A10 722 Comité de lecture: Giovanna Bellati Ida Merello Paolo Tortonese Giovanna Bellati (dir.) THÉOPHILE GAUTIER EN ITALIE. IMAGES, ITINÉRAIRES, INTERFÉRENCES MÉLANGES POUR LE BICENTENAIRE DE LA NAISSANCE (1811-2011) Copyright © MMXI ARACNE editrice S.r.l. www.aracneeditrice.it [email protected] via Raffaele Garofalo, 133/A–B 00173 Roma (06) 93781065 ISBN 978–88–548–3955-7 Les droits de traduction, numérisation, réproduction et adaptation même partielle, par n'importe quel moyen, sont réservés pour tous les Pays. Les photocopies sans l'autorisation écrite de l'Editeur sont absolument interdites. Ière édition: mars 2011 alla memoria di Sergio Cigada nel primo anniversario della scomparsa SOMMAIRE GIOVANNA BELLATI-IDA MERELLO Introduction........................................................................................... 9 GIOVANNA BELLATI Traductions et adaptations italiennes des œuvres théâtrales de Théophile Gautier ...............................................................................21 ELENA CERVELLATI Giselle, che “piacque e non piacque”. Diffusione e ricezione di un balletto gautieriano nell’Italia dell’Ottocento .................................... 47 LAURA COLOMBO Entre “verve méridionale” et envol fantastique: la danse italienne dans l’imaginaire de Théophile Gautier.............................................59 IDA MERELLO Jettatura: un réseau de liens ................................................................ 73 MARIA CRISTINA PEDRAZZINI Quelques traductions italiennes des nouvelles fantastiques de Théophile Gautier entre la fin du XIXe et le début du XXe siècle ........ 91 7 8 MARIA TERESA PULEIO La Rome fantasmée de Théophile Gautier : Mademoiselle Dafné... 113 IDA RAMPOLLA DEL TINDARO Théophile Gautier e l’Italia meridionale ......................................... 125 CECILIA RIZZA L’Italia che non c’è........................................................................... 137 CETTINA RIZZO Théophile Gautier et les collections: l’art italien dans les Préfaces aux catalogues de vente.................................................................... 151 PAOLO TORTONESE Le Bellini de Gautier : un tableau retrouvé ..................................... 167 Théophile Gautier en Italie. Images, itinéraires, interférences ISBN 978-88-548-3955-7 DOI 10.4399/97888548395571 pag. 9-19 (marT 2011) GIOVANNA BELLATI IDA MERELLO INTRODUCTION L’Italie, avec son paysage, son peuple, sa culture, est présente à plus d’un titre et a signifié bien des choses dans la vie de Gautier. Elle est tout d’abord ce mythe romantique nourri de lectures juvéniles et de clichés plus ou moins rebattus dont on trouve l’expression dans quelques poèmes de jeunesse (A Jean Duseigneur, Le Triomphe de Pétrarque, La Chanson de Mignon) ; c’est alors, souvent, l’image d’une douceur de vivre qu’il aime, d’une sorte de légèreté nonchalante, d’indolence contemplative qui exalte la fantaisie et les facultés poétiques, et qui s’oppose en même temps à l’hyperactivité moderne : C’est là, mon Duseigneur, qu’on peut aimer et vivre. Oh ! respirer cet air si doux qu’il vous enivre, Ce parfum d’oranger, de femme et de soleil ; Près de la mer d’azur aux bruissements vagues, Dont le vent frais des nuits baise en passant les vagues, Se sentir en aller dans un demi-sommeil !1 1 A Jean Duseigneur, dans: TH. GAUTIER, Œuvres poétiques complètes, édition établie par Michel Brix, Bartillat, Paris 2004, p. 623. 