POINT DE DEPART
Auteur du roman:
Antoine – François Prévost (1697-1763), appelé aussi ABBE PREVOST.
Le roman:
“Mémoires et aventures d’un homme de qualité qui s’est retiré du monde” (1731),
dont fait partie le 7ème livre “L’Histoire du Chevalier Des Grieux et de Manon
Lescaut”.
L’auteur (« l’Homme de qualité des Mémoires ») revient de Rouen. Il arrive pour dîner à Pacy-surEure. Il règne dans la ville une grande agitation. Les habitants sont regroupés devant le cabaret où
se sont arrêtés deux chariots. Il s’agit d’un convoi d’une douzaine de filles de mauvaise vie,
condamnées à s’embarquer pour l’Amérique. L’une d’elles, Manon, l’intrigue par sa beauté et sa
distinction. L’auteur interroge donc le chef des gardes à son sujet, mais n’obtient pas de réponse. À
sa demande, un archer invite l’homme à questionner un jeune homme qui se tient à l’écart et qui ne
peut être « que son frère ou son amant ». Ce dernier qui a suivi le convoi depuis Paris semble
souffrant. Il refuse de livrer son secret et l’identité de la jeune fille, mais avoue sa passion pour
celle-ci et qu’il a tout essayé pour la faire libérer, au point d’être à présent ruiné.
Deux années s’écoulent. L'Homme de qualité revient de Londres et compte séjourner un jour et une
nuit à Calais. En se promenant dans la ville, il croit reconnaître le même jeune homme que celui
rencontré deux ans auparavant. Il l’aborde donc. Les deux hommes ont plaisir à se retrouver.
Heureux de cette rencontre, le jeune homme précise qu'il rentre d’Amérique. Le soir même, le
narrateur accueille le jeune homme à l'hôtel du Lion d'Or où il séjourne. Le mystérieux jeune
homme commence le récit de ses aventures.
La rencontre de De Grieux et Manon Lescaut
Des Grieux, jeune homme de dix-sept ans, est issu d’une bonne famille. Il s’est montré un élève
exemplaire au collège d'Amiens et son père souhaitait qu’il devînt chevalier de l'ordre de Malte,
d'où son titre de noblesse. Tiberge, son meilleur ami, est généreux et compréhensif. De retour dans
sa ville natale à la veille des vacances, des Grieux rencontre dans une auberge où il fait escale,
Manon Lescaut dont il tombe éperdument amoureux. Malgré sa jeunesse et son manque
d'expérience amoureuse, il est fasciné par celle-ci. C’est le coup de foudre. Des Grieux apprend que
Manon est envoyée par ses parents au couvent. Quand ils se retrouvent seuls, celle-ci lui avoue très
vite qu’elle est « flattée d’avoir fait la conquête d’un amant » tel que lui. La fuite étant l’unique
solution pour que Manon échappe à l’avenir qui lui est destiné et qu’ils puissent vivre leur amour,
rendez-vous est donné le lendemain à l’auberge de Manon, avant le réveil du conducteur de
carrosse.
Malgré les efforts de Tiberge pour le détourner son projet, des Grieux est décidé à s’enfuir avec
Manon. Il parvient à rassurer son ami et à estomper sa vigilance.
Avant la nuit, les deux jeunes gens, sont à Saint-Denis. Les projets de mariage sont oubliés : « Nous
fraudâmes les droits de l’Église ». À Paris, les deux amants logent dans un appartement meublé et
filent le parfait amour, pendant trois semaines. Mais le jeune homme, ayant des remords, veut
renouer avec sa famille. Il envisage de demander à son père l’autorisation d’épouser Manon mais la
jeune fille est réticente à cette idée, elle a peur de perdre des Grieux si son père s’oppose à leur
mariage. Des Grieux a également peur de connaître des difficultés financières, mais Manon le
rassure et se charge de la gestion de leurs finances. Confiant, le jeune homme accepte. Un soir, il
rentre plus tôt qu’à son habitude. La porte est fermée et Manon met beaucoup de temps à lui ouvrir.
