à l’abri du vent contraire
Le ver fût devenu fourmi ;
Je vous aurais chéris en frère :
Vieux vagabond, je meurs votre ennemi.
12 – Charles-Marie Widor : L’Hiver op. 52 no 1 (testo di Victor Hugo)
L’inverno imbianca il duro cammino,
i tuoi giorni sono in balìa dei malvagi;
il gelo morde la tua soave mano,
l’odio soffia sulla tua gioia.
L’hiver blanchit le dur chemin,
Tes jours aux méchants sont en proie ;
La bise mord ta douce main,
La haine souffle sur ta joie.
La neve colma il nero solco.
la luce è diminuita…
Chiudi la porta alla tramontana!
Chiudi i vetri alla brina!
La neige emplit le noir sillon.
La lumière est diminuée…
Ferme ta porte à l’aquilon !
Ferme ta vitre à la nuée !
E poi lascia aperto il tuo cuore!
Il cuore è la santa finestra.
Il sole è nascosto dalla bruma;
ma Dio forse risplenderà!
Et puis, laisse ton cœur ouvert !
Le cœur c’est la sainte fenêtre.
Le soleil de brume est couvert ;
Mais Dieu va rayonner peut-être !
19
Credi all’amore, raggio di stelle,
all’amore sempre integro,
sempre lucente sotto ogni velo,
all’amore, fiaccola del focolare!
All’amore, raggio di stelle!
Crois à l’amour rayon des étoiles,
À l’amour toujours entier,
Toujours brillant sous tous les voiles,
À l’amour, tison du foyer !
À l’amour rayon des étoiles !
L’inverno, il destino ne spegne la fiamma?
Non togliere nulla all’anima tua!
L’hiver, l’astre éteint-il sa flamme ?
Ne retire rien de ton âme ; ah !
L’inverno imbianca il duro cammino,
etc.
L’hiver blanchit le dur chemin,
etc.
V. AMORE VISSUTO
13 – Édouard Lalo : Marine (testo di André Theuriet)
Spesso io sogno, piccola cara,
che erriamo soli lontan dal mondo,
in balìa dell’onda e del vento,
sul mare agitato e profondo.
Souvent je rêve, ô chère enfant,
Que nous errons, seuls, loin du monde,
Au gré de la vague et du vent,
Sur la mer houleuse et profonde.
L’immenso mare dai plumbei flutti
romba cupo e misterioso,
e noi siamo soli, tutti assorti
nel nostro amore, incuranti di tutto nell’estasi.
La vaste mer aux flots plombés
Gronde, sombre et mystérieuse,
Et nous sommes seuls, absorbés
Dans notre extase insoucieuse.
L’onda si alza furiosa,
io ti serro tra le braccia,
e il mio cuore ancor più selvaggiamente
batte nel mio petto appassionato.
La vague bondit en fureur,
Je te tiens dans mes bras serrés,
Et plus sauvage encore, mon cœur
Bat dans ma poitrine enfiévrée.
Il mio amore fiero e trionfante
s’accresce col frastuono della tempesta,
e tu, piccola cara, sul mio petto,
ti getti un’altra volta, tremante.
Mon amour fier et triomphant
Grandit au bruit de la tourmente,
Et toi sur mon sein, chère enfant,
Tu te rejettes, frissonnante.
Verso di me sollevi ansiosamente
i tuoi occhi azzurri;
leggi la felicità nel mio sguardo
e rassicurata mi sorridi…
Tu te lèves d’un air anxieux
Vers moi ta prunelle azurée ;
Tu lis le bonheur dans mes yeux.
Et tu me souris, rassurée…
I flutti, come destrieri estenuati
ricadono, bianchi di spuma,
a poco a poco i venti placati
si quietano sul mare che fuma.
Comme des coursiers épuisés
Les flots retombent blancs d’écume,
Peu à peu les vents apaisés
S’endorment sur la mer qui fume.
E io, come un dio beato,
i tuoi occhi tempesto in silenzio
di una pioggia di baci più fitta
degli astri del cielo immenso.
Et moi, comme un dieu bienheureux,
Sur tes yeux je fais en silence
Pleuvoir des baisers plus nombreux
Que les astres du ciel immense.
21
14 – Jules Massenet : Marine (testo di Camille Distel)
22
Vieni, la vela si ribella
al vento, col vento scherza
e il nostro albero inclina
da poppa a prua
un’ombra diritta e sottile.
Viens, la voile mutine
Avec le vent, avec le vent se joue
Et notre mât incline
De la poupe à la proue
Une ombre droite et fine.
Srotolandosi l’onda,
la spuma iridescente
lancia gioiosamente
i suoi spruzzi brillanti
alla barca slanciata.
La vague se déploie
Et l’écume irisée
Joyeusement envoie
Sa brillante rosée
À la barque élancée
Calmo mormora il mare
e culla teneramente
la fragile creatura
che dolcemente
s’abbandona alla sua carezza.
La mer calme murmure, murmure
Et berce, berce, avec tendresse
La frêle créature
Qui doucement, doucement
Se laisse aller à la caresse.
Non temere l’abisso
del profondo del mare:
da lungi una pace sublime
regna sulle onde.
Ne crains rien de l’abîme
Où dort la mer profonde
Car une paix sublime
Au loin règne sur l’onde
Vieni, dimentichiamo il mondo!
Viens, oublions le monde !
15 – Édouard Lalo : Les Petits Coups
Signori dei nostri desideri,
sistemiamoli senza reprimerli:
più l’eccesso nuoce ai piaceri,
amici, più dobbiamo temerlo.
Intorno a una piccola tavola,
in questo angolino tutto per noi,
del vino vecchio d’un ospite amabile
bisogna bere a piccoli sorsi.
Maîtres de tous nos désirs,
Réglons-les sans les contraindre :
Plus l’excès nuit aux plaisirs,
Amis, plus nous devons le craindre.
Autour d’une petite table,
Dans ce petit coin fait pour nous,
Du vin vieux d’un hôte aimable
Il faut boire à petits coups.
Per evitare molti mali,
seguite la mia ricetta;
navigate tra due mari,
e restate tra due vini.
La felicità sta nel saper vivere,
l’abuso fa venir la nausea;
troppo alla volta ci ubriaca;
bisogna bere a piccoli sorsi.