9 10 Giovanna Bellati – Ida Merello C’est aussi l’extase devant une beauté féminine idéale, classique et moderne à la fois, telle qu’il la décrit, par exemple, dans La Diva, inspiré par Giulia Grisi : Vous n’avez pas menti, non, maîtres ; voilà bien Le marbre grec doré par l’ambre italien, L’œil de flamme, le teint passionnément pâle, Blond comme le soleil sous son voile de hâle, Dans la mate blancheur les noirs sourcils marqués, Le nez sévère et droit, la bouche aux coins arqués, Les ailes de cheveux s’abattant sur les tempes, Et tous les nobles traits de vos saintes estampes2. La connaissance d’œuvres – surtout musicales – et d’artistes italiens est d’ailleurs pour Gautier une source d’expérience plus directe d’ « italianité », qu’il n’hésite pas à intégrer dans ses articles critiques ; à l’occasion d’une exécution de Roberto Devereux, après avoir loué le libretto, la musique et les chanteurs, il a un mot aussi pour l’attitude du maestro, qu’il admire pour sa simplicité et sa bonhomie sans façons : Une chose a paru surprendre beaucoup quelques personnes, c’est que le maestro Donizetti soit venu en personne, avec le bon laisser aller italien, si éloigné de nos mœurs hypocrites, recueillir les applaudissements du public et saluer en manière de remerciement3. L’Italie lui apparaît alors comme le berceau d’un génie naturel, surtout musical, qui, malgré un certain risque de tomber dans une excessive facilité, a de son côté une spontanéité – nous dirions plutôt une apparence de spontanéité – qui le rapproche d’une faculté créatrice qui tient de l’ineffable : L’Italie, malgré son laisser aller, sa facilité banale, ses répétitions, sa tendance à l’improvisation creuse, sera longtemps encore la reine de la mélodie 2 3 La Diva, dans Œuvres poétiques complètes, cit., pp. 222-223. Feuilleton de « La Presse » du 7 janvier 1839. Introduction 11 comme elle l’a été de la peinture ; sans doute le travail fait beaucoup, mais la nature a bien son prix ; la pensée est bonne, mais la passion vaut mieux4. Sur le plan personnel, l’Italie représente pour Gautier les grands amours de sa vie, ceux qui ont marqué son existence à des niveaux différents – on pense, bien sûr, à l’étonnante double relation avec Carlotta et Ernesta, les deux sœurs dont l’une a été l’idéal insaisissable, l’autre la compagne de la vie quotidienne – ou ceux qui ont été des parenthèses assez brèves mais d’une intensité émouvante, comme Marie Mattei, issue d’une famille moitié française, moitié corse et allemande, mais de laquelle il parlera comme d’une Italienne, et qui sera à l’origine de son voyage en Italie de 1850. Avant ce voyage, l’Italie est pour lui un pays qu’il connaît plus ou moins indirectement et qui s’identifie surtout à Venise, ville qu’il reconnaît comme l’une de ses patries idéales, de ces pays de l’âme qui existent au-delà d’une connaissance réelle, d’un contact direct : Chaque homme, poète ou non, se choisit une ou deux villes, patries idéales qu’il fait habiter par ses rêves, dont il se figure les palais, les rues, les maisons, les aspects, d’après une architecture intérieure […], mais douées d’une réalité puissante et mystérieuse. […] Pour notre part, trois villes nous ont toujours préoccupé : Grenade, Venise et le Caire5. La découverte et l’exploration réelle de ce pays de l’âme, qui se font assez tard, aboutissent souvent à un démenti du rêve et de l’image intérieure que l’écrivain s’était formée de sa patrie élective ; la matérialisation du rêve – objectif primaire du voyage – a lieu rarement et à des occasions qui n’apparaissent pas comme des moments forts de son itinéraire6 ; l’ « italianité » semble plutôt se dérober à sa quête, ou montrer un visage inattendu et parfois décevant : 4 Feuilleton de « La Presse » du 4 novembre 1839, qui rend compte d’une exécution de Cenerentola de Rossini. 5 Italia, Hachette, Paris 1855, pp. 88-89. 