Après avoir interrogé la servante, des Grieux s'aperçoit que le vieillard M. de B…, riche fermier
général, vient de quitter furtivement leur logis. Le soir même, pendant le souper, des Grieux espère
des explications spontanées de Manon mais celle-ci les évite et éclate en sanglots.
Quelqu'un frappe alors à la porte. Après un baiser à son amant, Manon s’enfuit. Ce sont les laquais
de son père qui viennent « enlever » des Grieux. Dans le carrosse qui le ramène au logis familial, le
jeune homme essaie de comprendre qui a pu les trahir, Manon et lui.
À la maison paternelle, l’accueil est plutôt indulgent. Le jeune homme se fait cependant railler par
son père qui dénonce sa crédulité : « Tu as tant de disposition à faire un mari patient et commode. »
Il avoue alors à son fils que c’est M. de B… qui a séduit Manon : « Tu sais vaincre assez
rapidement, Chevalier ; mais tu ne sais pas conserver tes conquêtes. » Des Grieux est désespéré,
sans pour autant oser imaginer la moindre trahison de Manon. Pour empêcher qu’il ne prenne
encore une fois la fuite, son père prend la décision de le séquestrer dans sa chambre.
Pendant six mois des Grieux se montre donc désespéré mais progressivement et avec l’aide de son
ami Tiberge, il reprend goût à la vie en lisant et en étudiant. Tiberge qui a vu Manon lui apprend
qu’elle vit à Paris et qu’elle est entretenue par son vieil et riche amant. Des Grieux décide alors de
renoncer au monde et entre avec Tiberge au séminaire de Saint-Sulpice.
Il trouve l’apaisement dans ses études, ne pense plus à Manon et retrouve la notoriété lorsqu’un
exercice public, soutenu en Sorbonne, le remet en présence de Manon.
Envoûté, des Grieux lui pardonne et quitte immédiatement le séminaire. Après une nuit à l’auberge,
les deux amants, plus que jamais amoureux l’un de l’autre, s’installent au village de Chaillot.
Grâce à l’argent que Manon a soutiré à M. de B…, le couple vit à l’abri du besoin. Pourtant Manon
s’ennuie à Chaillot et convainc des Grieux de louer un appartement à Paris. Le frère de Manon qui
habite la même rue qu’eux s’incruste rapidement chez eux et vit à leurs dépens, achevant de
gaspiller leurs ressources.
Un matin, alors que les deux amants sont restés passer la nuit à Paris, des Grieux apprend que leur
maison de Chaillot a brûlé. Cet incendie achève de les ruiner. Mais le jeune homme souhaite
préserver Manon et ne pas l’en informer.
Visite à Manon Lescaut à la Salpêtrière
Cherchant une solution, des Grieux se confie au frère de Manon qui lui propose d’abord d’exploiter
les charmes de Manon, puis les siens, ce que des Grieux refuse. La dernière solution évoquée par le
frère Lescaut est de tricher au jeu. Mais peu rassuré, des Grieux préfère s’abstenir.
Des Grieux décide finalement d’en appeler à nouveau à la générosité de son ami Tiberge. Après une
entrevue, des Grieux s’excuse de son ingratitude. Tiberge, lui, fait preuve d’une amitié indéfectible
et offre de l’argent à des Grieux.
Des Grieux réalise ensuite que même si son amour est sincère, Manon semble avide de plaisirs,
aime à dépenser sans compter et ne peut se résoudre à une vie médiocre.
Par peur d’être abandonné par Manon, des Grieux se rapproche à nouveau de Lescaut. Ce dernier le
fait admettre dans un cercle de jeu. En peu de temps, devenu un grand tricheur, il retrouve la
richesse. Son ami Tiberge s’inquiète de la légitimité de ses actes et le met en garde. La vie facile
unit encore davantage les deux amants.
Mais, jaloux de leur bonheur, un soir qu’il dîne chez le frère Lescaut, les domestiques en profitent
pour dépouiller leurs maîtres et piller la maison. Manon et des Grieux, sont désespérés et à la rue.
Lescaut conseille donc à sa sœur de nouer une liaison lucrative le vieux M. de G… M….