Pour éviter bien des maux,
Veut-on suivre ma recette ;
Que l’on nage entre deux eaux,
Et qu’entre deux vins l’on se mette.
Per evitare molti mali,
seguite la mia ricetta;
navigate tra due mari,
e restate tra due vini.
La felicità sta nel saper vivere,
l’abuso fa venir la nausea;
Le bonheur tient au savoir-vivre :
De l’abus naissent les dégoûts ;
Trop à la fois nous enivre ;
Il faut boire à petits coups.
Pour éviter bien des maux,
Veut-on suivre ma recette ;
Que l’on nage entre deux eaux,
Et qu’entre deux vins l’on se mette.
Le bonheur tient au savoir-vivre :
De l’abus naissent les dégoûts ;
23
troppo alla volta ci ubriaca;
bisogna bere a piccoli sorsi.
Trop à la fois nous enivre ;
Il faut boire à petits coups.
Invece di brontolare inutilmente,
rallegriamo la nostra povertà:
basta un dito di vino
per ravvivare la speranza.
E voi favoriti da una sorte prospera,
per goderne, siate moderati;
anche da un grande bicchiere, infatti,
bisogna bere a piccoli sorsi.
Loin d’en murmurer en vain,
Égayons notre indigence :
Il suffit d’un doigt de vin
Pour réconforter l’espérance.
Et vous, que flatte un sort prospère,
Pour en jouir, modérez-vous ;
Car, même dans un grand verre,
Il faut boire à petits coups.
Philis, quel est ton effroi ?
La leçon te déplaît-elle ?
Les petits coups, selon toi,
Sentent le buveur qui chancelle.
Quel que soit le plaisir qui perce
Dans tes yeux, vifs comme tes goûts,
Du philtre qu’amour te verse
Il faut boire à petits coups.
Fillide, di che hai paura?
Non ti piace questa lezione?
I piccoli sorsi, secondo te,
tradiscono un bevitore esitante.
Quale che sia il desiderio che brilla
nei tuoi occhi, vivaci come i tuoi gusti,
del filtro che amore ti versa
bisogna bere a piccoli sorsi.
Sì, di pasto in pasto,
per giungere alla vecchiaia,
non preoccupiamoci troppo,
diamoci alla follia con saggezza,
amici, col buon vino che abbiamo!
24
Oui, de repas en repas,
Pour atteindre à la vieillesse,
Ne nous incommodons pas,
Et soyons fous avec sagesse,
Amis, le bon vin que le nôtre !
Et la santé, quel bien pour tous !
La salute è un bene per tutti!
Per ben gestire entrambi
bisogna bere a piccoli sorsi.
Pour ménager l’un et l’autre,
Il faut boire à petits coups.
16 – César Franck : Aux petits enfants (testo di Alphonse Daudet)
Bimbi di un giorno, o neonati,
piccole bocche, nasini,
labbrucci semichiusi,
manine tremolanti
così fresche, bianche,
e rosa;
Enfants d’un jour, ô nouveaux nés,
Petites bouches, petits nez,
Petites lèvres demi closes,
Membres tremblants
Si frais, si blancs,
Si roses ;
bimbi di un giorno, o neonati,
per la felicità che ci date
a vedervi dormire tra le fasce,
speranze dei nidi,
siate benedetti,
cari angioletti!
Enfants d’un jour, ô nouveaux nés,
Pour le bonheur que vous donnez,
À vous voir dormir dans vos langes,
Espoirs des nids,
Soyez bénis,
Chers anges !
O neonati,
al Paradiso da cui venite,
un tenue filo d’oro ancor vi lega;
a questo filo d’oro
l’anima è ancor legata
immacolata.
Ô nouveaux nés,
Au Paradis d’où vous venez,
Un léger fil d’or vous rattache ;
À ce fil d’or
Tient l’âme encor
Sans tache.
25
Siete per ogni casa,
come il fiore nel prato,
la stella bianca in cielo,
o un po’ d’acqua
alla canna
inclinata;
Vous êtes, à toute maison,
Ce que la fleur est au gazon,
Ce qu’au ciel est l’étoile blanche,
Ce qu’un peu d’eau
Est au roseau
Qui penche ;
ma in più di questo avete
quel che non ha la stella d’oro,
ciò che manca ai fiori più belli,
ahimè!
Avete tutti
le ali.
Mais vous avez de plus encore
Ce que n’a pas l’étoile d’or,
Ce qui manque aux fleurs les plus belles,
Malheur à nous !
Vous avez tous
Des ailes.
VI. AMORE SOGNATO
17 – Ernest Chausson : La Nuit (testo di Théodore de Banville)
La dolce notte benediciamo
il cui fresco bacio ci libera.
Sotto i suoi veli si può vivere
senza angoscia e senza rumore.
26
Nous bénissons la douce nuit
Dont le frais baiser nous délivre.
Sous ses voiles on se sent vivre
Sans inquiétude et sans bruit.
L’ansia divorante si dilegua,
il profumo dell’aria ci inebria.
La dolce notte benediciamo
il cui fresco bacio ci libera.
Le souci dévorant s’enfuit,
Le parfum de l’air nous enivre.
Nous bénissons la douce Nuit
Dont le frais baiser nous délivre.
Pallido sognatore da un dio perseguitato,
riposati, chiudi il tuo libro.
Nei cieli bianchi come la galaverna
un fiume di stelle tremolante riluce.
La dolce notte benediciamo.
Pâle songeur qu’un Dieu poursuit,
Repose-toi ferme ton livre.
Dans les cieux blancs comme du givre
Un flot d’astres frissonne et luit.
Nous bénissons la douce Nuit.
18 – Charles-Marie Widor : Qu’un songe au ciel m’enlève op. 40 no 2 (testo di Victor Hugo)
Che un sogno mi rapisca al cielo,
colmo d’ombra e d’amore,
e non abbia mai fine!
E che la notte io sogni
il mio sogno del giorno!
Bianco come la vela
che vedo all’orizzonte,
che nasconda una stella,
e che faccia da velo
tra me e la vita!
Qu’un songe au ciel m’enlève,
Que plein d’ombre et d’amour,
Jamais il ne s’achève,
Et que la nuit je rêve
À mon rêve du jour !