6 Nous pensons, par exemple, à l’apparition, sur le seuil d’une boutique de Sesto Calende, d’une jeune fille chez laquelle il reconnaît « la beauté méridionale dans son type le plus pur. Ses yeux noirs brillaient comme des charbons sous son front couleur d’ambre, au milieu de sa pâleur mate. Elle avait ce teint d’un seul ton, cette faccia smorta qui n’a rien de maladif, et qui montre que la passion concentre tout le sang au cœur. Ses cheveux drus, épais, luisants, 12 Giovanna Bellati – Ida Merello Le caractère des montagnes, que l’on croirait devoir devenir plus doux et plus riant en approchant de l’Italie, prend au contraire une âpreté et une sauvagerie extraordinaires. […] : c’est la Suisse qui est italienne et l’Italie qui est suisse, dans cette étonnante route du Simplon7. L’Italie se présentait à nous sous un aspect inattendu. Au lieu du ciel d’azur, des tons orangés et chauds que nous rêvions, sans penser après tout que l’Italie du nord ne peut pas avoir le climat de Naples, nous trouvions un ciel nuageux, des montagnes vaporeuses, des perspectives baignées de brumes bleuâtres, un site d’Ecosse lavé par un aquarelliste anglais, un paysage humide, verdoyant, velouté, digne d’être chanté par un poète lackiste (sic) 8. Ces îles [les îles Borromées du lac Majeur] ont été le sujet de descriptions enthousiastes qu’elles ne justifient pas, vues de la rive. […] L’Isola Madre et ses cinq remblais, supportant un château carré, ennuient par trop de symétrie, […]. Nous y trouvons l’idéal et prototype du jardin français comme on l’entendait sous Louis XIV9. Même Venise, qui pourtant se révèle tout à fait à la hauteur, et même supérieure à ses attentes, lui présente des aspects contrastants qui tantôt le charment et tantôt le troublent, et jusque dans Marie Mattei, sa passion de ces années, il décèle une image ambiguë d’italianité : Maintenant j’adore une Italienne, Un type accompli de modernité, Qui met des gilets, fume et prend du thé, Et qu’on croit Anglaise ou Parisienne10. L’expérience italienne se montre donc à certains égards déroutante, la recherche de l’idéal aboutit souvent à un démenti, à une dissonance, parfois à une déception ; n’empêche que l’image du pays de l’âme et l’attachement qu’il inspire restent intacts dans l’esprit du poète, comme le montrent l’adieu à Venise et surtout l’ambiance et le décor de certains contes postérieurs au voyage de 1850. crêpelés par petites ondes, se soulevaient sur ses tempes, comme si le vent les eût gonflés, et son col s’attachait à ses épaules par une ligne simple et puissante » (Italia, cit., p. 57). 7 Ivi, pp. 31-32. 8 Ivi, p. 40. 9 Ivi, p. 51. 10 J’aimais autrefois…, dans Œuvres poétiques complètes, cit., p. 674. Théophile Gautier en Italie. Images, itinéraires, interférences ISBN 978-88-548-3955-7 DOI 10.4399/97888548395573 pag. 47-57 (marT 2011) ELENA CERVELLATI GISELLE, CHE “PIACQUE E NON PIACQUE”. DIFFUSIONE E RICEZIONE DI UN BALLETTO GAUTIERIANO 1 NELL'ITALIA DELL'OTTOCENTO Giselle, «più che un balletto, [...] il balletto»2, nasce dalla felice miscela di apporti creativi plurimi su cui si imprime la determinante firma autoriale di Théophile Gautier, ideatore del libretto3. Un successo compatto e luminoso favorisce il rapido moltiplicarsi dell'opera, che, dopo il debutto parigino del 1841, viene riproposta nei teatri del mondo intero attraverso interpretazioni artistiche, revisioni drammaturgiche e realizzazioni materiali ogni volta diverse, su cui tuttavia rimane visibile l'originaria volontà creativa del librettista. L'Italia, tra l'altro terra d'origine di Carlotta Grisi, sulle cui doti aveva preso vita il personaggio principale, accoglie il balletto in numerose piazze, a partire dalla Gisella ossia Il Ballo notturno che debutta nel 1842 a Torino, 1 Questo saggio riprende e sviluppa una parte del mio già edito Trahir fidèlement. Giselle de la France à l'Italie (1842-1866), in Gautier et les arts de la danse, numero monografico del “Bulletin de la Société Théophile Gautier”, n. 31, 2009, pp. 191-205. L'analisi del percorso di Giselle in Italia verrà completata con un altro saggio, di prossima pubblicazione. 2 F. D’AMICO, Una santa con le scarpe di seta, «L’Espresso», 4 febbraio 1968, ora in Id., Tutte le cronache musicali. “L’Espresso”, 1967-1989, vol. I (1967-1972), a cura di L. Bellingardi, Bulzoni Editore, Roma 2000, p. 62. 3 TH. GAUTIER, Giselle ou Les Wilis, ballet fantastique en deux actes, Paris, M.me Veuve Jonas, Librairie de l'Opéra, 1841. 