Manon part donc à la recherche d’argent. Grâce à ses charmes elle amène M. de G.M… à lui offrir
une maison et à l’entretenir.
Lescaut, plus machiavélique que jamais, propose à des Grieux de s’associer au stratagème en lui
proposant d’escroquer le vieil amant de Manon. Un souper est organisé. Le vieillard offre à Manon
de superbes bijoux et lui propose la moitié de sa pension. Le trio se moque du vieil homme tout au
long de la soirée avant de s’éclipser en carrosse.
Se rendant compte de la tromperie, le vieil homme retrouve leur trace et les fait arrêter par la police
au petit matin. Manon est enfermée à l’Hôpital (la Salpêtrière) ; son amant, lui, est emmené à SaintLazare, prison pour jeunes aristocrates débauchés.
Des Grieux réussit à échafauder un plan d’évasion avec la complicité involontaire de son ami
Tiberge. Il renoue, grâce à des contacts, avec Lescaut qui lui procure une arme. Il force alors le père
supérieur sous la menace à se faire ouvrir les portes de la prison. Dans sa fuite, il abat un portier.
Des Grieux veut alors libérer Manon. Il parvient à s’introduire dans l’Hôpital et revoit Manon. Un
valet fait sortir Manon, déguisée en homme.
La mort de Manon Lescaut
Alors que, pour éviter des ennuis, des Grieux et Manon quittent rapidement les lieux en compagnie
de Lescaut, celui-ci croise un homme qu’il a jadis ruiné au jeu et qui tire sur lui et le tue.
Les deux amants dans leur fuite retournent à l’auberge de Chaillot. Une nouvelle fois Tiberge vient
en aide à des Grieux en lui proposant de l’argent. Par chance le scandale est étouffé.
Les deux amants retrouvent alors un semblant de tranquillité.
Ici, des Grieux s’interrompt dans le récit de son aventure, pour le souper.
Les deux amants s’installent alors dans l’auberge de Chaillot. Des Grieux recommence à jouer et à
tricher. De son côté, Manon reste fidèle et s’amuse à mystifier un prince italien qui la courtise.
Le destin pourtant semble les poursuivre. Le fils de M. de G… M… débarque et vient alors partager
leur repas. Il s’éprend de Manon, celle-ci monte un plan pour lui extorquer une énorme somme
d’argent, en vengeance du père. Elle le rencontre donc mais Manon ne parvient pas à se libérer de
ce rendez-vous galant. Tant de cynisme révolte le chevalier qui décide de se venger. Il fait enlever
le jeune G… M…, s’introduit dans son hôtel, fait à l’infidèle une scène de jalousie qui se termine
par de tendres effusions.
Mais des Grieux pressent « une catastrophe ». Un laquais de M. de G… M… a donné l’alarme.
Pour la deuxième fois, Manon et son amant sont incarcérés. Au Châtelet, Des Grieux reçoit la visite
de son père. Celui-ci lui reproche vigoureusement sa conduite mais lui pardonne et va tout faire
pour le libérer, il veut galamment éloigner Manon et obtient qu’elle soit exilée en Amérique.
Libéré, des Grieux apprend l’horrible nouvelle. La rupture entre le père et le fils semble définitive.
Désespéré après de vaines démarches pour libérer Manon, Des Grieux obtient, moyennant finance,
la permission de suivre Manon. Quand il rencontre l’Homme de qualité à Pacy, il n’a plus d’argent
et est séparé de sa maîtresse.
Des Grieux s’embarque comme volontaire à bord du vaisseau qui emporte Manon en Amérique. Il
prétend être marié avec Manon et grâce à la confiance du capitaine, il peut l'entourer de ses soins.
Après deux mois de traversée, le bateau arrive à la Nouvelle-Orléans. Le capitaine renseigne le
gouverneur sur la situation de des Grieux et de Manon. L’accueil du gouverneur est sympathique et
il leur trouve un logement.
Manon rend grâce à la gentillesse de des Grieux et lui promet qu’elle a changé.