Aussi blanc que la voile
Qu’à l’horizon je voie,
Qu’il recèle une étoile,
Et qu’il soit comme un voile
Entre la vie et moi !
27
28
Che la musa che penetra
nella mia notte per farla brillare,
lo indori e lo prolunghi,
e dal sogno eterno
tema di ridestarmi!
Que la muse qui plonge
En ma nuit pour briller,
Le dore et le prolonge,
Et de l’éternel songe
Craigne de m’éveiller !
Che tutti i miei pensieri
vengano ad affollarvisi
e si siedano in cerchio,
tenendosi abbracciati
nella mia dimora.
Que toutes mes pensées
Viennent s’y déployer
Et s’asseoir empressées,
Se tenant embrassées
En cercle à mon foyer.
E soggiogati tutti quanti
dal mio sogno, trionfanti
lo cullino dolcemente
come fratelli maggiori
cullano il fratellino!
Qu’à mon rêve enchaînées
Toutes, l’air triomphant,
Les bercent inclinées
Comme des sœurs aînées
Bercent leur frère enfant !
Che un sogno mi rapisca al cielo, etc.
Che la musa che penetra, etc.
Qu’un songe au ciel m’enlève, etc.
Que la muse qui plonge etc.
I compositori
Les compositeurs
Ernest Chausson (1855-1899)
Nato in una famiglia facoltosa, Chausson poté giovarsi
dell’istruzione di un precettore che, desideroso di offrirgli una solida
cultura generale, lo iniziò molto presto alle discipline artistiche. Fu
probabilmente sotto questo influsso che decise qualche anno dopo,
una volta intrapresi studi giuridici coronati da un dottorato nel
1877, di abbracciare la carriera di compositore. Tra il 1879 e il 1880
fu iscritto al Conservatorio nelle classi di Massenet e di Franck. Ma
fu soltanto con quest’ultimo che proseguì la propria formazione
fino al 1883. Molto attento alle correnti più innovatrici, assistette
nel 1882 alla prima esecuzione di Parsifal, e nel 1886 fu nominato
segretario della Société nationale de musique. Da quel momento
in poi non cessò di frequentare, fino alla tragica scomparsa in un
incidente di bicicletta, i maggiori esponenti del mondo musicale,
in particolare Duparc, Fauré e Debussy. A estrema dimostrazione
della sua mente aperta e curiosa, il suo salotto di rue de Courcelles
sarà uno dei luoghi più ricercati della capitale, frequentato tanto da
Mallarmé quanto da Monet o Puvis de Chavannes. Esigentissimo,
Chausson è autore di una sessantina di composizioni il cui stile
unisce la sapienza di costruzione e di scrittura del suo maestro
César Franck ai colori così particolari dell’arte wagneriana. Alcune
sue opere figurano tra quelle più rappresentative della musica
francese di fine Ottocento, come il dramma lirico Le Roi Arthus,
la Sinfonia in si bemolle, il poema sinfonico Viviane, il Poème per
violino e orchestra o i suoi numerosi lavori vocali (tra cui la Chanson
perpétuelle) e cameristici.
Ernest Chausson (1855-1899)
Issu d’une famille aisée, Chausson bénéficia de l’instruction d’un
précepteur qui, soucieux de lui offrir une solide culture générale,
l’initia très tôt aux disciplines artistiques. C’est sans doute sous
cette influence qu’il décida, quelques années plus tard, après avoir
suivi des études juridiques couronnées par un doctorat en 1877,
d’embrasser une carrière de compositeur. Entre 1879 et 1880, il fut
inscrit au Conservatoire dans les classes de Massenet et de Franck.
Mais c’est avec ce dernier seul qu’il poursuivit sa formation
jusqu’en 1883. Très attentif aux courants les plus novateurs, il
assista en 1882 à la création de Parsifal, et fut nommé en 1886
secrétaire de la Société nationale de musique. Dès lors, il ne cessa
de fréquenter, jusqu’à sa tragique disparition dans un accident de
vélo, la fine fleur du monde musical, notamment Duparc, Fauré
et Debussy. Ultime démonstration de son esprit ouvert et curieux,
son salon de la rue de Courcelles aura été l’un des lieux les plus
courus de la capitale, fréquenté aussi bien par Mallarmé que
Monet ou Puvis de Chavannes. Très exigeant, il est l’auteur d’une
soixantaine d’ouvrages dont le style associe à la science de la
construction et de l’écriture franckiste les couleurs si particulières
de l’art wagnérien. Certaines de ses œuvres comptent parmi les
plus représentatives de la musique française de la fin du siècle,
tels le drame lyrique Le Roi Arthus, la Symphonie en si bémol, le
poème symphonique Viviane, le Poème pour violon et orchestre
ou ses nombreuses pièces vocales (dont la Chanson perpétuelle)
et de musique de chambre.
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Jean-Baptiste Faure (1830-1914)
Il grande baritono, nativo di Moulins, studiò al Conservatoire de
Paris con Louis Ponchard (canto) e Théodore-François MoreauSainti (opéra-comique). Era anche pianista e contrabbassista, e
inizialmente si guadagnava da vivere suonando nell’orchestra
dell’Odéon e dando lezioni. Appena diplomato, fu ingaggiato
dall’Opéra Comique, dove creò, tra gli altri, il ruoli di Hérigny
in Manon Lescaut di Auber e di Hoël nel Pardon de Ploërmel di
Meyerbeer. Nel 1861 passò all’Opéra, dove fu il primo interprete di
Nélusko nell’Africaine di Meyerbeer, del Marchese di Posa nel Don
Carlos di Verdi e del ruolo eponimo di Hamlet di Thomas, in cui
diede una prova straordinaria. Si distinse nel repertorio francese
e italiano a Parigi e all’estero. Nel 1875, fu protagonista del Don
Giovanni nell’allestimento del capolavoro mozartiano al nuovo
Palais Garnier. Un cilindro fonografico inciso negli ultimi anni
dell’Ottocento testimonia le sue qualità e i suoi difetti: una voce
ampia e omogenea servita da una dizione eccellente, che però
a volte sacrifica il testo a favore dell’effetto (portamenti, note
tenute). Professore al Conservatoire de Paris dal 1857 al 1860,
scrisse La Voix et le chant (1886) e Aux jeunes chanteurs (1898), e
compose cinque raccolte di mélodies di ispirazione religiosa, che
riscossero grande successo. Era anche un grande collezionista
di quadri; il suo appartamento parigino e la casa che possedeva
a Étretat erano considerati veri e propri musei di arte moderna.