47 48 Elena Cervellati città in cui ritornerà infine nel 1866, ultima tappa del proprio viaggio attraverso la penisola4. Questo saggio intende concentrarsi sulle modalità con cui Giselle viene accolto, visto e raccontato dal pubblico dei teatri italiani tra il 1842 e il 1846, alle soglie, quindi, dei fatti del '48. Il balletto di Gautier, indelebilmente connotato dalla lattiginosa luce lunare che colora il secondo atto, in Italia viene riproposto con continuità nel tempo, ma "piacque e non piacque"5: dovrà quindi trovare dei colori più solari per riuscire a essere accolto con favore poiché, come dirà un commentatore italiano, "dovrebbe esser cura di chi lo pone in iscena l'adattarlo all'attitudine degli esecutori ed al piacere del pubblico"6. In Italia, Giselle diventa immediatamente Gisella e in effetti la traduzione del titolo coincide di frequente con una sorta di traduzione non solo linguistica del contenuto. La stampa specializzata segue con una certa attenzione il debutto parigino di Giselle, e, in seguito, alcune tappe del suo lungo percorso attraverso l'Europa, anche se l'attenzione di chi scrive si appunta solitamente sulla celebrità di turno che si trova a interpretarne il ruolo principale, mentre di rado si concentra sull'opera in generale e tanto meno sull'autore del libretto francese. Si seguono dunque i successi parigini di Carlotta Grisi o quelli pietroburghesi di Lucille Grahn. Se per la prima, a poca distanza dal debutto del balletto, si scrive: «Continuano i furori per la danzatrice [...] nel Ballo: Gisella»7 e «al teatro dell'Opera il ballo Gisella è un delizioso balletto che si vede con molto piacere; Mad. Carlotta Grisi è deliziosa come ballerina, e viene costantemente coperta d'applausi»8, insieme alle sorelle Adelaide e Sofia Dumilâtre, la seconda «riscuote un successo luminoso nel ballo la Gi4 Quella torinese è l'ultima piazza italiana ottocentesca di Gisella di cui siamo stati in grado di reperire delle notizie. 5 Frase manoscritta sulla copertina del libretto relativo alla Gisella bolognese e custodito presso la Biblioteca Comunale dell'Archiginnasio di Bologna (Gisella o Le Wili, balletto fantastico da rappresentarsi nel Gran Teatro Comunale di Bologna l'autunno 1843, [Bologna], Tipi delle Belle Arti, 1843, Catalogo storico "Frati Sorbelli", 2.Sezione artistica.Cart Gd2H58). 6 B., «La Farfalla», n. 46, 15 novembre 1843. 7 S.a., «Teatri arti e letteratura», anno XIX, tomo 35, n. 910, 29 luglio 1841, rubrica “Cronaca straniera”, p. 186. 8 S.a., «Teatri arti e letteratura», anno XX, tomo 38, n. 989, 26 gennaio 1843, rubrica “Cronaca straniera”, p. 180. Théophile Gautier en Italie. Images, itinéraires, interférences ISBN 978-88-548-3955-7 DOI 10.4399/978885483955712 pag. 175-177 (marT 2011) NOTES SUR LES AUTEURS DE CE VOLUME Giovanna Bellati est professeur de littérature française à l’Université de Modène et à l’Université Catholique de Milan. Elle a publié des études sur l’œuvre en prose et en vers de Théophile Gautier (notamment sur Jettatura, Mademoiselle de Maupin, les poèmes de la jeunesse), ainsi que sur son activité de critique théâtral : elle est l’auteur de quelques études sur les feuilletons publiés par Gautier dans « La Presse », et du volume Théophile Gautier journaliste à « La Presse ». Point de vue sur une esthétique théâtrale (L’Harmattan, Turin-Paris, 2008). Elena Cervellati est chercheur à l’Université de Bologne, où elle est aussi chargée des cours de “Storia della danza e delle arti del movimento” et de “Danza moderna e contemporanea : teorie e tecniche”. Elle est auteur du volume Théophile Gautier e la danza. La rivelazione del corpo nel balletto del XIX secolo (CLUEB, 2007); elle s’est particulièrement consacrée à approfondir les rapports entre la parole et la danse et elle a publié plusieurs études sur le livret du plus célèbre ballet de Gautier, Giselle, ainsi que sur ses mises en scène. Laura Colombo