Or, le neveu du gouverneur aime Manon. Apprenant qu’elle est libre, il la réclame pour lui. Il se bat
en duel avec des Grieux qui le blesse. Croyant avoir tué son adversaire, des Grieux s’enfuit dans le
désert avec Manon où elle meurt d’épuisement. Des Grieux l’ensevelit, se couche sur sa tombe pour
mourir.
Retrouvé par Tiberge parti à sa recherche, des Grieux revient en France neuf mois après la mort de
Manon. De retour en France, il apprend la mort de son père, par le chagrin. C’est là que se situe la
deuxième rencontre avec l’Homme de qualité, à Calais.
Manon Lescaut a laissé une trace durable dans la littérature française. Peu de romans n’ont été aussi
loués et aussi critiqués que ce chef-d’œuvre rempli de passion, de douleur et d’amour. Le drame
touchant vécu par le « fripon » des Grieux et la « catin » Manon parvient à éviter la réprobation des
lecteurs grâce au caractère admirable qui caractérise les passions dans ce court récit si naturel et si
vraisemblable qui se déroule avec une rapidité qui tranche avec le reste de l’œuvre de Prévost.
L’intrigue de cette histoire remplie de variété et de mouvement sur fond unique de délire et d’amour
se développe et s’enchaîne dans un ordre logique et naturel qui donne à chaque nouvel épisode son
impression d’authenticité et de vraisemblance. Les deux héros sont présentés avec une netteté
lumineuse : séduisants, jeunes et amoureux à outrance, ils se précipitent tête baissée dans leur
passion sans jamais paraître rien perdre de leur grâce, de leur beauté et de leur esprit. Leur jeunesse
et leur innocence ne semblent jamais atteintes par la fange de l’échelle sociale au bas de laquelle se
passe une bonne partie de leur histoire. Passant tour à tour, et du jour au lendemain, de la misère à
la fortune, du boudoir à la prison, de Paris à la déportation, de l’exil à la mort, des Grieux et Manon
n’ont qu’une excuse : l’amour, ce sentiment qui fait oublier que tous deux mentent et volent, que le
premier triche et tue ou que la seconde se prostitue. C’est également la conscience de ce sentiment
qui permet au lecteur de prendre en pitié la faiblesse et les inconséquences de des Grieux, ce héros
tout à la fois si humain et si démuni face à la tentation amoureuse. L’amour, dans Manon Lescaut,
est une passion qui se révèle brusquement et qu’il serait vain de chercher à surmonter.
De même, dans cette narration où le fourmillement d’incidents romanesques révèle un souci de la
réalité dans ses plus petits détails, le réalisme ne dispute pourtant jamais à l’idéalisme. En dépit de
leur caractère éminemment romanesque, les événements de Manon Lescaut ne paraissent jamais
enfreindre la vraisemblance comme, par exemple, lorsque des Grieux saisit avec quelle facilité les
résolutions les plus fermes s’évanouissent devant le regard d’une femme. La structure
psychologique des héros obéit à cette règle : des Grieux réunit en lui une incroyable naïveté et un
cynisme grossier tandis que Manon est un esprit pratique doué de bon sens et d’une extraordinaire
insouciance. Le commerce de sa personne qu’elle fera, dès que l’argent viendra à manquer au
couple, est une fatalité que rien ne peut infléchir car son bien être matériel est une nécessité qui ne
saurait souffrir d’entraves. Mais Manon revient toujours à des Grieux, comme il revient à elle, après
ses intervalles de retour à ses études et à la théologie. Le chef d’œuvre littéraire de Manon Lescaut
finit par naître de la somme des imperfections de des Grieux et de Manon lorsque la vérité de la
passion de leurs caractères devient la personnification littéraire de l’amour, fatal et misérable pour
l’un, inconstant et frivole pour l’autre mais d’un amour qui finit par trouver, sous le coup du
malheur, sa rédemption dans un sentiment sincère et profond inévitablement voué à trouver son
dénouement dans la mort.
ITER DES PROTAGONISTES
En 1830, Manon et Des Grieux sont présents pour la première fois à l’Opéra de Paris
dans un ballet-pantomime, sujet de Eugène Scribe et musique de Fromental Alévy.