Manet (di cui Faure possedeva Le Déjeuner sur l’herbe) ritrasse il
cantante nel ruolo di Amleto.
30
Jean-Baptiste Faure (1830-1914)
Né à Moulins, ce baryton étudie au Conservatoire avec Louis
Ponchard (chant) et Théodore-François Moreau-Sainti (opéracomique). Également contrebassiste et pianiste, il gagne d’abord
sa vie en jouant dans l’orchestre de l’Odéon et en donnant des
cours. Engagé à l’Opéra-Comique à sa sortie du Conservatoire, il
crée entre autres les rôles d’Hérigny dans Manon Lescaut d’Auber
et d’Hoël dans Le Pardon de Ploërmel de Meyerbeer. À l’Opéra de
Paris à partir de 1861, il est le premier interprète de Nélusko dans
L’Africaine de Meyerbeer, Posa dans Don Carlos de Verdi et du rôletitre d’Hamlet de Thomas dont il offre une incarnation marquante.
À Paris comme à l’étranger, il s’illustre dans le répertoire français et
italien. En 1875, il chante le rôle de Don Giovanni lors de la première
de l’opéra de Mozart dans le nouveau Palais Garnier. Un rouleau
gravé dans les toutes dernières années du XIXe siècle témoigne de
ses qualités et de ses travers : une voix longue et homogène servie
par une excellente diction, mais sacrifiant parfois le texte aux
effets (portamenti, notes étirées). Professeur au Conservatoire de
Paris de 1857 à 1860, il est l’auteur de La Voix et le chant (1886)
et Aux jeunes chanteurs (1898) et le compositeur de cinq recueils
de mélodies dont les titres d’inspiration religieuse obtinrent un
grand succès. Par ailleurs grand collectionneur de tableaux, son
appartement parisien et sa maison d’Étretat sont considérés de
son vivant comme d’importantes vitrines de l’art moderne. Manet
(dont Faure acquit Le Déjeuner sur l’herbe) réalisa le portrait du
chanteur dans le rôle d’Hamlet.
Gabriel Fauré (1845-1924)
Figlio del direttore di una Scuola Normale, Fauré fu iscritto già
all’età di nove anni alla Scuola di musica classica e sacra fondata
nel 1853 da Louis Niedermeyer. Allievo di Loret (organo), SaintSaëns (pianoforte) e Niedermeyer stesso (composizione), ricevette
una formazione eccezionalmente ricca, che gli fece scoprire sia i
maestri antichi che quelli moderni. Non stupisce che alla fine degli
studi nel 1865 intraprenda una carriera nella musica sacra, la quale
lo porta in particolare alla chiesa della Madeleine come maestro di
cappella (1877-1905) e successivamente organista (1896- 1905). In
parallelo, cominciò a frequentare i salotti brillando per il suo talento
di pianista e improvvisatore. Nel 1896 grazie alla sua fama crescente
prende il posto di Massenet come professore di composizione al
Conservatorio, prima di assumere la direzione dell’istituto tra il
1905 e il 1920. Mente libera e aperta (fu uno dei fondatori nel 1871
della Société nationale de musique), Fauré segnò profondamente
i suoi allievi, tra i quali figurano Florent Schmitt, Charles Kœchlin,
Nadia Boulanger e Maurice Ravel. Anche se è autore di un’ambiziosa
tragédie lyrique (Prométhée, 1900), di una magnifica opera (Pénélope,
1913) e di un celebre Requiem (1877), fu innanzitutto nel mondo
intimista e raffinato della musica da camera, del pianoforte e della
mélodie che Fauré sviluppò gli aspetti più innovativi del suo stile.
Melodista di primo piano, armonista di stupefacente intuito, fu uno
dei grandi rappresentanti della musica francese tra Ottocento e
Novecento, posizione che gli meritò nel 1909 un’elezione all’Institut
de France.
Gabriel Fauré (1845-1924)
Fils d’un directeur d’école normale, Fauré fut envoyé dès l’âge de
neuf ans à l’École de musique classique et religieuse fondée en
1853 par Louis Niedermeyer. Élève de Loret (orgue), Saint-Saëns
(piano) et Niedermeyer lui-même (composition), il y reçut une
formation exceptionnellement riche, découvrant aussi bien les
maîtres anciens que modernes. Sans surprise, il embrassa à la fin
de ses études, en 1865, une carrière dans la musique religieuse, qui
le conduisit notamment à l’église de la Madeleine comme maître
de chapelle (1877-1905) puis organiste (1896-1905). Parallèlement,
il se mit à fréquenter les salons, brillant par ses talents de pianiste
et d’improvisateur. En 1896, sa réputation grandissant, il succède
à Massenet comme professeur de composition au Conservatoire,
avant de prendre la direction de l’établissement entre 1905 et
1920. Esprit libre et ouvert (il fut l’un des fondateurs, en 1871,
de la Société nationale de musique), Fauré marqua profondément
ses élèves, parmi lesquels Florent Schmitt, Charles Kœchlin,
Nadia Boulanger et Maurice Ravel. Même s’il fut l’auteur d’une
ambitieuse tragédie lyrique (Prométhée, 1900), d’un magnifique
opéra (Pénélope, 1913), et d’un célèbre Requiem (1877), c’est avant
tout dans le monde intimiste et raffiné de la musique de chambre,
du piano et de la mélodie que Fauré développa les aspects les plus
novateurs de son style. Mélodiste de premier plan, harmoniste
d’une stupéfiante intuition, il fut l’un des grands représentants de
la musique française au tournant du siècle, position qui lui valut
en 1909 une élection à l’Institut.