enseigne la littérature française à l’Université de Vérone. Spécialiste du XIXe siècle, elle s’occupe notamment des femmes auteurs dans les décennies centrales du siècle, et des rapports entre littérature, musique et danse. Avec Stefano Genetti, elle a dirigé les volumes Pas de mots. De la littérature à la danse (Hermann, Paris 2010) e Figure e intersezioni : tra danza e letteratura (Fiorini, Verona 2010). Sur Gautier, elle a publié les articles Viaggi in aria: Gautier e l’orientalismo nel balletto romantico (2003) et La "muse cosmopo- 175 176 lite": l’héroïne romantique et le rêve de la féminité dans les ballets orientaux (2009). Ida Merello est professeur de littérature française à l’université de Gênes. Spécialiste du XIXe siècle, elle s’est intéressée aussi bien au conte fantastique qu’à la littérature fin de siècle. Elle a publié des monographies sur Esoterismo e letteratura a fine secolo (1997) et sur Charles Guérin (2002). Elle a consacré à Gautier les articles Un Tour en Belgique: un parcours dans l'imaginaire (1988) et Théophile Gautier : l’autoportrait en masque (2005). MariaCristina Pedrazzini est enseignant-chercheur de littérature française à l’Université Catholique de Milan. Elle a publié des études sur le Naturisme, sur la synonymie dans les textes parnassiens, ainsi que sur les registres linguistiques dans le théâtre de Saint-Georges de Bouhélier et sur le thème de la nourriture dans Madame Bovary. Maria Teresa Puleio est professeur de littérature française à l’Université de Catania. Elle a publié de nombreux essais sur la littérature du XIXe siècle ; sur Gautier en particulier, elle a publié une édition de Spirite (1993) et Le bal masqué : saggio sulla narrativa di Théophile Gautier (1988) ; plus récemment, elle a étudié les rapports entre Gautier et Heine. Ida Rampolla del Tindaro a été chargée de cours de littérature française à l’Université de Palermo et Inspecteur du Ministère de l’Instruction publique; elle est actuellement Président de la section italienne de l’AMOPA (Association des Membres de l’Ordre des Palmes Académiques). Elle a publié Prologhi, arlecchinate, balletti di Théophile Gautier (1974), ainsi que de nombreux articles sur le théâtre de Gautier et sur les rapports culturels franco-siciliens. Cecilia Rizza est professeur émérite de l’université de Gênes. Ses publications concernent la littérature française du XVIIe et du XIXe siècle, notamment les rapports entre la littérature baroque italienne et française, Théophile de Viau et les libertins, Corneille. En ce qui concerne Gautier, elle a publié le volume Théophile Gautier critico lette- Le Bellini de Gautier 177 rario (1971) et elle a préparé l’édition critique des Grotesques (1988) ; elle a également publié des articles sur la critique théâtrale de Gautier, sur les contes fantastiques, sur le Capitaine Fracasse. Cettina Rizzo enseigne langue et littérature française à L’Université de Catania, elle a consacré ses recherches aux approches comparées entre littérature et art au XIXe siècle, avec une attention particulière pour la réception esthétique. Elle est l’auteur de différentes études sur l’œuvre de Théophile Gautier, notamment Le Roi Candaule (1998), Arte e scrittura nell’Italia di Gautier (1998), Critica d’arte e narrativa in Theophile Gautier: un itinerario ad incastro (1998), Onuphrius Wphly et Deux acteurs pour un rôle (2002), Théophile Gautier et les collections d’œuvres d’art (2010). Paolo Tortonese, professeur de littérature française à la Sorbonne Nouvelle, a publié les œuvres de Théophile Gautier dans la collection « Bouquins » (Robert Laffont, 1995), de nombreux articles et un essai sur cet auteur : La Vie extérieure (Lettres Modernes, 1992). Il est l’auteur d’un livre sur la métaphore de l’œil de l’âme, L’Œil de Platon et le regard romantique (Kimé, 2006) et, en collaboration avec Pierre Jourde, d’un livre sur le thème du double (Visages du double, Nathan, 1996).