En 1850 Francesco Maria Piave propose Manon Lescaut à Giuseppe Verdi.
En 1851 adaptement théatrale de Manon Lescaut de Théodore Barrière et Marc
Fournier, au Gymnase.
En 1852 adaptement théatrale du Vaudeville de La Dame aux Camélias; Verdi le
découvre et s’enflamme pour le sujet, sûrement plus semblable à sa situation avec
Giuseppina Strepponi que le personnage de Manon Lescaut.
Sur sujet de Eugène Scribe, le musicien Auber compose Manon Lescaut,
représentée à l’Opéra Comique en 1856. La partition est entrecoupée de scene
parlées suivant la tradition de l’Opéra Comique. Le texte de Scribe n’est pas
particulièrement fidèle au roman de l’Abbé Prévost.
19 Janvier 1884. A Paris, première représentation de Manon de Massenet. Sa
musique et le sujet sont très loin de la Manon de Auber.
Massenet crée autour de ses héros une scène musicale néoclassique, pour mieux en
mettre en évidence leur actualité. C’était aussi ine façon pour affirmer leur
autenticité, leur liberté d’expression dans un monde élégant mais formel et fictif.
1er Février 1893. A Torino, première représentation de Manon Lescaut de Puccini.
Giacomo Puccini
Puccini ne veut pas rivalse avec Massenet sur le même sujet; il ne transpose pas le
roman entier mais choisit les moments les plus intenses, les plus forts et ce qu’il
propose n’est pas une histoire, mais des “tranches de vie”.
Puccini est plus humain, plus dramatique et plus moderne que Massenet qui, au
contraire, est plus près de l’esprit de Prévost, écrivain du XVIIIème siècle.
1948 Manon, film de H.G. Clouzot.
Le musicien allemand Hans Werner Henze compose Boulevard Solitude (1ère
représentation Hannover, 1952)
La dernière transposition du roman de l’Abbé Prévost est le Ballet “Histoire de
Manon”.
MANON, LE PERSONNAGE
Compare per la prima volta nel settimo volume della monumentale pseudo-biografia
di Prévost Mémoires et aventures d’un homme de qualité qui s’est retiré du monde
(1731). Mentre i primi sei caddero nell’oblio, il settimo ebbe un tale successo che
Prévost lo pubblicò separatamente nel 1733 e, di nuovo, con alcune aggiunte,
vent’anni dopo.
I fatti e i personaggi, così verosimilmente autentici, offrivano al lettore un’immagine
emblematica di quell’epoca singolare, appena volta al termine, che, dal 1715 al 1723,
seguì alla scomparsa di Luigi XIV: la reggenza di Philippe d’Orléans
(ammorbidimento del regime, sfruttamento della Louisiana).
Prévost prese gli ordini religiosi nel 1726 e si presuppone che abbia vissuto una parte
delle avventure del suo eroe.
L’autore, però, non presenta la storia come autobiografica, ma come “trattato di
morale”.
Gli eventi vengono narrati dal protagonista, proprio come accade nel romanzo di A.
Dumas fils La Dame aux Camélias (Armand Duval legge la storia di Prévost quando
sta per essere abbandonato da Marguerite. Fra gli averi di Marguerite messi all’asta
dopo la sua morte, il narratore acquista una copia del libro stesso con la dedica
“Manon à Marguerite. Humilité”, firmato da Armand).
Dumas, come Maupassant, scrisse una prefazione per la ristampa di questo libro nel
1875.
Mentre nel ‘700 la critica era contro l’autore, anche se questo genere di eroine non
erano sconosciute nella letteratura del XXVIII secolo (Moll Flanders di Daniel
Defoe, 1721), nel secolo successivo Manon aveva ormai acquisito uno status di mito
quale incarnazione dell’eterno femminino, pronta ad invadere il mondo del teatro, del
balletto e dell’opera.