31
César Franck (1822-1890)
Nato a Liegi, César Franck è un personaggio chiave nel
panorama musicale francese di fine Ottocento. Riceve la prima
formazione al conservatorio della sua città natale, nelle classi
di Jalheau (pianoforte) e Daussoigne (armonia). Di lì a quattro
anni, poco dopo aver esordito come concertista, si trasferisce
a Parigi, dove studia con Reicha, quindi al Conservatorio con
Zimmerman (pianoforte), Leborne (contrappunto), Berton
(composizione) e Benoist (organo). Ma questi studi promettenti
vengono interrotti da un padre che, impaziente di sfruttare il
talento di virtuoso del figlio, decide di ritornare in Belgio fin
dal 1842. Tre anni dopo, nuovamente in Francia dopo una lite
con la famiglia, César Franck occupa vari posti di insegnante
e organista. Questa sua situazione precaria termina soltanto
con l’accesso alla tribuna della chiesa di Sainte-Clotilde, dove
dà prova di un eccezionale talento d’improvvisatore. Didatta di
fama, nominato professore di organo al Conservatorio nel 1871,
influenza un buon numero di artisti quali Chausson, d’Indy,
Duparc, Vierne e Tournemire. È uno dei membri fondatori della
Société nationale de musique, della quale assume la presidenza
nel 1886. Franck lascia un’opera possente e profonda, che
attesta un’alta padronanza della scrittura ed è animata da
una cura costante della perfezione formale. Citiamo, a titolo
d’esempio, oltre ai poemi sinfonici e ai pezzi per organo, gli
oratori Rédemption e Les Béatitudes, il Quintetto per pianoforte, la
Sonata per violino e la Sinfonia in re minore.
32
César Franck (1822-1890)
Né à Liège, César Franck est un personnage clé du paysage
musical français à la fin du XIXe siècle. C’est au conservatoire de
sa ville natale qu’il reçoit, à partir de 1831, sa première formation,
dans les classes de Jalheau (piano) et Daussoigne (harmonie).
Quatre ans plus tard, peu après avoir fait ses débuts en concert, il
s’installe à Paris où il étudie avec Reicha, puis, au Conservatoire,
avec Zimmerman (piano), Leborne (contrepoint), Berton
(composition) et Benoist (orgue). Mais ces études prometteuses
sont interrompues par un père qui, pressé d’exploiter les talents
de virtuose de son fils, décide de retourner en Belgique dès 1842.
Trois ans plus tard, de nouveau en France après une brouille
familiale, César Franck occupe divers postes d’enseignant et
d’organiste. Cette situation précaire ne prend fin qu’avec son
accession en 1859 à la tribune de l’église Sainte-Clotilde, où il
fait preuve d’un exceptionnel talent d’improvisateur. Pédagogue
réputé, nommé professeur d’orgue au Conservatoire en 1871, il
influence bon nombre d’artistes tels Chausson, d’Indy, Duparc,
Vierne et Tournemire. Il est l’un des membres fondateurs de la
Société nationale de musique, dont il prend la présidence en 1886.
Il laisse derrière lui une œuvre puissante et profonde, témoignant
d’une haute maîtrise de l’écriture et animée d’un souci constant
de perfection formelle. Citons, à titre d’exemples, outre ses poèmes
symphoniques et ses pièces pour orgue, les oratorios Rédemption
et Les Béatitudes, le Quintette pour piano, la Sonate pour
violon et la Symphonie en ré mineur.
Édouard Lalo (1823-1892)
Dopo una rottura non priva di difficoltà con le tradizioni militari
di famiglia, Lalo espresse piuttosto presto la sua passione per la
musica. Iscrittosi nel 1832 al Conservatorio di Lilla nelle classi di
Müller (violino) e Baumann (composizione), sette anni dopo si
trasferì a Parigi allo scopo di perfezionare la propria formazione con
Habeneck (violino), poi con Schulhoff e Crèvecœur (composizione). In
seguito, questo artista dal forte carattere si dedicherà, instancabile e
accanito, a una carriera difficile, spesso ai margini dell’ufficialità. Lo
ritroviamo alla fine degli anni Quaranta dell’Ottocento a guadagnarsi
faticosamente la vita impartendo qualche lezione o suonando come
orchestrale all’Opéra-Comique. Nel 1850 la sua partecipazione alla
Grande Société Philharmonique gli consente d’incontrare Berlioz.
Membro fondatore del Quatuor Armingaud verso il 1856 (per
il quale scriverà nel 1859 la sua opera 17), si concentra dunque
principalmente sulla mélodie e la musica da camera, sviluppando uno
stile ampiamente influenzato dalla musica tedesca. Ma, nonostante
l’appoggio di personalità come Gounod, il riconoscimento arriverà
solo negli anni Settanta, periodo durante il quale Lalo partecipa alla
fondazione della Société nationale de musique (1871) e compone
quasi tutte le sue opere principali, pervase di un afflato sinfonico
che segnerà profondamente le generazioni successive. Fino alla
metà degli anni Ottanta si susseguiranno così il Concerto per violino
e la Symphonie espagnole, scritti per il virtuoso Sarasate, il Concerto
per violoncello, la Rapsodie norvégienne, il balletto Namouna e il suo
grand-opéra Le Roi d’Ys.
Édouard Lalo (1823-1892)
Rompant non sans quelques difficultés avec la tradition militaire
familiale, Lalo exprima assez tôt son goût pour la musique. Inscrit
en 1832 au conservatoire de Lille, dans les classes de Müller (violon)
et Baumann (composition), il partit sept ans plus tard pour Paris
afin de parfaire sa formation auprès d’Habeneck (violon), puis
Schulhoff et Crèvecœur (composition). Dès lors, cet artiste doté d’un
fort caractère n’aura de cesse de poursuivre avec acharnement
une carrière difficile, souvent en marge des sentiers officiels. On le
retrouve à la fin des années 1840 gagnant péniblement sa vie en
donnant quelques cours ou en jouant comme musicien d’orchestre
à l’Opéra-Comique. En 1850, sa participation à la Grande Société
philharmonique lui vaut de rencontrer Berlioz. Membre fondateur
du Quatuor Armingaud vers 1856 (et pour lequel il écrira, en 1859,
son opus 17), il se concentre alors principalement sur la mélodie et la
musique de chambre, développant un style largement influencé par
la musique germanique. Mais malgré le soutien de personnalités
comme Gounod, la reconnaissance n’interviendra que dans les
années 1870, période durant laquelle il participe à la fondation de
la Société nationale de musique (1871) et où il livre surtout la quasitotalité de son œuvre majeure, empreinte d’un souffle symphoniste
qui marquera profondément les générations suivantes. Jusqu’au
milieu des années 1880 se succéderont ainsi le Concerto pour
violon et la Symphonie espagnole, écrits pour le virtuose Sarasate,
le Concerto pour violoncelle, la Rapsodie norvégienne, le ballet
Namouna et son grand opéra Le Roi d’Ys.
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Jules Massenet (1842-1912)
Dopo gli studi di pianoforte coronati da un primo premio al
Conservatorio nel 1859, Massenet vince il prix de Rome nel 1863.
Questo successo gli frutta la commissione de La Grand’ Tante,
opéra-comique che riceve una buona accoglienza alla prima
rappresentazione (1867). Le musiche di scena de Les Érinyes
(Leconte de Lisle, 1873), gli oratori Marie-Magdeleine (1873) e Ève
(1875) richiamano l’attenzione sul musicista che d’ora in poi si
dedicherà prevalentemente al teatro lirico. Attento a rinnovarsi
costantemente, Massenet tratta soggetti di grande varietà. Si
susseguono così l’esotismo de Le Roi de Lahore (1877) e de Le Mage
(1891), il fantastico di Esclarmonde (1889), il naturalismo de La
Navarraise (1894) e di Sapho (1897), la favola Cendrillon (1899),
il clima leggendario di Thaïs (1894) e Grisélidis (1901), la cornice
medioevale e religiosa de Le Jongleur de Notre-Dame (1902), la
mitologia antica di Ariane (1906) e di Bacchus (1909), l’eroismo
tragicomico di Don Quichotte (1910). Il compositore s’ispira a celebri
opere letterarie anche per Le Cid (1885), Manon (1884) e Werther
(1892). Massenet possiede le doti indispensabili alla scena lirica:
quelle della caratterizzazione psicologica e del ritmo teatrale.
Sontuoso melodista, egli affascina anche per la sottigliezza della
sua armonia e la raffinatezza della sua orchestrazione, elaborata
in funzione della situazione drammatica. Autore di pezzi per
pianoforte, opere sacre e mélodies, Massenet ha altresì contribuito
al rinnovamento della musica sinfonica in Francia, come attestano
in particolare le sei suites orchestrali intitolate Scènes.
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Jules Massenet (1842-1912)
Après des études de piano couronnées par un premier prix au
Conservatoire en 1859, Massenet obtient le prix de Rome en 1863. Ce
succès entraîne la commande de La Grand’ Tante, opéra-comique bien
accueilli lors de sa création (1867). La musique de scène des Érinyes
(Leconte de Lisle, 1873), les oratorios Marie-Magdeleine (1873) et
Ève (1875) attirent l’attention sur le musicien qui, dorénavant, se
consacrera essentiellement au théâtre lyrique. Soucieux de toujours
se renouveler, Massenet traite des sujets d’une grande diversité.
Se succèdent ainsi l’exotisme du Roi de Lahore (1877) et du Mage
(1891), le fantastique d’Esclarmonde (1889), le naturalisme de La
Navarraise (1894) et de Sapho (1897), le conte de fées Cendrillon
(1899), le climat légendaire de Thaïs (1894) et Grisélidis (1901), le
cadre médiéval et religieux du Jongleur de Notre-Dame (1902), la
mythologie antique d’Ariane (1906) et de Bacchus (1909), l’héroïsme
tragi-comique de Don Quichotte (1910). Le compositeur s’inspire
aussi d’œuvres littéraires célèbres pour Le Cid (1885), Manon (1884) et
Werther (1892). Il possède les dons indispensables à la scène lyrique :
ceux de la caractérisation psychologique et du rythme théâtral.
Somptueux mélodiste, il séduit aussi par la subtilité de son harmonie
et le raffinement de son orchestration, élaborée en fonction de la
situation dramatique. Auteur de pièces pour piano, d’œuvres sacrées
et de mélodies, Massenet a de surcroît participé au renouveau de la
musique symphonique en France, ce dont témoignent notamment
les six suites orchestrales intitulées Scènes.
Charles-Marie Widor (1844-1937)
Discendente di una famiglia di organari, Charles-Marie Widor rivela
una precoce predisposizione per questo strumento. Dopo aver
lavorato per un periodo a Lione con il padre, su consiglio di Aristide
Cavaillé-Coll, amico di famiglia, si reca a Bruxelles per seguire dei
corsi di organo (Lemmens) e composizione (Fétis). Sempre sotto la
tutela di Cavaillé-Coll, che per tutta la vita gli offrirà un indefettibile
sostegno, il giovane Widor si trasferisce a Parigi dove si fa conoscere
suonando regolarmente a Saint-Sulpice e inaugurando i nuovi
strumenti di Notre-Dame e della Trinité. Forte del sostegno di SaintSaëns e di Gounod, nel 1870 Widor riesce a ottenere il posto di
organista di Saint-Sulpice, avendo così a disposizione il più grande
strumento di Francia. Questo eccezionale organo gli consente
di sviluppare uno stile nuovo ispirato alla scrittura orchestrale,
rilevabile nelle sue Sinfonie per organo: le prime otto (op. 13 e 42),
la Symphonie gothique op. 70 (1895) e la Symphonie romane op. 73
(1900). Alla morte di César Franck (1890) Widor si vede affidare la
classe di organo del Conservatorio di Parigi. Rinnova completamente
la didattica dello strumento apparendo così come il fondatore della
nuova scuola francese. Nel 1896 viene nominato docente della classe
di composizione, contrappunto e fuga e avrà come allievi Dupré,
Honegger, Milhaud o, ancora, Varèse. Membro dell’Institut de France
nel 1910, segretario a vita dell’Académie des beaux-arts nel 1914,
dal 1911 questo fervido difensore della musica di Bach si è occupato
anche dell’edizione dell’opera organistica del grande maestro.