Ciò che conferisce una ulteriore dimensione teatrale alle avventure di questi due eroi
(Manon e Des Grieux) – non del tutto buoni né cattivi, i cui errori, che non sono
crimini ma conseguenza della debolezza umana, sono colpiti da un castigo superiore
eccessivamente severo – è il fatto che esse hanno come cornice una società in cui le
regole della rappresentazione (l’etichetta), già così rigide e sempre in vigore, sono
sentite come convenzione di cui è possibile prendersi gioco e dietro cui ci si rifugia.
L’AMORE NELL’ARTE DEL ‘700
L’Histoire du Chevalier Des Grieux et de Manon Lescaut di Prévost è la narrazione
letteraria di un amore travolgente e infelice che si svolge nel mondo contemporaneo;
parallelamente, nell’arte del ‘700, l’amore fornisce l’ispirazione per pitture galanti e
per scene di genere ambientate nella vita quotidiana.
Foto 1
Foto 2
Foto 1 - Jean-Honoré Fragonard. La Moscacieca
Foto 2 - Jean-Honoré Fragonard. L’amante incoronato
MANON DI MASSENET
Questa è forse l’opera più famosa di Massenet, che, peraltro, quando la scrisse, non si
poteva certo dire un autore affermato. L’accoglienza della critica, malgrado il
successo della prima, non fu del tutto favorevole.
Pochi anni dopo, invece, l’opera divenne celeberrima. Nell’anno 1952, a Parigi,
raggiunse la due millesima replica. Musicalmente, si può a buon diritto considerare
l’opera più completa di Massenet; vi sono infatti mescolati più generi musicali, dal
melodramma al comico, dal lirico all’intimista fino al tragico; si tratta cioè di
un’opera nella quale l’autore è riuscito a dare il meglio della sua arte, segnando
l’apice del romanticismo musicale francese; nel raffinato linguaggio melodico
prelude per molti versi alla grande epoca di Debussy e di Ravel.
La seconda metà del XIX secolo aveva rimesso in voga molto del grand siècle, il
Settecento; Massenet lo recupera nella sua opera secondo la moda del momento, egli
riesce inoltre a dare realtà musicale e giusto colore ai diversi gruppi sociali, agli
svariati ambienti, ai personaggi di carattere talora contrastante, sempre riuscendo in
modo mirabile a descrivere le loro curiosità, i loro desideri più intimi, le loro vanità e
avidità.
LA PARIGI DI MASSENET:
In alto:
G. De Nittis, Le corse al bois de Boulogne, 1881
In basso: Claude Monet, La Gare St. Lazare, 1877
MANON LESCAUT, PUCCINI
L’idea di mettere in musica un soggetto ispirato al romanzo di Prévost, a pochi anni
dallo strepitoso successo della Manon di Massenet all’Opéra Comique di Parigi, fu
concepita dallo stesso Puccini, che la difese con calore e convinzione da chi gli
ricordava i rischi di un confronto così impegnativo.
“Massenet lo sentiva (il soggetto) da francese, con la cipria e i minuetti, io la sento da
italiano, con la passione disperata”, questo era il parere di Puccini.
Il compositore lucchese aveva precise idee sul libretto ed era risoluto a imporle.
Di qui i suoi rapporti tumultuosi con gli scrittori che, uno dopo l’altro, misero mano
al testo. Terza opera di Puccini, dopo Le Villi e Edgar, Manon è anche l’opera in cui
il musicista trova la sua piena identità; la drammaturgia cede completamente alla
musica nell’ultimo atto, sostanzialmente statico e quasi tutto occupato dalla scena
della morte.
Il pubblico della “prima” accolse Manon con un entusiasmo irrefrenabile e la critica
esaltò il giovane Puccini.
IL BALLETTO
L'histoire de Manon
Soggetto
Atto I
Scena prima: il cortile di una locanda nei pressi di Parigi.