Charles-Marie Widor (1844-1937)
Issu d’une famille de facteurs d’orgue, Charles-Marie Widor
montre très jeune des dispositions pour cet instrument. Après
avoir travaillé un temps à Lyon avec son père, il part – sur les
conseils d’Aristide Cavaillé-Coll, ami de la famille – à Bruxelles
pour y suivre des cours d’orgue (Lemmens) et de composition
(Fétis). Toujours sous la tutelle de Cavaillé-Coll, qui lui offrira
toute sa vie un soutien sans faille, le jeune Widor s’installe à Paris
et se fait connaître en jouant ponctuellement à Saint-Sulpice et
en inaugurant les nouveaux instruments de Notre-Dame et de
la Trinité. Fort de l’appui de Saint-Saëns et Gounod, il parvient
en 1870 à obtenir le poste d’organiste de Saint-Sulpice et dispose
alors du plus grand instrument de France. Cet orgue exceptionnel
lui permet de développer un style nouveau, inspiré de l’écriture
pour orchestre, remarquable dans ses Symphonies pour orgue :
les huit premières (op. 13 et 42), la Symphonie gothique op. 70
(1895) et la Symphonie romane op. 73 (1900). À la mort de
César Franck (1890), Widor se voit confier la classe d’orgue du
Conservatoire de Paris. Il y rénove entièrement la pédagogie de
l’instrument et apparaît ainsi comme le fondateur de la nouvelle
école française. En 1896, il est nommé professeur de la classe de
composition, contrepoint et fugue, et aura pour élèves Dupré,
Honegger, Milhaud ou encore Varèse. Membre de l’Institut en 1910,
secrétaire perpétuel de l’Académie des beaux-arts en 1914, ce fervent
défenseur de la musique de Bach s’est également chargé de l’édition
des œuvres pour orgue du grand maître à partir de 1911.
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Gli interpreti
Les interprètes
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Marion Tassou, soprano
Nata a Nantes, Marion Tassou si è diplomata al Conservatoire
national supérieur de musique di Lione nel 2008 con i
complimenti della commissione. S’interessa a ogni genere
di repertorio, dal barocco alla musica contemporanea. In
ambito operistico, si è esibita in Le Carnaval et la Folie di
André-Cardinal Destouches (Vénus), Orphée et Eurydice
(Eurydice), Don Giovanni (Zerlina), Die Zauberflöte (Pamina),
La sposa venduta di Smetana (Marienka), La Vie Parisienne di
Offenbach (Pauline), Pierrot Lunaire di Schönberg e Dialogues
des Carmélites di Poulenc (Blanche de La Force). Durante
la stagione 2013-2014, fa parte dell’Académie de l’Opéra
Comique a Parigi. In seguito affronta Idomeneo (Ilia) all’Opéra
di Montpellier e partecipa alla prima esecuzione dell’opera
L’Autre hiver di Dominique Pauwels con la compagnia LOD
muziektheater, nell’ambito delle manifestazioni per Mons
capitale europea della cultura. Recentemente si è esibita in
concerti diretti da François-Xavier Roth, Alexis Kossenko e
Jean-Christophe Spinosi.
Marion Tassou, soprano
Née à Nantes, Marion Tassou sort diplômée du Conservatoire
national supérieur de musique de Lyon en 2008 avec les
félicitations du jury. Elle s'intéresse à tous les répertoires, du
baroque à la musique d'aujourd'hui. À l'opéra, elle s'est produite
dans Le Carnaval et la Folie de Destouches (Vénus), Orphée et
Eurydice (Eurydice), Don Giovanni (Zerlina), Die Zauberflöte
(Pamina), La fiancée vendue (Marienka), La Vie Parisienne
(Pauline), Pierrot Lunaire de Schönberg et Dialogues des
Carmélites (Blanche de La Force). Au cours de la saison 20132014, elle est membre de l'Académie de l'Opéra Comique à Paris.
Elle aborde par la suite Idomeneo (Ilia) à l’Opéra de Montpellier
et participe à la création de L'Autre hiver, un opéra de Dominique
Pauwels, avec la compagnie LOD muziektheater dans le cadre de
Mons, Capitale europénne de la Culture. Elle s’est récemment
produite en concert sous la direction de François-Xavier Roth,
Alexis Kossenko et Jean-Christophe Spinosi.
Thomas Dolié, baritono
Nativo di Bordeaux, Tomas Dolié ha debuttato a Montpellier
come Papageno nella Zauberflöte, sotto la direzione di Marc
Minkowski, con cui collabora regolarmente. Da quando è
stato nominato «artista lirico rivelazione» alle Victoires de
Thomas Dolié, baryton
Natif de Bordeaux, Tomas Dolié fait ses débuts en concert à
Montpellier avec le rôle de Papageno dans Zauberflöte, sous la
direction de Marc Minkowski avec qui il collabore régulièrement.
Depuis sa nomination Révélation artiste lyrique des Victoires de la
la musique classique nel 2008, si esibisce regolarmente sulle
scene nazionali, collaborando, tra gli altri, con Hervé Niquet,
con il Concert Spirituel (con cui interpreterà il Persée di Lully
nel 2016 al Théâtre des Champs-Élysées) e con l’ensemble
Opéra Lafayette, insieme al quale si è affermato in Europa e
negli Stati Uniti. Si dedica anche al repertorio contemporaneo
e ha partecipato a diverse prime esecuzioni assolute, tra cui
Triptyque di Richard Dubugnon con l’Orchestre national de
France. Nel corso della stagione 2015-2016, Thomas Dolié
sarà in cartellone nell’Heure Espagnole di Ravel alla AngersNantes Opéra, canterà nel Requiem di Fauré a Colonia sotto
la bacchetta di François-Xavier Roth e attraverserà l’Atlantico
per prendere parte a una Schubertiade in Canada; sarà inoltre
in tournée in Francia nel ruolo del Conte nelle Nozze di Figaro.
musique classique 2008, il se produit régulièrement sur les scènes
nationales. Il collabore entre autres avec Hervé Niquet, le Concert
Spirituel (Persée de Lully en 2016 au Théâtre des Champs-Élysées)
et régulièrement avec l'ensemble Opéra Lafayette, avec lequel il
s'affirme sur les scènes américaine et européenne. Tomas Dolié ne
délaisse pas pour autant le répertoire contemporain : il participe
à plusieurs créations, dont Triptyque de Richard Dubugnon avec
l’Orchestre national de France. Au cours de la saison 2015-2016,
Thomas Dolié sera notamment à l'affiche de L'Heure Espagnole
de Ravel à l’Angers-Nantes Opéra, donnera le Requiem de Fauré
à Cologne sous la direction de François-Xavier Roth et traversera
l'Atlantique pour une Schubertiade au Canada. Il sera également
présent en tournée en France dans le rôle du Comte des Nozze di
Figaro.