Al levarsi del sipario Lescaut, un giovane avventuriero, contempla il mondo che egli
deve depredare per vivere. E’ venuto alla locanda per incontrare la sorella Manon,
che si sta recando in un convento.Nell’affollato cortile della locanda vediamo una
mezzana, Madame, con la sua schiera di attrici e cortigiane – fra le quali l’amante di
Lescaut - , il Cavaliere des Grieux, giovane studente di buona famiglia, e Monsieur
Guillot de Morfontaine, un ricco uomo di mondo. Giunge una carrozza che conduce
Manon, la cui bellezza giovanile ha già attirato le attenzioni di un compagno di
viaggio, un vecchio signore. Lescaut è consapevole del valore di Manon, e conduce
l’anziano uomo all’interno della locanda per discutere la disponibilità di Manon,
rendendosi intanto conto del fatto che anche Guillot de Morfontaine è interessato a
lei. Ma des Grieux si è innamorato di Manon, ed ella acconsente a fuggire con lui.
Proprio mentre i due si allontanano in carrozza, Lescaut ritorna con l’anziano signore,
ma Guillot de Morfontaine ha fatto un’offerta assai più congrua per Manon; Lescaut
acconsente ad andare in cerca della sorella per indurla ad accettare Guillot de
Morfontaine come protettore.
Scena seconda: la casa di des Grieux a Parigi.
Des Grieux sta scrivendo al padre, mala passione per Manon distoglie la sua mente da
ogni altro pensiero. Quando egli finalmente esce per andare a spedire la lettera, entra
Lescaut con Guillot de Morfontaine, che porta gioielli e preziosi vestiti per Manon.
Eccitata dalla vista di tante ricchezze, Manon accetta Guillot de Morfontaine e
reprime il suo rincrescimento per lasciare il suo primo amore con il tocco
consolatorio delle pellicce e dei gioielli. Lescaut attende il ritorno di des Grieux e gli
dice che ci sarà una grossa ricompensa finanziaria anche per lui se Manon resterà con
Guillot de Morfontaine.
Atto secondo
Scena prima: una casa privata a a Parigi.
Madame dà una festa accoppiando le cortigiane e vari gentiluomini. Lescaut, già
ubriaco, arriva con l’afflitto des Grieux, e assieme assistono all’arrivo di Manon
lussuosamente abbigliata al braccio di Monsieur Guillot de Morfontaine. Lescaut
balla da ubriaco con la sua amante, e lo sconsolato des Grieux guarda Manon,
ammirata da tutti gli uomini presenti.Quando gli ospiti si spostano in un’altra stanza
per la cena, des Grieux ricorda a Manon il suo amore. Ella è inflessibile, ma poi
dichiara che fuggirà con lui se egli vincerà alle carte una grossa somma di denaro da
Guillot de Morfontaine, e gli consegna le carte che gli consentirano di vincere
barando. Des Grieux ha un successo tale da destare i sospetti di Guillot de
Morfontaine, e scoppia una rissa. Manon e des Grieux fuggono, mentre Guillot de
Morfontaine accusa Lescaut di complicità.
Scena seconda La casa di des Grieux.
Manon e des Grieux si preparano a lasciare Parigi; dapprima litigano per i gioielli di
Manon, ma poi si dichiarano ancora una volta il loro reciproco amore. Sopraggiunge
Guillot de Morfontaine conle guardie e Lescaut ammanettato; Manon è arrestata
come prostituta, e nella confusione Lescaut viene ucciso.
Atto terzo
Scena prima: il porto di New Orleans.
La folla sulla banchina guarda l’arrivo di una nave che trasporta criminali alla colonia
francese della Louisiana. In un gruppo di prostitute deportate dalla Francia c’è
Manon. Des Grieux l’ha accompagnata dichiarandosi suo marito. Anche qui la
bellezza di Manon attrae un ammiratore: il carceriere dell’insediamento penale.
Scena seconda: la stanza del carceriere.
Manon è portata nella camera e il carceriere fa l’amore con lei, dandole come
ricompensa di gioielli. Entra des Grieux che uccide il carceriere e quindi fugge con
Manon.
Scena terza: le paludi della Louisiana.
Manon e des Grieux fuggono dalla giustizia. Manon è febbricitante e nel suo delirio
personaggi del passato appaiono e scompaiono fra le nebbie della palude. Ella
dichiara il suo amore a des Grieux e muore tra le sue braccia.
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