Antoine Palloc, pianoforte
Dopo aver compiuto i suoi studi musicali a Nizza con
Catherine Collard ottenendo il primo premio in pianoforte e in
musica da camera, Antoine Palloc si è perfezionato con Dalton
Baldwin e Martin Katz. Persegue con passione e rigore la sua
precisa scelta di dedicarsi all’accompagnamento delle voci e
dei testi, approfondendo lo studio dei ruoli e impegnandosi a
favore di una maggiore diffusione dei recital di canto e piano.
Collabora, tra gli altri, con Jennifer Larmore, Frederica Von
Stade, Norah Amsellem, David Daniels e Mireille Delunsch.
Antoine Palloc, piano
Après des études musicales à Nice avec Catherine Collard et un
premier prix de piano et de musique de chambre, Antoine Palloc se
spécialise avec Dalton Baldwin et Martin Katz. Le choix revendiqué
de l’accompagnement au service de la voix et du texte conjuguera
dès lors passion et rigueur, l’approfondissement des études de
rôles et une mobilisation pour le rayonnement du récital pianochant. Il travaille, entre autres, avec Jennifer Larmore, Frederica
Von Stade, Norah Amsellem, David Daniels ou Mireille Delunsch.
Ses engagements l’amènent à se produire dans le cadre des plus
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Si esibisce regolarmente nei principali teatri del circuito
francese e internazionale. Nella sua carriera, l’insegnamento
e il piacere di trasmettere la sua esperienza occupano un
posto importante, cui si dedica tenendo masterclass e attività
di formazione in istituzioni di chiara fama. Ha realizzato
incisioni con cantanti del calibro di Jennifer Larmore, Mayuko
Karasawa o Isabelle Cals. Tra le sue registrazioni, Notturno
nella serie «Il Salotto» di Opera Rara e un CD di mélodies di
Charles Ives con Rayanne Dupuis per Harmonia Mundi.
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grands théâtres et opéras français et internationaux. Dans le cadre
de master classes et d’activités de formation dans les institutions
les plus réputées, l’enseignement et le plaisir de transmettre
tiennent une place privilégiée dans sa carrière. Au disque, on le
retrouve aux côtés de Jennifer Larmore, Mayuko Karasawa, ou
encore Isabelle Cals. Il a par ailleurs enregistré Notturno, pour la
série « Il Salotto » chez Opera Rara et avec Rayanne Dupuis, des
mélodies de Charles Ives chez Harmonia Mundi.
ÉDOUARD LALO: PROSSIME PUBBLICAZIONI
Integrale della musica orchestrale
La Jacquerie
Orchestre Philharmonique Royal de Liège
Solisti della Chapelle Musicale
Reine Elisabeth
Jean-Jacques Kantorow, direzione
ALPHA (3 CD)
Opera in quattro atti, completata da Arthur
Coquard, su un libretto di Édouard Blau e
Simone Arnaud, rappresentata per la prima
volta all’Opéra di Montecarlo il 9 marzo 1895.
Uscita: primavera 2016
Questo cofanetto discografico
comprenderà l’integrale della
musica orchestrale di Édouard
Lalo. Sarà l’occasione di riascoltare
grandi successi come il Concerto per
violoncello e la Symphonie espagnole
nell’interpretazione dei giovani talenti
della Chapelle Musicale Reine
Elisabeth, ma anche di scoprire
altri tesori, come il sorprendente
Concerto per pianoforte o il
Concerto russe per violino.
Orchestre Philharmonique de Radio France
Patrick Davin, direzione
Chœur de Radio France
Michel Tranchant, direzione
Con Véronique Gens, Nora Gubisch, Edgaras
Montvidas...
Collana di CD con libro «Opéra français»
del Palazzetto Bru Zane
Uscita: primavera 2016
Prossimi eventi al Palazzetto Bru Zane
Prochains événements au Palazzetto Bru Zane
Domenica 4 ottobre dalle 15 alle 17
Caccia al suono
In occasione della giornata nazionale Famiglie al museo
Per bambini dai 3 agli 11 anni
Posti limitati – Prenotazione consigliata
Per lo svolgimento dell'attività è necessario scaricare il file audio dal sito
bru-zane.com.
Martedì 6 ottobre, ore 20
L'arte della mélodie
Mélodies di LALO
Tassis Christoyannis, baritono
Jeff Cohen, pianoforte
Sabato 17 ottobre, ore 17
Violino romantico
Musiche di LALO, PIERNÉ
Diana Tishchenko, violino
Joachim Carr, pianoforte
Vincitori del Premio Palazzetto Bru Zane al Concorso internazionale di
musica da camera di Lione 2014
Domenica 18 ottobre, ore 15,30
Laboratorio-concerto per le famiglie
Mediazione a cura di Piero Maestri
Concerto di Diana Tishchenko e Joachim Carr
Musiche di LALO, PIERNÉ
Finale con brindisi
Martedì 13 ottobre, ore 20
Fantaisie-Quintette
Musiche di LALO, FRANCK
Solisti della Chapelle Musicale Reine Elisabeth
(Vladyslava Luchenko e Hyeonjin Cho, violini – Marie Chilemme, viola –
Ori Epstein, violoncello – Nathanaël Gouin, pianoforte)
Giovedì 29 ottobre, ore 20
Il crepuscolo del Romanticismo
Musiche di LALO, CHAUSSON, L. BOULANGER
Trio Cérès
Giovedì 5 novembre, ore 20
Parigi 1900
Musiche di LALO, FAURÉ
Quatuor Hermès
Contributi musicologici
Louise Bernard de Raymond, Hélène Cao, Bénédicte Gandois Crausaz,
Fanny Gribenski, Étienne Jardin, Nicolas Southon
Traduzioni
Arianna Ghilardotti, Paolo Vettore
Palazzetto Bru Zane
Centre de musique romantique française
San Polo 2368, 30125 Venezia - Italia
tel. +39 041 52 11 005
bru-zane.com
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